13 11 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (Dialogue)

Les journaux parus à Kinshasa en ce mercredi 13 novembre 2019 reviennent sur l’allocution du chef de l’Etat devant ses pairs au Forum pour la paix à Paris en France. La conférence de presse du Cardinal Fridolin Ambongo est largement commentée par la presse . Elle revient aussi sur les tensions observées au sein de la coalition au pouvoir (CACH-FCC).

Fatshi à Paris

La Tempête des Tropiques titre « Invité d’honneur du Forum de Paris : F. Tshisekedi plaide pour une « coalition mondiale » autour de la paix »

« Présent au Forum qui vient de s’ouvrir à paix, le président congolais s’est exprimé au nom de l’Afrique le mardi 12 novembre 2019 et a proposé l’idée d’une coalition mondiale pour le rétablissement de la paix dans le monde

« Il suffit de le vouloir ensemble, et nous y parviendrons. Il y va de notre responsabilité commune et l’histoire nous jugera. Je serais tenté de proposer une véritable coalition mondiale pour le rétablissement de la paix, ingrédient nécessaire pour le développement du monde », a déclaré le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans son discours.

Il a, à cette occasion, proposé un agenda commun pour y arriver : « Pour préserver la paix, nous devons partager avec les autres, engager un débat sur les solutions évoquées par les uns et les autres (…). Pour FATSHI, il est possible d’avoir un agenda commun, intégrant un certain nombre de valeurs transversales et donnant à l’homme et à la planète, la primauté de nos efforts (…) »

Selon lui, la paix n’est pas que le silence des armes : « Pour gagner la paix, chaque homme, chaque État doit s’interroger sur sa contribution à la solution des défis qui menacent l’humanité, notre patrimoine commun (…). Car la paix ce n’est pas seulement le silence des armes, mais c’est aussi l’apport des réponses aux problèmes liés à la jeunesse, à la famine, au dérèglement climatique et aux problèmes de santé publique comme les épidémies à virus ».

Le Président congolais pense aussi que l’Afrique peut faire partie des solutions : « L’Afrique en général, avec sa position géostratégique, sa population jeune et ses ressources naturelles, doit cesser d’être un problème pour le monde, mais plutôt devenir un maillon important de la solution aux problèmes du monde », a-t-il déclaré.

Parlant du cas de la RDC, le numéro 1 congolais a salué la bravoure de son peuple qui, selon lui, « a subi dans sa chair et sur son sol un condensé d’horreurs dû à l’absence de la paix (…). Mais, malgré cela, sa force de résilience et son attachement aux valeurs de la paix sont restés intacts. C’est pourquoi, nous l’avons engagé dans une lutte acharnée contre les antivaleurs ».

Dialogue et solution militaire pour la paix

Pour FATSHI, le rétablissement de la paix dans son pays passe par une solution militaire, mais aussi le dialogue entre communautés et les réponses aux problèmes de la jeunesse. « La RDC peut être considéré comme le pays qui a payé le prix le plus fort du conflit. Les efforts ont été fournis pour la pacification du pays. Et aujourd’hui, cinq provinces seulement restent frappées par l’insécurité. Tout en étant convaincu de l’efficacité de la solution militaire, je pense qu’il faudrait élaborer un programme de sensibilisation de la population et du dialogue entre les différentes communautés.

La solution militaire s’impose pour combattre les groupes armés, certes, mais en plus de cela il faut répondre au problème de la jeunesse qui a besoin de plus d’encadrement, plus de démocratie et d’emplois », a t-il ajouté. Le Forum de Paris réunit plusieurs centaines d’intervenants venus du monde entier et de divers secteurs. Parmi les participants figurent des représentants des gouvernements locaux et nationaux, des organisations internationales, des ONG, de grandes entreprises, des organismes philanthropiques, des universités ou médias.

Cette approche multi-acteurs veille à un équilibre entre les secteurs, thèmes et zones géographiques. Tous les intervenants – personnalités de haut niveau, experts de la gouvernance mondiale ou acteurs de la société civile – prennent part au dialogue en apportant des solutions plutôt qu’en discutant des problèmes.

Le Forum qui se tient dans la capitale française se présente comme une plateforme pouvant permettre à tous les acteurs étatiques et non-étatiques de jouer un rôle majeur dans la coopération internationale en faveur de l’action collective. Ces intervenants de renom apportent leur expertise, grâce un programme riche et innovant qui couvre à la fois des sujets spécifiques ainsi que des thèmes transversaux.

Rencontre réussie avec la diaspora de France

Comme lors de sa rencontre de septembre dernier, à Bruxelles, avec les Congolais vivant en Belgique, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo Tshisekedi a mis à profit son séjour en France pour s’entretenir avec les Congolais vivant dans ce pays, en marge du Forum pour la Paix organisé dans la capitale par Emmanuel Macron.

La rencontre de FATSHI avec la diaspora congolaise s’est tenue aux docks d’Aubervilliers, où quelques « combattants » qui dénonçaient l’alliance contre-nature du président congolais avec Joseph Kabila, ont été tenus à distance par la police. A l’intérieur d’une salle chauffée à blanc, c’est aux cris de « Fatshi Béton », en référence aux grands travaux promis par le président congolais, que plusieurs milliers de Congolais étaient venus soutenir leur poulain.

Le chef de l’Etat congolais a martelé une nouvelle fois son unique message à destination de la diaspora en Europe : « rentrez au pays ! ». Félix Tshisekedi compte en effet sur les Congolais de l’extérieur pour « redresser le pays ». « Je serai à l’aise si vous rentrez dans votre pays pour le relever », a confié le président.

Son discours sur le nécessaire retour à la paix a été particulièrement applaudi par la diaspora vivant en France: « Je ne m’arrêterai jamais tant que la paix ne sera pas revenue dans l’ensemble du pays ». Il a saisi cette occasion pour saluer la bravoure des FARDC qui ont lancé « une grande offensive pour reconquérir les territoires occupés par les ennemis qui en veulent à nos minerais ».

A ceux qui lui reprochent de ne pas vouloir « fouiner dans le passé » pour punir les crimes commis au Congo avant sa prise de fonction, le président congolais a rétorqué en ces termes : « Pour ceux qui veulent que justice soit faite… oui, justice doit être faite, mais pas n’importe comment ». Et d’ajouter : « Si je me lance dans une telle entreprise, est-ce que je pourrai encore servir le Congo et les Congolais ? Je ne crois pas. C’est pourquoi je vais renforcer les pouvoirs de la justice (…) dans le présent, comme dans le passé ! ». Et sur la lourde thématique de l’impunité, Félix Tshisekedi a fait un pas supplémentaire vers la création « un jour, d’un tribunal pénal pour les crimes commis au Congo ».

Infrastructures, gratuité de l’enseignement

Devant la diaspora congolaise vivant en France, F. Tshisekedi a ensuite endossé le costume de « Fatshi Béton », le « bâtisseur », en rappelant son programme des 100 jours sur la construction de nouvelles infrastructures. Il a à ce sujet annoncé la signature prochaine de la construction du port en eaux profondes de Banana. Idem pour la construction du pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville… même si le texte de l’accord est encore à l’étude.

Le président congolais a toutefois reconnu des difficultés dans la mise en place de la gratuité de l’enseignement à cause « des maigres moyens que nous avons », mais le cap sera maintenu. Sur le plan politique, Félix Tshisekedi s’est expliqué sur son alliance avec Joseph Kabila. « Il n’y a pas eu de triche » aux élections et « pas de trahison » en s’alliant avec le FCC de l’ex-président Kabila qui est arrivé en tête des législatives. « Nous avons même très bien réussi » a expliqué Félix Tshisekedi. « CACH représente seulement 10% des députés alors que nous avons 35% des ministres au gouvernement ».

Concernant la polémique sur ses nombreux voyages à l’extérieur, FATSHi rétorque : « Ces voyages ne sont pas des vacances». Avec mes collaborateurs, je cherche des investisseurs, je les rassure pour qu’ils créent des emplois au Congo. Nous avons déjà ramené plus d’1,5 milliard grâce à ces voyages qui n’ont même pas coûté 50 millions de dollars ».

Félix Tshisekedi a clôturé son entretien avec la diaspore en promettant « un Congo qui doit changer et un Congo nouveau ! ». Message bien reçu par ses soutiens venus l’applaudir à Paris ».

Le Bulletin de l’ACP rapporte que le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo a proposé une coalition mondiale pour le rétablissement de la paix, dans son allocution à l’ouverture du 2e Forum pour la paix, qui se tient du 11 au 13 novembre à Paris, en France. « Je tente de proposer une véritable coalition mondiale pour le rétablissement de la paix, un ingrédient nécessaire pour le développement du monde », a-t-il dit.

AfricaNews signale sur le même sujet qu’en vue d’établir une paix durable dans le monde «  Forum de Paris : Fatshi appelle aux efforts de tous ».

Pour ce Trihebdomadaire, le président de la RD Congo, Félix Tshisekedi a appelé à une véritable coalition mondiale pour préserver la paix sur la planète. « Nous sommes bel et bien devant un défi majeur, qui ne peut souffrir d’aucune négligence, d’aucun faux-fuyant, et j’ajouterai d’aucune solution superficielle », selon Fatshi. Les guerres, les conflits, le terrorisme dans le monde et l’insécurité doivent cesser. Il suffit de le vouloir ensemble et nous y parviendrons, a-t-il détaillé. Car, « il y va de notre responsabilité commune et l’histoire nous jugera » a interpellé le président congolais.

La BBC souligne que « La France s’engage à soutenir militairement la RDC »

« Le président français Emmanuel Macron s’est engagé à soutenir militairement la République démocratique du Congo dans la lutte contre les groupes armés dans la région orientale du pays, rapporte l’AFP.

« La France est pleinement engagée aux côtés de la RDC dans la lutte contre les groupes armés qui déstabilisent le pays », dont certains sont liés au groupe de l’Etat islamique, a déclaré M. Macron au Président de la RD Congo, Félix Tshisekedi, lors d’une réunion à Paris.

Le président français a déclaré que ce soutien prendrait une « dimension militaire » et impliquerait le « renseignement », mais il n’a pas donné de détails.

M. Tshisekedi fait partie des 30 chefs d’État et de gouvernement qui participent au deuxième Forum annuel de la paix de Paris.

Il aurait dit vouloir que « la France soit beaucoup plus présente en Afrique ». « Quand un ami est en difficulté, on l’aide », ajoute-t-il.

La RDC a récemment lancé une offensive dans la région orientale du pays contre les groupes militants qui y opèrent. Les combattants comprennent un groupe islamiste, les Forces démocratiques alliées (ADF), créé en 1996 par une secte musulmane puritaine dans les montagnes Ruwenzori à l’ouest de l’Ouganda …».

Zoom Eco titre « 15 millions d’euros de la France pour appuyer l’éducation de base »

« Après la promesse de la Banque mondiale d’apporter son soutien avec un milliard de dollars, la France vient d’annoncer son engagement d’appuyer la Rd Congo avec un montant de 15 millions d’euros. Objectif : former les enseignants pour améliorer la qualité de la formation. Le président français, Emmanuel Macron l’a dit, ce mardi 12 novembre 2019, à son homologue Félix Antoine Tshisekedi.

« En matière éducative, nous allons investir au moins 15 millions d’euros à ce sujet pour accompagner d’abord ce formidable projet de gratuité de l’éducation et en particulier nous engager sur la formation des maîtres. C’est un sujet auquel je tiens beaucoup », a déclaré Emmanuel Macron.

Pour la France, il est question d’accompagner la matérialisation de la vision du chef de l’État congolais manifestée par la mise en oeuvre effective de la gratuité de l’éducation de base en Rd Congo.

Ainsi donc, cette nouvelle promesse de financement vient augmenter la liste des engagements financiers pris par la communauté internationale ainsi que les bailleurs de fonds internationaux dont la Banque mondiale.

L’Union européenne, dans le cadre de son nouveau Programme indicatif national 2020-2017, en élaboration, entend également consacrer des fonds pour soutenir la mise en oeuvre de cette politique de gratuité en Rd Congo.

En rappel, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi séjournent en France dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix qui se tient du 11 au 13 novembre à Paris. En marge de ces assises, il a rencontré son homologue français, Emmanuel Macron à l’Elysée ».

La Rédaction de Mediacongo.net publie « Plus de 1,5 milliard USD ramenés » la déclaration du chef de l’Etat qui fait polémique sur les réseaux sociaux »

« En marge du deuxième forum sur la paix qui se tient à Paris (France), le président de la République, Félix Tshisekedi, comme il est de coutume lors de tous ses voyages, a rencontré la diaspora congolaise, lundi 11 novembre. Au cours de leurs échanges, Félix Tshisekedi dressant un bilan de ses sorties diplomatiques a affirmé à ses hôtes que ses voyages ont déjà permis de ramener plus d’ un milliard et demi usd au pays.

« Le coût de mes voyages n’a même pas atteint $50 millions, mais j’ai déjà ramené 1 milliard 500 millions de dollars au pays. Je ne voyage pas pour le plaisir de voyager. Je me bats pour attirer les investisseurs et leurs capitaux au Congo », avait-il dit.

L’affirmation du chef de l’Etat a soulevé une polémique sur les réseaux sociaux.

Certains congolais, à l’image du député national Jean-Jacques Mamba, pensent que le chef de l’Etat ne devrait pas justifier ses multiples voyages effectués à l’étranger en se vantant d’avoir ramené le milliard et demi de dollar américain au pays car il s’agit juste d’une promesse, d’un don qui est aussi accompagné des conditions.

« Lorsqu’on ne maîtrise pas les élémentaires de la finance internationale, commenter dans l’exécution pas dans la phase programmation sujette à des conditionnalités souvent subtiles. Soyez fiers de ce que vs réalisez pas de ce qu’on vous promet. Les dons n’entrent pas dans les bilans, nous attendons », indique le compte twitter de Jean-Jacques Mamba.

« Peut-être, il considère les promesses du FMI et de la Banque mondiale comme « argent comptant ». La Banque mondiale et le FMI ne sont pas des associations caritatives. Leurs prêts et dons sont assortis de conditions. De plus, les prêts doivent être remboursés », commente Micheal Tshibangu, conseiller en numérique de Moïse Katumbi.

« Essayer de justifier de multiples voyages avec des dizaines ou centaines d’accompagnateurs par les quelques promesses conditionnelles de dons et de prêts de la banque mondiale et du FMI, c’est malhonnête et indigne d’un homme d’Etat. Qui veut des hôtes soigne [d’abord] sa cour ! », lâche le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).

« Les voyages qui ramènent des retombées économiques immenses : RDC un pays où les promesses les plus absurdes sont annoncées, pire encore comptabilisées ! Histoire se répète, la même bêtise se recycle, et le même peuple avale ! Le pays reste le plus pauvre », a laissé entendre le professeur Jean-Claude Maswana

D’autres par contre pensent le contraire. « Vous confondez, le Président parle de ce qu’il maitrise, même son conseiller Kazadi l’a confirmé sur Okapi, à propos de 1 milliard reçu pour la gratuité », commente monsieur Gangoue Desyles.

« Au moins le président, en toute transparence, nous livre ce que coûte ses voyages à l’étranger et ce qu’ils rapportent en milliards de dollars ! Même à la loterie pour gagner tu dois dépenser », pense le journaliste Trésor Dimut.

« Je me retrouve dans ces propos du chef, ses voyages ne sont pas ‘’une partie de plaisir’’ », soutient le secrétaire exécutif national de la ligue des jeunes de l’UDPS. »

Cardinal Ambongo

Le Potentiel titre « Cardinal Ambongo sur Fasthi : « Il donne des signes de bonne foi »

«  Créé cardinal par le Pape François, Fridolin Ambongo n’est pas prêt à se détourner de son combat ; celui d’être le porte-voix d’un peuple qui n’aspire qu’à une seule chose : vivre heureux sur la terre de ses ancêtres. Avant sa messe inaugurale de ce dimanche 17 novembre, le cardinal Ambongo s’est offert mardi à la presse. Il n’a éludé aucun sujet. Il salue l’alternance démocratique, incarnée désormais par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi, et trouve que ce dernier « donne des signes d’être de bonne foi ». Ce n’est pas pour autant que l’Eglise va se taire. Le cardinal Ambongo prévient : «Quand la dignité de l’homme est bafouée, l’Eglise se dresse». Autrement dit, pas de cheque en blanc à Félix Tshisekedi.

C’est ce dimanche 17 novembre que le tout nouveau cardinal Fridolin Ambongo va communier avec l’église catholique de Kinshasa. C’est sa première messe dans sa nouvelle stature de cardinal, archevêque métropolitain de Kinshasa. Très engagé dans les pourparlers politiques qui ont débouché le 31 décembre 2016 à la signature de l’Accord, dit de la Saint-Sylvestre, le cardinal Ambongo ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit de défendre le peuple de Dieu, son troupeau.

Dans la classe politique congolaise, il jouit d’une grande estime. Tout comme dans l’opinion publique où le peuple congolais salue son engagement pour un Congo nouveau et prospère. Hier mardi, le cardinal Ambongo a été devant la presse. Tous avaient hâte de découvrir l’homme, dans sa nouvelle tunique de cardinal.

Décidément, le cardinal Ambongo n’a pas changé. Il ne promet pas non plus de se détourner de son combat, c’est-à-dire plaider pour la cause des sans-voix et des opprimés afin qu’ils se sentent heureux de vivre dans le pays que Dieu leur a donné. Il salue à cet effet l’avènement de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. C’est le prix, dit-il, d’une longue marche.

Au cardinal de se poser la question : «Sous l’ère Félix Tshisekedi, le peuple a voulu un changement dans le pays, dix mois après, est-ce que le souhait est comblé ?» La réponse du cardinal est claire : «Ce souhait reste entier ». Toutefois, il reconnait qu’ «il y a des points positifs qui vont dans la bonne direction ». Aussi s’adjuge-t-il un brin d’optimisme. «Il (Félix Tshisekedi) donne des signes d’être de bonne foi», note l’archevêque de Kinshasa.

Comme au temps de Kabila lorsque l’église catholique se levait pour réclamer l’alternance démocratique, le cardinal Ambongo prévient : «Quand la dignité de l’homme est bafouée, l’Eglise se dresse». Plus explicite, le cardinal rappelle que «si les mêmes causes qui ont fait dresser l’Eglise hier se répètent, vous verrez l’Eglise revenir». C’est tout dire.

Evidemment, au regard de l’église catholique, Félix Tshisekedi bénéficie encore d’un sursis. «On est qu’au début. Il faut l’exhorter à faire davantage, le peuple l’observe et nous aussi», a indiqué l’archevêque de Kinshasa.

Tourner la page de la «vérité des urnes»

Au cours de sa conférence de presse, le cardinal Fridolin Ambongo a affirmé son soutien au plan de sortie de crise proposé par Martin Fayulu. Cependant, il a encouragé ce dernier à tourner la page de la «vérité des urnes». Selon lui, «l’histoire a évolué» et il n’est plus question, pense-t-il, de revenir sur «la vérité des urnes».

«On ne peut qu’encourager l’initiative de Fayulu. Il y a une crise mais après l’histoire a évolué. Nous ne devons plus revenir sur la question des urnes…Nous devons évoluons. Si Fayulu propose le plan de sortie de crise, nous ne pouvons qu’encourager», a dit Fridolin Ambongo. «Nous ne devons pas toujours revenir au passé, revenir toujours sur la situation de la vérité des urnes», note le prélat.

Appel à la réconciliation

Dans tous les cas,Fridolin Ambongo place son cardinalat sous le signe du rassemblement et de la réconciliation. «Omnia omnibus (tout pour tous)», a-t-il lancé comme devise, avant de se dire disposé à se mettre à l’écoute de tous les Congolais, sans distinction de tendances politiques, religieuses, civiles ou sociales.

Il s’est engagé à travailler dans «un élan de réconciliation pour le bien-être de tous les Congolais». «Notre rôle, c’est de rappeler à la conscience des uns et des autres…Ce que le peuple attend de vous, c’est servir», note le cardinal Ambongo ».

Le Cardinal Ambongo a épinglé quelques défis liés à sa mission, à savoir le défi de responsabilité collective pour un avenir radieux de la RDC, martelant au passage qu’on ne peut pas bâtir une nation meilleure, si l’on ne prend pas au sérieux la notion de responsabilité, retient pour sa part Le Phare.

La Prospérité publie en manchette : « Vérité des urnes : Fridolin Ambongo appelle à un changement de cap ».

Pour La Prospérité, Fridolin Ambongo ne tient aucunement à se présenter comme l’Eminence d’un pays fissuré où les gens, « principalement, le gotha politique est en proie et en rogne. » Il appelle les différents protagonistes à évoluer dans le sens de privilégier les intérêts supérieurs de la Nation, comme l’Eglise catholique a, dûment, accepté de passer outre la vérité des urnes.

Ce journal indique de même que le temps passe, le combat pour la vérité des urnes, tel que prôné par Martin Fayulu Madidi, neuf mois après l’élection de Félix Tshisekedi à la Magistrature Suprême, « est vraisemblablement révolu et dépassé ».

Le cardinal Fridolin Ambongo a appelé la coalition FCC-CACH à ne pas passer son temps à se déchirer. En revanche, il a demandé aux membres de cette coalition au pouvoir de servir le peuple, fait remarquer 7sur7.cd.

Militant pour le triomphe de  »la vérité des urnes » au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018, rappelle Forum des As, l’archevêque de Kinshasa demande aux ténors de Lamuka de mettre de l’eau dans leur vin, en tournant la page des querelles électorales, au nom de la réconciliation. Ce, d’autant que  »l’histoire a évolué », souligne-t-il.

Au sujet de la gratuité de l’enseignement primaire, note Actualite.cd, le cardinal Ambongo demande aux enseignants de faire entendre leur voix parce que leurs droits sont bafoués.

« Effectivement, nous entendons qu’il y a des grèves. Si vous attendez ma réaction en tant que vice-président de la CENCO, je soutiens et j’appuie tous ceux qui manifestent dès lors qu’ils estiment que leurs droits sont bafoués », a-t-il déclaré dans une conférence de presse organisée à Kinshasa.

Forum des As Titre « S’ADRESSANT HIER A LA PRESSE A KINSHASA « « Renoncez à la vérité des urnes »

* Pour le Prélat catholique qui s’adressait hier à la presse, les revendications de Fayulu et de ses pairs sont désormais révolues.

* Par ailleurs, l’Archèvêque de Kinshasa appelle la classe politique à la réconciliation et plaide pour une gratuité scolaire réelle.

Le cardinal Fridolin Ambongo s’est adressé à la presse hier mardi 12 novembre à Kinshasa. Présenté aux professionnels des médias, le nouveau conseiller du Pape François a souligné qu’il place son cardinalat sous le signe du rassemblement et de la réconciliation. C’est dans cette optique qu’il a exhorté les leaders de Lamuka, la plateforme électorale de l’Opposition, à changer le fusil d’épaule.

Militant pour le triomphe de  »la vérité des urnes » au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018, l’archevêque de Kinshasa demande aux ténors de Lamuka de mettre de l’eau dans leur vin, en tournant la page des querelles électorales, au nom de la réconciliation. Ce, d’autant que  »l’histoire a évolué », souligne-t-il.

Le Cardinal Fridolin Ambongo se veut un prélat qui rassemble et réconcilie tout le monde. D’où, le sens qu’il donne à sa devise cardinalice « Omnia Omnibus », autrement dit « Tout pour tous ». « J’attends, dit-il, être le Cardinal de tous les Congolais ».

Le nouveau conseiller du Souverain Pontife affirme ainsi vouloir jouer son rôle et sa mission prophétique, déterminé à rester le rassembleur de tous, sans réserve, et au prix du sacrifice suprême. Il se dit disposé à se mette à l’écoute de tous les Congolais, sans distinction de tendances politiques, religieuses, civiles, sociales, s’engageant à travailler dans « un élan de réconciliation pour le bien-être de tous les Congolais ».

« DES GESTES POSITIFS » CHEZ FATSHI

Le Cardinal Ambongo révèle à ce propos que, sur le plan politique, il a constaté « des gestes positifs », dix mois après l’installation de nouvelles autorités. « Est-ce que le souhait du peuple est comblé aujourd’hui ? Il reste entier. Naturellement, il y a des gestes positifs qui vont dans la bonne direction, que nous devons saluer… Mais la vérité est qu’on est qu’au début et la misère du peuple continue », a indiqué le Cardinal Fridolin Ambongo, cité par radiookapi.net.

Abordé sur le changement d’attitude de l’Eglise catholique sur le nouveau régime, le Cardinal Ambongo lâche : « Si vous avez noté des changements dans l’attitude de l’Eglise, ce n’est pas parce que l’ancien régime est parti et qu’il y a un nouveau. Si les mêmes causes qui ont fait se dresser l’Eglise hier reviennent, demain vous verrez l’Eglise sur votre chemin ».

Pour le prélat catholique, des efforts seront fournis pour réconcilier tous les Congolais, quand bien même il ne serait pas facile d’arriver à une réconciliation parfaite. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, les opposants devront être mobilisés pour surveiller ceux qui sont au pouvoir afin que le patrimoine public soit bien géré.

« IL FAUT UNE VRAIE GRATUITE »

Sur un autre volet, le Primat de l’Eglise catholique a salué la mesure de la gratuité de l’enseignement, décidée par le Président Félix Tshisekedi. « Sur tous les plans, la gratuité de l’enseignement n’a que des bénéfices, mais ça doit être une vraie gratuité, pas une gratuité qui détruit le système scolaire », a-t-il déclaré.

Pour l’archevêque de Kinshasa, si la gratuité fonctionne bien, beaucoup de parents ne sentiront pas le besoin d’envoyer leurs enfants dans des écoles privées. Surtout « si le public est mieux organisé »

Tensions au sein de la Coalition FCC-CACH

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a menacé mardi 12 novembre « de fouiner » dans la gestion du régime de l’ancien président Joseph Kabila, pourtant partenaire dans la coalition FCC-CACH au pouvoir, rapporte Actualite.cd.

La déclaration a été faite par le président intérimaire du parti, Jean Marc Kabund, devant les militants suite aux incidents récurrents entre les partisans du camp de Félix Tshisekedi et celui de Joseph Kabila, qui ont provoqué le weekend-end dernier l’incendie des effigies de deux personnalités à Kolwezi et à Lubumbashi, rappelle le site web.

« C’est notre chef qui est au pouvoir, le porteur des œufs ne se bat pas et il ne provoque personne. La coalition oui, mais nous n’accepterons pas qu’un individu ou un groupe d’individus défient le chef de l’Etat. Nous n’accepterons jamais que les gens utilisent la coalition ou le parlement pour bloquer la vision du chef de l’Etat », prévient Jean-Marc Kabund, dont les propos sont repris par Forum des As.

Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, affirme pour sa part que la déclaration de Kabund passe pour une injure à l’égard tant de Joseph Kabila que d’autres membres du FCC et que le pays peut être plongé dans une crise à la suite de sa déclaration, écrit Cas-info.ca.

« Ces propos peuvent plonger le pays dans une grave crise politique et institutionnelle », a-t-il dit avant d’ajouter que le FCC veut l’unité, la stabilité et la paix dans le pays, note ce portail.

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