01.02.12 L'Observateur – La RDC tient à refonder ses finances publiques

Ouvert et clôturé par le ministre des Finances, cet atelier a été financé par le PNUD et la Coopération britannique. Les magistrats de la Cour des comptes et des inspecteurs généraux des finances se sont bien abreuvés pour mener à bon port leurs prestations respectives.

Il sied de rappeler que c’est depuis 2001 que le gouvernement congolais a entrepris un ensemble de réformes en vu d’améliorer et de moderniser le système de gestion de finances publiques. Ces réformes ont pris un tournant décisif en 2010 par le lancement d’un plan stratégique de la réforme des finances publiques. En 2011, l’on a promulgué la loi relative aux finances publiques.

En effet, les efforts du gouvernement pour assurer systématiquement la planification, la programmation, la budgétisation et le suivi-évaluation des actions de développement du pays, en vue d’optimaliser la gestion axée sur les résultats optées comme mode de gestion des finances publiques par la nouvelle loi des finances publiques exige le recours au cadrage macroéconomique et budgétaire. Mais avec le lancement du processus de la décentralisation qui accorde aux provinces une autonomie financière, il s’est avéré nécessaire de doter les provinces des capacités en matière de programmation budgétaire

C’est dans son effort d’assainissement et d’amélioration de la transparence dans la gestion des finances publiques que notre pays a ainsi bénéficié de l’assistance du PNUD qui, dans son programme de gouvernance met en place, avec l’appui financier de la coopération britannique, une stratégie de renforcement de la chaine de la reddition des comptes en vue d’améliorer le contrôle des finances publiques et promouvoir la bonne gouvernance.

Renforcement des capacités 

Dans le cadre du projet d’appui à la décentralisation et au développement local, le Directeur pays du PNUD en RDC, a déclaré que son organisme participe activement à la déclinaison de cette réforme au niveau provincial et local, par un appui à sa mise en œuvre de celle-ci dans les provinces du Nord Kivu, de l’Equateur et du Kasaï Oriental.

Fort de cette démarche, « le gouvernement a mis ensemble quelques réformes de 1ère génération avec l’appui des partenaires au développement, avec comme point de chute, un train de mesures visant la refondation des finances publiques dans un cadre juridique moderne, l’intensification de la dynamique de la réforme des finances publiques devant constituer un outil par excellence des conditions de vie meilleure », selon le ministre des Finances, Matata Ponyo.

De ce fait, il sied de noter que cette assistance s’est concrétisée par plusieurs types d’appuis dont le renforcement des capacités matérielles et techniques de plusieurs directions du ministère des Finances. En substance, la Direction générale de la reddition des comptes et la Direction de la comptabilité publique.

S’inscrivent aussi dans cette logique, la mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités techniques et humaines des cadres de la Cour des comptes, la production et diffusion des rapports mandataires de la Cour des comptes, l’appui à la révision du règlement général de la comptabilité publique et la promotion de la veille médiatique et citoyenne de la gestion des finances publiques.

Le comité permanent du cadrage macroéconomique sera mis à contribution pour doter le pays d’un cadre macroéconomique unique et cohérent sur base des données harmonisées de l’ensemble de l’économie nationale.

Ce cadrage faisant appel à plusieurs ministères et services publics spécialisés ainsi que deux niveaux de pouvoir aux niveaux national et provincial, il se dégagera la nécessité d’envisager des rencontres de concertations et d’harmonisation régulières entre les comités de cadrage macroéconomique national et ceux des provinces afin de permettre d’enrichir la base informationnelle et d’améliorer la méthodologie utilisée. D’où la tenue de cet atelier de deux jours…

A l’issue de cet atelier, il s’est dégagé une bonne cohérence entre le cadrage du niveau central et celui du niveau provincial qui devrait être assurée pour crédibiliser les instruments et fiabiliser les données produites au sein de la Nation. D’où la nécessité de doter le C¨CM des moyens matériels et financiers conséquents pour assurer l’accompagnement des comités de cadrage provinciaux dans l’affinement des instruments de prévisions et simulations.

Willy Kilapi

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