02 12 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (Dialogue)

Les médias kinois de ce lundi 2 décembre 2019 commentent la visite du Président Tshisekedi en République centrafricaine. Ils reviennent aussi sur la visite en RDC du Secrétaire général adjoint chargé des Operations de maintien de la Paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix et la question des sanctions contre les auteurs des attaques contre les humanitaires et la MONUSCO

Fatshi en RCA

Le Phare titre «  Après Bangui, le Chef de l’Etat attendu aujourd’hui à Zongo »

« Le chef de l’Etat Félix Antoine séjourne depuis dimanche 1er décembre 2019 à Bangui, capitale de la République Centrafricaine où, après avoir été accueilli par son homologue centrafricain, Faustin Archange Touadera, il a assisté, peu après, aux côtés de ce dernier, au défilé militaire et civil organisé à l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance de ce pays, indique Le Phare.

Félix Antoine Tshisekedi a salué les efforts du régime Touadera pour rendre la RCA fréquentable et engager le processus de sa reconstruction, ajoute ce journal.

Tshisekedi devrait, sauf imprévu, traverser la rivière Oubangi, à partir de Bangui pour la ville congolaise de Zongo. Il devrait se rendre compte de la situation des victimes des inondations provoquées par la montée des eaux du cours d’eau précité, conclut ce quotidien.

Plus qu’une simple visite d’amitié, fait remarquer le Bulletin de l’Agence congolaise de presse, la présence du Chef de l’État de la RDC revêt plusieurs enjeux.

Elle devrait permettre d’évoquer des préoccupations communes sur le plan sécuritaire entre les deux pays qui partagent 1600 km de frontière naturelle. La RDC et la RCA sont obligées de se sécuriser mutuellement étant donné que 80 % de l’espace frontalier centrafricain est contrôlé par de forces rebelles ex Seleka d’aubedience musulmane, note l’ACP.

Le chef de l’Etat congolais a été élevé à la dignité de « Grand-Croix » dans l’Ordre national de reconnaissance centrafricaine, par son homologue Faustin-Archange Touadera, note 7sur7.cd.

Le président Centrafricain a justifié cet honneur par la solidarité du peuple Congolais envers son pays pendant les moments difficiles, ajoute le site web.

Sanctions contre les auteurs d’attaques contre les humanitaires et la MONUSCO

Radio Okapi annonce « Jean-Pierre Lacroix à Beni : ‘Nous allons tirer les leçons de ce qui s’est passé et renforcer notre partenariat’ »

« Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix est arrivé à Goma le 30 nov. 2019.

Arrivé à Beni ce samedi 30 nov. 2019, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix en appelle à une introspection sur le bilan de la MONUSCO. « C’est important d’être ici par solidarité au peuple congolais et aux collègues humanitaires. Nous allons tirer les leçons de ce qui s’est passé et renforcer notre partenariat. Il faut des enquêtes sur tout ce qui s’est passé. Il ne faut pas qu’il y ait l’impunité », a-t-il déclaré.

Telles sont les premières déclarations du chef des opérations de paix de l’ONU Jean-Pierre Lacroix ce samedi à Beni au Nord-Kivu. Il l’a déclaré sur le site incendié de la MONUSCO lors des manifestations de cette semaine. Il dit être venu à la demande du secrétaire général de l’ONU afin de soutenir les collègues de la Mission de l’ONU en RDC.

Il réaffirme la collaboration entre la MONUSCO et le gouvernement congolais.

« Le gouvernement et la MONUSCO ont réaffirmé leur détermination à travailler en commun. Il ne faut pas se tromper d’ennemis. Les ennemis sont ceux qui tuent et empêchent les équipes de riposte de protéger contre Ebola », a affirmé Jean-Pierre La Croix.

Arrivé ce samedi à Beni, le chef des opérations de paix de l’ONU a rencontré le commandant de la Brigade d’Intervention de la MONUSCO et son équipe ainsi, que le chef de bureau pour un briefing militaire à l’aéroport de Mavivi.

Après son briefing militaire à l’aéroport de Mavivi, M. Lacroix et sa délégation se sont rendus à Boikene pour visiter le site incendié de la MONUSCO et rencontrer les autorités politiques et militaires de la ville de de Beni ».

Le Potentiel y voit une « Opération de charme »

« Le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de paix a été contraint par les tueries des populations civiles et autres saccages des installations de la Monusco d’improviser une visite à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Pendant son séjour dans la zone, ce haut fonctionnaire de l’ONU a rencontré les autorités tant militaires que civiles.

A cet effet, l’envoyé de l’ONU, tirant les leçons de ces derniers événements notamment le saccage des installations de la Monusco, a reconnu qu’il y a lieu de regarder ce qui ne marche pas et de voir dans quelle mesure « améliorer » et mieux « coordonner » les opérations militaires sans doute pour protéger les populations.

L’adjoint à Gutteres n’a pas manqué cette opportunité pour exprimer sa solidarité envers les victimes civiles des dernières tueries autour de Beni dont le comptage macabre fait plus de 100 morts en un mois. Une situation qui envenime la colère des habitants de la zone qui ne comprennent pas comment ils sont à la merci des forces négatives malgré la présence nombreuse des FARDC et des casques bleus de l’ONU.

Outre cette opération de charme du secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, son passage dans la région et son engagement à rechercher des meilleurs résultats n’auront de sens que si les choses s’améliorent sur le terrain. Les habitants de Beni comme ceux de toute cette province martyre ont juste besoin de la paix. Et c’est tout ce que la Monusco n’est pas en mesure d’imposer dans la région alors qu’elle est dans la zone depuis deux décennies pleines.

Après autant d’années d’insuccès dans l’imposition de la paix dans la partie Est de la RDC, la Monusco joue sa crédibilité aux yeux des populations du coin. Il est normal que ces populations de Beni et de toute cette région exigent la paix qui est d’ailleurs la première raison de la présence des casques bleus et des FARDC dans cette zone devenue un couloir de la mort. Jusqu’à quand les forces négatives vont continuer à semer la mort dans cette partie du pays sous la barbe des soldats de la paix?

Les choses doivent bouger dans cette région. Les dernières manifestations de colère des habitants de Beni contre les installations de la Monusco restent, ni plus ni moins, une attitude de ras-le-bol ».

M. Lacroix condamne les attaques menées contre des bases de la MONUSCO dans la ville de Beni lors des manifestations populaires visant à réclamer la sécurité dans cette région et le départ de la Mission Onusienne en RDC accusée de passivité et d’inaction, rapporte 7sur7.cd.

Jean-Pierre Lacroix, estime que les bases de la MONUSCO visées par les manifestants, étaient des attaques bien coordonnées et financées, par des gens dont il n’a pas cité le nom, ajoute le site web.

Jean-Pierre Lacroix, demande qu’il n’y ait pas d’impunités pour les coupables d’attaques qui se sont multipliées, ces derniers jours, contre les installations de missions humanitaires et celles de la MONUSCO dans le territoire de Beni, ajoute Le Potentiel.

Pour Le Phare, la lecture des dernières tueries dans la ville comme le territoire de Beni, au Nord-Kivu, laisse clairement éclater une vérité désormais difficile à cacher : la présence des traitres à la cause de la paix au sein de la chaîne de commandement et des troupes des FARDC, de la classe politique, de la société civile et des autochtones.

Commentaires politiques

Patience Kabamba s’en prend aux «Autorités morales ».

« Notre pays, la RDC, a créé un néologisme politique qui court déjà depuis plus d’une année, L’autorité morale. Cette expression a pris de l’ampleur plus récemment encore depuis que l’ancien président de la république Joseph Kabila, continue d’exercer une forte influence comme « chef » de la majorité sénatoriale, parlementaire, exécutive, et de la conférence des gouverneurs.

Tout observateur attentif du mouvement historique réel au Congo (–et non des chercheurs saisonniers occidentaux qui sont passés maitres en analyse onirique de la vie des Congolais pour obtenir leur diplômes –) peut se rendre compte que le pays n’est pas du tout dirigé depuis plus de vingt ans.

L’arrivée de Joseph Kabila au pouvoir en 2001 avait sonné le glas d’une certaine organisation de la cité. La ville de Kinshasa n’est pas gouvernée, comme tout le pays en général.

L’Etat, dans sa conception Rousseauiste, est l’équivalent de la « Volonté Générale » pour la protection du « Bien Commun ».

Le concept de volonté générale désigne ce que tout citoyen devrait vouloir pour le bien de tous y compris pour son intérêt propre. En ceci, cette volonté se distingue de la volonté particulière, par laquelle chaque individu recherche son bien personnel.” (Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat Social II, V)

L’Etat au Congo est réduit à l’appareil étatique fait des personnes dont la compétence est douteuse.

Le comportement des conducteurs de taxis dans la ville de Kinshasa dont les chaussées ne supportent ni le nombre des voitures ni les attitudes nonchalantes des chauffeurs Kinois, est un bel exemple de manque de direction du pays. Les embouteillages au quotidien sont provoqués par des impatiences narcissiques et endémiques des conducteurs qui ne peuvent pas accepter d’attendre quelques secondes pour faire passer le premier arrivant. Ceci est un symptôme de manque de gouvernance de la ville. Chacun fait ce qu’il veut et toute remarque donne lieu à des propos discourtois de la part des conducteurs.

En effet ceux qui devraient diriger le Congo n’en ont simplement pas la compétence.

Le président non-élu, FATSI, ne s’est jamais préparé à diriger le pays. Au-delà des apparences et du fanatisme aveugle, il est facile de constater que FATSHI ne sait pas très bien comment s’y prendre. Il semble ne pas bien connaître la RDC pour avoir vécu sous l’ombre de papa à Bruxelles. Son ascension au pouvoir, d’abord à l’UDPS, puis au niveau de la RDC, était une imposture que les Congolais continueront à payer pendant plusieurs années.

Deux fautes peuvent être mises à son actif présentement : 1. Les saut-de-mouton qui facilitent la tache a 0.001% des Congolais qui prennent l’avion a l’aéroport international de Djili n’étaient pas une urgence. Les routes à l’intérieur des quartiers plus ou moins cadastrés rendraient un service beaucoup plus grand à la population des cités. 2. La fameuse décision irréfléchie sur la gratuité de l’enseignement est une entorse aux règles de bon sens qui consistent à penser les tenants et les aboutissants d’une décision avant sa mis en pratique.

Son mentor principal dont il a vanté les mérites lors de la conférence de presse avec Madame Merkel, est aussi inexpérimenté et incompétent que lui.

Après 18 ans de pouvoir, le président Kabila a accumulé plus d’argent que d’expérience dans la gestion du pays. Il avait lui-même avoué qu’il regrettait de ne pas avoir changé l’homme Congolais. Il ne le fera pas non plus dans sa peau d’autorité morale de la plate forme majoritaire.

Cependant, comme au Congo nous vivons la dictature du paraître, Mr. Kabila, ayant accumulé une fortune énorme, est adulé comme le plus grand stratège des tous les temps. La magie de l’argent est en pleine action.

Citant Shakespeare, Karl Marx ne disait-il pas :

« Les qualités de l’argent sont mes qualités et mes forces essentielles a moi son possesseur. Ce que je suis et ce que je peux n’est donc nullement déterminé par mon individualité. Je suis laid, mais je peux m’acheter la plus belle femme. Donc je ne suis pas laid, car la laideur, sa force repoussante, est anéantie par l’argent.

Je suis un homme mauvais, malhonnête, sans conscience, sans esprit, mais l’argent est vénéré, donc aussi son possesseur, l’argent est le bien suprême, donc son possesseur est bon, l’argent m’évite en outre la peine d’être malhonnête, je suis sans esprit, mais l’argent est l’esprit réel de toutes choses, comment son possesseur pourrait-il ne pas avoir d’esprit ? » (Karl Marx, Manuscrit de 1844).

Le pays est encore à la recherche d’un dirigeant qui lui permettra d’exposer toutes ses potentialités. Pour l’instant les autorités morales ne nous dirigent pas. Elles n’en ont pas les capacités ni la volonté. L’argent compense ces manques, mais les plus lucides d’entre nous saisissent la misère intellectuelle de nos soi-disant dirigeants !

Pour son éditorial, Forum des As titre « MONUSCO : quid du vox populi… ? »

lundi 2 décembre 2019

« Entre la « voix du peuple » et celle des Princes, Leila Zerrougui a tranché. Elle entend les premiers sans les écouter. Elle écoutera les seconds et donc prendra en considération leurs desiderata.

En clair, la vague de contestation populaire anti-MONUSCO dans les Kivu sera sans effet. En tout cas, elle ne saurait amener la mission onusienne à se retirer de la RDC. Seul le Gouvernement rd congolais est habilité à décider du sort des Casques bleus. .

Blanchie sous le harnais de la Maison de verre de Manhattan, la diplomate algérienne déroule les fondamentaux de tout accord de siège. Imparable techniquement. Tant que Kinshasa version FATSHI n’abondera pas dans le même sens que la rue kivutienne -pas seulement, le contrat de bail avec l’ONU déjà vieux de 20 ans aura encore de beaux jours devant lui. Et les « soldats de la paix » peuvent rester droits dans leurs bottes. .

Reste que si le hiatus entre la volonté du pays réel et la position du pays légal va crescendo, la dialectique marquée du sceau du droit international de Leila Zerrougui risque d’être en porte-à faux avec un pan basique de l’objet social même de la MONUSCO. Comment, en effet, proclamer continuer à protéger la population civile contre l’avis des intéressés ? Du moins, à en juger par la recrudescence de manifs pro départ de la MONUSCO principalement dans le Nord-Kivu. Or, l’espace Kivu est l’épicentre de l’intervention onusienne en RDC. Comment continuer à prêcher le « vox populi, vox dei » aux dirigeants politiques rd congolais quand soi-même on se bouche les oreilles face aux cris de ce même peuple ?.

Ce n’est pas tout. Sous Joseph Kabila, le Gouvernement avait demandé dans toutes les langues sinon la fin de la mission de ONU en RDC, du moins un redimensionnement significatif des effectifs. New York a classé le dossier « sans suite ». .

Pas sûr donc que dans l’hypothèse où Kinshasa relayerait la demande de la… « base », l’ONU agrée. Un cas de figure, il est vrai invraisemblable, dans l’état actuel des choses. .

Dans son duel feutré avec le « souverainiste » Kabila, Félix-Antoine Tshisekedi n’a pas intérêt à s’aliéner l’appui des capitales occidentales, principal soutien de la doxa onusienne au pays de Lumumba. Tant pis si dans cette séquence de realpolitik, la « base » est reléguée au second plan. La consolidation du pouvoir d’abord ! »

Celui de La Prospérité s’intitule « Boule de Neige »

« Partout, que des pleurs et grincements des dents. Misère et souffrance se côtoient à longueur de journées et nuits.

Il se pose, en tout cas, un tout nouveau problème lié notamment, à l’absence de paiement des salaires ou, à tout le moins, à la modicité des sommes dues.

Dans les cabinets ministériels, selon des sources croisées, les gens broient du noir à l’attente aussi bien de leurs salaires que des frais de fonctionnement.

Si bien que tout y tourne au ralenti. Par ailleurs, dans les entreprises publiques transformées en Sociétés commerciales, c’est le même son de cloche qui retentit autour des arriérés des salaires ainsi que de la plupart des avantages et primes consécutifs aux prestations réalisées.

A cela, s’il faut ajouter l’application des mesures interdisant, par exemple, le déblocage des fonds, à l’exception de ceux à allouer au fonctionnement courant, cette situation morose aurait, justement, tendance à se généraliser.

Mais, dans l’entretemps, les prix empruntent les ascenseurs, le pouvoir d’achat s’amenuise davantage alors que le taux de change flotte et menace d’aller à plus de 1700 FC pour un dollar américain d’ici la fin de l’année 2019.

Là où le bât blesse, c’est lorsqu’on constate, en effet, que des mesures annoncées pompeusement par les nouvelles autorités congolaises ne produisent pas, du moins à première vue, des résultats escomptés. L’alternance démocratique est, certes, un acquis aujourd’hui.

Mais, la transformation qualitative de la vie des congolais reste, cependant, un talon d’Achille, un véritable paradoxe.

D’où, Félix Tshisekedi aura beau voyager à travers le monde mais, s’il n’arrive pas, lui et son gouvernement, à maîtriser l’essentiel de paramètres et, surtout, à conjurer cette nouvelle crise sociale aux élans explosifs, il s’en tirera sous des mauvais draps, d’ici la fin de son bail au Palais de la Nation.

C’est une question de responsabilité en termes d’exercice des pouvoirs publics dont il assume, depuis le 24 janvier 2019, les rênes à la tête du pays.

Plus tard, même après avoir réussi à faire passer le budget à dix milliards de dollars américains pour l’exercice 2020, ce qui compte, au finish, c’est le résultat. Au-delà de la question sécuritaire et du volet diplomatique, le social est et reste l’un des secteurs déterminants pour apprécier l’action de la nouvelle équipe dirigeante. Les fonctionnaires et agents de l’Etat n’ont pas besoin d’une calculatrice, pour se faire une idée de la façon dont ils sont traités, depuis le début de cette année. Les médecins, magistrats, infirmiers et autres catégories socio-professionnelles n’ont, à leur tour, besoin d’aucun microscope, pour détecter le mal qui les terrasse et ronge leur vie sociale au quotidien.

De là à parler d’une grogne en perspective, il n’y a qu’un pas.

Car, à l’appel du Comité Laïc de Coordination ou d’autres acteurs politiques ou mouvements citoyens, des manifestations de rue aux effets «boule de neige» risquent de ponctuer, de manière saccadée, les festivités de Bonana 2020.

A moins que par un sursaut miraculeux, Félix Tshisekedi et Sylvestre Ilunga traduisent dans les faits, la plupart des promesses ».

Etat de Droit

AfricaNews titre « Dieudonné Lobo, coordonnateur administratif des services personnels de Félix Tshisekedi, arrêté pour avoir donné sans qualité un mandat spécial »

« À la suite d’un scandale dénoncé par le Premier ministre Ilunga Ilunkamba dans une lettre adressée le 26 octobre au Directeur de cabinet du Président de la République, Dieudonné Lobo, ami intime et coordonnateur administratif des services personnels de Félix Tshisekedi, a été arrêté et transféré à la prison de Makala.

Le Premier ministre condamne et s’insurge contre le mandat spécial que sieur Dieudonné Lobo a accordé à la compagnie Saint Louis BGM Sarl d’aller à Mbuji-Mayi afin d’effectuer des études liées notamment à l’exploitation industrielle du diamant à la MIBA, lit-on dans une correspondance du ministre du Portefeuille, Clément Kuete, datée du 14 novembre et reçue à la MIBA le 18 novembre.

A la suite de ladite lettre, une enquête a été diligentée par les services du Conseiller spécial, puis les incriminés ont été placée en garde-à-vue au casier judiciaire depuis vendredi.

Après les 48h légales, ils ont été transférés ce matin à Makala. Un signal fort, lancé par le Président de la République, Félix Tshisekedi, qui visiblement, veut mettre fin au régime des intouchables ai profit d’un état des droits ».

Le Potentiel titre « Dédoublement de l’AFDC-A : le ministère de l’Intérieur tranche en faveur de Bahati »

« Nouveau rebondissement dans la tentative du FCC de dessaisir Modeste Bahati de son regroupement politique, l’AFDC-A. Dans une correspondance, dont Le Potentiel a pu consulter une copie, le ministère de l’Intérieur vient de trancher en faveur de Bahati. « En dehors du regroupement politique AFDC-A, dûment publié au journal officiel, il n’en existe pas un autre sous cette même dénomination », conclut le ministère.

Dans le combat qu’il a en gagé pour le plein contrôle de son regroupement politique, l’AFDC-A, Modeste Bahati Lukwebo vient de bénéficier d’un soutien de taille du ministère de l’Intérieur.

Dans la tentative du FCC de dédoubler du regroupement politique AFDC-A, le ministère de l’Intérieur vient de trancher . « Cela n’est pas autorisé par la loi », conclut le rapport établi par le secrétariat général aux relations avec les partis politiques à l’attention du premier avocat général du parquet général près la Cour de cassation sur la réquisition autour du dossier du regroupement politique, dénommé Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A). Le secrétariat général aux relations avec les partis politiques répondait ainsi à la réquisition d’informations du parquet près la Cour de cassation datant du 8 octobre 2019.

Dans ce rapport, le ministère de l’Intérieur rappelle sans détours qu’« en dehors du regroupement politique AFDC-A, dûment publié au journal officiel, il n’en existe pas un autre sous cette même dénomination ». En même temps, on apprend qu’une plénière de la commission PAJ de l’Assemblée nationale est convoquée au courant de cette semaine pour statuer sur le dossier AFDC-A.

Au regard de ces précisions du ministère de l’Intérieur, les députés nationaux, qui siègent à la commission PAJ, doivent faire preuve d’objectivité et de bon sens dans leur jugement. Il s’agit de faire respecter la loi dans toute sa dimension. Ce qui mettrait fin à la tentative de dédoublement de l’AFDC-A ; ce regroupement étant un et indivisible. A ce titre, il appartient de droit à Modeste Bahati .

La Commission PAJ n’a d’autre issue que de valider la position tranchée du ministère de l’Intérieur. Ce sont les exigences de l’Etat de droit, devant lesquelles nul autre ne peut se dérober.

RAPPEL DES FAITS

A sa création, ce Regroupement politique électoral était composé de dix-neuf (19) partis politiques auxquels s’étaient ajoutés par la suite trois partis politiques. Ce qui donne un total de vingt-deux (22) partis politiques membres et partie prenantes dudit Regroupement dont la coordination est assurée par Madame Marie Jacqueline Rumbu-Kazanf, 1ère vice-présidente de l’AFDCA. Et, c’est en cette qualité qu’elle est la personne habilitée à engager ce regroupement politique, tel que défini dans le Protocole d’Accord.

Il sied de signaler que ce regroupement politique a évolué depuis sa création sans écueil jusqu’au jour où l’honorable Bahati Lukwebo par sa lettre du 14 juillet 2019 a saisi le ministère de l’Intérieur, sécurité et Affaires coutumières pour informer de l’autonomie et alerte au dédoublement du Regroupement politique « AFDC-A ».

Une semaine plus tard, l’autre camp a, à son tour, saisi le ministère de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières par sa lettre du 25 juillet 2019 par laquelle les membres participants ont pris la décision d’exclure l’honorable Bahati Lukwebo du regroupement « AFDC-A » pour multiple raisons évoquées dans la précitée ».

Provinces

Le Potentiel titre « Mal élus, Gouvernorats et Assemblées provinciales à couteaux tirés »

« Les provinces vont mal. La plupart sont déjà au bord de l’agonie. Entre les exécutifs provinciaux et les organes délibérants, c’est une guerre déclarée. Raison, ceux-ci ont été mal élus. La gestion des provinces a été attribuée à des personnalités sans base réelle. Le FCC, qui a le contrôle de 80% de provinces, a imposé ses choix – souvent inadéquats. Il faut craindre un effet domino qui pourrait tout aussi déstabiliser les 26 provinces dont la plupart sont déjà en ébullition.

Une fois de plus, le gouvernement s’est penché, vendredi dernier, sur la situation explosive qui règne dans certaines provinces de la RDC. Le compte-rendu, lu par le porte-parole du gouvernement, a posé clairement le problème.

Concernant les institutions provinciales, le gouvernement a noté « la poursuite de l’effervescence des initiatives de motions de censure à l’égard des gouverneurs de province, de la part des députés provinciaux. C’est le cas des provinces de Maniema, de la Mongala et du Sankuru ». Dans le même compte-rendu, le gouvernement poursuit en indiquant que « dans le Kongo central, une motion de défiance a été initiée contre l’honorable président de l’Assemblée provinciale pour cause de non-convocation des plénières ».

Le gouvernement justifie cette situation en ces termes : « dans la totalité des provinces, les députés provinciaux ne sont pas payés ». A cet effet, le Conseil des ministres a chargé le vice-Premier ministre en charge du Budget et le ministre des Finances de « trouver des solutions idoines à ce problème ».

C’est la preuve qu’il y a bel et bien un problème dans les provinces. La plupart sont déjà en ébullition. Dans la capitale, l’on craint qu’un effet domino n’embrase finalement les 26 provinces de la RDC. Ce qui serait préjudiciable pour le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Pour l’instant, le gouvernement tente de contenir la crise en activant la soupape financière. Il a instruit le ministre en charge du Budget et celui des Finances de doter les provinces des fonds nécessaires pour assurer leur fonctionnement.

Si le volet financier peut expliquer- en partie d’ailleurs – la situation de crise qui ronge certaines provinces, il n’est cependant que la face révélée de l’Iceberg. En réalité, les provinces paient le prix des calculs politiques inappropriés des plateformes, principalement le FCC et le CACH, qui ont pesé de tout leur poids dans la mise en place des animateurs des instituions provinciales. Sans ignorer qu’au départ, il y a eu la Céni (Commission électorale nationale indépendante) qui a tripatouillé les résultats des législatives provinciales en consacrant la médiocrité dans les institutions provinciales.

La situation de crise en provinces tire donc son origine de la légèreté dont a fait preuve la Céni dans le traitement des résultats des législatives provinciales. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on s’est donc retrouvé avec des dirigeants politiquessans base réelle aux commandes des provinces. La conséquence n’a pas tardé. Les motions se succèdent et deviennent un mode d’emploi. C’est viral. Les assemblées provinciales manient à leur guise le chantage et la manipulation politique pour faire plier les exécutifs provinciaux. On est loin de la légalité. L’anarchie a pris le dessus et se conjugue au gré des humeurs des uns et des autres.

Effet contagion

Une situation de crise dans les 26 provinces serait catastrophique pour le chef de l’Etat Félix Tshisekedi. On apprend déjà que le FCC (Front commun pour le Congo) voudrait faire le grand ménage dans les provinces qui sont sous son contrôle. Le Haut-Katanga où trône Jacques Kyabula est particulièrement visé, tout comme le Kongo central où Atou Matubuana vient de récupérer son poste de gouverneur de province. Ce dernier n’est pas en odeur de sainteté avec le FCC.

Les provinces vont mal. C’est le moins que l’on puisse dire. Les législatives provinciales n’ont pas doté les provinces des animateurs appropriés. La plupart ont accédé aux institutions provinciales par la voie de la tricherie. On ne peut donc pas s’étonner que les provinces ne sombrent une à une dans l’anarchie ».

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