Une offre de service du département « Environnement et Social »
du PPC Barnet DRC, parvenue à la
rédaction de BU, annonce le recrutement d’une firme ou ONG pour exécuter un
projet agro pastoral autour du site d’implantation de l’usine de cimenterie
installée au Kongo Central. Le but du service est de fournir des conseils
techniques (formation) aux apprenants
déjà qualifiés dans les communautés locales (village et localités situées dans
la sphère primaire d’influence de l’usine, dans des techniques d’agro élevage.
Il s’agit principalement de la production des légumes (culture maraichère) et
les petits élevages. La structure à recruter devra identifier et évaluer les
besoins de base des communautés et préparer un document d’analyse des besoins à
soumettre à PPC. Elle devra aussi collecter les données sur les cultures maraichère
existantes afin d’aider la communauté locale à mieux se préparer à la demande croissante due à l’accroissement
prévisible de la population (futurs travailleurs et visiteurs) sur le site de l’usine. Une Ong locale de protection de l’environnement,
« Coopérative des agriculteurs et environnementalistes du Kongo Central »,
a salué cette initiative qui participe à la réalisation des objectifs du
développement durable en RDC.

Quand on connait les principaux
actionnaires de ce projet, PPC Barnet Group et la société Financière de développement
(Filiale de la Banque Mondiale) qui y ont investi 300 millions de dollars, on
n’est pas étonné de l’attention accordée aux aspects de protection de
l’environnement et de lutte contre la pauvreté.

En effet, les études de l’impact environnemental et socio-économique avant l’implantation de l’usine de cimenterie
dans cette zone, sont parmi les recommandations des Nations Unies et de la
Banque Mondiale engagées dans la préservation des équilibres économiques et environnementaux
surtout dans les zonesindustrielles. La non prise en compte de ces aspects peut
entrainer  des troubles sociaux ainsi que
des perturbations des prix des
consommables des produits de base. Sur
ce site, il est prévu une croissance significative de la population (constituée
des clients et employés de la usine ajoutés à la communauté locale). Ceci va
inévitablement entrainer une
augmentation de la demande. Quand on sait qu’en Afrique, beaucoup de grandes agglomérations sont nées des sites
industriels ou commerciaux, une telle
attitude d’un investisseur est une preuve que le temps où on ne se préoccupait
que du bénéfice est révolu, analyse un
observateur.

Il convient de noter que le
projet de cimenterie PPC Barnet RDC situé dans la localité  de Malanga tout comme le projet de Cimenterie
Kongo situé dans le même territoire de Songololo qui vont entrer en service en
2017,  porteront à 2 millions de tonnes
par anla production nationale. A ce jour, la RDC ne produit que 600.000 tonnes
par an essentiellement  grâce la
cimenterie de Lukalaalors que la demande nationale est estimée à 3,5 millions
de Tonnes par  an. Le déficit,  à l’origine de la flambée et de l’instabilité
du prix du ciment gris sur le marché congolais (aujourd’hui à13$/sac), est comblé par l’importation massive du
ciment gris venu d’Angola ou des pays asiatiques.

Il existe au moins une dizaine des projets cimentiers
en RDC, essentiellement concentrés dans
le Kongo Central. S’ils arrivaient à se concrétiser, ils devaient booster la
production nationale et réduire le cout du sac du ciment que les consommateurs
congolais achètent actuellement au prix le plus élevé de la sous-région.
Cependant le développement de l’industrie cimentière dans le Kongo Central
risque d’être un simple leurre pour le Congo profond. Sans développement des
infrastructures de transport, les biens et services, même produits localement
couteront toujours chers, estime un analyste.

Citation : Les études de l’impact environnemental et socio-économique avant l’implantation de l’usine de cimenterie
dans cette zone, sont parmi les recommandations des Nations Unies et de la
Banque Mondiale engagées dans la préservation des équilibres économiques et
environnementaux surtout dans les zones industrielles

                                                                    Jean-Claude Bimwala