02.07.11 Le Potentiel – La BCC innove par le lancement du baromètre de conjoncture de l’économie congolaise

La Banque centrale du Congo vient d’allonger la liste de ses publications par le lancement depuis le 28 juin 2011 au Grand Hôtel Kinshasa d’un « baromètre de conjoncture de l’économie congolaise ». D’une périodicité mensuelle, cette nouvelle publication vient en complément à son rapport annuel qui renseigne sur le Produit intérieur, publié en fin d’année, et à l’indice d’activités, d’une périodicité trimestrielle.

Pour le gouverneur de la BCC, Jean-Claude Masangu Mulongo, qui a procédé au lancement officiel de cette publication, « le Baromètre de conjoncture se veut un important instrument qui s’inscrit dans le domaine de l’observation de la conjoncture de ce qu’on peut appeler la statistique sans chiffres ».

Dans la méthodologie de son élaboration, il est basé, a dit le gouverneur Masangu, sur « la collecte des opinions des chefs d’entreprises à partir des données quantitatives des statistiques de production ».

En expérimentation depuis juillet 2010, ce baromètre a été développé avec l’appui de l’assistance technique de la Banque Nationale de Belgique (BNB) qui jouit en la matière, a indiqué Masangu, d’une expérience de plus de trente ans en la matière. De l’avis du gouverneur de la BCC, cette nouvelle publication est appelée à « donner une bonne approximation de l’activité sur un horizon mensuel tout en fournissant un aperçu des anticipations sur l’avenir ».

Aussi, pense-t-il que tout le monde, à savoir le gouvernement, les décideurs politiques et chefs d’entreprises, en ce compris, la Banque centrale du Congo, devait trouver son compte dans ce baromètre de conjoncture de l’économie de la République Démocratique du Congo, qu’il faut désormais considérer, a fait remarquer Jean-Claude Masangu, comme « une composante importante de l’évaluation indépendante de la conjoncture économique à très court terme et permettra aux décideurs de la politique économique de procéder aux ajustements nécessaires compte tenu de son évolution ».

Dans sa phase expérimentale, la Banque centrale du Congo s’est appuyée sur un échantillon assez représentatif de l’activité économique congolaise. Des entreprises ont été regroupées en quatre secteurs tels que la construction, les services, les industries extractives et l’industrie manufacturière. Les données pour la constitution sont basées sur celles récoltées sur trois censées concentrées la plus grand activité du pays, à savoir Kinshasa, Katanga et Nord-Kivu. D’autres provinces telles que le Bas-Congo et la Province Orientale devaient rejoindre ce groupe, a promis Jean-Claude Masangu.

Cet instrument s’appuie traditionnellement sur les indicateurs qui résument l’information statistique disponible sur l’évolution récente principalement dans les secteurs clés de l’activité économique, notamment en ce qui concerne la production, l’emploi, les échanges extérieurs et intérieurs.

A noter que les premières enquêtes menées avec ce nouvel outil ont été lancées avec l’appui de la Fédération des entreprises du Congo en avril 2009. Pour ce faire, des questionnaires d’enquête ont été transmis aux entreprises retenues dans l’échantillon. Les premiers résultats furent plus que décourageants.

Néanmoins, en dépit des résistances rencontrées par la Banque au début de cette opération – le taux de réponse mensuelle aux questionnaires était inférieur à 1 % – l’Institut d’Emission a poursuivi l’envoi des questionnaires aux entreprises, tout en mettant en place une campagne de sensibilisation auprès de ces mêmes entreprises expliquant le bien-fondé de cet indicateur.

(c) Le Potentiel, 02.07.11

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