27 07 16 7/7.cd – Philippe de Moerloose, nouveau mécène du Musée Royal de l’Afrique Centrale

"Philippe

L’homme d’affaires belge compte
désormais parmi les nouveaux mécènes de ce prestigieux musée,
contribuant aux travaux de rénovation du site.

Avec les éditions
du MRAC, il coédite par ailleurs ce mois-ci un nouvel ouvrage d’histoire
de l’art africain signé par Julien Volper et consacré aux statuettes et
aux cultes de la Province du Bandundu en RDC. « NSWO, Statuettes et cultes du Sud-Ouest de la République Démocratique du Congo »
dévoile quelques-unes des plus belles pièces conservées au MRAC et
constitue l’un des premiers ouvrages spécialisés sur la question. Une
occasion pour le lecteur de découvrir la culture du Sud-Ouest du pays,
et plus particulièrement de ses énigmatiques statuettes. Cet ouvrage est
le premier volume d’une série du genre dont la coédition sera assurée
par Philippe de Moerloose et le Musée Royal de l’Afrique Centrale entre
2016 et 2018.

 

Unancrage congolais

 

Pour
Philippe de Moerloose, entrepreneur belge qui a grandi à Lubumbashi en
République Démocratique du Congo et qui dirige aujourd’hui sa holding SDA depuis Kinshasa, le mécénat auprès du MRAC s’est imposé « comme une évidence
». Une manière pour lui de rendre hommage aux congolais et à leur
culture et de permettre à ses compatriotes belges (au même titre qu’aux
visiteurs étrangers du Musée de Tervuren) d’aller à la rencontre du
patrimoine historique et artistique de son pays d’adoption. « Le pouvoir
d’évocation de l’art congolais m’a toujours frappé, confie le chef
d’entreprise. Les traditions, les rituels et les objets qui leurs sont
rattachés et que l’on peut admirer au Musée de Tervuren font toujours
partie du quotidien de beaucoup de congolais. L’idée de contribuer à
faire connaître quelques-unes de ces pièces en Belgique me plaît
beaucoup. Ceux qui n’ont jamais vu la RDC peuvent ainsi découvrir
quelques exemples de l’incroyable patrimoine culturel du pays ».

 

Philippe
de Moerloose, qui a appris le Swahili dans sa jeunesse et le parle
couramment, n’a jamais vraiment quitté la RDC (à l’exception de son
passage de quelques années à l’école de commerce de l’ICHEC
à Bruxelles, d’où il est sorti diplômé en 1991). Dès la sortie de ses
études supérieures, il s’est lancé dans les affaires en se
tournantinstantanément vers le continent africain. « Dans une époque où
les marchés étaient assez pessimistes à l’égard du continent »
rappelle-t-il, son activité décolle, et il acquiert alors le surnom de «
fonceur Belge du Congo ».

 

SDA, la holding qu’il dirige
aujourd’hui, et dont il est le fondateur, concentre plusieurs activités
de secteurs clés africains : équipements industriels, agricoles et
miniers, distribution automobile, construction, etc. En vingt-cinq ans,
son projet s’est étendu à une vingtaine de pays africains et emploie
près de 3000 personnes sur ces différents secteurs. Depuis 2015, son
groupe a également réalisé une première entrée remarquée sur les marchés
européens, par l’acquisition du Groupe Kuiken/VCM (concessionnaire
exclusif des engins Volvo Construction Equipment au Benelux).

 

Le mécénat, un pont entre la Belgique et l’Afrique centrale

 

«
La mission du MRAC est de faire mieux connaître l’incroyable patrimoine
du pays. M’engager comme mécène est pour moi une manière de faire
découvrir et admirer ces œuvres d’art au plus grand nombre » explique
Philippe de Moerloose. Une manière pour lui de faire le pont entre son
pays natal, la Belgique, et son pays d’adoption.
« On peut imaginer
la culture et les arts très distants des préoccupations d’un chef
d’entreprise mais ce n’est pas mon avis. Lorsque l’on travaille dans un
pays, au contact de ses habitants, il est important d’apprendre à les
connaître à travers leur langue, leur histoire et leur culture” explique
encore Philippe de Moerloose. “Dans mon cas, la RDC est comme une
deuxième patrie. C’est un pays auquel je suis très attaché. Faire
connaître sa culture est une manière de lui rendre hommage ». Pour
l’homme d’affaires belge, le mécénat est l’une des manières les plus
efficaces de participer à cette transmission durable, en rendant
accessible au plus grand nombre des œuvres et des traditions culturelles
encore méconnues en Europe. Une mission qu’il souhaite poursuivre dans
les prochaines années, avec, en point d’orgue, la réouverture prochaine
du MRAC en 2017.

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