09 10 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

Sommaire

Le soutien apporté par la plate-forme Lamuka à la marche par le Comité laïc de coordination (CLC) et l’inauguration du laboratoire agricole de Kalambo sont à la Une des journaux parus à Kinshasa en ce mercredi 9 octobre 2019. Mais Albert Yuma ne laisse pas oublier les mines. On s’interroge sur les lenteurs ou l’inaction de S. Ilunkamba et le murtre d’un Congolais à Rome soulève une certaine émotion.

Marche CLC

La Prospérité titre « Non à la corruption, à l’impunité,… : Lamuka mobilise pour la marche du CLC »

« Comme à la fin de l’année 2019, la Coalition Lamuka, bien que réduite à quatre figures, n’entend s’écarter de la démarche du Comité Laïc de Coordination, CLC, aussi longtemps qu’elle cadre, par ricochet, avec sa vision, du moins, avec l’intérêt de la population. Dans son communiqué rendu public ce mardi 8 octobre 2019, Lamuka exprime entièrement son soutien à la marche du CLC prévue le 19 octobre prochain, pour dénoncer la corruption dans le pays. «Tous ensemble, disons non à l’impunité, non aux détournements, non à la corruption institutionnalisée et non à la mauvaise gouvernance dans notre pays», lance cette plateforme politique à toute la population congolaise qu’elle invite à participer massivement à cette croisade des Laïcs catholiques.

Bemba, Muzito, Fayulu et Katumbi dénoncent l’absence des signaux clairs de la part de l’actuel régime Tshisekedi, dans le sens d’éradiquer la corruption, sous toutes ses formes, sur toute l’étendue du territoire national. D’après ces quatre leaders, la réelle alternance pour laquelle le peuple congolais s’était mobilisé en allant aux urnes le 30 décembre 2018 ne se concrétisera pas tant que les germes de la corruption persisteront et continueront à gangréner la société congolaise. Et, eu égard à ceci, ils invitent les congolais de tout bord à réaliser le serment de l’hymne national, en redressant leurs fronts longtemps courbés, pour protéger leur avenir et celui des générations futures qui, faut-il le souligner, suit une mauvaise route vraisemblablement estampillée aux couleurs de la corruption.

Soutenant cette démarche des Laïcs catholiques, Lamuka convie la population à prendre part massivement à cette marche du 19 octobre prochain, pour dire non à l’impunité, à la corruption, aux détournements et à la mauvaise gouvernance de la chose publique. « Ainsi, le Présidium de LAMUKA rappelle la teneur de son communiqué du 29 septembre dernier et invite, par conséquent, les congolaises et congolais, sur toute étendue de la République, à s’approprier la croisade du Comité Laïc de Coordination, CLC en sigle, contre la corruption en prenant massivement part à la manifestation qui sera organisée le 19 octobre prochain», rapporte le communiqué de cette plateforme.

Dans la foulée du vent de la gratuité de l’enseignement de base, effectif dans certaines écoles, et encore tumultueux dans d’autres, cette coalition appelle les parents ainsi que les enseignants à faire leurs cette croisade du CLC, en vue de favoriser la concrétisation idoine de cette prescription de l’article 43 de la Constitution. «Lamuka demande particulièrement aux parents et aux enseignants de soutenir cette manifestation pour la concrétisation de la gratuité de l’enseignement qui ne peut être effective suite aux dépenses inconsidérées et à la corruption généralisée», indique le même communiqué.

Aussi, le CLC mène-t-il des manifestations, dans cette ligne droite, jusqu’à ce que des éclaircissements seront livrés concernant l’affaire des 15 millions de dollars américains et que les juges de la Cour constitutionnelle vont démissionner.

Communiqué Présidium de Lamuka

La réelle alternance pour laquelle notre peuple s’était mobilisé le 30 décembre 2018 ne se concrétisera pas tant que la corruption, sous toutes ses formes, persistera et continuera à gangréner la société congolaise.

Devant l’absence des signaux clairs du pouvoir en place dans le sens de son éradication, les congolais où qu’ils se trouvent doivent redresser leur front pour protéger leur avenir et celui des générations futures.

Ainsi, le Présidium de LAMUKA rappelle la teneur de son communiqué du 29 septembre dernier et invite, par conséquent, les congolaises et congolais, sur toute l’étendue de la République, à s’approprier la croisade du Comité Laïc de Coordination, CLC en sigle, contre la corruption en prenant massivement part à la manifestation qui sera organisée le 19 octobre prochain.

LAMUKA demande particulièrement aux parents et aux enseignants de soutenir cette manifestation pour la concrétisation de la gratuité de l’enseignement qui ne peut être effective suite aux dépenses inconsidérées et à la corruption généralisée.

Tous ensemble, disons : “non à l’impunité, non aux détournements, non à la corruption institutionnalisée et non à la mauvaise gouvernance dans notre pays ».

Actu30.info annonce aussi que Lamuka appelle au soutien de la marche du CLC pour « la concrétisation de la gratuité de l’éducation qui ne peut être effective suite aux dépenses inconsidérées et la corruption. »

« Lamuka demande particulièrement aux parents et aux enseignants de soutenir cette manifestation pour la concrétisation de la gratuité de l’enseignement, qui ne peut être effectuée à la suite des dépenses inconsidérées et à la corruption généralisée », précise 7Sur7.cd

Lamuka adhère à la marche des catholiques contre la « corruption institutionnalisée et les détournements », titre Cas.info.ca, citant le communiqué publié ce mardi dans la soirée par le présidium de Lamuka, qui appelle la population à s’« approprier la croisade du CLC». Selon ce document, poursuit le média en ligne, « les Congolais où qu’ils se trouvent doivent redresser leur front pour protéger leur avenir et celui des générations futures. »

Agriculture

« Il est temps que le sol prenne sa revanche sur le sous-sol », dit Le Phare, à propos de

l’inauguration du laboratoire agricole de Kalombo (Sud-Kivu) par le président Félix Tshisekedi. « Il est bon de noter que le laboratoire agricole de Kalambo, baptisé au nom du président honoraire du Nigeria, Obasanjo, directeur général de IITA (International Institute of Tropical Agriculture) ou Institut International pour l’Agriculture Tropical, est le second en importance en Afrique Central et des Grands Lacs. Son rayonnement va s’étendre au Rwanda, au Burundi et au Kenya », précisé Le Phare.

Media Congo.net note que ces cérémonies d’inauguration de ce deuxième grand et moderne laboratoire d’Afrique, implanté à Kalambo à environ 20 kilomètres au Nord de la ville de Bukavu, dans le territoire de Kabare, ont eu lieu en présence de plusieurs hautes personnalités nationales et internationales. Prenant la parole, l’ancien Président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, a salué l’avènement de ce projet qui sera bénéfique pour la RDC et l’ensemble de pays de la sous-région et qui permettra à la RDC d’épargner annuellement près de 50 millions de dollars américains qui étaient consacrés aux importations.

« Il est temps que le sol prenne sa revanche sur le sous-sol », a déclaré à cet effet le président Tshisekedi, cité par Actualite.cd. Au-delà de la RDC, « ce centre va constituer un maillon important de l’intégration sous-régionale sur le plan agronomique, pour qu’avec les politiques agricoles communes, nous puissions arriver au niveau de la sous-région, à fournir à nos populations une alimentation suffisante, décente, conforme aux standards du Fond Mondial pour l’Alimentation », a affirmé M. Tshisekedi. Il a par ailleurs rassuré, rapporte le portail, le Rwanda et le Burundi dont les présidents n’ont pas répondu à l’invitation consacrée à cette inauguration de la Station de l’Institut international d’agriculture tropicale Kalambo.

Défense et Illustration des Mines, par A. Yuma

Zoom Eco etLe Potentiel publient « Albert Yuma: démanteler la Gécamines « a été une erreur politique grave »

« Pressenti comme le tout Premier ministre de l’ère Félix Tshisekedi, Albert Yuma a été finalement recalé en dernière minute. A la place, le chef de l’Etat a préféré confier le poste de Premier ministre à un autre natif du Grand Katanga, en l’occurrence le professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Depuis lors, Albert Yuma a repris les exigences fonctionnelles de président du patronat congolais et de président du Conseil d’administration de la Gécamines. Ainsi, il ne rate pas une occasion pour présenter sa recette miracle, c’est-à-dire la voie à suivre pour que la RDC et son peuple profitent enfin de ses immenses ressources minières.

En marge des Journées Makutano 5, tenues les 6 et 7 septembre 2019 au Kempinski Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, Albert Yuma a été un des invités de l’émission « Le Débat africain » de RFI, en partenariat avec VoxAfrica. Répondant aux questions d’Alain Foka, l’animateur de l’émission, portant sur le scandale géologique que représente la RDC (un pays béni de Dieu, une réserve de minerais, …) mais dont la population croupit dans la misère. Comment dès lors quitter la phase théorique ou virtuelle pour vivre réellement toute cette richesse ? Le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) est revenu sur ses convictions profondes pour l’émergence de la RDC en proposant une recette à trois volets.

Les mines, un outil de contrainte vis-à-vis de l’étranger

D’après Albert Yuma, il est possible et il est plus que temps que le peuple congolais profite réellement de richesses de son pays.

Primo. Il est convaincu que le démantèlement de la Gécamines en donnant des concessions aux étrangers a été « une erreur politique grave ». « Pour lui, il faut que l’extérieur, l’étranger arrête de mettre des obstacles. » Et « il appartient au congolais de prendre son destin en mains ». Albert Yuma estime que le secteur minier de la RDC a été géré, préparé, formaté de manière à ne servir que l’extérieur.

« Les dirigeants congolais doivent reprendre la souveraineté de la gestion de nos mines pour qu’elles profitent réellement aux peuples congolais et leur redonner leur dignité », recommande-t-il, dans sa casquette du président du Conseil d’administration de la Gécamines.

« Nous allons récupérer l’exploitation de nos minerais. Nous allons renégocier les partenariats parce que depuis 15 ans qu’on les a cédés, l’Etat n’en tire des dividendes conséquents. Vous nous avez promis en 2010, vous FMI et Banque mondiale, que la Gécamines est en faillite et doit être fermée. Le président Kabila a dit non. Et on a prouvé aujourd’hui qu’elle ne pouvait pas être mise en faillite. Mais, pendant 15 ans d’exploitation, on a reçu ni dividendes de l’Etat ni impôts sur le bénéfice. On a donné nos ressources. Ils nous ont dit que nous allons gérer pour vous et nous allons vous donner des ressources. Ça n’est jamais arrivé. Aujourd’hui, la responsabilité de nos dirigeants c’est de dire oui ça suffit », s’est défendu le patron de la FEC et président de la Gécamines.

Alors que le monde court derrière le cobalt, dont la RDC contrôle 60% du marché mondial, Albert Yuma recommande à la RDC de chercher à imposer sa loi pour tirer de la manne de ce minerai plus que jamais stratégique. A l’instar des pays arabes qui sont parvenus à dicter leur loi sur le marché mondial du pétrole, Albert Yuma pense que la RDC devrait emprunter la même voie. Il est temps, pense Yuma, pour la RDC de tirer des dividendes réels de son cobalt et de ses 60% des forêts du Bassin du Congo.

Il reste convaincu que ces mines constituent l’outil de contrainte que nous devons utiliser vis-à-vis de l’étranger.

Créer nos propres « Fonds souverain » et critères de « Doing Business »

Secundo. Il faut mettre en place, et de façon volontariste, une administration autonome et intègre. Autant il faut créer de champions dans le secteur privé, autant il faut le faire dans l’administration. Albert Yuma suggère la création de ce qu’il qualifie « notre propre Doing Business. »

« Au lieu de prendre les critères de Doing Business, créons nous-êmes, par une volonté politique, notre culture politique et administrative qui convienne aux intérêts de notre économie », a-t-il insisté.

Tertio. Il est impérieux de décider de se donner les moyens financiers. Le président de la FEC part du principe selon lequel chaque pays, à un moment donné de son histoire, a tiré profit de ses propres moyens. Et surtout que le pays a l’avantage d’avoir du cobalt et les forêts du bassin du Congo.

A ce sujet, Yuma propose que « l’Etat prenne le contrôle du cobalt pour créer un Fonds souverain basé sur ces recettes-là et sur le fait que c’est désormais le Congo qui décidera sur la production et l’exportation de minerais. Ce fonds servira de levier financier pour donner à l’Etat de moyens budgétaires et ainsi lui permettre de sortir du secteur minier pour aller vers l’agriculture et autres. »

En une année, soutient – il, le Gouvernement pourrait avoir dix milliards de dollars pour son Budget sans se tourner vers l’extérieur.

Le président de la FEC estime que la bonne application de cette recette aidera le peuple congolais à bénéficier des richesses de son pays.

Albert Yuma intervenait sur un plateau d’émission spéciale dans le cadre de la cinquième édition du Forum international Makutano ».

Divers

Forum des As titre « Un procès injuste contre Sylvestre Ilunga Ilunkamba »

« La formation du Gouvernement ayant pris près de sept mois, d’aucuns pensent que le Premier ministre bénéficie des circonstances atténuantes.

Dans un article publié le vendredi 15 juin dernier, Forum des As avait tiré la sonnette d’alarme quant aux conséquences inévitables, du grand retard observé dans la formation du Gouvernement Ilunkamba. Pour le journal, les sept mois de discussion FCC-CACH sur des personnes devant composer le tout premier Exécutif national de l’ère Fatshi, portaient des germes de dysfonctionnement de certaines institutions du pays. En l’occurrence, les deux chambres du parlement, dans la mesure où la session ordinaire de septembre était essentiellement budgétaire.

Plus de trois mois après, ce que Forum des As craignait est finalement arrivé. Le Gouvernement Ilunkamba mis en place le 26 août dernier, n’a pas encore déposé au bureau de l’Assemblée nationale, le projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2020. Pourtant, la Constitution prévoit en son article 126, alinéa 3 que  » le projet de loi de finances de l’année, qui comprend notamment le budget, est déposé par le Gouvernement sur le bureau de l’Assemblée nationale au plus tard le 15 septembre de chaque année « .

A ce jour, près de trois semaines se sont écoulées, depuis le 15 septembre, date constitutionnelle d’ouverture de la session ordinaire en cours dans les deux chambres du Parlement. Depuis, on se tourne les pouces. Députés nationaux et sénateurs semblent n’avoir pas de matières à traiter. La session de septembre étant essentiellement budgétaire, tous n’attendent plus que le projet de Loi de finances devant venir du Gouvernement.

Entre temps, du côté de l’opposition, on surfe sur le «retard» que le Gouvernement a mis dans le dépôt de son projet de Budget sur le bureau de l’Assemblée nationale, pour annoncer les couleurs d’un procès contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. S’exprimant justement à ce sujet, il y a quelques jours sur une radio privée à Kinshasa, un député national de l’opposition avait déclaré :  » Si le Gouvernement ne dépose pas son projet de Loi de finances dans le délai prévu par la Constitution, il sera réputé démissionnaire « . Sortis de la bouche d’un opposant, ces propos sont donc sans surprise. De bonne guerre !

L’OMBRE D’UN FAUX PROCES

Nommé le 25 mai 2019, Sylvestre Ilunga Ilunkamba est resté pendant un peu plus de trois mois, sans troupes. Il a attendu jusqu’au 26 août, pour que finalement, son Equipe soit mise en place. Arithmétiquement, la publication du Gouvernement était intervenue à quelque deux semaines de l’ouverture de la session ordinaire de septembre.

Dans ces conditions, la première chose à faire pour le Premier ministre consistait en l’élaboration du Programme de son Gouvernement qu’il devait présenter à l’Assemblée nationale, préalable à son investiture. Il s’agissait-là, d’une obligation prévue dans l’article 90 de la constitution en vigueur en RD Congo. Au terme de cette disposition, le constituant dispose qui « avant d’entrer en fonction, le Premier ministre présente à l’Assemblée nationale le Programme du Gouvernement « . Et, c’est ce que le successeur de Bruno Tshibala avait fait le 3 septembre, avant l’investiture de son équipe intervenue trois jours après. Soit le vendredi 6 du même mois.

Il est bien évident qu’après cette étape, le Gouvernement devait se donner du temps pour élaborer son projet de Budget à soumettre à la sanction de l’Assemblée nationale. A priori, la confection d’un projet de loi de finances n’a jamais été un exercice facile. A moins que l’on fasse du copier-coller. Sinon, le Gouvernement, actuel ne peut que se donner du temps pour concevoir un projet de budget plus ou moins réaliste. Car, l’actuel Exécutif national a, en face de lui, une montagne de défis à relever et plusieurs réponses à donner par rapport aux multiples engagements internes du Président Félix Tshisekedi.

On rappelle qu’au cours de cours de sa réunion du Conseil des ministres du vendredi 27 septembre dernier, le Gouvernement avait approuvé un projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2020, chiffré à 11.853,4 milliards de Francs congolais. Soit 7,0 milliards de dollars américains. Aussitôt qu’il avait été rendu public, ce projet de loi de Finances avait suscité plusieurs critiques dans l’opinion. Certains l’ont qualifié d’insuffisant par rapport au Programme du Gouvernement réparti en 15 piliers.

Compte tenu du fait que ledit projet a été approuvé en l’absence de Félix Tshisekedi qui séjournait encore à New York, il était tout à fait normal que le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba ne puisse pas le déposer sur le Bureau de l’Assemblée nationale, pour examen en plénière. Une autre raison, est qu’au niveau du Gouvernement, le premier projet de Budget devait être réexaminé pour intégrer certaines observations et, in fine, revoir le premier projet à la hausse.

Pour toutes les raisons avancées ci-dessus, d’aucuns estiment que les tergiversations sur la mise en place du Gouvernement, sont la principale cause lointaine du (grand) retard observé dans l’élaboration et le dépôt du projet de Budget 2020 à l’Assemblée nationale. Comme disait Albert Einstein,  » les mêmes causes produisent les mêmes effets et dans les mêmes conditions « . Au jour d’aujourd’hui, on ne saurait donc pas imputer ce retard au Premier ministre qui, bien au contraire, bénéficie de circonstances atténuantes. Moralité, plus d’un analyste postule que tout procès sur ce sujet, contre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, est injuste ».

Africanews annonce « Immigration : l’Italie sommée d’éclaircir la mort d’un Congolais »

« Des dizaines de personnes devraient manifester ce mercredi 9 octobre 2019 devant l’ambassade d’Italie à Kinshasa. Question de réclamer la vérité sur la mort d’un étudiant congolais à Rome en septembre dernier.

C’est ce qu’on appelle s’adresser à la bonne personne. Et pour ces Congolais visiblement en colère, la bonne personne, c’est l’ambassade italienne en RDC qui devrait faire feu de tout bois pour faire la lumière sur la mort de Mike Zama à Kinshasa le 26 septembre dernier à Rome.

Si le gouvernement italien ne s’est pas encore exprimé sur le sujet, les proches estiment que l‘étudiant de 21 ans qui s’est retrouvé avec une balle dans la nuque l‘étudiant a été victime d’un meurtre avec préméditation.

Accusation que l’auteur présumé aurait rejetée en évoquant la légitime défense. « L’auteur du meurtre prétend que la victime l’aurait agressé de plusieurs coups de couteaux et confisqué son arme avant de se suicider », peut-on lire dans un communiqué de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).

Une thèse qui est loin de convaincre l’avocat de la victime. « De son coté, l’avocat de la famille a déclaré que Mike Zama avait reçu une balle à la nuque, et qu’il a été en réalité victime d’un meurtre prémédité. La mère de la victime soupçonne la police Italienne de vouloir déjà disculper l’auteur de ce meurtre, au lieu de mener d’abord une enquête indépendante », explique encore l’ACAJ.

De nombreux meurtres d’Africains liés au racisme

Mais l’ONG veut de la version officielle. « L’ACAJ demande au gouvernement d’instruire l’ambassadeur de la RDC à Rome d’entrer en contact avec les autorités compétentes italiennes, en urgence, afin qu’une enquête crédible soit menée, et que l’auteur des faits soit poursuivi et éventuellement condamné devant un tribunal conformément aux lois italiennes », rapporte encore l’ACAJ.

Ce meurtre intervient quelque trois mois après la mort en France de Mamoudou Barry. Le 19 juillet dernier, l’enseignant-chercheur a succombé aux blessures subies après une agression à Rouen.

Ces deux drames rappellent beaucoup d’autres dont celui subi l’année dernière par un vendeur ambulant sénégalais de 55 ans à Florence en Italie. Alors que sept ans auparavant, deux de ses compatriotes avaient été assassinés au même moment par un militant d’extrême droite dans la même ville italienne. Et selon des observateurs, la plupart de ces crimes sont liés au racisme ».

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 © CongoForum, le mercredi 09 octobre 2019

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