06 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

Sommaire

L’affaire DES 15 millions de dollars des pétroliers, l’investiture du gouvernement ce vendredi et les réactions aux actes xénophobes en Afrique du Sud sont les trois sujets qui dominent l’actualité dans la presse parue à Kinshasa en ce vendredi 6 septembre 2019

15 millions de dollars

Le Potentiel revient sur l’affaire des 15 millions de dollars « soustraits frauduleusement » du Trésor public et informe que l’inspecteur général des finances saisit le PGR. Le journal indique que l’inspecteur général des finances, Victor Batubenga, a pris cette initiative sur « instruction de la haute hiérarchie » pour « tirer toutes les conséquences du droit nécessaire et apporter son assistance en vue de l’approfondissement des investigations dans cette affaire ».

Et ce quotidien de conclure : « La tâche revient donc à la justice d’établir non seulement les faits mais aussi de dégager la culpabilité des personnalités citées au nombre desquelles le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe ».

Congo Nouveau pense que cette affaire est un mauvais départ dans la lutte contre la corruption prêchée par le président de la République, Félix Tshisekedi. Car les premiers signaux déçoivent déjà du fait que Vital Kamerhe a réduit au silence le gênant inspecteur général des finances, sommé de mettre fin à cette enquête qui serait engagée sans l’aval de la présidence.

« L’on s’attendait à un signal important du président quant à sa réelle volonté de combattre la corruption. C’est raté. Ne dit-on pas que la charité bien ordonnée commence par soi-même ?», se désole ce trihebdomadaire.

« Un conseiller du Président s’improvise inspecteur des finances », titre AfricaNews qui semble soutenir le camp Kamerhe. Le journal révèle que le nom de Marcellin Bilomba, conseiller principal du chef de l’Etat au Collège économique et financier, figure dans l’ordre de mission délivré le 17 juillet par l’inspecteur général Victor Batubenga aux équipes chargées de retracer les 15 millions de dollars supposés dissipés dans le cadre du paiement des pertes et manques à gagner des sociétés pétrolières.

CLe trihebdomadaire indique que sa présence au sein d’un corps autonome auquel il n’appartient pas fait jaser.

Politique

Le Phare titre « Gouvernement Ilunga : investiture aujourd’hui »

« Après le premier round consacré, le mardi 3 septembre 2019, à la présentation de son programme d’action aux députés nationaux, réunis en plénière dans la salle des Congrès du Palais du Peuple, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba revient ce vendredi 6 septembre pour le second round, avec pour séquences principales sa réplique aux préoccupations des élus du peuple, laquelle sera suivie de l’adoption ou du rejet de sa feuille de route », informe Le Phare.

Selon ce journal, cette investiture devrait marquer la fin d’une longue période de trois mois d’expédition des affaires courantes par le Premier ministre sortant, Bruno Tshibala, et la poignée des ministres restés à leurs fonctions…

Il se focalise sur l’investiture du gouvernement Ilunga prévue ce vendredi 06 septembre. Le quotidien trouve « plus que probable » l’hypothèse du vote du programme de ce gouvernement articulé autour des « quinze piliers » et ne doute pas que Sylvestre Ilunga recevra le feu vert de la représentation nationale pour se mettre au travail, avec l’ensemble de son équipe ministérielle, forte des 65 membres.

« Cette investiture devrait marquer la fin d’une longue période de trois mois d’expédition des affaires courantes par le Premier ministre sortant, Bruno Tshibala et la poignée des ministres restés à leurs fonctions, dans des positions de cumul de deux à trois ministères… », note ce quotidien.

L’Avenir rappelle la procédure à suivre et souligne qu’avant d’arriver à l’investiture, le Premier ministre devra d’abord vider les préoccupations les préoccupations soulevées lors de l’Assemblée plénière de mardi dernier par les députés nationaux, lors du débat général.

Le Potentiel y voit plutôt « la fin de la centralisation du pouvoir à la Présidence de la République ».

Pendant les sept derniers mois, le cœur du pouvoir en RD Congo ne battait qu’à partir de la Présidence de la République. « Le gouvernement sortant a été neutralisé à peine 48 heures de l’entrée en fonction du nouveau président de la République. Et depuis, tout se décidait à la Présidence de la République. Avec l’investiture du gouvernement Ilunga Ilunkamba, désormais chaque ministère sera pleinement investi du pouvoir de mener la politique de son secteur et d’en répondre devant le Parlement », écrit le quotidien.

Reste à savoir si le gouvernement Ilunkamba parviendra à dessaisir la Présidence de la République de certains dossiers juteux dont ceux des marchés publics passés de gré à gré, indique le journal.

La Prospérité révèle que l’Opposition parlementaire est sur le point de boycotter cette investiture de l’exécutif Ilunga.

« En cause, le programme du gouvernement présenté mardi dernier ne reprend pas, à en croire l’opposition parlementaire, des chiffres, des chronogrammes ou des indicateurs précis. Déjà, tous les députés de l’Opposition, sinon la quasi-totalité d’entre eux, sont contre ce programme ainsi que l’installation de cet exécutif. Ainsi, Chérubin Okende, député national élu au sein du regroupement AMK a déclaré qu’ils ne vont pas se présenter à ladite séance plénière », explique ce quotidien.

Dans un communiqué publié jeudi 5 septembre et relayé notamment par Politico.cd, l’Assemblée nationale a par ailleurs fixé les conditions d’accès à cette plénière. Elle interdit à toute personne non revêtue de la qualité de parlementaire de prendre place dans l’air réservé aux députés. Pour ce faire, le public s’installe au balcon, à concurrence des places assises disponibles.

Convoquée le 19 août 2019, rappelle par ailleurs le média en ligne, la session extraordinaire de l’Assemblée nationale se clôture ce 7 septembre. Donc, si le gouvernement Ilunkamba est investi ce vendredi, l’ordre du jour sera épuisé et la session sera déclarée close.

Forum des As voit « Ilunga Ilunkamba et Samy Badibanga, sur la même ligne »

« D’ores et déjà, des observateurs suggèrent que les termes de référence du Premier ministre honoraire soient mis à contribution pour la formalisation de ce dialogue.

Dans son grand oral mardi 3 septembre devant la représentation nationale, le Premier ministre est revenu sur le maître-mot depuis bien des années des Congolais : la réconciliation nationale. Mieux, à la manière d’un pédagogue, le Chef du Gouvernement a démontré que la RDC a toujours avancé sur fond de dialogues. Le Prof Sylvestre Ilunga Ilunkamba a remonté le temps et rappelé les différents forums que le pays a organisés. Comme pour montrer l’importance de la réconciliation nationale, le numéro 1 de l’Exécutif congolais en parle dans le premier pilier de son programme, à savoir : le plan politique, défense et sécurité.

 » Le premier pilier est celui relatif à la pacification du pays ainsi qu’à la promotion de la réconciliation, de la cohésion et de l’unité nationale « , fait savoir le Premier ministre citant tous les dialogues qui ont mis autour d’une table les Congolais chaque fois que l’unité nationale était menacée.Depuis l’indépendance de la RDC à ce jour, note le Premier ministre, les thèmes de la réconciliation nationale et de la cohésion nationale continuent à marquer la marche du pays vers le développement.

Il rappelle en effet, que les Congolais se sont réunis en 1961, d’abord dans le cadre de la Table Ronde de Léopoldville, ensuite à la Conférence de Tananarive à Madagascar puis au Conclave de Lovanium d’où sortira le Gouvernement Adoula au mois d’août de la même année. Ca ne s’est pas arrêté là. Des années plus tard, les Congolais se sont retrouvés, en vue de la réconciliation nationale, successivement à la Conférence nationale souveraine (CNS) à Kinshasa en 1992, le Dialogue Inter Congolais en Afrique du Sud en 2002 ; les Concertations nationales en 2013, le Dialogue politique de la Cité de l’Union Africaine en 2016 et le Dialogue politique inclusif organisé sous l’égide de la CENCO à Kinshasa au cours de la même année.

En un mot comme en cent, la réconciliation nationale demeure aujourd’hui, plus que jamais, l’une des préoccupations majeures du Président de la République. C’est pour matérialiser cette vision que le Gouvernement Ilunga projette l’organisation d’un Forum national de réconciliation. Pas plus tard qu’il y a trois jours, la plateforme LAMUKA a également appelé à un dialogue réunissant les forces politiques les plus représentatives du pays.

L’APPEL PREMONITOIRE DE « LES PROGRESSISTES »

Mais, ce qu’il faut rappeler, cette proposition de Sylvestre Ilunga Ilunkamba rejoint celle du prédécesseur de Bruno Tshibala, Samy Badibanga Ntita qui, le 20 juin dernier, a appelé à une table ronde de réconciliation en vue de sauvegarder des liens profonds qui unissent les Congolais en tant qu’un peuple partageant le même destin et caressant le même espoir d’un avenir meilleur. L’ancien Premier ministre élu sénateur, avait même donné les articulations de cette table ronde. Ce forum, selon le leader de « Les Progressistes », serait convoqué par le Chef de l’Etat et réunirait les acteurs politiques, les forces vives de la Société civile afin de  » remédier à la situation périlleuse de nos institutions et permettre au peuple congolais de se réconcilier avec ses dirigeants et ses institutions. « 

Dans un communiqué de presse dont une copie avait atterri en son temps à la rédaction de Forum des As, le bureau politique de la plateforme « Les Progressistes », soulignait que cette rencontre permettrait de remédier à la situation de crise qui menace le fonctionnement et la légitimité des institutions du pays. Ce n’est pas fini. Aux différentes forces politiques et sociales de la RD Congo, le bureau politique de « Les Progressistes » demandait de faire preuve d’amour de la mère-partie, en soutenant cette démarche d’intérêt public.

Une autre exhortation est celle que le bureau politique de la plateforme chère à Samy Badibanga, avait faite à la Communauté internationale, celle de se montrer disponible, en apportant un appui nécessaire à ces assises de paix et réconciliation, afin de donner la chance de vivre le changement pour lequel le peuple avait voté.

C’est ici que les observateurs disent que dans un élan de dialogue et d’interaction républicains, il n’y aurait aucun mal à ce que les propositions concrètes de l’ancien Premier ministre Badibanga soient mises à contribution pour la formalisation de ce dialogue, dès lors que le gouvernement par la bouche du Premier ministre a compris la nécessité d’organiser ce forum ».

Violences xénophobes

La Tempête des Tropiques titre « Retombées des violences xénophobes en RSA : Après Lubumbashi, Kinshasa sous tension »

« Le Consulat d’Afrique du Sud pris d’assaut jeudi dans la Capitale du cuivre, alors que des étudiants projettent ce vendredi un sit-in devant l’ambassade sud-africaine dans la première ville de la RDC

L’ambassade de Belgique en République Démocratique du Congo recommande à ses ressortissants d’éviter les endroits où auront lieu d’éventuels attroupements à Kinshasa aujourd’hui vendredi 6 septembre. Cela, suite aux violences ayant émaillé les manifestations à Lubumbashi contre les attaques xénophobes qui ont lieu depuis le 2 septembre en Afrique du Sud.

La représentation diplomatique belge signale que, sur les réseaux sociaux, ont circulé des appels à manifester aujourd’hui vendredi à Kinshasa contre les violences se déroulant au pays de Nelson Mandela. Des étudiants des universités et instituts supérieurs de la capitale prévoient des marches et autres manifestations, avec un sit-in devant l’ambassade d’Afrique du Sud à Kinshasa.

Appel sur les réseaux sociaux à manifester ce vendredi à Kinshasa

Hier jeudi à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, la population est descendue dans la rue dans l’avant-midi pour protester contre la mort d’un étudiant congolais dans ces attaques xénophobes. Les manifestants ont pris d’assaut le consulat sud-africain, où ils ont tenté d’agresser le consul, et brûlé des pneus. La police est intervenue pour les disperser. Ils ont poursuivi leur manifestation jusqu’au centre-ville, où ils ont envahi et pillé la boutique d’habillement sud-africaine MRP, située sur la chaussée Mzee Laurent-Désiré Kabila, en face d’un restaurant sud-africain, qui a été sauvé de justesse par l’intervention d’éléments de la police, arrivés plus tôt pour sécuriser les lieux.

Paralysie des activités au centre-ville de la capitale du cuivre

Jeudi, on a observé une paralysie des activités au centre-ville de Lubumbashi, où les magasins étaient fermés. La police y a effectué des patrouilles pour dissuader d’éventuels casseurs. Une manifestation a eu lieu également à Kinshasa, où un groupe de personnes appartenant à une Ong réputée proche d’un acteur politique a effectué une descente en face de la chancellerie de l’ambassade d’Afrique du Sud. Un mémorandum a été remis entre les mains de l’ambassadeur de ce pays en RDC, dans lequel il est question de la protection dont doivent bénéficier les étrangers résidant dans ce pays africain. Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, ont circulé des appels à manifester aujourd’hui vendredi à Kinshasa contre les violences se déroulant au pays de Nelson Mandela.

Fin du Forum Économique mondial de Capetown sur fond de boycott

Le Forum Économique mondial s’achève aujourd’hui vendredi 6 septembre à Capetown, seconde ville de la République Sud Africaine, sur un bilan mitigé. Il faut dire qu’il s’est déroulé dans un climat délétère, suite aux multiples actes xénophobes se déroulant dans ce pays d’Afrique australe. En réponse à ces violences, qui ont fait au moins sept morts, le pillage de centaines de magasins appartenant à des étrangers et occasionné quelques 200 arrestations dans le pays.

Plusieurs chefs d’Etat, parmi lesquels celui de République Démocratique du Congo, Félix–Antoine Tshisekedi Tshilombo, ont décidé de boycotter cette rencontre. Ses homologues rwandais et malawite, Paul Kagame, et Peter Mutharika, n’ont pas non plus participé à cette manifestation. Dans ce contexte de crise xénophobe, qui n’honore pas l’Afrique, la Zambie a également décidé d’annuler un match amical international de football avec l’équipe nationale sud-africaine, les Bafana Bafana, rencontre qui devait se dérouler à Lusaka. «C’est pour des raisons de sécurité, on ne sait jamais ce qui peut se passer», a déclaré le secrétaire général de la Fédération zambienne de football, Adrian Kashala.

L’Union africaine condamne

L’Union africaine, à travers le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, et le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, n’ont pas manqué de condamner les attaques dont sont victimes les étrangers vivant en Afrique du Sud. En outre, le numéro un nigérian a chargé son ministre des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, de convoquer l’ambassadeur d’Afrique du Sud au Nigeria, Bobby Moroe, pour s’entretenir au sujet de ces violences.

Par ailleurs, plusieurs centaines de personnes ont perturbé le mercredi 4 septembre le début d’une réunion du Forum économique mondial consacrée à l’Afrique pour dénoncer les meurtres de femmes et les viols en Afrique du Sud. Partis du Parlement, les manifestants, pour l’essentiel des femmes, se sont massés devant le centre de conférence accueillant le Forum économique mondial, qui réunit pour trois jours chefs d’Etat, patrons et investisseurs du monde entier.

Accalmie ?

Une certaine accalmie semblait s’observer jeudi dans les attaques xénophobes en Afrique du Sud, qui ont débuté le 2 septembre. Ces actes inadmissibles en plein 21ème siècle ont commencé après l’assassinat d’un chauffeur de taxi par un prétendu trafiquant de drogue à Pretoria. L’Afrique du Sud, aujourd’hui dirigée par Cyrille Ramaphosa, connait cycliquement des poussées de xénophobie. Ainsi en 2008 et 2015, des migrants africains ont été pris pour cibles par des Sud-Africains surexcités, qui les ont molestés et pillé leurs biens. Mais les autorités sud-africaines ont toujours nié la nature xénophobe de ces incidents, parlant de simple délinquance ».

Médiacongo.net signale que Félix Tshisekedi a boycotté le Forum économique mondial, qui a débuté mercredi 4 septembre à Johannesburg. « Une manière pour Kinshasa de manifester sa désapprobation face aux actes de xénophobie du peuple sud-africain. Actes qui ont causé des morts aux ressortissants Congolais, Nigérians, Congolais de Brazzaville… vivant au pays de Mandela », indique ce média.

Outre Félix Tshisekedi, poursuit le portail « le président angolais a, de même, décliné sa participation à ces assises pour la même raison, ainsi que Paul Kagame du Rwanda. D’ailleurs, Luanda a expulsé l’ambassadeur sud-africain. De son côté, le Nigeria a affrété quatre avions pour ramener tous ses ressortissants à la maison. Ce pays a coupé les relations diplomatiques avec la RSA. A Kinshasa, une cellule de crise est mise sur pied pour assister les Congolais en danger en Afrique du Sud. »

Cependant, à Kinshasa, les autorités n’ont pas autorisé les manifestations contre les violences xénophobes en RSA, fait remarquer Actualite.cd. « Tôt le matin, on va se déployer partout pour sécuriser les intérêts sud-africains : Vodacom, Shoprite, l’ambassade, la résidence de l’ambassadeur, etc. », a indiqué le général Sylvano Kasongo, commissaire provincial de la police à Kinshasa, cité par ce média.

Selon Le Phare, la colère était à son comble, jeudi 5 septembre à Kinshasa comme dans plusieurs villes de la RDC, où la population congolaise, en représailles aux actes de xénophobie commis sur des Africains en général, et Congolais en particulier en Afrique du Sud, s’est attaquée à tout ce qui représente les intérêts sud-africains. Les dérapages les plus graves ont été enregistrés à Lubumbashi ; rapporte le tabloïd, avant d’ajouter : « Face à cette vague d’indignation et aux menaces de réciprocité, l’Ambassade d’Afrique du Sud à Kinshasa a lancé, aux Congolaises et Congolais, un message au calme. C’était hier aux ministères des Affaires Etrangères, en présence du Secrétaire général à ce département, Ileka Akovié »

Pour Forum des As, les Sud-Africains ont une dette morale envers les autres Africains !

Car, ils sont redevables pour le soutien de certains pays, au péril de leurs populations, à la lutte contre le régime d’apartheid et aussi à la libération de Nelson Mandela dit Madiba.

L’Avenir revient sur les violences xénophobes en Afrique du Sud contre des ressortissants africains et espère que le gouvernement congolais prendra « la mesure de cet évènement » pour interpeller le pouvoir sud-africain à protéger les étrangers dont les Congolais ». Non sans rappeler des manifestations d’indignations organisées jeudi à Lubumbashi et à Kinshasa.

Mediacongo.net annonce « Kinshasa : dispositif sécuritaire renforcé en prévision des attaques contre les intérêts sud-africains »

« Depuis jeudi soir, des policiers anti-émeute sont postés devant l’ambassade d’Afrique du Sud à Gombe, le supermarché Shoprite au quartier GB à Ngaliema, pour prévenir de probables attaques annoncées pour ce vendredi 6 septembre 2019 contre les intérêts sud-africains.

Les mêmes policiers anti-émeute ont également assiégé tout chemin qui mène vers la représentation sud-africaine à Kinshasa.

On les aperçoit aussi dans les environs du Palais du peuple, sur la place Victoire, Kintambo/Magasin, Gare-centrale, Limete 7e Rue, Rond-point Ngaba…

Ce, pour barrer la route à tout mouvement en direction du centre-ville en vue d’une descente punitive, en réponse aux attaques xénophobes dont sont victimes les Africains, notamment des Congolais, en terre sud-africaine.

De même, au Grand marché, des hommes en uniforme se sont positionnés devant des commerces des sujets étrangers qui risquent d’être pris pour cible.

En effet, des étudiants congolais, dont ceux de l’université de Kinshasa, ont lancé jeudi soir un message pour répliquer ce vendredi aux actes xénophobes des Sud-Africains. Quelques organisations ont, dans le même ordre, promis de manifester pacifiquement devant l’ambassade d’Afrique du Sud. Mais la ville de Kinshasa, par le vice-gouverneur Néron Mbungu, a refusé de prendre acte de ces manifestations pour ne pas perturber l’investiture, ce même vendredi, au Palais du peuple, du gouvernement central dirigé par le premier ministre Ilunga Ilunkamba ».

La même source titre encore « Kinshasa : l’attaque du supermarché Shoprite évitée de justesse grâce à la police »

« Ce jeudi 5 septembre dans la soirée, un groupe de jeunes a tenté de s’attaquer au supermarché Shoprite, situé au quartier GB, dans la commune de Ngaliema à Kinshasa.

Mécontents des évènements qui se déroulent actuellement en Afrique du Sud, où des étrangers sont victimes d’actes xénophobes, ces jeunes ont tenté de saccager cet immense complexe commercial appartenant à des Sud-Africains, avant d’en être empêchés par des éléments de la police qui ont fait usage de gaz lacrymogènes afin de disperser les manifestants.

La police a indiqué avoir interpellé 16 manifestants et affirmé qu’aucun dégât matériel important n’a été enregistré.

Peu avant cette manifestation déjouée par la police à Kinshasa, la journée de ce jeudi a été très tendue à Lubumbashi, où des jeunes s’en sont pris à certains magasins appartenant à des Sud-Africains, tandis que le consulat de la république sud-africaine, pour sa part, a été partiellement saccagé.

Divers

Le Bulletin de l’ACP signale l’arrivée à Kinshasa hier soir du président du Niger, Mamadou Youssoufou, accueilli à l’aéroport international de N’djili par la présidente de l’Assemblée nationale, Jeaninne Mabunda.

Le média officiel rapporte qu’il aura une entrevue ce vendredi dans la matinée avec le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.

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 © CongoForum, le vendredi 6 septembre 2019

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