12 11 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

La presse parue à Kinshasa en ce mardi 12 novembre 2019 revient principalement sur l’adresse de Félix Tshisekedi aux Congolais vivant en France. La « coalition » FCC/CACH apparaît de plus en plus sous son vrai jour de cohabitation et de cohabitation de plus en plus hostile. Les médias reviennent sur des tensions observées entre les militants des partis politiques FCC/PPRD et CACH/ UDPS.

Fatshi à Paris

« Après l’Ouganda, Félix Tshisekedi au 2ème forum pour la paix à Paris »écrit Digitalcongo

« Après son séjour de 48 heures en Ouganda, le président Félix Tshisekedi s’est envolé dimanche pour la France où il a été très attendu au démarrage des activités du 2è Forum de Paris pour la paix prévue les 12 et 13 novembre 2019 à la Grande Halle de La Villette.

Félix Tshisekedi répond à l’invitation lui adressée le 14 juillet dernier par son homologue Emmanuel Macron. Un tête-à-tête entre Tshisekedi et Macron est annoncé en marge de ces assises à l’Elysée.

A la tête d’affiche de la deuxième édition de ce rendez-vous, ce lundi à Paris, où se retrouvent une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, les présidents Emmanuel Macron et Félix Tshisekedi, ainsi que la présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le vice-président chinois Wang Qishan, doivent donner le coup d’envoi de cette rencontre, dont la création avait coïncidé, en 2018, avec le centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Le passage du président Tshisekedi à Paris lui permettra aussi d’aborder des questions liées aux relations bilatérales entre Kinshasa et Paris. Après la France, Félix Tshisekedi sera en Allemagne où il rencontrera la chancelière Angela Merkel à Berlin.

Ce Forum s’inscrit dans la dynamique initiée par le président Macron pour réaffirmer l’importance du multilatéralisme et de l’action collective.

Il réunit toutes les parties prenantes pour faire avancer des solutions concrètes, lorsqu’il n’y en a pas, autour de six thématiques majeures : Paix et Sécurité, Développement, Environnement, Nouvelles technologies, Économie inclusive ainsi que Culture et Éducation.

Les chefs d’Etat et de gouvernement parties prenantes devront défendre, à l’occasion, le multilatéralisme face à la montée des égoïsmes nationaux dans un monde de plus en plus fracturé, y compris entre alliés au sein de l’OTAN.

Le Forum pour la paix entend se démarquer du traditionnel sommet économique de Davos, et se veut avant tout un lieu d’échange entre Etats, organisations internationales, ONG, entreprises et société civile afin de présenter des « solutions pour une meilleure organisation de la planète », selon ses organisateurs.

Changement climatique, inégalités, désinformation, cybercriminalité… Face à tous ces défis, le Forum de Paris ambitionne d’être un relais d’actions concrètes et de bonnes pratiques.

Ce récit concorde à pru près exactement avec celui de France 24.

La deuxième édition du Forum sur la paix, organisé à Paris a rassemblé une trentaine de dirigeants internationaux. « Nous vivons une crise sans précédent de notre système international« , a estimé le président français.

Emmanuel Macron a donné, mardi 12 novembre, le coup d’envoi de la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix, devant une trentaine de chefs d’État et de gouvernement.

Changement climatique, inégalités, désinformation, cybercriminalité… Face à tous ces défis, le Forum, dont la création avait coïncidé en 2018 avec le Centenaire de la fin de la Grande guerre, ambitionne d’être un relais d’actions concrètes et de « bonnes pratiques ».

« Nous vivons une crise sans précédent de notre système international », a estimé le président français. Son discours était très attendu après ses propos controversés sur l’Otan en état de « mort cérébrale » en raison du manque de coordination entre les États-Unis et l’Europe et du comportement unilatéral de la Turquie, membre de l’Alliance atlantique, en Syrie.

Il a défendu « la voie de la coopération équilibrée, celle du multilatéralisme ». « L’Europe est l’endroit du monde où l’on sait le mieux le prix de la non-coopération« , a-t-il encore déclaré. Une Europe qui pourrait être selon lui « le tiers de confiance entre les États-Unis et la Chine« . Emmanuel Macron a précisé vouloir éviter la division du monde autour de ces deux grandes puissances. « La répartition entre quelques puissances hégémoniques produit des frustrations » et n’est pas tenable à long terme ».

Le président français a insisté également sur le rôle de l’Afrique. Si le continent « a longtemps été un objet du multilatéralisme », il est « en train d’en devenir un sujet« , a estimé Macron.

Selon lui, ce Forum sur la paix, qui s’ajoute à de nombreuses autres réunions internationales, est utile car il réunit des États, des ONG, des acteurs de la société civile et des entreprises, seule réponse d’après lui aux nouveaux défis, démographique, climatique et technologique.

Avant lui, la présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président congolais Félix Tshisekedi et le vice-président chinois avaient ouvert le forum par de grandes déclarations générales sur la paix et le rôle de leur organisation ou pays.

D’après Radio Okapi « Félix Tshisekedi : « La RDC répondra présente au rendez-vous du donner et du recevoir en ce qui concerne la paix et le développement »

« La RDC répondra présente au rendez-vous du donner et du recevoir en ce qui concerne la paix et le développement, a promis mardi 12 novembre, le Président Félix Tshisekedi au Forum de Paris sur la paix.

« La paix ce n’est pas seulement le silence des armes, c’est aussi l’apport des réponses aux problèmes liées à la jeunesse, à la famine, au dérèglement climatique et aux problèmes de santé », a indiqué Félix Tshisekedi.

Le monde est confronté, a-t-il rappelé, à « l’un des plus grands défis de notre temps : celui de gagner la paix, de la conserver et de la transmettre aux générations futures. »

Pour gagner cette paix, a recommandé M. Tshisekedi, chaque homme, chaque Etat doit s’interroger sur sa contribution à donner des solutions aux défis qui menacent l’humanité.

« Car la paix ce n’est pas seulement le silence des armes, c’est aussi l’apport des réponses aux problèmes liées à la jeunesse, à la famine, au dérèglement climatique et aux problèmes de santé », a noté Félix Tshisekedi.

Pour lui, les guerres, les conflits, le terrorisme dans le monde et l’insécurité doivent cesser. « Il suffit de le vouloir ensemble, et nous y parviendrons. Il y va de notre responsabilité commune et l’histoire nous jugera. Je serais tenté de proposer une véritable coalition mondiale pour le rétablissement de la paix, ingrédient nécessaire pour le développement du monde », a poursuivi Félix Tshisekedi.

Parlant au nom de l’Afrique, il a fait remarquer que ce continent est secoué par des conflits, des guerres et le terrorisme.

« La RDC peut être considéré comme le pays qui en a payé le prix le plus fort du conflit. Les efforts ont été fournis pour la pacification du pays. Et aujourd’hui, cinq provinces seulement restent frappées par l’insécurité. Tout en étant convaincu de l’efficacité de la solution militaire, je pense qu’il faudrait élaborer un programme de sensibilisation de la population et du dialogue entre les différentes communautés. La solution militaire s’impose pour combattre les groupes armés, certes, mais en plus de cela il faut répondre au problème de la jeunesse qui a besoin de plus d’encadrement, plus de démocratie et d’emplois », a proposé M. Tshisekedi.

Le coût des voyages

Actualite.cd titre : « Nos voyages ont déjà ramené plus d’un milliard de dollars au Congo » (Félix Tshisekedi) »

Face à la diaspora congolaise, Félix Tshisekedi s’est exprimé, ce lundi 11 novembre, à Paris, au sujet de ses voyages. Il a rejeté les allégations de gaspillage des fonds de l’Etat et a affirmé que ces voyages ont déjà ramené au pays plus d’un milliard de dollars américains et ont couté, selon lui, pas plus de 50 millions de dollars, rapporte Actualite.cd.

« Si seulement vous saviez comment j’ai envie de rester à la maison, à côté de ma femme et de mes enfants. Ces voyages ne sont pas une partie de plaisir. Ces voyages sont des épreuves. Partout où je vais tout le monde veut avoir des nouvelles du Congo (…) Je fais un travail, ensemble avec mes collaborateurs de chercher des investisseurs, les rassurer, etc. Ce n’est pas du tout des vacances », a-t-il déclaré, note le site web.

Une manière pour Félix Tshisekedi d’inviter ses pourfendeurs à faire la comparaison entre la facture des voyages à l’étranger et les dividendes que cela rapporte au pays, croit savoir Le Phare. Bref, fait remarquer le quotidien, le Président de la République reste fidèle à son credo, celui d’être le serviteur du peuple congolais, conformément à la devise de son regretté père, Etienne Tshisekedi : « le peuple d’abord ! ».

Le chef de l’État a déclaré qu’il va poursuivre avec ses voyages dans le but de chercher des solutions aux problèmes des Congolais, indique pour sa part 7sur7.cd.

Ce site web rappelle que les nombreux voyages du chef de l’État ne cessent de faire polémique et susciter des débats au sein de la classe sociopolitique congolaise.

Pour une certaine opinion, le président de la République voyage trop. Une autre par contre, soutient que ces voyages sont bénéfiques pour la RD Congo, conclut le portail.

Les dividendes annoncés par le Président ne sont pas encore visibles, du moins à l’œil nu, commente pour sa part Forum des As. Peut-être faudra-t-il des microscopes pour voir le  » milliard  » de dollars des retombées des périples présidentiels, analyse FdA qui titre « Le tour du monde de FATSHI rentable ou pas rentable ? »

« Ceci n’est pas un scoop. Le Président de la république voyage beaucoup. Beaucoup trop même aux yeux de certains de ses compatriotes. Au point que cela fait…polémique.

En particulier sur le retour sur investissement de ce qui a tout l’air d’un tour du monde entamé par le nouveau Raïs dès le seuil de son mandat. D’autant que ces déplacements incessants du chef de l’Etat ont un coût qui se décline forcément en plusieurs millions de dollars.

S’invitant au débat, l’intéressé qui séjourne en France soutient plutôt que ses nombreux safaris sont financièrement rentables pour le pays. Abonnés dans leur large majorité au chômage et à la précarité, les Congolais ne demandent pas mieux. Eux qui ont dû faire leur la citation du dirigeant chinois Deng Xiaoping selon laquelle « peu importe que le chat soit gris ou noir, pourvu qu’il attrape les souris ».

Le hic, c’est que les dividendes annoncés par le Président ne sont pas encore visibles. Du moins à l’œil nu. Peut-être faudra-t-il des microscopes pour voir le  » milliard  » de dollars des retombées des périples présidentiels.

Rassasiés d’annonces, d’intentions généreuses et de promesses des lendemains qui chantent ; les Congolais ne tiennent pour argent comptant-au propre comme au figuré- que le concret. De ce point de vue, l’enthousiasme du Présidentiel sonne comme « prématuré ».

Car d’expérience entre les annonces de soutien, d’aide, d’investissement et leur mise en œuvre, beaucoup d’eau coule généralement sous le pont. Au point même d’endommager le pont ! Entre l’instant où les partenaires déclarent ouvrir les vannes des dollars ou des euros et le moment où ces espèces sonnantes et trébuchantes coulent au robinet, il se passe souvent beaucoup de temps. Voire une éternité que finit par engloutir la marmaille de conditionnalités difficiles à remplir. Dans la meilleure des hypothèses, les sommes clamées depuis les capitales occidentales sont largement en deçà des ressources que le pays  » bénéficiaire  » reçoit réellement.

Les Rd congolais -pas seulement- connaissent cette musique par cœur. Tant mieux, si cette fois-ci les assurances himalayennes accoucheront d’autre chose que d’une souris. Tant mieux si à l’arrivée, les résultats seront à la hauteur de la battue planétaire de FATSHI.

Reste qu’en la matière le nécessaire doute méthodique cher à René Descartes commande plutôt que le pays compte davantage sur son génie et ses ressources propres que sur d’hypothétiques soutiens extérieurs. Surtout que pour un pays à nul autre pareil comme la RDC, coopération avec certains partenaires traditionnels et souveraineté nationale font rarement bon ménage ».

Le président de la République est revenu aussi sur son action à la tête du pays depuis son élection et son investiture le 24 janvier, indique Cas-Info.ca.

Pour Félix Tshisekedi, la politique exécutée par le gouvernement Ilunkamba est bien la sienne. Évoquant le coté social de son action, Félix Tshisekedi parle d’une avancée notable dans le secteur des infrastructures, renseigne le site web.

Le Potentiel titre « Félix Tshisekedi à la diaspora congolaise de Paris : « Mes voyages ont déjà ramené au pays plus d’un milliard de dollars »

« Le président de la République séjourne à Paris dans le cadre du Forum sur la Paix qui s’y tient jusqu’au 13 novembre. En marge de ces assises, le chef de l’Etat s’est adressé à la communauté congolaise résidant dans la capitale française. A ceux des détracteurs, notamment de ses multiples voyages à l’extérieur, Félix-Antoine Tshisekedi a fait savoir que ses déplacements à l’extérieur de la RDC ont déjà ramené plus d’un milliard de dollars.

Le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a déjà effectué près d’une trentaine de voyage à l’extérieure de la République démocratique du Congo depuis son investiture le 24 janvier 2019. Le président de la République a été dans plus de 15 pays africains, à savoir l’Angola, la Zambie, le Burundi, le Congo Brazzaville, le Rwanda, le Kenya, la Namibie, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Gabon, le Niger, la Guinée Bisao, le Sénégal, l’Ethiopie, le Nigeria.

En Occident, le président a visité les USA, la Belgique, l’Italie, le Japon, la Russie et la Serbie. Actuellement Félix Tshisekedi séjourne en France. Juste après l’Hexagone, il sera en Allemagne. Dans certains Etats, le président de la République s’y est rendu à deux ou trois reprises, c’est comme en Angola, aux USA, en Afrique du Sud.

« Si seulement vous saviez comment j’ai envie de rester à la maison à côté de ma femme et de mes enfants. Ces voyages ne sont pas une partie de plaisir. Ces voyages sont des épreuves. Partout où je vais tout le monde veut avoir des nouvelles du Congo (…) Je fais un travail, ensemble avec mes collaborateurs de chercher des investisseurs, les rassurer, etc. Ce n’est pas du tout des vacances », a-t-il déclaré, pour justifier ses déplacements à l’extérieur.

Cependant, malgré les critiques, Félix Tshisekedi compte poursuivre ses voyages afin de ramener non seulement les investisseurs mais aussi faire en sorte que la paix règne sur l’ensemble de la République démocratique du Congo. « Nous allons continuer. Nous n’allons pas les écouter. Ils avaient promis de tout faire pour que les investisseurs ne viennent pas au Congo. Nous avons pensé qu’ils sont des frères alors qu’ils sont des sorciers », a-t-il lancé à ses détracteurs.

En effet, les périples du chef de l’Etat ont été diversement accueillis dans l’opinion publique nationale surtout qu’en même temps l’on observait que la Présidence de la République a épuisé ses crédits budgétaires dès la fin du mois d’août 2019 et se trouve désormais en dépassement budgétaire. A fin septembre, la Présidence de la République a consommé 150 millions USD alors que ses crédits budgétaires annuels étaient arrêtés à environ 77 millions USD.

Pour autant, face à la diaspora congolaise, Félix Tshisekedi a rejeté les allégations de gaspillage des fonds de l’Etat. Bien au contraire, il a soutenu que grâce à ses déplacements, le pays a bénéficié de plus d’un milliards de dollars venant de la communauté internationale.

« À ceux qui polémiquent sur mes voyages, s’ils savaient combien j’ai envie de rester chez moi avec ma famille. C’est difficile d’aller chercher des fonds et des investisseurs. Qu’ils sachent que ces voyages ont déjà ramené plus d’ 1milliard de $ alors qu’ils n’ont pas coûté 50 millions de dollars », a-t-il dit.

Il est vrai que la Banque mondiale, lors du récent voyage du président de la République aux USA, a promis d’apporter 1 milliard de dollars, notamment pour soutenir le secteur de l’éducation. Bien plus, le FMI est en négociation avec le gouvernement congolais pour la conclusion d’un accord formel, vers mars ou mai 2020, afin de financer le Programme économique du pays. Selon la Banque Centrale du Congo, le FMI pourrait débloquer 370 millions USD dès décembre 2019 en faveur de la RDC au titre de la facilité du crédit rapide ».

La cohabitation hostile dégénère

Le Potentiel titre «  Menaces et provocations du FCC : La patience de Tshisekedi a des limites

« Le président de la République prend l’opinion tant nationale qu’internationale à témoin

Entre le CACH du chef de l’Etat Félix Tshisekedi et le FCC de Joseph Kabila, c’est l’hypocrisie qui règne. L’on tente juste de sauver les apparences alors que sous leur coalition sourd un volcan à même d’entrer en éruption à tout moment. L’objectif du FCC est connu : faire échouer Félix Tshisekedi pour une récupération probable du trône présidentiel en 2023. Les menaces et autres provocations de ses principaux ténors mettent à nu son plan d’attaque. Pendant ce temps, Fatshi consolide sa toile diplomatique et peut surprendre en rebondissant pour remettre les pendules à l’heure.

« « Je suis pleinement président ». C’est la déclaration fracassante faite par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi lors d’une interview accordée dernièrement à France 24 et RFI. Dans l’opinion, cette déclaration a eu l’effet d’un coup de tonnerre entendu comme un terme à toutes les rumeurs qui présentaient Fatshi comme un président faible, inféodé à Joseph Kabila, autorité morale du FCC.

En déclarant tout haut qu’il était « pleinement président », Félix Tshisekedi a lancé un message clair aux nostalgiques du FCC qui se croiraient encore forts, jusqu’à dicter la marche de l’Etat. Depuis le 24 janvier 2019, date de passation de pouvoir entre le sortant Joseph Kabila et l’entrant Félix Tshisekedi, l’alternance est de mise. Le pouvoir a changé des mains et Joseph Kabila appartient au passé. Son temps est révolu. Malheureusement, dans les rangs du FCC, ils sont peu nombreux à comprendre cette dure réalité.

Le spectre d’un retour aux affaires de Joseph Kabila en 2023 hante les esprits. Pour s’en convaincre, le FCC a déployé ses pseudo-juristes pour baliser la voie. Ceux-ci tentent de créer le doute dans l’opinion en interprétant de manière unilatérale et subjective les dispositions constitutionnelles qui bloquent l’éligibilité de Joseph Kabila. Le modus operandi s’est étendu aux déclarations à l’emporte-pièce et autres actes dignes de provocations en règle. Objectif : fragiliser Félix Tshisekedi et entamer ses chances en 2023.

Fatshi ménage sa monture…

Curieusement, les menaces et diverses autres provocations du clan de Kabila ne semblent pas émouvoir le chef de l’Etat. Fatshi reste serein. Lorsque le FCC tente de le sortir de sa tanière, le chef de l’Etat se recroqueville, préférant garder le cap du schéma qu’il s’est tracé pour ses cinq ans de mandat. Pour le moment, il élargit et tisse calmement sa toile diplomatique. L’Europe et les Etats-Unis lui ont grandement ouvert leurs portes, sans compter le Japon et la Chine qui lui ont rassuré toute leur disponibilité.

En Afrique, des pays qui étaient présentés comme totalement acquis à la cause de Joseph Kabila n’ont pas hésité à tendre la main à Félix Tshisekedi. Yoweri Museveni de l’Ouganda, Paul Kagame du Rwanda et Joao Lourenco d’Angola ne cachent pas non plus leur admiration envers Félix Tshisekedi.

C’est dire que Fatshi s’est créé des appuis – et non des moindres. Après dix mois d’exercice du pouvoir, le chef de l’Etat a finalement une base arrière sur laquelle il peut compter pour asseoir son autorité. En interne, son parti, l’UDPS, est une machine inébranlable qui est prête à se lever à tout moment. Les premiers mois de Félix Tshisekedi l’ont en même temps rapproché du peuple.

Face au FCC, Félix Tshisekedi a finalement de quoi opposer une farouche résistance. Il est par ailleurs couvert par les prérogatives que lui confère la Constitution en sa qualité de chef de l’Etat.

Un adage renseigne que « la vengeance est un plat qui se mange froid ». Le FCC ferait mieux d’intérioriser cette sagesse. Félix Tshisekedi n’est pas faible. Loin de là. Il a promis de « déboulonner » le système Kabila. A ce jour, il n’a jamais renié cette déclaration. Comme un bon aiguilleur, Félix Tshisekedi prend son temps. Il sait que d’ici à 2023, le temps jouera en sa faveur. « Il est pleinement président », rappelait-il à l’époque. Au moment opportun, il va s’interposer et ramener tout le monde dans les rangs, même tous ceux qui, par nostalgie, peinent à tourner définitivement la page Kabila ».

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