Jeanne Lokomo, l'une des rares congolaises à jouer du Xylophone

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Jeanne Lokomo

Elle a débuté l'apprentissage de cet instrument d’origine asiatique
(Java) en 2001 au centre culturel "mbongi'eto" sous le coaching de
monsieur Nenkamu. Déterminée à réaliser son rêve d’instrumentaliste,
Jeanne Lokomo a commencé en 2012 à composer certains rythmes à l'aide du
xylophone.

Cet instrument à percussion à sons déterminés composé d'une série de
lames de bois que l'on frappe avec des mailloches comportant une tête en
bois, en caoutchouc ou en matière synthétique, a fait de la jeune
congolaise la berceuse des âmes révoltés.

Jeanne Lokomo, une artiste que l’équipe de Media Congo Press (MCP) a
découvert lors du festival du livre et de la bible organisé à Kinshasa
(Felibi) avoue que la rareté d’instrumentalistes xylophonistes féminins
en RDC est la seule motivation de sa passion pour le xylophone. « C’est
vrai que je suis une accro du Xylophone, mon rêve est de le manipuler à
fond. Mais la vraie raison qui m’a poussé dans ce métier est la rareté
de femmes qui jouent à cet instrument [Xylophone] en RDC ».

C’est en 2013 que la jeune xylophoniste a débuté sa carrière solo et
commencé à faire la promotion de ses talents dans les médias. Depuis
lors, elle a eu l'occasion de prester à l'intérieur du pays, en Afrique
et en Asie. « Je suis déterminée à faire bouger les lignes. Je ressens
toujours quelque chose d’unique et de très profond quand je joue au
Xylophone. Partout dans le monde, on s’aperçoit que l’instrument a la
faculté de capter immédiatement l’attention. Il installe le silence et
crée dans l’air une forme d’apaisement. En se mêlant à la voix sublime
de la chanteuse, les notes de l’instrument asiatique sont une invitation
au voyage et à l’introspection », explique-t-elle.

Soucieuse de transmettre sa connaissance en musique aux autres,
Jeanne Lokomo apprend, chaque weekend dans la commune de Kimbanseke, aux
enfants âgés de 9 à 17 ans à jouer au xylophone.

Visant l’excellence et la promotion de ses œuvres, l'artiste reste
ouverte aux propositions des producteurs de bonne foi afin de pousser
plus loin ces sons issus du Xylophone. « Nous rencontrons plusieurs
difficultés notamment le manque de producteurs et de managers. Une
situation qui ne nous facilite pas la tâche, dans la mesure où nos
œuvres devraient être encore plus connues à travers le monde. Je profite
de cette occasion pour appeler toute personne qui pourra financer
l’enregistrement, le marketing et la promotion de nos œuvres. Une façon
de redorer l’image de la culture congolaise dans le monde »,
lance-t-elle.

A l’occasion du mois dédié à la femme, la jeune musicienne a invité
les femmes artistes à exercer leur travail avec honneur et à combattre
les anti-valeurs qui n'honorent pas la femme artiste.

Daniel Aloterembi
MEDIA CONGO PRESS / mediacongo.net

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