10/09/19 REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

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Sommaire

En ce mardi 10 septembre 2019, la presse kinoise eu un choc car un médiamensonge a fait le buzz en révélant que le serveur national des télécoms était logé à Kigali, au Rwanda, sous entendant que le pays était « sous écoute » de cet Etat voisin. A part ce pètard mouilléles sujets du jour sont assez insipides ; discours peu consistant de Fatshi, ampleur ridicule des « remises/reprises de ministères », N° colloque économique à Brazzaville, rentrée des classes marquée par des relents de « guerre scolaire »

Alerte ! V’là les Rwandais !

Le Phare titre « Forte agitation dans les télécommunications, le serveur de la RDC logé au Rwanda : faux » !

Don de Dieu Kabu, expert en data et numérique, a jeté un terrible pavé dans la mare, lors de l’atelier national sur le Plan national du numérique de la RDC, organisé du mardi 3 au jeudi 5 septembre 2019 à Kinshasa, en révélant que le serveur national des télécoms était logé à Kigali, au Rwanda. Cela sous entendait que le pays était « sous écoute » de cet Etat voisin, dont personne n’ignore le passé sulfureux avec le nôtre, ces deux dernières décennies, indique Le Phare.

Face à une situation qui trouble sérieusement les consciences, le quotidien a sollicité l’éclairage d’un ancien ministre des PT/NTIC, d’un expert et de certains cadres de la SCPT, qui ont préféré s’exprimer sous le sceau de l’anonymat. A en croire un ancien ministre des PT/NTIC, il serait techniquement impossible de loger le serveur de tout un Etat dans un autre.

Il a fait savoir, en termes simples, que chaque utilisateur (pays, particulier, entreprise, ONG, banque, ministère, média, etc) de nouvelles technologies de l’information et de la communication, dont l’internet, dispose de la latitude de loger son serveur dans le pays de son choix. Il peut opter pour l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, l’Afrique du Sud, etc. A son avis, il est difficile de croire à l’affirmation de Kabu, éclaire le journal.

Politique

Forum des As titre « Mystère sur un discours ! »

« Qu’a dit le Président dimanche soir ? Inutile de se triturer les méninges .Rien de nouveau. Pas l’once d’une annonce dans le message du chef de l’Etat à la Nation ! Le fils a resservi le plat très UDPS du changement pimenté avec le credo  » Le peuple d’abord ! « 

En plus, le Président a fait part de son rêve de grandeur et de générosité sur le Congo. En somme, une déclinaison de sa fibre sociale.  » Je rêve d’un Congo meilleur, nous avons le devoir de construire un Congo où tous les enfants, filles et garçons, ont droit à l’éducation, à la santé, un Congo où aucun enfant ne dort dans la rue, ne meurt de faim … « . Très sympathique !

Mais, ça fait penser sinon à un discours de campagne, du moins à celui d’investiture. Or, le candidat FATSHI abonné aux intentions est bien derrière nous. Près de huit mois après la prestation de serment, le Président de la république est en plein dans la longue séquence  » actes « .

Ce n’est pas tout .La prestation de Félix-Antoine Tshisekedi est d’autant plus répétitive qu’elle intervient au lendemain de sa propre allocution à la cinquième édition Makutano et surtout du discours -réponse du Premier ministre à la Chambre. Une adresse dans laquelle Ilunga Ilunkamba a théorisé sur changement, façon Mahatma Gandhi.

Question : fallait-il vraiment que le Président reprenne le même ode au nécessaire changement au moment où le discours de son premier ministre était en train d’être digéré par l’opinion ? N’importe quel spin doctor serait enclin à répondre par la négative au nom du sacro-saint principe selon lequel  » trop de communication sur un même sujet tue la communication « .

Si l’exercice était de rappeler qu’il demeure le maître d’œuvre de l’offre du quinquennat, le Président pouvait communiquer autrement que par un discours dans lequel il réitère, pour l’essentiel, sa disposition à changer les choses. A moins que l’adresse présidentielle ait eu des vertus cachées. Auquel cas, les initiés aux arcanes de la Présidence de la république apprécieraient.

Mais vu du Congolais lambda, pas sûr que le discours présidentiel de dimanche ait marqué les esprits. Pis, le risque que le caractère sacré de la parole du  » Chef  » ait pris un coup n’est pas loin ».

Dans Le Potentiel, sous le titre « Gouvernement : les remises et reprises dans le folklore », Amédée Mwarabu écrit ;

« Les exemples concrets de changement tant souhaité par les Congolais restent rarissimes dans la sphère des institutions de la République, encore moins sur la scène politique. A voir le folklore qui a accompagné l’entrée en fonction de la quasi-totalité des ministres du gouvernement, il y a lieu de craindre que le président de la République soit un homme seul dans sa quête de changement. La conscience de plusieurs Congolais a été heurtée par le folklore qui a accompagné les cérémonies de remises et reprises dans différents ministères. On en conclut que les nouveaux ministres ont du mal à porter la casaque de changement. Le discours du chef de l’Etat sur le changement de mentalité n’a pas de répondant au sein du gouvernement ! Un paradoxe.

La circulation au centre-ville de Kinshasa, et plus particulièrement, dans les environs du bâtiment Intelligent qui abrite plusieurs ministères du gouvernement, a été perturbée, voire rendue impossible à partir de 9 h00, le lundi 9 septembre. Et pour cause ? Les vice-Premiers ministres, ministres d’Etat, ministres, ministres délégués, voire les vice-ministres qui devaient procéder aux remises et reprises n’ont pas daigné aller à cette cérémonie qui rentre dans l’ordre normal du fonctionnement de l’Etat. Tous ces membres du gouvernement se sont fait accompagner des militants de leurs partis politiques respectifs.

La conséquence : la circulation sur le boulevard du 30 Juin, dans son tronçon compris entre Batetela et rond-point Mandela, a été presque interrompue à cause des embouteillages. Les ministres du gouvernement Ilunkamba n’ont pas lésiné sur les moyens pour louer des bus « Transco » et « Esprit de vie », pour transporter leurs militants depuis les communes populaires jusqu’aux alentours de l’Hôtel du gouvernement, à Gombe. Devant l’édifice et même derrière cette bâtisse, les observateurs ont vu des bus garés, gênant et réduisant la voie. Ce qui a créé des embouteillages monstres tant sur le boulevard du 30 Juin que sur l’avenue de la Justice.

Cette situation a préjudicié notamment les habitants de communes de Ngaliema, Mont-Ngafula, Kintambo, Bandalungwa et même ceux de Gombe. Ceux-ci ont eu du mal à circuler sur ces deux artères de la commune de la Gombe.

50 ans de Djalelo n’ont pas suffi

La question est de savoir pourquoi des membres du gouvernement doivent nécessairement s’accompagner de leurs militants le jour de la prise de fonction dans leurs cabinets respectifs.

C’est dire que tous ces ministres n’ont même pas suivi le message du président de la République diffusé la veille sur la télévision publique, la RTNC, appelant chaque Congolais à apporter sa pierre à l’édifice du changement que prône son programme quinquennal. C’est très grave que des membres du gouvernement continuent à mobiliser leurs militants, juste pour des instants de gloire personnelle.

« Nous devons changer et incarner le changement partout où nous sommes pour que le pays évolue. N’attendons pas pour changer ce pays. N’attendons pas pour prendre des décisions qui vont améliorer le quotidien de chacun ; aussi petit soit l’impact de l’action que vous pouvez prendre, elle reste importante pour atteindre l’objectif : le changement. Le changement c’est l’affaire de tous ».

Au vu de ce qui s’est passé le lundi 9 septembre, autant dire que les membres du gouvernement n’ont rien compris de ce message de Félix Tshisekedi destiné pourtant à tous les citoyens congolais. La République démocratique du Congo a perdu 50 ans dans le « Djalelo », soit pendant 32 ans sous le Maréchal Mobutu et 18 ans sous Joseph Kabila. Il est temps de changer.

Le vent de changement qui souffle formellement depuis l’alternance démocratique pacifique du 24 janvier dernier devrait être porté principalement par les dirigeants. Cependant, ce qui s’est passé lundi est la preuve que même des membres du gouvernement sont encore distraits. Ils ont toujours du mal à se dépouiller de vieilles habitudes tant décriées. Alors qu’ils doivent pousser les Congolais au travail de mentalité en tant que des leaders, ils obligent des milliers de Congolais à venir danser et chanter pour eux en plein jour de la semaine !

La scène que les membres du gouvernement ont étalée hier lundi autour du bâtiment Intelligent est la preuve que le président de la République devrait commencer par inculquer en premier le changement de mentalité aux membres du gouvernement, appelés à être des modèles pour toute la société. Vivement un atelier de recyclage et de renforcement des capacités des membres du gouvernement dans la perspective du changement prôné par le président de la République ».

Forum des As titre encore « Pour éviter le chevauchement entre ministres, ministres près et ministres délégués : vivement une ordonnance pour clarifier les compétences »

« Tous les membres du gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba sont entrés en fonction hier, lundi 9 septembre 2019, après la dernière série des cérémonies de remise-reprise qui sanctionnent l’acte de passation des pouvoirs. Ils sont effectivement devenus ministres, ministres-délégués et vice-ministres du gouvernement. Désormais, ils sont au service de la République pour qui ils exercent leurs fonctions et non de leurs partis ni regroupements politiques qui les ont mandatés. Ils sont au-dessus des ces structures politiques, des faits privés qui ne représentent pas l’Etat.

Ministres, ministre-délégués et vice-ministres sont en théorie devenus hommes d’Etat depuis hier mais ils doivent le prouver. Comment ? En déclinant les injonctions des partis politiques dans le cadre de leur fonction ministérielle car leur seul chef, dans le cadre de leurs attributions, c’est le chef du gouvernement qui est le Premier ministre et non les chefs de regroupements politiques.

Les membres du gouvernement qui ne feront pas ce distinguo, leurs places n’est pas au gouvernement où leur voix va créer des dissonances. Ce qui affaiblirait significativement l’efficacité de l’exécutif par la création de fait des gouvernements parallèles installés dans des partis politiques, donc ailleurs. Car, par le passé, on a vu des ministres qui continuaient à crier sur tous les toits que leur chef c’est leur chef de regroupement dits  » Autorités morales  » et remettant en cause l’autorité du Premier ministre. Une attitude non républicaine à condamner.

On a vu aussi dans un passé récent, des ministres tout puissants qui contournaient le Premier ministre, leur chef, et aller voir directement le chef de l’Etat alors que leurs ministères ne sont pas du rang de la collaboration avec le Président de la République. Ce sont des choses que les membres du gouvernement llunga doivent éviter à tout prix endossant le costume républicain. D’autant plus que ce gouvernement qui intervient 8 mois après le début de la mandature du troisième Président de la République de la 3ème législature de la IIIème République a beaucoup de défis.

Les ministres doivent se mettre au travail au plus vite pour tenter de rencontrer les nombreuses attentes des Congolais. Mais ils n’y parviendront que dans un esprit républicain et non partisan. C’est leur premier défi à tous, de se comporter en hommes d’Etat. Autrement le gouvernement Ilunga sera comme sur du sable mouvant. Une autre question qu’il faudra régler au plus vite, c’est celle de définir les attributions des ministres, ministres-délégués et ministres près le Président de la République et près le Premier ministre.

C’est le chef de l’Etat qui doit publier une Ordonnance à cet effet. Sans cette précision, on risque d’avoir des chevauchements entre ministre et ministre-délégué et surtout les ministres près le chef de l’Etat et son directeur de Cabinet tout comme celui près le Premier ministre avec son Directeur de Cabinet. Il faut bien définir les compétences du ministre-délégué qui n’est ni ministre ni vice-ministre.

Quant aux ministres près le Président de la République, on sait que c’est en principe lui qui est chargé des relations avec le gouvernement. C’est donc lui qui traite les dossiers en rapport avec l’Exécutif. Ce qui fait, en conséquence, que le Directeur de Cabinet du Président de la République n’aura plus que la gestion de l’administration de la Présidence de la République.

Même chose du côté du Premier ministre où le ministre près le Premier sera chargé des relations avec le gouvernement. Ce qui fait que le Directeur de Cabinet du Premier ministre n’aura plus qu’un rôle de chef de l’administration de la Primature. Cependant, tout cela doit être fixé par une Ordonnance présidentielle. Comme il y a plusieurs ministères éclatés, un autre chevauchement à éviter c’est celui entre les ministères de même souche mais divisés.

C’est ce qu’on a vécu en son temps avec le gouvernement de Bruno Tshibala Zenzhe où plusieurs ministres se disputaient les attributions alors qu’elles étaient clairement fixées dans l’Ordonnance du Président Joseph Kabila. Il y a eu par exemple des conflits entre le ministre de l’EPSP et celui de l’Enseignement professionnel. Ce dernier, sans en avoir la compétence voulait, contre vents et marées, organiser l’examen d’Etat alors que c’est dans les attributions de l’EPSP qui a la tutelle de l’Inspection générale de l’Enseignement primaire et secondaire ».

La Prospérité titre « Ça va vite ! »

«  Investis le vendredi 6 septembre à l’Assemblée nationale, les nouveaux membres du Gouvernement prennent finalement possession de leurs strapontins. Tout a commencé un jour après, soit le samedi 7 septembre, avec la remise-reprise à la Primature entre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son prédécesseur, Bruno Tshibala. Et, le grand lot est arrivé hier lundi avec une armada de ces échanges des fanions dans plusieurs ministères, alors que quelques autres sont fixés pour ce mardi 10 septembre. Outre le Premier ministre qui a eu à professer dans son discours-programme la vision de l’Exécutif mixée à celle de Tshisekedi et de la coalition CACH-FCC, les membres du Gouvernement ont, dans la foulée de leurs installations, émis des promesses de tout genre, des jérémiades, devant les micros de la presse qui, certainement, poussent à jacasser. Tous, sans exception, ont rassuré de répondre favorablement aux désidératas de la population, conformément à leurs prérogatives, oubliant peut-être que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, excelle lui-même dans ce domaine des serments. Ces discours, quoique déterminants et déterminatifs des actions projetées, sont d’autant électoralistes que visionnaires. Surtout que la logique, à en croire des intelligentsias, veut que ces chapelets de bonnes intentions, qu’ils puissent émaner de n’importe quelle autorité, soient assis sur des indicateurs ou chronogrammes bien connus. D’où, faut-il que les poulains de la team Ilunga, s’ils sont véritablement motivés à relever les défis, puissent, en amont, consulter le personnel commis à leurs ministères de tutelle, faire un état des lieux ainsi qu’un brainstorming idoine, conformément aux projections et moyens du Gouvernement et ce, avant de se lancer dans des oraux grandiloquents et dithyrambiques. Comme d’aucuns le savent, l’exercice de la chose publique exige, pour chaque projet, de cerner le budget qui y sera alloué, le temps imparti et tous les corollaires. Et, s’il faut paronymiser au dicton ‘’Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude’’, l’on ne peut, par ricochet, prétendre de mener à bout certaines visions sans ces pré-requis sus-évoqués. C’est d’ailleurs dans cette foulée qu’il a été recommandé au Premier ministre Ilunga d’appuyer avec des chiffres son programme gouvernemental. C’est que celui-ci a rassuré de faire annuellement, en commençant à partir de la présentation du budget 2020 au Parlement. La leçon voudrait de ne jamais dire ‘’les grâces avant les bénédicités’’ mais de suivre des étapes requises afin de concrétiser le vœu de la population et donc de bouger les lignes. Un seul acte vaut mille paroles en l’air, disent les sages ».

Le Potentiel titre « Le partage continue !: Après le gouvernement, haro sur le portefeuille de l’Etat ! »

« Quoique malades et au bord de la banqueroute, pour la plupart des entreprises du portefeuille se retrouvent une fois de plus sous la coupe des intérêts politiques. Entre le FCC et le CACH, des réunions nocturnes se tiennent déjà pour définir les termes de partage. Du coup, la lutte contre les antivaleurs devient une gageure aussi longtemps que les politiciens congolais font des institutions publiques un gâteau à partager, tel un butin de guerre.

Ce lundi, le centre-ville était presque paralysé. Après avoir obtenu, vendredi dernier, l’investiture de l’Assemblée nationale, le gouvernement Ilunga Ilunkamba est enfin entré en fonction. Quelques rares membres du gouvernement, dont le Premier ministre et le ministre des Finances, avaient déjà pris possession de leurs bureaux respectifs dès le samedi 6 septembre. D’autres, par contre, l’ont fait lundi. Le gouvernement est finalement opérationnel.

Le FCC et le CACH, deux partenaires à la coalition gouvernementale, peuvent enfin jubiler. Sept mois de négociations ont été nécessaires pour accoucher du premier gouvernement du quinquennat de Félix-Antoine Tshisekedi.

La page étant tournée, le FCC et le CACH ont maintenant le regard fixé sur le portefeuille de l’Etat. Le partage se fera-t-il sans heurts ? Difficile à dire lorsqu’on rappelle que la mise en place du gouvernement avait suscité des mécontentements de part et d’autre. La mise en place de nouveaux mandataires dans les entreprises du portefeuille de l’Etat devait donc servir à dissiper tous ces malentendus. En tout cas, au sein du FCC et du CACH, c’est le discours qui est tenu depuis la nomination du gouvernement par ordonnance présidentielle du 26 août 2019.

Ce qui est vrai, c’est que l’on assiste à une veillée d’armes dans les états-majors de deux camps. Des réunions nocturnes se multiplient pour définir, d’un côté, les termes du partage, et de l’autre les critères de nominations des mandataires publics. Tout compte fait, la politique est encore une fois en train de prendre de l’avance sur l’impératif de la réforme des entreprises du portefeuille. Longtemps décriée, la politisation des entreprises publiques démontre qu’elle a la peau dure.

Nombre d’observateurs pensaient – à tort certainement- que le président Félix Tshisekedi allait s’en démarquer, mais il a été vite rattrapé par la Real Politik. Le partage des entreprises du portefeuille est donc à l’ordre du jour. Entre le FCC et le CACH, des indiscrétions renseignent que les discussions sont très avancées.

Un chantier inachevé

Les grèves en série, qui ont touché dernièrement nombre d’entreprises du portefeuille, prouvent que la réforme des entreprises publiques menée depuis 2002 sous l’égide du Copirep (Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat) est restée un chantier inachevé.

Bien plus, les plans de stabilisation mis en œuvre notamment à la SCPT (Ex-Onatra), à la SCTP (ex-OCPT), à la RVA, à la SNCC et à la Gécamines n’ont pas non plus été à la hauteur des défis. Avec l’avènement d’un nouveau gouvernement, piloté curieusement par Ilunga Ilunkamba, le premier artisan de la réforme des entreprises du portefeuille, la relecture des stratégies de réforme des entreprises du portefeuille s’impose. Il s’agit de sauver le portefeuille de l’Etat d’une faillite généralisée. Mais rien ne se fera tant que la politisation de ces mêmes entreprises s’imposera.

En effet, le FCC et le CACH ont juré de poursuivre jusqu’au bout le partage des responsabilités. Après le gouvernement, le prochain round se joue dans les entreprises du portefeuille. Sans doute, et c’est cela qui est dommage, ces canards boiteux, seront confiés entre des mains inexpertes. En réalité, le critère qui va primer dans le choix de prochains mandataires est l’activisme dans l’un ou l’autre camp. C’est donc à des militants de première heure que reviendra la gestion des entreprises du portefeuille de l’Etat. Autrement dit, le partage mettra la croix sur la réforme des entreprises du portefeuille pour laquelle la RDC s’est endettée auprès de la Banque mondiale à hauteur de 180 millions USD dans le cadre du Projet compétitivité et développement du secteur privé (PCDSP).

Revers pour Ilunga

En tout cas, dans la foudre qui va s’abattre bientôt sur les entreprises du portefeuille, le plus malheureux sera bien entendu le Premier ministre Ilunga Ilunkamba. Tout premier secrétaire exécutif du Copirep entre 2014 et 2015, il a accompagné toutes les phases de la réforme des entreprises publiques, soumettant à la sanction du gouvernement des pistes de solutions pour relancer le portefeuille. Depuis toujours, le Copirep se plaignait de nombreuses pesanteurs politiques qui annihilaient son action.

En tout cas, maintenant qu’un pur produit du Copirep est à la tête du gouvernement, il n’y a aucune raison pour que la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat batte encore de l’aile.

La tradition sera respectée : les vainqueurs des élections du 30 décembre 2018 ont décidé de se partager le peu qui reste encore des entreprises du portefeuille. C’est le prix à payer par Ilunga Ilunkamba qui n’a pas eu le temps d’expérimenter les pistes de la réforme qu’il pensait mettre en œuvre quand il siégeait encore au Copirep. La politique aura eu raison de son expertise et les entreprises du portefeuille poursuivront leur descente aux enfers ».

Un certain nombre de ministres en ont profité pour faire des déclaration aux allures de pub, dans l’esprit « Chez Léon, toute est bon ! »

Nommé ministre du Tourisme, Yves Bukulu promet d’améliorer « les conditions d’octroi des visas pour les touristes », écrit Actualité.cd

« Nous allons améliorer les conditions d’entrée, d’octroi des visas et la cartographie numérique du secteur du tourisme, la sécurisation du touriste, nous allons nous lancer à l’amélioration de la législation du tourisme pour essayer d’élargir notre assiette fiscale pouvant contribuer à l’économie du pays », a déclaré Yves Bunkulu, cité par le média en ligne, en marge de la cérémonie de remise et reprise avec Franck Mwe Di Malila, son prédécesseur.

7sur7.cd s’intéresse rapporte les propos du ministre délégué des Affaires coutumières, Eyrolles Michel Mvunzi, qui promet « de faciliter l’intégration des peuples autochtones. »

De son côté, le nouveau ministre de la Communication et Médias, Jolino Makelele, espère soigner l’image de la RDC, renseigne Actu30.info.

« J’ai eu la chance d’être nommé aux fonctions de ministre d’Etat, ministre de communication et Médias. C’est une tâche qui n’est pas facile dans la mesure où d’une part, le succès de mes prédécesseurs, mais surtout parce que le moment est grave. C’est le moment de faire passer au monde entier une certaine image de la RDC et d’autre part, le moment de faire comprendre aux Congolais qu’ils ont à concourir d’une manière ou d’une autre au développement de ce pays », a déclaré Makelele, cité par le portail.

Julien Paluku veut faire du ministère de l’Industrie un facteur de paix et de stabilité, poursuit Cas-info.ca.

« C’est le ministère de l’Industrie qui est la base du développement de ce pays et j’estime qu’il n’y a aucune politique qui puisse tenir debout, si elle n’est pas axée sur une industrialisation très forte », a-t-il déclaré avant de dévoiler son plan d’action.

Pour sa part, la ministre du Genre, Beatrice Lomeya promet de faire rayonner la famille et les droits humains, fait savoir Dépêche.cd.

Rentrée des classes

Le Bulletin de l’ACP titre « Sud-Kivu : les écoles privées se vident de leurs élèves à cause de la gratuite de l’éducation de base »

« Plusieurs écoles privées se vident de leurs élèves en faveur des établissements publics et conventionnés au chef-lieu du Sud-Kivu appliquant la gratuité de l’éducation de base en République démocratique du Congo.

Des promoteurs et des directeurs de ces écoles qui ne savent pas se contenir parlent d’un véritable coup de balai dans leurs écoles ajoutant que ces responsables d’écoles saluent la mesure de la gratuité de l’enseignement de base mais déplorent son mode d’entrée qui ne leur a pas permis de se préparer. Ils ont affirmé que désormais, tout va se jouer sur la qualité de l’enseignement, en appelant à leur personnel de dispenser un enseignement de qualité aux enfants afin d’attirer la confiance des parents.

Pendant ce temps, ce principe fait que les écoles publiques et conventionnées enregistrent de nouveaux venus élèves fatigués par le joug de la prime qui pesait sur les épaules de leurs parents. Une enseignante qui a requis l’anonymat a indiqué qu’elle est débordée par le nombre d’élèves qui est passé de cinquante-cinq à soixante-huit dans sa classe. Elle souhaite voir le gouvernement prendre des mesures visant à limiter le nombre d’élèves par classe.

Des observateurs ont estimé qu’avec la gratuité de l’enseignement de base, l’heure est à la concurrence entre les écoles privées et non privées, le grand bénéficiaire étant le citoyen congolais ».

Radio Okapi annonce que « Le SYECO accuse certaines écoles conventionnées catholiques de saboter la gratuité de l’enseignement de base »

« La rentrée scolaire est effective sur toute l’étendue de la RDC ainsi que la mesure de la gratuité de l’enseignement de base telle que voulue par le président Félix Tshisekedi Tshilombo, a affirmé dimanche 8 septembre à Kinshasa la secrétaire générale du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), Cécile Tshiyombo. Elle dénonce cependant le « sabotage de cette mesure » par les responsables de certaines écoles conventionnées catholiques.

« Il y a des couacs : des enseignants des écoles conventionnées catholiques sont en train d’être intoxiqués par leurs responsables pour qu’ils ne touchent pas à la craie », a accusé Cécile Tshiyombo, lors d’une interview accordée à Radio Okapi.

Certains responsables des écoles conventionnées catholiques ne veulent pas restituer les acomptes de frais scolaires déjà versés par les parents. D’autres refusent l’entrée en classe de tout enfant dont les parents n’ont pas payé les uniformes à l’école, a poursuivi la même source ».

Fatshi au Congo (d’en face)

Le Bulletin de l’ACP annonce que le Président Félix Tshisekedi est arrivé lundi 9 septembre soir à Brazzaville, pour participer au Forum économique « Investir en Afrique ». Il a été accueilli au beach de Brazzaville, par son homologue Denis Sassou Nguesso ainsi que par la colonie congolaise, mobilisée à la sortie du port.

L’agence officielle compare le forum économique de Brazzavielle à celui de Kinshasa « Makutano », et note que les assises de Brazzaville regroupent des dirigeants et hommes d’affaires africains.

Forum des As titre «Le président Félix Tshisekedi à Brazzaville pour le 5ème Forum Investir en Afrique »

« Félix-Antoine Tshisekedi séjourne à Brazzaville depuis hier, lundi 9 septembre. Parti de Kinshasa dans la soirée, le chef de l’Etat congolais s’est rendu dans la capitale voisine avec une forte équipe, annonce la Télévision nationale (RTNC). Reçu la veille par son homologue Denis Sassou-Nguesso et ovationné par la communauté du Congo-Kinshasa, le Président de la république prend part au 5ème Forum Investir en Afrique (FIA5), dont les travaux démarrent ce mardi 10 septembre 2019 à Brazzaville.

A ces assises qui vont se tenir jusqu’au jeudi 12 septembre et où sont conviés plusieurs chefs d’Etat, les participants vont réfléchir sur les différentes opportunités qui s’offrent aux Africains. Trois jours durant, les hôtes de Denis Sassou-Nguesso vont cogiter sur la meilleure manière de ‘‘tirer parti des partenariats pour promouvoir la diversification économique et la création d’emplois dans les économies africaines’’, précise le site officiel de la Banque mondiale.

L’occasion sera propice pour faire le point sur les progrès réalisés et tracer la voie à suivre. Les participants profiteront de l’opportunité pour ‘‘partager des expériences pertinentes en matière de mobilisation des investissements du secteur privé, parallèlement aux efforts déployés par le secteur public pour stimuler l’activité économique et la création d’emplois’’.

LES CINQ PILIERS DU FORUM INVESTIR EN AFRIQUE

Les séances des travaux, auxquels va participer le Président Félix Tshisekedi, seront organisées autour de cinq piliers. Il s’agit du Développement du capital humain ; de la Révolution numérique, innovation et nouvelle économie des services ; des Partenariats public-privé (PPP) et climat des affaires ; de l’Industrialisation et chaînes de valeur mondiales ; et des Solutions énergétiques respectueuses du climat.

Le Forum Investir en Afrique intervient dans un contexte où l’on réalise que la diversification des économies africaines et la création d’emplois deviennent cruciales pour l’avenir du continent. Alors que la plupart des économies de l’Afrique subsaharienne ont connu une croissance soutenue au cours des deux dernières décennies, l’expansion a été largement tirée par le boom des matières premières.

« Ainsi, avec une population plus jeune et qui croît le plus rapidement au monde –qui devrait atteindre 1,3 milliard de personnes d’ici 2030– l’Afrique est appelée à créer un million d’emplois chaque mois pour répondre aux besoins croissants de sa population », fait remarquer un expert de la Banque mondiale.

UN CARREFOUR DE DECIDEURS

Institué en 2015 en tant que plateforme internationale pour promouvoir la coopération multilatérale et les opportunités d’investissement en Afrique, le Forum Investir en Afrique rassemble chaque année plusieurs parties prenantes, des représentants des secteurs privé et public de Chine et d’Afrique, des institutions internationales et régionales, des partenaires au développement et des groupes de réflexion.

Ces différentes parties viennent approfondir le dialogue sur les politiques de développement, partagent les expériences et discutent des opportunités d’affaires, afin de soutenir les investissements et le développement durable sur le continent.

QUATRE EDITIONS POUR CONSCIENTISER L’AFRIQUE

Les quatre premières éditions du Forum ont démontré que la coopération entre la Chine et l’Afrique est mutuellement bénéfique et soutient les stratégies de développement des pays. Tenu à Addis-Abeba (Éthiopie), en juin 2015, le premier Forum avait pour thème « Des partenariats pour accélérer l’investissement, l’industrialisation et les résultats en Afrique ».

La deuxième édition a eu lieu à Guangzhou (Chine), en septembre 2016. Elle a porté sur comment encourager l’échange d’expériences, stimuler l’investissement, renforcer les complémentarités et favoriser une prospérité partagée. Ces deux éditions ont ainsi abordé un ensemble de sujets cruciaux fondés sur les priorités de développement de l’Afrique.

Le troisième Forum, qui s’est tenu en septembre 2017 à Dakar (Sénégal) a, quant à lui, fait valoir que le statu quo ne suffirait pas pour relever les nombreux défis auxquels le continent africain est confronté et pour ouvrir la voie à de nouvelles opportunités d’investissements qui mettraient à profit la technologie et l’innovation pour libérer le potentiel de l’Afrique.

Le quatrième Forum qui a eu lieu en septembre 2018, à Changsha, dans la province du Hunan (Chine) s’est, lui, penché sur comment attirer et mobiliser les investissements du secteur privé, tant nationaux qu’étrangers, pour transformer les économies africaines et créer des emplois dont l’Afrique a tant besoin.

TROIS FORA ECONOMIQUES D’AFFILEE…

C’est donc à ces assises de haute portée internationale que le chef de l’Etat congolais va prendre part aujourd’hui. Félix Tshisekedi et ses experts tâcheront de voir dans quelle mesure la RDC pourra tirer parti de ces échanges, au lendemain de l’investiture du Gouvernement.

Déterminé à booster l’économie de son pays, le Président congolais a suivi avec attention la 5ème édition de Makutano, qui s’est tenu du 6 au 7 septembre à Kinshasa, où les participants ont vivement plaidé pour l’amélioration du climat d’affaires en RDC.

Félix Tshisekedi a toutefois décliné l’invitation du Gouvernement sud-africain qui l’avait invité, comme nombre de chefs de l’Etat, à prendre part au Forum Économique Mondial, qui avait démarré le mercredi 4 septembre à Johannesburg ».

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 © CongoForum, le mardi 10 septembre 2019

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