11.06.11 Le Potentiel – Baisse de prix des produits importés : les opérateurs économiques refusent d’obtempérer

Le ministère de l’Economie nationale avait instruit les opérateurs économiques, il y a quelques jours, une baisse de prix de 5 % à 8 % sur les prix de vente des produits de grande consommation importés. Plus de deux semaines après l’annonce de cette mesure, les consommateurs vivent autre chose. La plupart des opérateurs économique ne sont pas favorables à cette mesure. Certains se permettent même de revoir les prix de ces biens à la hausse, défiant ainsi le gouvernement.

Dans certains coins de la ville de Kinshasa, les revendeurs vont jusqu’à créer une rareté de certains produits, afin de spéculer et faire des bénéfices. Dans certaines alimentations du centre-ville de Kinshasa, par exemple, des revendeurs ont revu les prix de vente des biens de consommation à la hausse. Les consommateurs se posent alors des questions quant à l’application de la récente mesure du ministère de l’Economie nationale. Un poulet qui coûtait 5.750 FC avant l’annonce de la mesure, coûte à ce jour 6.150 FC. Les autres produits tels que le chinchard se vendent toujours à des anciens prix. Il n’y a donc pas connu baisse de prix.

Il sied de rappeler que le gouvernement de la République à travers le ministère de l’Economie nationale, a annoncé le mercredi 25 mai dernier à la presse, que les prix de tous les produits importés devaient baisser de 5 à 8%. Et l’application de cette mesure devait commencer, selon le ministère de l’Economie nationale dès le jeudi 26 mai 2011. « Des produits tels que la farine de froment, l’huile végétale, le lait et autres qui étaient frappés de droit de consommation, connaissent désormais le taux de réduction le plus élevé », a précisé devant la presse, le Ministre de l’Economie nationale, Jean Marie Bulambo Kilosho.

Pour arriver à cette baisse, a-t-il ajouté, le gouvernement a dû procéder à la suppression de certaines taxes sur les produits importés. Le ministre n’a ajouté aucun autre détail. Il a également annoncé une défiscalisation dans l’importation des produits de première nécessité. Cette défiscalisation pourrait, selon lui, aller jusqu’à 50% des droits de douanes et de l’impôt sur le chiffre d’affaires. Les effets de cette défiscalisation, selon Jean Marie Bulambo, pourraient être ressentis sur le marché dès la semaine prochaine. La défiscalisation ne concerne que les produits de première nécessité. Notamment la viande, le poisson, l’huile végétale, le poulet, le blé ainsi que le riz.

O. KAFORO

(c) Le Potentiel, 11.06.11

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.