09 011 19 – Chronique de Patrick Mbeko: Les Tshisekedi et la trahison de la RDC : une histoire ancienne

 

 

                                       "UviraOnline" 


    January 8, 2019

À son retour au Congo, il conclut une alliance avec le RCDGoma, « rébellion » créée de toute pièce et entretenue par Kigali. La suite on la connaît : il nobtiendra rien, le Rwanda ayant propulsé Azarias Ruberwa, un Tutsi, à la viceprésidence de la République dans le gouvernement 1+4 de triste mémoire. Furieux, Étienne Tshisekedi décide de rompre avec le RCDGoma, au grand dam de Ruberwa.

Pour ramener lopposant historique et président de lUDPS
à la raison, le Rwandais fait appel à Adolphe Onusumba, homme de main
de Kagame au Congo et dont la tante serait mariée à un frère d
Étienne Tshisekedi. Mais ce dernier refuse la main tendue de son ancien allié, exigeant dêtre nommé premier ministre avant damorcer toute négociation.



Pour Étienne Tshisekedi, cest
le pouvoir ou rien. Il a tout fait pour occuper la primature, en vain.
Joseph Kabila lui a ravi un pouvoir qui lui revenait pourtant de droit
suite à l
élection présidentielle de 2011. Souffrant, il ne peut continuer la lutte.

Cest alors que le fils, Félix Tshilombo Tshisekedi, décide de reprendre le flambeau.

À la différence du père, il nest
ni charismatique ni brillant. Intellectuellement inapte, il a juré de
réussir où son père a échoué. Pour y arriver, il va directemet négocier
avec le régime honni de Joseph Kabila, qu
il prétend pourtant combattre. En 2015, les délégués de lUDPS
rencontrent secrètement les émissaires du pouvoir à Ibiza, Monaco et
Paris. Il est question de partage du pouvoir dans un gouvernement d
union nationale. À la question de savoir si lUDPS négocie en catimini avec la Kabilie, Félix nie avec véhémence. Septembre 2015, la vérité éclate au grand jour lorsquÉtienne Tshisekedi demande aux délégués de lUDPS « de quitter la table des négociations » avec le pouvoir. Les Congolais sont choqués; Félix est confus, mais tient bon.

En décembre 2016, alors que le mandat de
Joseph Kabila tire à sa fin, Félix Tshisekedi, toujours déterminé à
réussir où son père a échoué, décide d
amorcer une nouvelle phase de négociation avec le régime, en espérant être gratifié cette fois dun
poste à la primature. Joseph Kabila, qui a compris que le fils
Tshisekedi est prêt à toutes les compromissions pour arriver à ses fins,
va lui faire miroiter le poste de premier ministre en échange d
un accord politique qui lui permette de « glisser » audelà de son mandat censé sachever en décembre 2016.

Le 31 décembre de la même année, laccord du glissement de la SaintSylvestre est signé. Les Congolais sont outrés. Félix Tshisekedi, lui, se régale, persuadé doccuper la primature dans les jours à venir. Seulement voilà : Joseph Kabila, qui a atteint son objectif, en plus dêtre plus rusé que le cousin du diable, jette son dévolu sur une autre personne : Sami Badibanda, un proche de Félix. Cest le deuil à Limeté. LUDPS est divisée. Félix Tshisekedi est inconsolable.

Mais déterminé à réussir où son père a échoué, Tshisekedi fils ne désespère pas pour autant, continuant dentretenir des rapports pour le moins étranges avec le régime quil prétend combattre. À la mort de son père, en février 2017, il marchande le corps de ce dernier en échange dune nomination à la primature. Lopinion
publique est abasourdie. Même Joseph Kabila, habitué à tuer les
Congolais et à les livrer aux marionnettes de Kigali qui opèrent à l
est, est outré et le chasse. Les relations avec le pouvoir sont rompuesjusquaux
élections de décembre 2018 qui ont vu surgir, contre toute attente, un
certain Martin Fayulu, pressenti pour devenir le prochain président de
la République à démocratiser du Congo.

 Pour le pouvoir, qui est acculé au pied du mur, la solution sappelleFélix Tshisekedi. Cest la carte maîtresse, diton,
à la Kabilie. À la MONUSCO et dans les chancelleries étrangères, les
contacts entre CACH, la plateforme dirigée par Tshisekedi fils, et le
pouvoir sont suivis de très près. Comme en 2002, 2015 et 2016, un
Tshisekedi est prêt à toutes les compromissions pour trahir le peuple
congolais afin d
atteindre
un objectif qui fera par ailleurs la part belle aux ennemis de la
République à démocratiser du Congo. Pour cela, il pourra toujours
compter sur la base fanatisée et tribalisée de l
UDPS pour laquelle la tribu passe avant la patrie.

À Kingakati, où lon craint un soulèvement populaire au cas où Martin Fayulu nest pas déclaré vainqueur de lélection présidentielle du 30 décembre dernier, on rit à gorge déployé. Certains caciques du régime ont décidé de sabandonner au Christ. Ne diton
pas que la foi déplace les montagnes ? Comme pour dire que le nom
Tshisekedi peut aussi faire des miracles et aider un régime honni et
vacillant à se pérenniser contre la volonté de tout un peuple

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