La première Chaire Mukwege récolte un franc succès (CongoForum)

LIEGE – Le premier congrès de la Chaire internationale de Mukwege s’est clôturé ce vendredi 15 novembre à l’Université de Liège. « Bâtir un futur pour les femmes et les enfants victimes de violences sexuelles dans les conflits » est le thème qui était au centre des travaux débutés mercredi.
Adélaïde Blavier, professeure à l’ULiège et présidente du comité d’organisation, a expliqué en prélude pendant l’ouverture du congrès que l’origine de cette initiative remonte à plusieurs années. Et ce plus exactement lors d’une visite effectuée en 2015 par Véronique De Keyser, professeure émérite de l’ULiège et présidente du comité scientifique de la Chaire, à l’hôpital de Panzi dans au Sud-Kivu.

Face aux situations pour le moins difficiles vécues sur ce terrain de guerre, une association – Les Enfants de Panzi – a été créée la même année à Liège.

La volonté

Le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a insisté sur la volonté de prendre en charge de maniere holistique les femmes et les enfants victimes de violence sexuelle dans les conflits et au-delà car il n’existe pas à l’heure actuelle de protocole scientifique validé en la matière. Il a rappelé que le viol est utilisé comme arme de guerre et cela a des conséquences dramatiques.

Pour sa part, Françoise Tulkens, professeure émérite de L’UCL, a annoncé que Les Enfants de Panzi a initié une campagne de dons appelée « Jambo » qui va durer un mois et qui vise à faire de cet hôpital de 450 lits un centre d’excellence.

Reine Mathilde

La Reine des Belges Mathilde a pris part à ce lancement de la Chaire Mukwege.

La chaire Mukwege est née en 2018 et vise à «développer les recherches interdisciplinaires dans le domaine des violences sexuelles à l’égard des femmes et à fédérer sur cette thématique les connaissances de différents partenaires et universités en Belgique et dans le monde».

Malgré son agenda international chargé, Félix Tshisekedi, qui place lui également l’enjeu des violences faites aux femmes parmi ses priorités, a dépêché à Liège, sa conseillère chargée de la question, Chantal Mulop.

« Le Docteur Mukwege a montré ses preuves. C’est quand même notre Prix Nobel de la Paix. Il représente vraiment le Congo et tous les problèmes qui sont reliés à la violence faite à la femme. Heureusement qu’il était là pour pouvoir montrer à l’opinion publique internationale ce qui se passe réellement au Congo. », s’est félicité Chantal Mulop, également chargée de la jeunesse.

© CongoForum – Glodie Mungaba, 16.11.19

Images – source: Université de Liège

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