10 10 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)

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Sommaire

Le projet de budget 2020 et les dégâts des pluies diluviennes qui ont fait des morts et des dégâts à Kinshasa, notamment sur la route nationale numéro un, sont largement commentés par les journaux parus en ce jeudi 10 octobre 2019 à Kinshasa

Budget

Le Potentiel titre « Projet de budget 2020 : rendez-vous à Washington »

« Adopté en Conseil des ministres depuis le 27 septembre dernier, le projet de budget de l’Etat 2020 tarde à être transmis au Parlement. La raison est bien simple. Le gouvernement cherche à se mettre d’accord avec le FMI sur non seulement le cadrage macroéconomique mais aussi les grandes masses budgétaires. Les premières discussions de Kinshasa entre les experts du gouvernement et ceux du FMI ont permis d’aplanir certaines divergences. En marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui s’ouvrent le lundi 14 octobre à Washington (Etats-Unis), Kinshasa attend de lever une option définitive avec ses partenaires, avant toute transmission du projet de budget au Parlement. A la Primature, on reste confiant.

C’est depuis le 27 septembre dernier que le gouvernement a adopté en Conseil des ministres le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2020. Selon le compte rendu lu par le porte-parole du gouvernement, « sur base des indicateurs macroéconomiques retenus, l’objectif du gouvernement pour des recettes de l’équivalant de 7,0 milliards USD pour l’exercice 2020 est retenu (…) Le projet de budget 2020 est arrêté en équilibre, en recettes et en dépenses à hauteur de 11.853,4 milliards de francs congolais. Comparé au budget de l’exercice 2019, chiffré à 10.352,3 milliards de Fc, il se dégage un taux d’accroissement de 14,5% ».

Dans ce cadre, le gouvernement indiquait avoir pris en compte des « mesures idoines » à mettre en œuvre dans toutes les administrations financières pour « la mobilisation accrue des recettes leur assignées ».

Des préalables à lever

Depuis l’adoption de ce projet de budget, le Parlement n’est toujours pas en possession du projet de budget 2020. Des sources gouvernementales rapportent que la copie initiale préparée par le gouvernement a fait l’objet de grandes délibérations entre la partie gouvernementale et les experts aussi bien du Fonds monétaire international que de la Banque mondiale. Ces derniers viennent de boucler une mission de travail dans la capitale congolaise.

Sur la table des discussions, les deux parties ont bien évidemment passé au scanner le projet de budget 2020. Bien avant ces échanges, dans l’opinion publique, ce projet de budget, équivalant à sept (7) milliards USD, a fait l’objet de vives critiques. Nombre d’analystes ont estimé que ce projet ne cadrait pas avec la vision du chef de l’Etat en raison de la masse globale, jugée modique.

En séjour à l’étranger au moment de l’adoption de ce projet de budget en Conseil des ministres, des sources internes de la présidence de la République ont rapporté que le chef de l’Etat avait instruit le gouvernement d’explorer d’autres pistes pour accroître sensiblement le total des fonds prévus dans le projet de budget 2020.

C’est alors que les experts du FMI et de la Banque mondiale sont entrés dans la danse. Des échanges se sont donc multipliés entre les deux parties pour élargir le champ budgétaire.

Si Kinshasa espère bénéficier des appuis budgétaires conséquents des partenaires extérieurs, essentiellement du FMI et de la Banque mondiale, pour combler le gap budgétaire, il n’est pas évident que cette manne soit disponible en 2020.

En effet, le gouvernement devra avant tout s’appuyer sur sa machine interne de mobilisation des recettes, en s’appuyant essentiellement sur les trois traditionnelles régies financières, à savoir la DGI, la DGDA et la DGRAD.

Pour l’année 2020, le FMI a prévu une brèche. Il est prêt, se dit-on dans les couloirs du gouvernement, à conclure un programme test de neuf mois, s’étalant de janvier jusqu’en septembre 2020, assorti exceptionnellement des appuis budgétaires de plus de 250 millions USD. Ce programme transitoire est censé ouvrir la voie à la conclusion dès octobre 2020 d’un programme formel de trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit.

Quant à la Banque mondiale, il y a une promesse ferme d’appuis budgétaires de l’ordre d’un (1) milliard USD qui a été faite. Etalé sur deux ans, soit entre 2020 et 2021, ce don de la Banque mondiale est cependant conditionné par la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes. Au ministère des Finances, on rassure que les discussions sont sur la bonne voie.

Un pari difficile

Pour l’instant, Kinshasa joue à la prudence. Le gouvernement ne voudrait pas intégrer dans les prévisions budgétaires 2020 des appuis budgétaires qui restent encore incertains – en attendant les prochaines discussions de Washington. Dans tous les cas, pour l’exercice budgétaire 2020, Kinshasa s’est engagé à boucler l’année avec un déficit nul.

En cas d’un quelconque solde budgétaire négatif, le gouvernement a levé l’option de ne le couvrir par des émissions des bons de trésor, sans recours aux avances de la Banque centrale du Congo. Au gouvernement, on se mobilise pour gagner le pari. En attendant, il faut assainir les finances publiques.

Tenir ces promesses va donc exiger un effort accru en termes de mobilisation des recettes et une nette efficience dans les dépenses. Kinshasa le sait. Il sait aussi qu’il aura besoin de l’accompagnement de ses partenaires traditionnels, dont la FMI et la Banque mondiale.

Aussi, avant de transmettre le projet de budget 2020 au Parlement, le gouvernement a préféré requérir les avis de ses partenaires de Washington. C’est la mission assignée à la délégation gouvernementale qui quitte Kinshasa à la fin de cette semaine pour les Etats-Unis, aux sièges du FMI et de la Banque mondiale. Avec à sa tête le ministre des Finances, Sele Yalaghuli, le gouvernement entame la dernière ligne droite pour boucler avec succès les discussions entamées quelques jours plus tôt à Kinshasa autour du projet de budget 2020.

A tout prendre, le sort du projet de budget de l’Etat 2020 se décide dans la capitale fédérale américaine. Quoiqu’il en soit, le gouvernement se veut rassurant. Le dépôt du projet de budget 2020 au Parlement se fera dans le délai, apprend-on des sources proche de la Primature ».

Selon Actualite.cd, le gouvernement ne compte pas beaucoup sur des appuis budgétaires des partenaires internationaux. « Selon plusieurs sources du Ministères du Budget, ce retard est lié aux travaux de consultations menés par le Gouvernement auprès des partenaires extérieurs en vue de l’obtention des appuis budgétaires, dons projets, des emprunts projets auprès des institutions financières internationales. Ensuite, l’examen des mesures d’encadrement des recettes internes », explique le média en ligne.

Malgré les consultations organisées par le Gouvernement, les partenaires extérieurs hésitent encore à apporter leurs appuis budgétaires. Environ 1 milliard USD pourraient être mobilisés sur un emprunt de 2 milliards USD projeté pour l’exercice budgétaire 2020, indique une source au sein du Gouvernement, citée par le portail.

Kinshasa sous la pluie

. « Le Gouvernement débloque des fonds pour l’exécution des travaux en urgence », annonce La Prospérité.

« La pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 octobre 2019, n’a eu aucune pitié envers les habitants de plusieurs quartiers de la capitale. Elle a causé d’énormes dégâts matériels liés à la destruction des maisons et à la dégradation de certaines routes principales. Ce mercredi 9 octobre 2019, le gouvernement de la République a réagi face à cela et le Premier ministre Ilunga Ilunkamba est intervenu en urgence pour sauver la route nationale numéro 1, au niveau du quartier DUMEZ dans la commune de Mont-Ngafula où se constatent les dommages. Il a également présidé la réunion de conjoncture économique au cours de laquelle a été examinée l’évolution des priorités de quelques secteurs clés.

Pour ce qui est de la forte pluie de ce mercredi à Kinshasa, le chef du gouvernement a donné des instructions fermes au Ministre des Finances, Sele Yalaghuli, afin que le devis présenté par le Vice-Premier ministre en charge des Infrastructures et Travaux Publics soit exécuté sur terrain. Des moyens conséquents sont débloqués pour que l’Office des Voiries et Drainage (OVD) et l’Office des Routes exécutent des travaux sur place en urgence pour sécuriser la Nationale numéro 1 et surtout éviter encore d’autres pertes en vies humaines et autres dégâts matériels.
En ce qui concerne la réunion de conjoncture économique tenue à la Primature, le comité a examiné la note économique présentée par la Ministre du plan, Elisée Munembwe, qui renseigne sur le comportement économique en général afin de cadrer toutes les actions du Gouvernement.

Selon le Ministre du Budget, Jean Baudouin Mayo qui s’est exprimé à la presse, le comité a reçu le rapport de la mission récemment effectuée par les ministres du Commerce extérieur et celle de l’Economie Nationale dans le Haut Katanga, le Lualaba, ainsi qu’en Zambie, pour mettre fin à la crise de la farine de maïs.

Le ministre des Finances, Sele Yalaghuli et le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo sont revenus, quant à eux, sur la mission effectuée à New York auprès du Fond Monétaire International ainsi que les opportunités de collaboration à saisir. Invité à cette réunion hebdomadaire, le Ministre de l’Enseignement Supérieur Universitaire, Thomas Luhaka a donné des éléments d’informations sur la préparation de l’effectivité de la rentrée académique 2019-2020.

A cette séance de travail ont également été invité les Ministres d’Etat, Ministre de la Coopération Internationale, Intégration Régionale et Francophonie ainsi que celui du Développement Rural.

La réunion du comité conjoncturel économique de ce mercredi s’est déroulée avec les membres permanents » .

La Tempête des Tropiques titre « Pluies diluviennes : camouflet à l’opération « Kin Bopeto »

« Le gouverneur Gentiny Ngobila appelé à mettre des moyens conséquents pour assainir la ville de Kinshasa, autres que les bèches, râteaux et houes alloués jusqu’à présent

Le désastre causé par les deux dernières pluies dans la capitale montre à suffisance que l’opération » Kin Bopeto « , dont le lancement a par ailleurs été retardé à deux reprises, mérite des moyens plus conséquents que ceux disponibilisés par le Gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka. Le numéro un de la ville-province avait en effet fait distribuer pelles, bèches, râteaux et autres houes pour récurer les caniveaux et les autres cours d’eau de la capitale, alors qu’il aurait fallu mettre à la disposition des personnes en charge de l’assainissement de Kinshasa des engins mécanisés. D’aucuns s’interroge aussi sur la coûteuse opération de communication initiée par les responsables, avec des banderoles disséminées à travers la ville et les campagnes médiatiques.

Imbroglio administratif

De plus, il se pose un problème administratif, car le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde Nkashama, a signé un décret suspendant toutes les permutations des bourgmestres effectuées par le gouverneur Ngobila. Certains soulignent que ces Bourgmestres ont travaillé à l’époque du gouverneur André Kimbuta Yango, durant laquelle des taxes étaient perçues et des fonds étaient alloués pour le nettoyage de la ville, avec des résultats plus que mitigés. D’ailleurs le ministre provincial des Finances, Guy Matondo, se trouve incarcéré. Les Bourgmestres se retrouvent donc dans une situation inconfortable.

Pour rappel, selon un bilan provisoire, les pluies qui se sont abattues sur Kinshasa ont fait une dizaine de mort, suite à l’écroulement de murs ou encore des électrocutions. Ainsi, la précipitation de la nuit de mercredi 9 octobre a tué une mère de 28 ans et ses deux enfants, âgés respectivement de 4 et de 6 ans, au quartier Kalunga, au N°17 de l’avenue Notre Congo, dans la commune de Selembao. C’était suite à l’effondrement d’un mur.

Morts et destructions

La semaine dernière, un enfant est mort suite à l’écroulement du mur de la résidence d’un officier des FARDC au Camp Luka, dans la commune de Kintambo. La victime est l’un des enfants du propriétaire de la maison. Deux autres enfants blessés ont été conduits à l’hôpital militaire du Camp Kokolo.

D’après notre reporter Thony Kambila, la pluie du dimanche 06 au lundi 07 octobre a encore creusé l’érosion du camp Dumez, dans la commune de Mont Ngafula. Le ravin qui est maintenant à trois mètres seulement du Lycée Motema Ngolu. La pluie a causé également la destruction de la Route Nationale N°1 au quartier Dumez. Des habitants excédés ont bloqués la route. En dehors des établissements précités, il y a encore le pilonne de la SNEL, qui menace de s’écrouler, avec comme conséquences la perturbation de la fourniture d’énergie électrique, mais aussi et surtout les dégâts tant matériels qu’humains qu’il a fini par occasionner hier.

Quelques quartiers des communes de Ngaba, Kinshasa, Barumbu, Lingwala, Ngiri-Ngiri, Bandal, Kalamu, Masina, Limete,Matete,Kinsenso … sont inondés. Les rivières N’Djili, Kalamu, Makelele ,… ont quitté leurs lits pour se déverser dans des rues. Par conséquent, les Kinois connaissent un sérieux problème de mobilité. Des véhicules de transport en commun pour desservir la population, se font rares, comme c’est souvent le cas après une forte pluie.

Des fonds décaissés

Face aux dégâts, le gouvernement a ordonné le décaissement de fonds pour la prise en charge des travaux » urgents » de réhabilitation de la RN1 détruite. Le Premier ministre et chef du gouvernement, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a donné des instructions fermes au ministre des Finances Sele Yalaghuli, pour que le devis présenté par le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR), Willy Ngoopos, soit exécuté sur le terrain.

Des moyens conséquents doivent être débloqués pour que l’Office des Voiries et Drainage (OVD) et l’Office des Routes (OR) exécutent des travaux sur place en urgence pour sécuriser la Nationale numéro 1. Le ministre des ITPR a réuni dans la matinée d’hier les services œuvrant dans son secteur en vue de planifier l’intervention. Des engins devaient être déployés sur le terrain hier mercredi dans l’après-midi ».

Le Potentiel précise « Kinshasa : une dizaine de décès, des blessés graves et d’importants dégâts, bilan de la pluie de mercredi »

« En principe, après la pluie, c’est le beau temps. Ce qui n’est pas le cas en République démocratique du Congo (RDC), notamment dans la ville de Kinshasa. Où, après une pluie diluvienne, bonjour les dégâts ! Tant humains que matériels.

La pluie qui s’est abattue dans la nuit de mardi à mercredi 9 octobre 2019 à Kinshasa a apporté morts et désolation dans plusieurs familles qui ont assisté, impuissantes, à l’écroulement des murs de leurs maisons et à la perte de leurs biens emportés par les eaux en furie.

Les communes de Selembao, Mont-Ngafula et Masina, pour ne citer que celles-ci, ont été touchées. Comme d’habitude. Cela depuis plusieurs décennies. Comme qui dirait : « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés. » Outre les sinistrés, beaucoup d’habitants de parties affectées de ces municipalités n’ont pas pu vaquer à leurs occupations à temps. Ils en ont été empêchés par la coupure des routes et autres dégâts causés sur les chaussées. Sans oublier l’eau qui a débordé les caniveaux là où ceux-ci ont été construits et qui a envahi les habitations.

Mise en place d’un programme d’urgence

Cette situation n’a pas laissé indifférent le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Informé de ces dégâts, il a ordonné au gouvernement de décaisser les fonds pour intervenir rapidement, surtout au niveau de Mitendi à Mont Ngafula où la nationale n°1 est coupée. Sans oublier de réhabiliter de la RN1 au niveau du quartier Dumez dans la commune de Ngaliema et de contenir l’érosion qui n’est plus qu’à un mètre de plusieurs domiciles des particuliers. Cela du quartier Bel air à Kimwenza.

« Le chef du gouvernement a donné des instructions fermes au ministr e des Finances, Sele Yalaghuli, pour la prise en charge des travaux de réhabilitation «urgente» de la Route nationale n°1 détruite au niveau du quartier Dumez (commune de Ngaliema) suite à cette pluie afin que le devis présenté par le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de la Reconstruction (ITPR) soit exécuté sur le terrain. Des moyens conséquents sont débloqués pour que l’Office de voirie et drainage (OVD) et l’Office des routes (OR) exécutent des travaux sur place en urgence pour sécuriser la nationale numéro 1 et surtout éviter encore d’autres pertes en vies humaines et autres dégâts matériels », renseigne le service de communication de la Primature.

C’est ainsi que le vice-premier ministre et ministre des ITPR, Willy Ngoopos, a réuni dans la matinée d’hier mercredi les services œuvrant dans son secteur ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa en vue de planifier l’intervention.

Les engins ont, pour cela, été déployés sur le terrain dans l’après-midi. Il a demandé à toutes ses équipes de se mobiliser et de prendre toutes les dispositions « pour que, dans les heures qui suivent, les travaux soient lancés dans tous les sites répertoriés (Dumez, Mitendi, Kimbondo, Mbenseke Futi et Route de la paix) afin de parer urgemment à cette situation », a annoncé sur Twitter le ministère des ITPR.

Et la même source d’ajouter que, « vu l’urgence, les mesures idoines visant à arrêter définitivement la progression des têtes d’érosions qui menacent la nationale n°1 ont été prises».

À noter qu’en termes de cas de morts enregistrés, on parle de plus d’une dizaine dont cinq dans la commune de Selembao à la suite de l’écroulement du mur d’une parcelle, à en croire le bourgmestre de cette municipalité et un dans la commune de Masina par électrocution. Il s’agit d’une dame de 40 ans.

Pour rappel, lundi 7 octobre dernier, une autre pluie s’est abattue sur la ville a également causé d’énormes dégâts matériels et mort d’hommes. En effet, le décès d’un enfant d’un officier des Forces armées de la RDC (FARDC) au Camp Luka dans la commune de Kintambo suite à l’écroulement du mur de sa résidence. Deux autres enfants blessés ont été conduits à l’hôpital militaire du Camp Kokolo.

On avait constaté également des cas d’effondrement des murs des maisons dans certains sites érosifs. D’autres habitations ont été emportées par les courants d’eau dont une église, une école et une polyclinique dans le quartier Dumez à Mont Ngafula ».

Divers

L‘édito de Forum des As s’intitule « Prêt à mourir pour l’Est… »

« Serment ou aveu? La déclaration du Président peut sonner l’un comme l’autre, l’un et l’autre et l’un ou l’autre. Tout dépend à la fois du chef de l’État lui-même et de la perception de ce bout de phrase en particulier par nos compatriotes habitant l’Est du pays.

Être prêt à mourir pour l’Est pourrait s’interpréter comme un serment du Garant de l’intégrité du territoire doublé du chef suprême des Armées qui est prêt à tous les sacrifices pour rétablir la paix dans cette partie du pays. Auquel cas, le Président serait dans une symbolique qui ferait de l’Est la priorité de ses priorités.

En cela, le Président Tshisekedi serait conforme à l’autre signal fort donné, durant la campagne, par le candidat Tshilombo. Lui qui avait promis, une fois élu, de s’installer et d’installer l’Etat-major des FARDC à l’Est. Ceux qui avaient compris cette annonce au premier degré attendent toujours voir le chef de l’État et le Commandement de l’Armée prendre leurs quartiers dans une des villes du Grand Kivu.

Il aurait été encore de ce monde, Jacques Chirac aurait recyclé la vieille maxime selon laquelle les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. Fatshi sert un autre engagement tout aussi fort. A savoir être prêt à mourir pour l’Est. Les voici servis. Et très bien servis.

Reste que près de neuf mois après son accession au pouvoir suprême, le Président est plus attendu sur le terrain des actions que sur celui des annonces, aussi martiales soient- elles.

A l’Est, on a hâte d’entendre le chef de l’État annoncer le début de la mise hors d’État de nuire de la kyrielle de groupes armés dont les forces négatives.

Pour emprunter la métaphore familiale, d’un père les enfants n’attendent pas tant les effets d’annonce mais des actes.

En l’occurrence, après plus de deux décennies de guerre, de violences, de tueries de masse sur fond d’agression et de rébellion business, les populations sont moins enclines à enregistrer d’autres professions de foi, quelles que sincères qu’elles puissent être.

Pour le coup, le « pour l’Est, je suis prêt à offrir ma vie » risque même d’avoir un effet inverse dans l’opinion traumatisée de cette partie du pays. Les propos du Président pourraient être perçus comme charriant une espèce d’éventualité de défaitisme.

Là où la communication présidentielle aurait du ne comporter que des mots qui sentent la gagne à mille lieues. Ce qui aurait donné: « Je ferai tout pour venir à bout de tous les groupes terroristes et autres mouvements armés qui sèment la mort à l’Est. » Une formule qui aurait eu le mérite de transmettre une détermination de puissance.

C’est à l’évidence ce que les populations meurtries aimeraient non seulement entendre de leur Président protecteur avec des actions derrière. Propos présidentiels.

Dans tous les cas, cette esquisse d’exégèse remet sur le tapis la phrase du psychanalyste lacaniste Yerodia suivant laquelle ce que l’on dit dépend de celui qui entend. »

« Après Bukavu : Félix Tshisekedi annoncé ce jeudi à Beni ! » annonce à la Une La Tempête des Tropiques

« Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est attendu ce jeudi à Beni, une ville située dans la Province du Nord-Kivu, épicentre de l’épidémie d’Ebola. Cette visite dans cette partie du Nord-Kivu est la deuxième depuis que le fils du » Lider Maximo » est aux affaires.

En tournée dans la région, après avoir inauguré le laboratoire de transformation des produits agricoles à Kalambo, une localité située à 20 Kilomètres de la ville de Bukavu, le Père de la Nation sera à Beni ce jeudi, afin de suivre de prêt la situation après le changement des responsables du commandement des FARDC dans cette ville en proie à l’insécurité causée par les rebelles ougandais des ADF, auteurs de tueries et massacres des populations civiles dans cette partie du pays.

La visite de Fatshi à Beni intervient après celle du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres qui y avait effectué dernièrement une tournée pour souligner les efforts déployés par la communauté internationale pour combattre ce virus mortel. D’après une source basée à Beni, la mobilisation est totale. Toutes les dispositions sont déjà prises par les autorités urbaines pour réserver un accueil digne au chef de l’Etat, qui profitera de son séjour pour compatir avec les survivants de l’épidémie d’Ebola.

La nomination du Dr Jean-Jacques Muyembe à la tête du comité de riposte contre Ebola a fait que la situation change sur le terrain, où quelques 1000 personnes ont vaincu la maladie ».

L’AFP annonce« Semaine belge de Kinshasa » : Pas d’investissements sans « conditions correctes » (Ambassadeur de la Belgique en RDC) »

« Les hommes d’affaire belges attendent des autorités congolaises « des conditions correctes » pour répondre à l’appel du président Félix Tshisekedi à investir en République Démocratique du Congo, a indiqué mercredi l’ambassadeur du Royaume de Belgique en RDC, Johan Indekeu en marge de la préparation de la deuxième édition de la « Semaine belge de Kinshasa », organisée par la chambre de commerce belgo congolaise et luxembourgeoise.

« Des hommes d’affaire belges sont disposés à venir nombreux travailler en RDC. Mais ils attendent que le gouvernement congolais et l’administration congolaise créent des conditions correctes de travail », a déclaré Johan Indekeu.

La Belgique, ancien colonosateur du Congo, est l’un des premiers partenaires européens de la RDC, de par ses liens historiques avec le plus grand pays d’Afrique sub-saharienne. « Il suffit d’améliorer le climat des affaires, mettre en place des mécanismes de transparence et de traçabilité qui respectent les standards pour voir l’engagement des investisseurs belges augmenter », a poursuivi l’ambassadeur qui présentait la deuxième édition de la « Semaine belge de Kinshasa », qui aura lieu du 14 au 19 octobre, avec pour thème principal « la diversification de l’économie congolaise, quel apport belgo-congolais ? ».

La chambre de commerce belgo-congolaise et luxembourgeoise affirme qu’une trentaine d’entreprises belges opérant en RDC prendront part à cette rencontre qui permettra de faire connaitre l’importance du secteur privé belge dans le pays, a déclaré l’un de ses responsables Philippe Falesse.

Mi-septembre, la Fédération des entreprises belges (FEB) avait indiqué au président Tshisekedi que des investisseurs belges avaient besoin d’obtenir des assurances sur la stabilité politique, macro-économique et la bonne gouvernance, avant de venir faire des affaires en RDC. En réponse, le président de la République, en visite à Bruxelles, avait rassuré ses interlocuteurs, affirmant qu’il mettrait en place une agence nationale de lutte contre la corruption et engagerait des réformes dans les mines et dans la gouvernance du pays.

Pour marquer la normalisation des relations en dents de scie entre les deux pays, la compagnie aérienne Brussels Airlines a repris à partir de mercredi ses vols quotidiens Kinshasa-Bruxelles, qui étaient réduits de sept à quatre par semaine début 2018 par les autorités congolaises sur fond de brouille diplomatique entre les deux capitales ».

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 © CongoForum, le jeudi 10 octobre 2019

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