Le Rwanda, le Burundi et la RDC ont signé des accords sur le projet de la centrale de Ruzizi III (MC)

KINSHASA – Les ministres en charge de l’Energie et les ministres en charge des Finances de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) ont procédé hier, lundi 29 juillet 2019, à la signature des accords de projet de construction de la centrale de Ruzizi III.

Avec un coût estimé à environ 400 millions d’euros, le projet de la centrale vise le développement de la région. Tour à tour, les représentants du Rwanda du Burundi et de la RDC, les ministres des finances et les partenaires techniques ont apposé leurs signatures au bas du document.

Dans son speech, le ministre congolais, a.i de l’énergie, Pierre Kangudia soutient que le processus entamé ce jour démontre la détermination et l’engagement des dirigeants de ces trois pays de trouver ensemble des solutions adéquates aux problèmes de déficit énergétique et de développement quasiment de la même manière des populations de la sous-région. Puisque sans électricité il n’y a pas de développement, souligne le ministre, l’accès des habitants à une énergie fiable, suffisante et propre permet d’accroître leur productivité, d’améliorer leur qualité de vie et les amener à se détourner du déboisement pour leur besoin en énergie domestique.

Pour sa part, la chargée d’affaires a.i à la Délégation de l’Union européenne en RDC, Martina Tenko, parlant au nom des bailleurs de fonds, a indiqué que « les bailleurs de fonds ici présents sont très satisfaits de voir l’engagement de vos pays dans cet important projet qui a la capacité de changer le destin de la région des Grands lacs. Ruzizi III constitue le projet en partenariat public privé (PPP) le plus important appuyé par l’Europe dans la région des Grands Lacs puisque 50 % du financement total du projet sera apporté par les bailleurs de fonds européen, notamment l’AFD, la BEI, la KFW et l’UE. Ceci démontre à la fois la priorité donnée à la région et notre confiance en son développement ».

Souhaits des bailleurs

Elle a, au cours de son allocution, émis des souhaits qui s’avèrent être aussi des véritables défis. « Le premier vœu est que nous nous retrouvions en 2021 sur le site de la centrale pour la cérémonie de la pose de la première pierre et en 2026 pour son inauguration. Deuxièmement, le défi est que la cascade de la Ruzizi et ses centrales hydro-électriques soient un outil essentiel pour le développement, la gestion de l’interconnexion électrique et la fourniture permanente d’électricité d’origine renouvelable à toutes les régions des Grands Lacs ».

Enfin, Martina Tenko, a fait savoir que le dernier défi est celui de l’accès à un prix abordable à l’électricité pour les acteurs de la région soit une source de développement et d’investissement au bénéfice des populations locales mais aussi facteur de stabilité, de paix, d’intégration de coopération dans la région.

Il sied de signaler que c’est en 2008, qu’a débuté le lancement des études techniques et constitutionnelles de la construction de la centrale de Ruzizi III, réalisées conjointement par l’UE et la Banque Européenne d’investissement à travers le fonds fiduciaire UE-Afrique, pour les infrastructures pour un montant de 7 millions d’euros. A cela succédèrent en 2012 la sélection de l’investisseur privé et la négociation des présents accords avec l’appui des fonds de l’AFD, KFW, la BAD pour 3.5 millions d’euros additionnels.

© Mediacongo / Forum des As, 30.07.19

Image – Source: SN Power

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