10 01 20/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (Dialogue)

Sommaire

Réunions à Kinshasa autour de la crise institutionnelle dans quatre provinces, le déguerpissement des étudiants dans les homes de l’Université de Kinshasa et le crash sans victimes d’un avion à l’aéroport de Goma. Les moyens à mobiliser pour mettre fin à l’insécurité dans la partie orientale de la RDC sont également exploités par les médias. Tels sont les quatre grands sujets qui dominent le contenu des journaux parus à Kinshasa en ce vendredi 10 janvier 2020.

Incidents de l’UNIKIN

« Thomas Luhaka sous forte pression » constate La Tempête des Tropiques

«  Les députés nationaux de Kinshasa ce jeudi chez le ministre de l’Esu. Selon Daniel Nsafu, ses collègues membres de l’Assemblée nationale vont demander la levée des mesures prises par le Gouvernement de la République’

Le député national, Daniel Nsafu, a annoncé, hier, que ses collègues élus de la ville province de Kinshasa dont il fait partie vont se rendre, aujourd’hui jeudi 9 janvier, au ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), pour rencontrer le ministre Thomas Luhaka et s’entretenir avec lui sur les incidents survenus mardi dernier sur le campus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), ainsi que les mesures prises par le Gouvernement de la République en rapport avec cette situation.

L’élu national a, lors d’un entretien avec la presse, expliqué que l’objectif de cette rencontre est de demander au Gouvernement de la République de lever les mesures prises en rapport avec ces incidents, qui, de son avis, apparaissent comme une punition, alors que la réaction des étudiants n’était qu’une conséquence inévitable d’un manque de mesures d’encadrement de la jeunesse universitaire congolaise et que, dans un pays qui se veut réellement démocratique, la revendication est un droit légitime.

Le député national a expliqué que ces incidents malheureux ayant causé des dégâts matériels importants, des arrestations, des blessés et des cas de perte en vies humaines pouvaient être évités, si les revendications des étudiants étaient prises en compte par les instances compétentes.

Daniel Nsafu a exclu l’hypothèse de manipulation, estimant que les étudiants ne sont pas manipulables » car, a-t-il ajouté, ce sont des intellectuels disposant d’une certaine maturité et capables de revendiquer leurs droits, pour avoir compris la nécessité de poursuivre leurs études et de les terminer en vue de commencer d’autres étapes de la vie « .

Il a, enfin, souligné l’importance de l’Education dans la société moderne, déplorant le fait que certaines personnalités ne semblent pas comprendre cette réalité.

A travers le ministre de l’ESU, Thomas Luhaka, le Gouvernement de la République a publié, à l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité tenue mardi dernier, des mesures instruisant la suspension de toutes les activités sur le campus de l’UNIKIN, l’évacuation de tous les occupants dudit campus dans un délai de 48 heures ; la réinstallation rapide des seuls étudiants régulièrement inscrits sur les listes pour l’année académique en cours, après une opération d’identification stricte ; l’identification et l’arrestation des auteurs de ces actes, pour qu’ils subissent la rigueur de la loi. Selon plusieurs observateurs, comment identifier et arrêter des infiltrés et autres délinquants après l’évacuation des occupants.

En principe, c’est en principe le mardi 7 janvier même qu’il fallait mettre en place des dispositions avant la batterie des mesures annoncées par le ministre de l’ESU, à l’issue de la réunion tenue sous la coordination du Premier ministre ».

« A l’Unikin, tous les étudiants et clandestins ont évacué les homes », annonce Le Phare

« L’ultimatum de 48 heures lancé le mardi 7 janvier 2020,par le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Thomas Luhaka, aux étudiants et autres occupants des Homes de l’Université de Kinshasa de vider le site et qu’au-delà de cette échéance, tout celui qui sera trouvé dans les homes serait considéré comme «infiltré» a produit ses effets. A quelques heures de l’assaut final, aucun étudiant n’était signalé sur le site. Constat fait dans la matinée d’hier jeudi 9 janvier.

Tous les homes à savoir 30, 20, 10 ainsi que ceux du Plateau énumérés de 1à 8 occupés par les garçons ainsi que le Vatican, 80 et 150, occupés par les filles, ont présenté un même spectacle. Grilles et portes sont restées fermées. Sur place, ce sont les éléments de la police nationale congolaise qui se sont positionnés aux quatre coins qui donnent accès aux différents homes afin de tout infiltration.

Car, dans l’enceinte même des homes, c’était la course-poursuite engagée par des éléments de la police nationale congolaise et la police universitaire contre certains badauds qui avaient déjà réussi à s’infiltrer dans les homes pour récupérer certains biens abandonnés par les étudiants. Ces badauds, associés à certaines femmes venus des quartiers environnants, tentaient de récupérer certains biens abandonnés par les étudiants vu le temps qui s’écoulait déjà. Ces étudiants, pour ne pas être considérés comme «infiltrés» ont préféré partir, laissant derrière eux certains biens de valeur. D’autres par contre, pour ne pas tout perdre, ont fait une vente aux enchères.

Lors de ce déguerpissement, même certains administratifs de cette université étaient sommés de vider les lieux. Ces derniers, qui occupaient pour la plupart les caves des homes, comme résidences, ne savaient pas à quel saint se vouer. Certains d’entre eux, assis sous les arbres du home 30, espéraient à une mesure de grâce des autorités.

Il faut signaler que certaines chambres des homes ont été vandalisées par leurs occupants avant de partir : vitres et portes ont été détruites. D’autres ont tenté même d’y mettre un feu qui n’a pas pu évoluer.

A titre de rappel, le tout a commencé le lundi 6 janvier 2020. Un groupe d’étudiants s’est attaqué aux édifices de l’Université de Kinshasa pour protester contre les frais académiques fixés en francs congolais par les autorités académiques et avalisés par l’autorité de tutelle.

Vu l’ampleur des dégâts, la police nationale, dans sa mission de protéger personnes et biens, a eu à investir le site. Ce mouvement qui à l’origine avait pour objectif la revendication de la baisse des frais académiques, s’est transformée en «rébellion» contre l’autorité établie. Pour limiter les dégâts et protéger le site universitaire infiltré par des personnes non identifiées, le gouvernement a levé l’option de suspendre toutes les activités sur le campus universitaire et de procéder au déguerpissement de tous les étudiants.

Une fois cette opération bouclée, il sera question de ne reloger que ceux qui sont réellement en règle avec l’Université et mettre hors d’état de nuire les fauteurs des troubles, non reconnus qui n’ont comme mission que de créer le chaos.

Cette décision prise par les autorités est très salutaire pour l’avenir de l’Université et la sécurité des étudiants qui doivent savoir avec qui ils passent tout le temps au sein de l’université. Déjà, il est important de relever qu’au sein de ces homes, n’ont le droit d’être logés que les étudiants pré-finalistes et finalistes. Mais sur le terrain, l’on trouve ceux des classes de recrutement, d’anciens étudiants qui, par manque des moyens de se procurer une maison après les études, s’arrangent avec les autorités administratives pour avoir un espace dans les caves. Là, ils vivent avec femmes et enfants. A ceux-ci s’ajoutent certains assistants et chefs des travaux ainsi que certaines familles des gardes universitaires. Au moment de la réinsertion, après identification de chaque étudiant, les autorités non seulement académiques mais aussi politiques doivent tout faire pour que les clandestins, ne reviennent pas.

Selon Actualite.cd, une délégation d’étudiants de l’Université de Kinshasa a rencontré jeudi 9 janvier la conseillère du chef de l’État chargée de la jeunesse et lutte contre les violences faites à la femme pour solliciter l’implication du président Félix Tshisekedi pour la levée de la mesure portant suspension des activités au sein de leur université.

Auprès de Chantal Mulop, explique le site web, cette délégation estudiantine a estimé que la mesure portant suspension des activités à l’UNIKIN pénalise les étudiants, surtout ceux qui viennent des provinces.

Armes et munitions découvertes à l’UNIKIN

« Unikin : des armes au Home 8 », titre encore Le Phare citant le porte-parole de la police nationale, ville de Kinshasa, le major Nlandu.

Ce quotidien note qu’en entendant la suite de ce dossier, « force est de constater que ce campus universitaire n’était pas habité que par de petits saints. La présence, lors des manifestations du lundi 06 et du mardi 07 janvier, d’individus porteurs de machettes, burins, marteaux, barres de fer, bidon d’essence, boîtes d’allumettes et autres objets dangereux, pousse à penser à l’activisme de réseaux criminels à l’Université de Kinshasa ».

Congo Nouveau reste dubitatif quant à cette information livrée par la police. Dans son éditorial, le trihebdomadaire estime qu’au-delà des actes posés par des étudiants, les évènements vécus sur la Colline inspirée semble avoir une tournure politique.

Les discours sur l’instrumentalisation des étudiants étaient, selon le journal, entendus sous le régime Kabila. « A l’époque, lorsque les kabilistes parlaient de certains politiciens qui instrumentalisaient les étudiants, ils pointaient du doigt l’opposition, mais surtout l’UDPS, le parti de l’actuel président de la République. Aujourd’hui, en affirmant l’instrumentalisation des étudiants, le pouvoir en place semble viser les acteurs de Lamuka ».

L’ultimatum de 48 heures lancé le mardi 7 janvier 2020, par le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Thomas Luhaka, aux étudiants et autres occupants des Homes de l’Université de Kinshasa de vider le site et qu’au-delà de cette échéance, tout celui qui sera trouvé dans les homes serait considéré comme « infiltré » a produit ses effets, indique Le Phare.

A quelques heures de la fin de ce délai, aucun étudiant n’était signalé sur le site, fait remarquer le journal.

Même si les homes de l’Université de Kinshasa se sont vidés de leurs occupants, mais tout ne semble pas être parti, rapporte L’Avenir.

Selon ce journal, la police universitaire a découvert trois armes à feu avec munitions au home 8 de l’Université de Kinshasa.

Alerté, précise ce quotidien, le commissaire provincial de la Police nationale congolaise/ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, a effectué une descente sur terrain, et a confirmé cette information.

Outre les armes, révèle 7sur7.cd, la police universitaire a retrouvé du chanvre et 11 munitions au home 8.

Par ailleurs, ajoute le site web, la police annonce que l’enquête qui a été ouverte permettra de découvrir qui était en possession de ces armes et de la drogue.

A l’annonce de cette nouvelle, renseigne La Prospérité, une polémique s’est créée au sein de l’opinion. Certains parlent d’un plan monté par la police nationale congolaise pour justifier le déguerpissement des étudiants habitant les homes, explique ce journal.

Le général Sylvano Kasongo, soutient qu’il s’agit d’une fausse accusation et précise que la police n’utilise pas des armes rouillées comme celles retrouvées au home, conclut cette feuille.

Crises en province

Forum des As titre en manchette « Crise interinstitutionnelle au Kongo Central, en Ituri, au Sankuru et au Haut-Lomami : place à l’arbitrage »

« En sa qualité de président de la Commission interministérielle ad hoc constituée notamment par le Premier ministre, le VPM Tunda Ya Kasende a lancé hier une série de réunions dans le but de restaurer la paix dans ces provinces.

La fin de la crise interinstitutionnelle au Kongo Central, en Ituri, au Sankuru et au Haut-Lomami, pourrait être une question de semaines. Voire de jours. En témoigne, le démarrage des travaux depuis hier jeudi 9 janvier, des travaux de la commission ad hoc, instituée depuis quelques semaines, pour décrisper la situation qui prévaut dans les quatre provinces citées ci-dessus.

C’est donc dans le cadre de la mise en œuvre de cette Commission que le Vice-premier ministre, ministre de la Justice et garde des sceaux, Me Célestin Tunda Ya Kasende a entamé, hier jeudi 9 janvier, une série de réunions dont l’objectif majeur est de trouver une solution concertée dans la crise institutionnelle qui sévit actuellement dans les provinces du Kongo-central, d’Ituri, du Sankuru et du Haut-Lomami. Ces rencontres avec les principaux acteurs politiques des provinces concernées, vont se clôturer le lundi 13 janvier et s’inscrivent dans le cadre des travaux de la Commission interministérielle ad hoc, instituée le 10 décembre 2019, par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

La réunion d’hier jeudi au cabinet du VPM en charge de la Justice a concerné des experts de plusieurs ministères impliqués dans cette commission, élargie aux délégués des services de sécurité et de renseignement.

Plusieurs heures durant, ces experts ont examiné en profondeur la question de la crise institutionnelle qui se pose avec acuité au niveau des provinces du Kongo-central, d’Ituri, du Sankuru et du Haut-Lomami.

DEFINIR LES CAUSES ET APPORTER UNE SOLUTUTION

A en croire le directeur de cabinet du VPM à la Justice, Paul Musafiri, cette réunion sera suivie, ce vendredi 10 janvier, par celle des membres du Gouvernement central impliqués dans cette commission interministérielle ad hoc.

Il affirme que cette série d’échanges se clôturera par une séance de travail, le lundi 13 janvier, entre le patron de la Justice congolaise, les gouverneurs des quatre provinces à problème et les présidents et vice-présidents de leurs Assemblées provinciales respectives.

« Ces réunions sont initiées par le VPM Tunda Ya Kasende en sa qualité de président de la Commission interministérielle ad hoc instituée par le Premier ministre. Elles ont pour objectif de définir les causes de l’instabilité qui sévit dans les quatre provinces et proposer des pistes de solution pour ramener finalement la paix sur l’ensemble du territoire national », a indiqué Paul Musafiri.

CONFRONTER LES FAITS AU DROIT

Il s’agit, a-t-il indiqué, des séances de travail purement techniques. Concrètement, il est question, rapporte le directeur du cabinet de patron de la Justice congolaise, de confronter les faits aux textes de lois et aux réalités politiques. Ce, dans le but de proposer une voie de sortie de crise.

On rappelle que le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a institué cette Commission sur pied de l’article 55 de l’ordonnance n°17/024 du 10 juillet 2019 qui stipule qu’en cas de nécessité, le Conseil des ministres peut créer, à titre exceptionnel, des commissions interministérielles ad-hoc en vue d’étudier des questions spécifiques ».

En privilégiant la primauté des questions juridiques dans la résolution de cette crise, le chef de l’Exécutif a accordé la présidence de cette Commission au VPM Tunda Ya Kasende. Une fois désigné, le numéro 1 de la Justice congolaise n’a pas tardé à convoquer à Kinshasa les quatre gouverneurs jusqu’ici déchus par les organes délibérants de leurs entités respectives.

CONFLITS NES DE LA DESTITUTION

C’est dans ce cadre qu’il faille inscrire la réunion tant attendue du 13 janvier prochain courant au cabinet du Vice-Premier ministre, ministre de la Justice. Vu des analystes, ces rencontres constituent un grand pas que le Gouvernement central vient de franchir dans ses efforts à mettre fin aux conflits qui menacent le bon fonctionnement de ces quatre provinces de la RDC.

Ces conflits, faut-il le rappeler, sont nés de la destitution controversée de ces quatre gouverneurs. Le premier de la la série est celui du Haut-Lomami Marcel Lenge. Il a été destitué pour n’avoir pas soumis son programme de gouvernance dans les délais à l’Assemblée provinciale.

Pour sa part, le gouverneur de l’Ituri, Jean Bamanisa, a été déchu pour une présumée mauvaise gestion, outrage à l’Assemblée provinciale et menaces verbales proférées contre certains élus provinciaux. Son homologue du Sankuru Stéphane Mukumadi a été suspendu pour outrage présumé à l’Assemblée provinciale.

Le gouverneur de la province du Kongo-central, Atou Matubuana, a fait l’objet d’une suspension, suivie d’une destitution, à la suite d’un scandale sexuel ayant éclaté au mois d’août dernier impliquant son adjoint avec son assistante ».

« Le VPM Tunda calme la tempête ! », titre La Prospérité qui pense que l’instabilité qui prend de plus en plus ses quartiers au sein des institutions provinciales n’aura que trop duré.

« Plus d’une fois, le chef de l’Etat a tapé du poing sur la table, pour exprimer son désaccord face à cette réalité qu’il faut, à tout prix, tirer au clair en partant de la base. Des gouverneurs destitués au mépris de la loi, des motions des Assemblées provinciales jugées non conformes, des états d’humeurs dans la gestion de la chose publique,…Aussi, l’Exécutif central a décidé d’y mettre un terme. »

L’Avenir soutient que cette crise dans les institutions provinciales préoccupe au plus haut point le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Elle empêche, renchérit le tabloïd, les exécutifs provinciaux de s’employer à améliorer les conditions de vie de leurs populations, mais aussi à enclencher le développement de la base.

Est

Le Potentiel titre « Beni : la collaboration entre FARDC et civils, une nécessité pour restaurer l’autorité de l’État »

« Le pacte qui unit la population de la région de Beni aux Forces armées de la RDC depuis que le go des opérations dites d’envergure contre les rebelles ougandais de l’ADF a été donné, fin octobre dernier, se resserre davantage. Au cours d’un tête-à-tête entre les FARDC et les élus de la partie nord du Nord-Kivu, autour de la situation sécuritaire dans la région, les deux interlocuteurs ont tablé sur la nécessité de conjuguer les efforts pour restaurer l’autorité de l’État à Beni.

Depuis le début des vacances parlementaires, nombreux députés aussi bien nationaux que provinciaux se sont installés en ville de Beni « pour suivre de près la situation sur le terrain et soutenir les opérations militaires qui visent à neutraliser définitivement les groupes armés dont les ADF en tête »

Depuis, fort de l’importance du soutien populaire pour la réussite totale des opérations en cours, ces élus ont amorcé plusieurs actions allant dans le sens de consolider la confiance entre les soldats engagés sur le champ des combats et les civils. Ceux-ci ont d’abord pris langue avec différentes couches de la population en vue de canaliser leurs préoccupations en vue d’éviter la commission d’actes susceptibles de briser la confiance entre la population et l’armée.

D’ailleurs, sur cette lancée, les 10 députés dont 9 nationaux et 1 provincial, se sont entretenus mercredi 8 janvier avec l’auditeur de garnison de Beni, ils ont visité les détenus à la cour opérationnnelle avant de se rendre à la prison de Beni-Kangbwayi s’enquérir de la nature et la situation des détenus. Ils ont également été en réconfort aux FARDC blessés au front.

Ce même mercredi 8 janvier, au cours d’un entretien que ces élus ont eu avec l’armée, le chef d’État major général des FARDC leur a fourni des données sur l’évolution des opérations militaires en cours. Brossant la défaite infligée par les militaires congolais à l’ennemi, Mbala Musese a loué la responsabilité des civils dans les prouesses enregistrées par les FARDC sur le champ de bataille. Ainsi a-t-il exhorté ses interlocuteurs à une communication citoyenne en vue de renforcer cette collaboration.

Les députés et le chef d’État major général ont été d’accord sur le fait qu’il faut encourager la population à la dénonciation, revenant ainsi sur la nécessité de protéger ceux qui l’auront fait. Sur l’autre plan, les députés ont souligné l’importance de redorer le blason terni de l’appareil judiciaire militaire, par des actes qui rassurent.

Ils ont également insisté sur l’importance d’intervenir à temps pour sauver les populations civiles ou prévenir contre une éventuelle incursion en cas d’alerte. L’autorité militaire a été rassurée sur le plaidoyer qu’ils ne cessent de mener auprès du gouvernement central pour la dotation de l’armée en logistique et d’autres moyens conséquents pour mener à bien les opérations militaires contre ceux qui tuent à Beni.

La question de l’application totale de la mesure visant à relever les anciennes troupes et certains commandants dont le travail n’est pas apprécié sur terrain par la population est également revenue sur la table. D’ailleurs, les députés ont remis à Mbala Musese une liste des unités, régiments, agents des services des renseignements et commandants, qu’ils proposent de relever puisque leur travail, disent-ils, n’est pas apprécié par la population.

Optimisme pour l’avenir

L’entretien entre les députés et l’armée a pris fin dans un climat d’optimisme et de convivialité. Le député Paul Muhindo Vahumawa, président du caucus des députés nationaux du grand Nord-Kivu, espère que ce partage avec l’armée permettra de renforcer les opérations en cours dans la région.

« Nous avons eu un entretien avec le chef d’État major général dans le cadre d’échanger sur les opérations qui se déroulent mais aussi essayer de partager sur certaines questions qui concernent notre mariage. Et, il fallait que nous puissions partager sur certains éléments du côté de l’armée, du côté des civils et essayer de nous fixer de nouveaux objectifs puisque avant le lancement des opérations, nous étions encore ici avec le chef d’État major général, nous avions fait un travail ensemble. Aujourd’hui, il était aussi question d’évaluer pour savoir où nous en sommes, comment nous allons aboutir avec le processus de pacification de notre territoire. Nous croyons que la paix va revenir chez nous et nous travaillons pour que cette paix soit certaine. Nous avons également présenté certaines propositions qui vont dans le sens de renforcer les opérations qui sont en train de se dérouler. Nous croyons qu’à ce stade, il y a quand même importance de constater beaucoup de choses qui sont réalisées. Donc, la collaboration va continuer et avec la population et avec nous les politiques. Essayer de travailler au niveau du pouvoir central pour que les moyens soient vite débloqués, faire en sorte que les militaires qui sont blessés soient vite traités, faire en sorte aussi que l’armée puisse avoir beaucoup d’autres équipements pour qu’elle soit davantage efficace contre l’ennemi« , a-t-il dit la presse.

Paul Muhindo indique qu’ils ont également abordé le problème de la coopération sous-régionale mais aussi de l’apport de la Monusco dans le retour de la paix à l’Est. Pour ce député du RCD/KML, devant les morts, toutes les tendances politiques doivent tenir un même langage.

« Mais aussi, il est important de continuer des échanges avec les pays voisins afin que la sincérité dans la collaboration soit également réelle, puisque nous constatons de l’hypocrisie entre nos pays voisins et nous. Nous ne les attaquons jamais mais ils ne font pas totalement bien leur travail. On a également évoquer cet aspect mais aussi l’aspect de la Monusco. Nous devons nous battre pour que la patrie ne soit pas entre les mains de l’ennemi. Ceux qui meurent à Beni n’ont pas un sang caractérisant le CACH, le FCC ou Lamuka. Ce sont des citoyens congolais et lorsque nous abordons les citoyens congolais, nous devons nous départir de nos couleurs politiques« , exhorte-t-il.

Pour sa part, l’armée a rassuré de l’application de toutes les mesures qui renforcent le mariage civilo-militaire et du maintien, sur le terrain, des FARDC même après les opérations pour éviter que l’ennemi ne refasse surface.

Il sied d’ajouter que plusieurs autres questions précises et concrètes de plaidoyer auprès de l’autorité militaire ont été soumises à la particulière attention du chef de l’armée congolaise ».

La Prospérité relève le fait selon lequel le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a de concert avec les forces de l’ordre, adopté de nouvelles stratégies dans le sens de mettre fin à cette crise sécuritaire et aux groupes armés.

Mais au regard de l’enracinement de l’insécurité, l’idée d’un dialogue avec les forces vives de la Nation, autour de cette question, est aussi soutenue par plusieurs.

Faut-il revenir sur ce cycle des concertations ou foncer avec des assauts et différentes opérations pour effriter cette insécurité, s’interroge le journal.

Le Phare affirme, de son côté, que des complicités internes sont à la base de cette insécurité croissante dans l’Est de la RDC.

« Il est indispensable de dénoncer toutes les complicités nuisibles infiltrées dans les secteurs sensibles des institutions principales et stratégiques de la République. Il en va de l’avenir du pays et de sa souveraineté », alerte le journal.

Sur un autre sujet, mais toujours dans l’Est, le Bulletin de l’ACP rapporte qu’un avion sud-africain a fait un crash jeudi à l’aéroport international de Goma dans la province du Nord-Kivu. Cinquante-sept passagers à bord ainsi que les membres d’équipage de cet appareil en sont sortis indemnes, précise l’agence.

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© Dialogue, le vendredi 10 janvier 2020

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