13 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

rp

Sommaire

La presse parue à Kinshasa en ce vendredi 13 septembre 2019 revient sur le réquisitoire du Procureur général contre le gouverneur du Kongo Central et aussi sur un accident ferroviaire.

Un train de la Société nationale du chemin de fer du Congo (SNCC) a déraillé jeudi 12 septembre aux environs de la localité de Mayibaridi dans la province de Tanganyika. En politique, Félix Tshisekedi présidera ce vendredi 13 septembre, son tout premier conseil des ministres.

Déraillement

La Prospérité annonce «Déraillement d’un train dans le Tanganyika : Ilunga Ilunkamba dépêche une délégation gouvernementale pour un état des lieux »

« Un grave accident ferroviaire s’est produit ce jeudi 12 septembre 2019 aux environs de Nyunzu, dans la province du Tanganyika. Un train a déraillé et le bilan provisoire de ce drame fait état de 15 morts et une trentaine de blessés, selon la SNCC, a déclaré le Ministre de la Solidarité nationale et Actions humanitaires, Steve Mbikayi.

Il a aussitôt échangé avec le chef du gouvernement Ilunga Ilunkamba qui, lui, a promis qu’une délégation gouvernementale va se rendre sur place dans les prochaines heures. ‘’Mon gouvernement étudiera avec attention les conclusions de l’enquête qui déterminera les causes de ce drame, de sorte à en tirer toutes les conséquences‘’, a-t-il déclaré dans un communiqué publié ce jeudi.

Le Professeur Sylvestre Ilunga a aussi instruit Steve Mbikayi de soutenir les victimes de l’incendie qui a brûlé près de 50 maisons le samedi dernier à Bukavu.

Pour ce qui est de cet accident, le train venait de la ville de Kindu, dans la province du Maniema. Il transportait des marchandises et se rendait à Kalemie dans la province du Tanganyika. Comme d’habitude, plusieurs passagers considérés comme clandestins étaient également à bord. ‘’Encore une catastrophe. Déraillement à 3h00 du matin dans le Tanganyika aux environs de la localité Mayibaridi. Bilan provisoire : 50 morts et plusieurs blessés‘’, avait écrit Steve Mbikayi sur Twitter.

Selon des sources rapprochées, deux wagons se sont renversés, tuant une dizaine de personnes.

Une délégation composée des membres de la Société Nationale du Chemin de Fer du Congo et des autorités provinciales s’est rendue sur les lieux pour déterminer l’ampleur des dégâts et les circonstances de l’accident.

Rappelons qu’au mois de mars dernier, un autre déraillement de train SNCC dans la région du Kassaï avait fait 24 morts et 31 blessés ».

Forum des As titre « Déraillement d’un train au Tanganyika, une dizaine de morts et une centaine de blessés » !

Un train de la Société nationale du chemin de fer du Congo (SNCC) a déraillé jeudi 12 septembre aux environs de la localité de Mayibaridi dans la province de Tanganyika. Un tweet du ministre des Actions humanitaires et solidarité nationale, Steve Mbikayi Mabuluki émis vers 1h18′ a d’abord donné un bilan provisoire de 50 morts

[avant de le revoir à la baisse : 15 morts]

, et plusieurs blessés, renseigne Forum des As.

A ce sujet, le Premier ministre Sylvestre Ilunga a promis que son gouvernement « étudiera avec attention » les conclusions de l’enquête enclenchée après ce déraillement, ajoute Actualité.cd.

Le Phare souligne que cet accident ferroviaire est le énième que le pays enregistre dans les conditions identiques. En août 2008, un accident grave avait eu lieu sur la ligne Lubumbashi-Ilebo, faisant plus de 200 morts et des dégâts matériels très

importants.

Les Congolais éprouvent de sérieuses difficultés pour circuler sur leur propre territoire d’un point à l’autre. En cause : manque de voies de communication viables ainsi que d’engins appropriés pour assurer le déplacement des personnes, constate le quotidien, qui fait savoir savoir que c’est encore un dossier qui entre dans les urgences à expédier par le gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

Le Bulletin de l’ACP evoque le déraillement d’un train de marchandises de la Société national des chemins de fer du Congo en provenance de Kindu, survenu jeudi dans la matinée, dans la localité de Kilima, à 15 km de gares de Nyemba et de Benze à plus de 135 km de Kalemie.

Ce drame a fait 15 morts et une trentaine de blessés, selon l’agencier qui cite des sources officielles.

Le Potentiel note que ce énième accident mortel sur les voies ferrées de la SNCC doit interpeler le gouvernement car, la RDC ne peut décoller économiquement tant que le transport ferroviaire restera en panne. « Chaque année, des accidents mortels se produisent sur les voies ferrées congolaises pour les mêmes raisons : surcharge des marchandises, défectuosité des chemins de fer, etc ».

L’Avenir revient sur le même dossier et ajoute que c’est en vue d’apporter une assistance aux victimes que le chef du gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba a échangé avec le ministre des Actions humanitaires et Solidarité nationale, Steve Mbikayi.

Politique

La Tempête des Tropiques titre « Après l’investiture du Gouvernement Sylvestre Ilunga, Session budgétaire : le social très attendu ! »

« Pour convaincre l’Assemblée Nationale, l’exécutif a intérêt à présenter au Parlement un budget qui soit à la hauteur de ses ambitions, en vue de relever les défis dont la gratuité de l’Education de base, l’amélioration des conditions de vie des Congolais, sans oublier la réhabilitation des infrastructures de base

La session parlementaire ordinaire de septembre 2019 sera officiellement ouverte le 15ème jour du mois en cours.

Dite « session budgétaire », cette session très attendue par les Congolais a la particularité d’être essentiellement axée sur l’examen et l’adoption par les deux chambres du Parlement, en l’occurrence l’Assemblée Nationale et le Sénat, du projet de loi relatif au budget de l’Etat, autrement appelé « projet de loi de finances » de l’exercice budgétaire suivant, soit, dans le cas échéant, de l’exercice 2020.

Dans la perspective de ce projet, des voix s’élèvent de toute part pour attirer l’attention du nouveau Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son équipe gouvernement sur les prévisions budgétaires à soumettre au législatif national. Les analystes avertis estiment nécessaire que le Chef du Gouvernement apprête un budget conséquent, à la hauteur des ambitions que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne cesse de prôner en vue de relever le social du peuple congolais, conformément au souhait de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba, d’heureuse mémoire, à savoir « le peuple d’abord ».

Traduire les belles promesses en actes

C’est pour assurer à la nation congolaise un avenir radieux que, dès son arrivée à la Magistrature Suprême à l’issue des élections démocratiques et transparentes de décembre 2018, le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a juré de faire de la gratuité de l’Education de base, une réalité sur toute l’étendue du territoire national. Selon des informations récentes, la part budgétaire de 8 à 9 % allouée au sous-secteur de l’Education en 2018 devra, en 2020, passer à 20 % du budget national.

Ces fonds devront permettre de couvrir la paie des enseignants, les frais de fonctionnement des établissements scolaires, la réhabilitation et la construction des bâtiments en vue d’augmenter la capacité d’accueil des écoles, même dans les camps militaires. Concernant la santé, la réhabilitation et la construction des hôpitaux, l’éradication des épidémies, l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, la lutte contre les inondations et les érosions, la réhabilitation et la construction des routes de desserte agricole et d’intérêt national, l’appui aux maraîchers, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs… sont aussi à prendre en compte.

Mobilisation des recettes, un autre front

Pour relever tous ces défis, une lutte sans complaisance devra être menée contre les fraudes et évasions fiscales, afin de renflouer le Trésor public, tout en misant sur un contrôle scrupuleux des régies financières et de mettre au pas toute autre personne physique ou morale tentée de verser dans des malversations.

Les débiteurs du Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI) et autres détourneurs des biens publics méritent aussi un suivi soutenu, pour les amener à s’acquitter de leurs dettes et donner au Gouvernement les moyens de son action. A ce niveau, la question de la hauteur du budget national se pose âprement. Plusieurs Congolais souhaitent même que les prévisions du Gouvernement soient portées à 15 milliards de dollars us au maximum, et à 10 milliards, au minimum.

A titre de rappel, l’actuel Gouvernement a été investi vendredi 6 septembre par l’Assemblée Nationale.

Pour ce faire, l’exécutif national a répondu, par l’entremise du Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, aux préoccupations soulevées par les élus nationaux au cours du débat ouvert sur son programme d’action.

Application des recommandations

Sylvestre Ilunga Ilunkamba a, lors de son investiture, exprimé la détermination de son Gouvernement à œuvrer pour la mise en application des recommandations et suggestions des élus nationaux, en rapport avec la gratuité de l’Education de base, de l’application du Code Minier, de la lutte contre la corruption, de la diversification des ressources de financement, de la lutte contre la dollarisation de l’économie nationale, de l’amélioration des taux d’accès à l’eau potable et à l’électricité, de la sécurisation des Congolais vivant dans les pays étrangers, de l’amélioration du social des agents de l’ordre, de l’éradication des groupes armés et des bandes des bandits qui terrorisent les villes de Kinshasa, Lubumbashi…

Selon le chef de l’exécutif national, le programme de 100 jours du Président de la République constitue un plan d’urgence dont certains points seront intégrés dans le programme d’action du Gouvernement ».

La Prospérité titre « Gouvernement : Félix Tshisekedi tient le premier conseil des ministres aujourd’hui ! »

« Investi le vendredi 6 septembre dernier, les membres du Gouvernement, officiellement installés après les cérémonies des remises-reprises, seront en Conseil des ministres ce vendredi 13 septembre 2019 autour du Président de la République, Félix Tshisekedi. Bien que l’essentiel du contenu ne soit communiqué, des sources sous-tendent que le Chef de l’Etat va assurément donner des directives claires à cette nouvelle équipe gouvernementale afin qu’elle ne s’éloigne en aucune manière de sa vision, entérinée par le programme gouvernemental présenté par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

Outre le fait que le Conseil des ministres soit un prescrit constitutionnelle, il ne sera pas aussi une première pour le Président de la République de réunir les nouveaux serviteurs de l’Etat dans le sens de les enrôler dans sa démarche, d’ores et déjà, connue et exprimée depuis son investiture le 24 janvier 2019 au Palais de la Nation. En effet, Tshisekedi Tshilombo a, par exemple, eu à convier les gouverneurs des provinces, après leurs élections, en vue d’un entretien dans la même ligne droite.

Et, les axes prioritaires, dûment pour la fin de l’année et l’an 2020, à l’instar du reste du mandat, seront essentiellement étalés par le Premier citoyen du Pays qui, plus que tout, est déterminé à favoriser le Changement et, de surcroit, le développement de la RD. Congo, longtemps en proie à la crise socio-économique ainsi qu’à l’insécurité, sans compter la fuite des capitaux et l’absence des investisseurs. Il s’agirait vraisemblablement d’inculquer à ces nouveaux membres de l’exécutif cette vision du Changement, dont il a eu à marteler, lors de son dernier message à la nation diffusé le dimanche 8 septembre, sur les antennes de la RTNC. Comme pour signifier en même temps à Sylvestre Ilunga et ses poulains, que non seulement lui, le Président, mais aussi les congolaises et congolais, en général, les ont à l’œil dans l’exercice de leurs missions.

Le Chef de l’Etat a mainte fois laissé comprendre qu’il n’hésiterait pas à sanctionner tous ceux qui s’écarteront de la vision de servir le peuple qui est le souverain primaire ».

Forum des As titre « A la coalition FCC-CACH de prendre ses responsabilités ! »

« Connu pour ses réflexions sur les enjeux existentiels auxquels fait face la RD Congo, l’analyste Jean-Pierre Kambila se livre à l’anatomie de l’adresse du chef de l’Etat à la Nation diffusée le 8 septembre dernier. Dans ce message, deux idées-forces : l’appel à l’unité et l’exhortation au changement de mentalités.

Pour ce cadre, il appartient à la coalition FCC-CACH de se mettre au travail en vue de traduire dans les faits le credo présidentiel. Mais, aux yeux de ce patriote – dont le cordon ombilical qui le lie à la vision de Patrice-Emery Lumumba demeure intact – il ne s’agit pas de construire ex nihilo. Les prédécesseurs de l’actuel président, au nombre desquels Joseph Kabila, ont déjà jeté les bases à la fois sur le front de la cohésion nationale et du changement.

Le paysage médiatique congolais et la sphère politique nationale toute entière ont été récemment dominés, que dis-je, écrasés par la prestation télévisée de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République.

Quittant le style des discours classiques, sous le modèle d’un clip de haute facture, associant des images du locuteur à quelques illustrations évocatrices des situations du pays et sur fond d’une musique appropriée, le Chef de l’Etat nous a adressé, à tous, un important message qui ne saurait laisser le militant du progrès, que je demeure, sans réaction. Je prie ceux qui cherchent dans mes écrits la petite phrase qui pourrait m’opposer au partenaire privilégié de mon Chef J. Kabila, de renoncer, pour le temps de la lecture de ce texte, à cette quête de mauvais aloi. Dans ce texte, en toute liberté et dans le respect de chacun, je tente de replacer ce brillant discours dans le contexte général de l’histoire des idées politiques en RDC et je m’adresse aux élites de notre pays.

Permettez-moi de rappeler ici mon appartenance au PPRD et, donc au FCC ainsi que mon attachement à la coalition FCC/CACH.

Le Chef de l’Etat a parlé, nous l’avons écouté et entendu ; maintenant sentons-nous libre de l’accompagner, par des encouragements ou des critiques, chacun selon sa compréhension et ses convictions de la problématique générale de notre pays. Généralement très méfiant à l’égard des réseaux sociaux, qui ne sont pas le lieu des analyses les plus fouillées, équilibrées ou nuancées, j’ai été surpris, cette fois, par la diversité et la pertinence des réactions tant positives que négatives qu’on peut y lire en rapport avec le message sus-évoqué. Des suggestions ou critiques ont été nombreuses et fort intéressantes.

Dans la riche exhortation de ce début du mois de septembre, deux points, à mes yeux essentiels voire primordiaux, devraient être relevés. Il s’agit de l’appel à l’unité et l’encouragement au changement.

Je reproduis ici ma propre première réaction sur Twitter :  » le message du Chef de l’Etat a été parfait, maintenant notons que les questions de l’unité et du changement sont des thèmes récurrents, et même permanents du discours politique congolais. La question reste, que vont faire, maintenant les cadres en charge de les mettre en pratique ? Il s’agit bien de vous et moi « . Ainsi se résume mon état d’esprit après avoir plusieurs fois visionné le message.

L’UNITE NATIONALE

L’appel à l’unité me semble avoir été superbement présenté. La question de l’unité nationale représente un point sur lequel les Congolais sont unanimes depuis des lustres. Il faut se réjouir que l’actuel Président de la République ait jugé important de le rappeler comme il est utile d’attirer l’attention sur l’origine et le développement de l’idée. Cette question accompagne notre histoire contemporaine. Le Manifeste de la conscience africaine, publié en 1956, premier document rédigé par nos compatriotes et laissant entendre une volonté d’émancipation, s’exprima au nom de tous les Congolais, sans discrimination.

Plus tard, Joseph Kasavubu et l’Abako qui avaient déclenché les émeutes de Kinshasa pour la libération en réclamant l’indépendance des Bakongo, se rallieront assez vite au courant nationaliste en provenance de Stanleyville à travers la personne de Patrice Emery Lumumba. Manipulé un moment par le grand capital belge, Moïse Kapend Tshombe s’était, il est vrai, fourvoyé dans la sécession katangaise ; mais nul ne peut sérieusement nier les bons sentiments patriotiques que cet homme reprit dès son retour à Kinshasa, en 1964. Il n’est pas très utile de revenir sur la malheureuse tentative et la fin de l’initiative kalonjiste de séparer le Sud-Kasaï de la RDC, là aussi l’idée nationaliste reprit rapidement le dessus. Pendant toutes les guerres, rébellions et autres troubles ayant émaillé l’Est du pays et le Kwilu pendant les années 1960, jamais l’unité de la RDC n’a été remise en cause. La réaction unanime d’hostilité des Congolais, lors des tentatives d’occupation de notre territoire par le Rwanda avec la complicité des puissances, a démontré la solidité du sentiment national en notre pays. Le refus de la balkanisation du pays est assurément le sujet sur lequel tous les Congolais se mettent aisément d’accord.

Le nationalisme congolais, entendu comme volonté de tout mettre en œuvre pour défendre et conserver l’unité du Congo dans ses frontières du 30 juin 1960 puis raffermir la nation congolaise, est d’abord un dessein éminemment lumumbiste. Cependant, il faut reconnaitre que Joseph Mobutu Sese Seko a su donner à ce projet une ampleur incontestable. De sa féroce dictature, l’histoire retiendra une réelle volonté politique de préserver l’intégrité territoriale de notre pays. Nul ne peut contester que sa gestion des Provinces, de l’Administration Publique et de l’Université, marquée par une pratique de brassage des responsables ou des étudiants,visait à faire vivre les Congolais ensemble, afin d’unifier et consolider la Nation. Le credo :  » Ekolo bo moko, mokonzi bo moko  » est encore dans beaucoup de nos esprits. La musique, la chanson, la danse et le football apporteront également leur contribution à ce projet.

Sans contester l’utilité d’une exhortation sur le thème de l’unité nationale, il convient de retenir qu’aujourd’hui, la question centrale n’est plus celle de l’unité de la RD Congo ; la République existe, les Congolais la veulent unie et forte, ils la défendent, nombreux sont tombés sur le champ d’honneur pour elle. La problématique actuelle est celle de ce que le Président Joseph Kabila qualifiait de « Question de la cohésion nationale « , c’est celle du renforcement de cette unité par la lutte contre le tribalisme, l’ethnicisme, le régionalisme. Il s’agit, par exemple, de comprendre et prendre des mesures concrètes contre la constitution des cabinets politiques mono-ethniques,les violences inter-ethniques, la chasse aux non originaires dans certaines provinces ou même la revendication intempestive de la présence de toutes les provinces ou territoires au sein du gouvernement sous le prétexte de la représentation nationale.

Par ailleurs, j’ai cru comprendre que l’appel à l’unité nationale visait également à prêcher une certaine modération dans le camp des partisans du Président. Ne s’agissait-il pas de calmer ceux de ses extrémistes qui s’acharnent à faire le vide autour de l’autorité afin d’en faire une sorte de « propriété exclusive  » pour des intérêts manifestement égoïstes ?

Maintenant que le Chef de l’Etat a mis le doigt sur cette question, que et comment faire pour consolider encore davantage l’unité nationale ? Comment agir quotidiennement pour aider le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à poursuivre, dans de bonnes conditions, le travail de raffermissement de la cohésion nationale, entamé par le Sénateur Joseph Kabila Kabange ?

Les questions s’adressent à vous penseurs politiques et autres. Quid alors de la problématique du changement ?

LE CHANGEMENT

Le Chef de l’Etat a posé la question du changement en ces termes :  » Les défis de notre pays sont immenses et les problèmes multiples, mais il n’est pas impossible d’y remédier et de commencer ainsi à changer les choses, à changer notre mode de vie en société, à changer notre Congo « .

Le changement est-il l’arlésienne de la RDC, c’est-à-dire quelque chose dont on parle beaucoup, que l’on attend et désire mais qui n’apparaît pas ? Certes non !

Avant d’aller plus loin, revenons à l’histoire. Le thème du changement ou de l’espoir du changement constitue un des principes fondamentaux du Kimbanguisme. C’est en promettant ou prophétisant le changement que Simon Kimbangu inaugure son Ministère vers les années 20 du siècle passé : » Le blanc deviendra noir et le noir deviendra blanc  » prophétise-t-il et attire les masses à N’Kamba. Cet espoir du changement enthousiasmera les Bakongo jusqu’au déclanchement de la lutte pour l’indépendance en 1959 ; par la suite le message s’étendra sur l’ensemble du pays.

Le thème du changement reviendra à la mode, au milieu des années 50, à travers une chanson à succès du chanteur-guitariste Adou Elenga :  » Ata ndele mokili ekobaluka « . Comme bien souvent dans l’histoire de l’humanité cet artiste de talent dénonçait la situation coloniale tout en mobilisant ses compatriotes à aller vers le changement ; il affirma qu’un jour les choses changeraient ou finiraient par changer.

Le grand leader de la lutte pour l’indépendance Patrice Emery Lumumba, dans un ouvrage publié en 1957 et intitulé :  » Le Congo terre d’avenir est-il menacé ? « ,ne parle que du changement, l’imagine, le souhaite et le réclame. Aucun des autres combattants de la libération ne s’exprimer a différemment, même les plus modérés du PNP.

Joseph Kasa-vubu mettra le premier quinquennat de l’indépendance nationale sous ce thème. C’était bien pour changer que lui et ses amis de l’Abako avaient, dès 1957, exigé l’indépendance immédiate.

Mobutu arrive au pouvoir le 24 novembre 1965 avec pour credo :  » Congo nouveau, homme nouveau et femme nouvelle « . Peut-on imaginer une expression d’un changement plus radical ?

Lorsque les rues de grandes villes congolaises et les sentiers de nos campagnes reçoivent la rumeur selon laquelle Mzee Laurent Désiré Kabila paie,aux soldats et fonctionnaires des territoires libérés, 100 USD par mois, ce n’est plus la guerre qui libère le reste du pays, mais l’espoir du changement.

Et quelle a été la caractéristique principale, qui sous-tendait, les 18 années du pouvoir du Président Joseph Kabila Kabange, si l’on considère : la démocratisation, le programme des cinq chantiers, le credo : changement de mentalité, la vision : révolution de la modernité, la passation pacifique et civilisée du pouvoir suite aux élections de décembre 2018 ? N’est-ce pas la volonté et la concrétisation du changement ?

Le changement est donc bien un thème récurrent et même permanent du discours politique congolais. Est-ce dire qu’il ne faut plus le mettre en exergue ? Bien sûr que non ! Il faut d’ailleurs le crier plus fort !

Il reste légitime, surtout de la part d’un Président de souhaiter encore plus de changement pour son pays. Il est même de son devoir d’initier ce changement, de l’organiser et de motiver son peuple à l’entreprendre au plus vite.

Cependant, il importe, si nous voulons réussir de manière décisive ce énième courant du changement, que ceux qui, après que le Chef de l’Etat a parlé et indiqué le chemin, auront la responsabilité de conduire ce changement, sachent regarder d’un œil critique certes, mais objectif, ce qui a déjà été réalisé, son ampleur, comment cela avait pu être concrétisé, quelles étaient les difficultés rencontrées, dans quelles conditions de paix ou de guerre et avec la collaboration de qui ? Nous devrions tous comprendre que le changement vers le développement constitue un processus à la fois cumulatif et global. Il est cumulatif en ce sens qu’il se construit sur des fondations établies par les prédécesseurs et ne peut s’enraciner que s’il prend en compte la société dans ses différents aspects, notamment culturels.

De la prise en compte de ces considérations politiques dépendra la réussite de notre projet national de poursuivre le changement.

Pour ma part, je doute que Joseph Kasavubu ait pu embraser Léopoldville en 1959 et chasser le colonisateur, sans que Simon Kimbangu et les kitawalistes n’aient préparé le chemin. Je ne crois pas que LD Kabila aurait pu libérer la RDC si Joseph Mobutu n’avait pas su maintenir l’unité du Zaïre. La mise en œuvre de la démocratie par Joseph Kabila en 2001 avait été facilitée par le travail de préparation des esprits à cette forme de gouvernement, effectué notamment par Etienne Tshisekedi. Le Raïs a pu mettre en œuvre la démocratie, initier et réaliser les grands travaux des » cinq chantiers  » qui ont laissé des traces indélébiles dans ce pays, conceptualiser  » la Révolution de la modernité  » et enfin passer au transfert pacifique et civilisé du pouvoir que parce que LD Kabila avait su, avec le peuple congolais, résister aux tentatives de balkanisation du pays.

Pour réussir le changement projeté, la balle est dans le camp de tous les Congolais, mais la responsabilité incombe principalement au gouvernement de la coalition FCC /CACH et à certains cadres restés en dehors. Prenons donc nos responsabilités ».

Top Congo annonce «La RDC va instituer le service national obligatoire dès 2020 »

« L’année prochaine, le ministère de la jeunesse va lancer la campagne d’enrôlement de tous ceux qui veulent le service national. Donc nous allons dire à tous ceux qui terminent les études des humanités de venir », a annoncé, ce mercredi sur TOP CONGO, le ministre de la jeunesse et nouvelle citoyenneté.

Pour ce qui est des modalités pratiques de cette campagne à venir, Billy Kambale indique que « nous allons faire des camps et il y aura échange de cultures. Ceux qui sont à Kinshasa iront à Goma, ceux qui sont à Goma iront à Mbuji-Mayi, ceux qui sont à Mbuji-mayi iront à Mbandaka, ainsi de suite, pour que nous puissions les former à aimer leur pays, à comprendre l’histoire de notre pays, à connaitre les autorités de ce pays, à connaitre ce pourquoi un homme doit se battre pour son pays et bien entendu à avoir une formation minimum de l’armée ».

« Nous allons constituer le corps de réservistes de la République », a encore fait savoir le ministre de la jeunesse et nouvelle citoyenneté.

« Vous pouvez être médecin, mais quand vous avez appris les notions militaires, un moment venu si le pays est attaqué, on peut envoyer les réservistes, secourir les forces de défense et de sécurité », explique-t-il.

Ce programme, renseigne Billy Kambale, ne peut se concrétiser « qu’avec l’appui et l’accompagnement de tout le monde ».

C’est en octobre 1997 que Laurent-Désiré Kabila, avait institué le service national. Le décret-loi, toujours en vigueur et s’y rapportant, le décrit comme un « organe paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation d’actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction de notre pays ».

Cas-info.ca annonce que des sources proches de la présidence indiquent que, le chef de l’État donnera aux ministres et vice-ministres des orientations claires sur sa vision de gouvernance. Au total 66 membres du gouvernement dont le premier ministre Ilunkamba prendront part à cette réunion, précise le portail.

Dépêche.cd rapporte que Jean Pierre Lisanga Bonganga, ministre des relations avec le Parlement dans le dernier gouvernement, reconnaît la victoire de Martin Fayulu à la présidentielle.

« Je tiens à rappeler que la mission essentielle et fondamentale du gouvernement auquel j’ai pris part, était l’organisation des élections. Ces élections ont eu lieu et ont consacré comme tout le monde le sait, la victoire à la présidentielle de l’honorable Martin Fayulu Madidi », a-t-il déclaré.

« Nonobstant ma participation au gouvernement, j’ai tenu à rester fidèle à notre idéal politique. C’est dans ce cadre qu’en âme et conscience et en toute responsabilité, j’ai refusé de signer la charte d’adhésion au FCC », a déclaré Lisanga Bonganga, cité par 7sur7.cd.

« Lisanga Bonganga : c’est Fayulu qui avait remporté la présidentielle ». Congo Nouveau revient sur cette déclaration choc du ministre sortant des Relations avec le Parlement qui a pourtant presté, durant les sept derniers mois, sous la coupe de Félix Tshisekedi. Dans une déclaration faite jeudi à Faden House, hôtel appartenant à Martin Fayulu, Lisanga Bongo, dit rester fidèle à son idéal politique.

(De telles déclarations ne riment à rien. Les élections de décembre 2018 n’ont pas été impeccables, donc eelles étaient NULLES. Ce qui v eut dire que personne ne les a gagnées !!! NdlR)

Scandale de mœurs à Matadi

« Le Procureur général active la poursuite de Matubuana », titre AfricaNews, qui se demande s’il s’agit là du « terminus pour le gouverneur du Kongo central ».

Le trihebdomadaire publie en fac-similé le réquisitoire du Procurer général près la Cour de cassation adressé au président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central. Ce réquisitoire charge Atou Matubuana comme le seul commanditaire du scandale de Matadi en complicité avec son assistante.

« Ces faits sont constitutifs de l’infraction d’outrage public aux bonnes mœurs, prévue et punie par l’article 175 du Code pénal II, tel que modifié à ce jour », peut-on lire dans ce réquisitoire.

Face à cette situation, Congo Nouveau se permet de s’interroger : « Atou Matubuana victime d’un règlement des comptes ? ».

Ce trihebdomadaire fait remarquer qu’une partie de l’opinion considère que le Front commun pour le Congo (FCC) aurait sauté sur l’occasion pour régler des comptes à un gouverneur qui a battu son candidat aux élections.

« Atou reste convaincu de l’impartialité de la justice et continue à faire foi en la justice congolaise. Même si, politiquement, le Gouv’ a des adversaires qui tiennent à le couler. Sa mise en cause dans cette affaire paraît comme de l’acharnement politique », estime ce trihebdomadaire.

======================================================

Si vous désirez prendre contact avec notre rédaction, écrivez à guy@congoforum.be
Si vous désirez vous INSCRIRE (ou inscrire un ami), afin de recevoir notre Revue de la Presse par courriel  dans votre boîte, rien de plus simple ! Envoyez un courriel à yigdrya@gmail.com en mentionnant simplement « Revue de presse » (et l’adresse, si ce n’est pas celle d’où vous écrivez).
Merci de verser votre soutien sur le compte BE53 7380 1810 3353 EUR de l’asbl CongoForum, ou d’utiliser sur notre site le bouton « Donate » et ses options « crédit » ou « Paypal ».

Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be Encore des questions? Mme Helène Madinda vous répondra: helene.madinda@gmail.com.

 © CongoForum, le vendredi 13 septembre 2019

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.