Géraldine Tobe, seule africaine nominée au Luxembourg Art Prize

L’industrie créative congolaise n’est pas en recul. Les
créateurs congolais font la fierté du pays partout où ils passent, même sans
appui ou accompagnement des autorités compétentes. Depuis le Grand-Duché, le
nom de la RDC résonne, cette fois-ci dans le domaine des arts visuels grâce à
l’artiste peintre Géraldine Tobe (26 ans), nominée au Luxembourg Art Prize, le
prix annuel international, organisé par la Pinacothèque de Luxembourg, lieu
d’exposition privé sans but lucratif situé au Grand-Duché de Luxembourg.
Géraldine est donc la seule africaine par les 12 autres nominés. L’on apprend
d’ailleurs, elle est la première du continent africain d’être nominé à ce prix
depuis sa création. Une fierté congolaise. Aux âmes bien nés, la valeur
n’attend point le nombre d’année », dixit Pierre Corneille. Géraldine Tobe
défend bien art. Sélectionnée à la 13ème Biennale de l’art africain
contemporain Dak’art tenue dans la capitale sénégalaise en mai dernier,
l’artiste prend de l’ascension depuis un certain temps. Son travail
impressionne toujours partout où elle passe. Pour ceux qui n’ont encore
découvert ses créations, Géraldine Tobe a eu une idée qu’on dirait démentielle
d’utiliser la fumée qui s’élève des flammes comme peinture pour ses toiles. A
pas de tortue, cette artiste qui sort des sentiers battus se fait remarquer sur
la scène internationale de l’art contemporain grâce à cette technique inédite,
partant de l’impalpable pour réaliser un tableau chargé d’émotions. 

Avec un travail et une
démarche qui séduisent les amoureux du beau ainsi que des personnalités bien
connues dans la sphère de l’art contemporain, l’artiste Géraldine Tobe, née et
vivant à Kinshasa, s’approprie une technique audacieuse. Celle de la fumée. Dans
sa tâche, le feu est indispensable car c’est lui qui donne de la fumée qui sera
transformée à une matière que l’on retrouve dans ses toiles. Pas besoin d’un
coup de pinceau. Ayant tenté de se débarrasser de la peinture, en partie,
Géraldine a su trouver une autre matière pour donner de la voix dans ses
différentes productions.

 

Une révélation des artistes

Le processus utilisé
par Tobe est long et difficile. Il faut de la patience et de la prudence, ne
cesse d’avouer l’artiste qui a déjà connu son premier baptême de feu, au propre
comme au figuré. A la suite, il a passé trois mois de convalescence loin de son
atelier. Mais l’accident ne l’a pas découragé dans ses ambitions.

Luxembourg Art Prize
vise à révéler chaque année des talents, amateurs ou non, quels que soient leur
âge et leur nationalité. Ce Prix a l’ambition d’accélérer la carrière
d’artistes méconnus grâce à une exposition collective des finalistes du Prix,
et à l’action du réseau international des finalistes du Prix existant depuis
2015. Et pour aider le lauréat de façon très significative, une bourse de
25.000 euros lui est attribuée. Le lauréat est entièrement libre d’utiliser cet
argent comme bon lui semble. Tous les frais des artistes sont payés par
l’organisation à l’occasion de leur exposition du Luxembourg Art Prize 2018.

Le Prix s’adresse aux
artistes travaillant une ou plusieurs des pratiques artistiques suivantes :
dessin, gravure, installation, peinture, performances, photographie, pratiques
numériques, sculpture, son, vidéo, techniques mixtes, arts décoratifs (textile
et matières, verre, bois, métal, céramique, mosaïque, papier ou autres
techniques).

B.M.

 

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