13 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (Dialogue)

Sommaire

Les manifestations des étudiants de l’Unikin restent d’actualité dans les colonnes des journaux parus à Kinshasa en ce lundi 13 janvier 2020, avec la réaction de quelques acteurs politiques.

Ce sont cependant les récents succès des FARDC dans l’Esr qui occuhpent le plus de place dans la presse. Quelques nouvelles économiques plutôt moroses et les préparatifs des commémorations de Kabila et Lumumba assassinés complètent le « menu » de ce jour.

Est

Actualité.cd titre « RDC : Salamabila contrôlée par les FARDC, les miliciens en débandade »

Les Forces armées de la RDC ont repris dimanche 12 janvier le contrôle total de la commune rurale de Salamabila, une entité située au Sud de la province du Maniema dans le territoire de Kabambare, annonce Actualité.cd

Selon le média en ligne, la milice s’est retirée du côté de Matchapano, son quartier général où les tirs sont encore entendus, apprend-t-on des sources locales. La société civile locale et le bourgmestre de la commune rurale ont confirmé l’information sur le contrôle total de l’entité par les Forces loyalistes.

Sadi Lumena, membre de cette structure citoyenne parle de perte côté assaillant et dans les rangs des Forces armées, mais également des civils. Mais le responsable n’a avancé aucun bilan, écrit le portail.

Charles M. Bin Kisatiro, correspondant du Potentiel à Beni, écrit «  Beni : 30 FARDC tombés et 70 autres blessés face aux ADF, le sacrifice d’une armée décidée d’en venir à bout »

« C’est au prix des efforts considérables que l’armée congolaise aura reconquis Medina, grande base-arrière des rebelles ougandais de l’ADF. Au cours de l’expédition qui a conduit à la chute de ce bastion, les forces armées loyalistes qui ont payé de leur sueur et de leur sang pour défendre la patrie, annoncent avoir enregistré des morts et des blessés dans leurs rangs.

Dans sa communication devant la presse, samedi 11 janvier 2020, le porte-parole des FARDC à Beni est revenu sur le bilan mi-chemin des opérations militaires en cours dans la région. Ce, au lendemain de la reprise par les FARDC d’un grand sanctuaire jadis contrôlé par l’ennemi.

Major Mike Azukay indique qu’à la suite des combats que l’armée a engagés depuis le 30 octobre dernier, elle a perdu 30 hommes alors que plusieurs dizaines d’autres s’en sont sortis avec des blessures.

« Après la conquête de la rivière Liva et Mapobu, les opérations se sont poursuivies jusqu’avant-hier, vous avez suivi avec nous la conquête de Madina. Du côté armé, nous avons fait des sacrifices. Votre armée a perdu 30 militaires, elle a enregistré 70 blessés dont certains graves. En termes de matériel, nous avons perdu quelques armes individuelles« , a-t-il informé.

En payer les frais

Les rebelles ougandais semblent payer les frais de leur entêtement devant la puissance de feu que lui impose les FARDC. La perte enregistrée dans leurs rangs en dit beaucoup. Après avoir perdu nombreux de ses bastions en l’espace de 2 mois seulement, l’ADF compte également des dizaines de ses combattants neutralisés ou arrêtés, ses outils de guerre récupérés, etc. Major Mike Azukay rassure qu’un résultat probant est à mettre à l’actif des soldats congolais qui ont su prendre le dessus sur le groupe armé. Ce dernier rappelle, à l’occasion, la neutralisation de 5 des principaux leaders du mouvement, dont un ancien secrétaire particulier de Jamil Mukulu, celui-là même qui est considéré comme la première tête d’affiche de la rébellion même si ce dernier a déjà su se retrancher de la vigilance des services de sécurité congolais.

C’est dans cet ordre d’idées que l’armée parle de 40 rebelles tués vus, 3 capturés ainsi qu’un important arsenal militaire détruit.

« Du côté de l’ennemi, sur cet axe, on a neutralisé 40 ADF vus dont 5 leaders parmi lesquels messieurs Kambale Achubula qui fut le secrétaire particulier de Jamil Mukulu, il est originaire de Mayi-Moya, Naser Abdoul dit Mzee wa Kazi qui fut instructeur, mama Sarah qui était chargée de la discipline au sein des femmes ADF, Ibrahim qui fut instructeur et enfin Kadjudju. Le capturés sont au nombre de 3, nous avons récupéré sur cet axe sur l’ennemi 5 PKM, 21AK47, une arme RPG7, 5 bombes artisanales, il y a des corans, il y a des flèches. 9 Mai-Mai ont été neutralisés vus et 3 capturés« , précise l’officier militaire.

Une victoire du peuple congolais

Les forces armées ont de nouveau salué l’apport de la population dans la conquête des positions ADF passées sous leur contrôle. Les FARDC restent persuadées que l’appui des civils en période de guerre est un atout majeur pour dérouter l’ennemi. Devant la presse, major Mike Azukay qui a dédié les prouesses des militaires sur le terrain à tous les Congolais, sollicite de vive voix la collaboration des habitants de la région de Beni en vue de la mutualisation des renseignements pour la victoire finale.

« Je tiens à remercier toute la population de Beni pour le soutien à son armée. Beaucoup de bonnes choses ont été recueillies grâce à ce soutien. Aujourd’hui, nous sommes sur l’axe Nord. Cette victoire sur le mal, c’est le fruit du travail de tout le monde, en commençant par le président de la République, le chef d’État major jusqu’au dernier citoyen. Et, nous devons tous parler le même langage, il y a encore du travail dans cette forêt, c’est pourquoi, on a besoin de tout le monde« , exhorte-t-il.

Mercredi 8 janvier dernier lors d’un tête-à-tête autour de la situation sécuritaire dans la région, le chef de l’armée en RDC et les députés du grand Nord-Kivu ont convenu de la nécessité pour les civils et les militaires, de conjuguer les efforts pour y restaurer l’autorité de l’État longtemps négociée.

Mbau-Kamango, bientôt opérationnel

Le tronçon Mbau-Kamango situé au coeur même du triangle de la mort est la nouvelle cible des FARDC. Déjà, samedi 11 janvier, l’armée a lancé les travaux pour sa réhabilitation. Objectif, permettre le déploiement des unités militaires dans la zone des combats mais aussi travailler en prélude du retour de la population agricultrice que la guerre a éloigné de ce grand grenier. Pour le porte-parole des opérations Sokola 1, les habitants doivent garder espoir que la reconquête de cette partie n’est qu’une question des jours.

« Après la conquête de Mapobu, Madina, vous êtes en train de comprendre que nous sommes en train de progresser petit à petit vers Kamango et pour arriver à Kamango, il nous faut une route. Voilà pourquoi, à partir d’ici, nous irons directement et immédiatement sur la route Mbau-Kamango. Aujourd’hui, on va lancer les travaux de réhabilitation de cette route de desserte agricole. Cette route, une fois réhabilitée, va servir à l’armée d’abord pour la projection des unités rapidement, ça va aussi permettre à la population de de circuler« , rassure Mike Azukay.

Des sources militaires à Beni, on annonce qu’une unité commandos des FARDC sera installée à Madina, ancien verrou des ADF actuellement contrôlé par l’armée. Ce bastion avait respectivement été conquis par les généraux Lucien Bahuma et Marcel Mbangu avant d’être de nouveau successivement repris par l’ennemi ».

Sous le titre: « Tshisekedi, une victoire retentissante« , L’Avenir note que le chef de l’Etat est en train de réussir son pari, celui de restaurer la paix dans l’Est de la RDC. En effet, Madina dans la partie nord du territoire de Beni, situé dans le triangle de la mort, dernière étape avant l’assaut final, est désormais entre les mains des FARDC. Mais pour obtenir cette retentissante victoire, l’armée a payé un lourd tribut, soit 30 morts et 70 blessés. Du côté de l’ennemi, 40 d’entre eux ont été neutralisés et un important lot des matériels militaires récupérés.

Le chef de l’Etat a rendu un hommage mérité aux vaillants militaires des FARDC qui se sont sacrifiés pour la Nation et a promis le soutien aux familles des militaires qui ont perdu l’un des leurs dans cette bataille.

Prunelle RDC titre «Nord-Kivu : Une nouvelle attaque maï-maï contre l’auditorat militaire de Beni-Butembo déjouée »

« Des miliciens Maï-Maï ont tenté tôt le matin de ce dimanche 12 Janvier 2020 d’attaquer les installations de l’Auditorat Militaire de Garnison de Beni-Butembo au Nord-Kivu.

D’après nos sources, c’est aux environs de 1 heure du matin que des miliciens estimés à une trentaine venus de la Commune de BEU ont tenté leur assaut au cachot de l’Auditorat mais sans succès.

Cette nouvelle attaque des ennemis a été stoppée par les gardes commis pour la sécurité de l’Auditorat appuyées par quelques sections des FARDC.

Selon le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO), une ONGDH, œuvrant a l’Est dela RDC(Beni), qui a de prèt suivi la situation, les assaillants auraient mené ce raid pour tenter de faciliter l’évasion de leurs compagnons poursuivis par la Justice Militaire.

Cette ONG, cite le nommé Maombi, arrêté il y a quelques jours au Quartier Benengule pour détention illégale d’armes de guerre, qui serait l’un des personnages troubles à qui devait profiter l’évasion.

Cette structure condamne cette attaque et salue la prompte réaction et le professionnalisme avec lequel les FARDC ont réussi à protéger les installations de l’Auditorat et la population civile, en repoussant cette attaque.

Cependant le CEPADHO, considère que la menace reste grande étant donné qu’aucun assaillant n’est tombé ni capturé.

C’est pourquoi elle encourage les FARDC, la Police et les Services de Sécurité à rester toujours vigilents et à rechercher activement les auteurs de ce coup ».

Le Phare proclame «La balkanisation n’aura pas lieu ».

« Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, a donné de la voix, à l’occasion du dernier Conseil des ministres, pour s’inscrire en faux contre la thèse de la balkanisation certaine de la République Démocratique du Congo développée ces derniers temps par nombre d’acteurs politiques, relayés par des ecclésiastiques et des activistes de la Société Civile. Il a déclaré, avec tout le sérieux qu’on lui reconnaît, que tant qu’il sera à la tête de la République Démocratique du Congo, aucun mètre du territoire national ne sera amputé de l’ensemble. On rappelle que le Président de la République ne cesse de marteler qu’il est prêt à mourir pour le retour d’une paix durable non seulement en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, mais aussi sur l’ensemble du pays. C’est du reste dans ce cadre qu’il avait décidé, avant la fin de l’année dernière, de l’installation d’un Etat-major avancé des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), à Beni.

La suite des événements est en droit de lui donner raison car depuis sa mise en place ainsi que les changements intervenus, tant au niveau du commandement que des hommes de troupes, l’armée nationale ne fait qu’aligner des succès militaires sur les forces négatives, internes comme externes. Présumés invincibles à une époque rapprochée, les rebelles ougandais ADF sont traqués jusque dans leurs derniers retranchements, au point que le dernier week-end, ils ont perdu leur principale base arrière, pour ne pas dire « quartier général », à Madina, au Nord-Kivu.

Les rebelles rwandais FDLR, qui se sont éparpillés dans les contrées du Sud-Kivu, sont également sous les feux des FARDC, qui sont en train de devenir, progressivement, maîtresses de la ligne de front en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Coincés, nombre de groupes armés locaux ne cessent de se rendre aux troupes loyalistes, sans combat.

2020, proclamée année de l’action, pourrait être celle de la fin du cauchemar des tueries, pillages, vols, viols perpétrés par des rebelles étrangers et miliciens locaux sur des paisibles citoyens du Nord, de l’Est et du Sud-Est de la République.

Ainsi, contrairement aux prédictions des oiseaux de mauvais augure, la RDC n’est pas éligibles à la balkanisation. Ses 450 tribus ont démontré, à travers l’histoire, qu’elles n’ont jamais été tentées par l’idée de vivre dans une constellation de Républiquettes. Le peuple constitue, à ce titre, un cas d’un peuple jaloux de son unité. Ailleurs, comme dans l’ex-Yougoslavie, on a connu des partitions territoriales pour satisfaire aux sentiments séparatistes de trois à quatre tribus ou ethnies ».

Réouverture de l’Unikin et reprise du dialogue avec les étudiants

La Tempête des Tropiques évoque « Le calvaire des étudiants délogés de l’UNIKIN »

« Un pagne, des babouches et un T-shirt… C’est tout ce qu’a pu récupérer une étudiante après son départ précipité de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) la semaine dernière. Cela fait plusieurs jours qu’avec ces quelques effets, elle passe la nuit avec une dizaine d’autres étudiantes dans son cas dans un hangar, servant par ailleurs d’église, dans la commune de Limete à Kinshasa.

Rencontrée dans une famille où elle a été accueillie le temps d’un repas, l’étudiante explique : « On passe la nuit toujours par terre. Les conditions de vie sont catastrophiques. On ne sait plus quoi faire. On vient chez une mama de l’église… Je ne sais pas comment je vais manger ». « On ne sait pas comment on va faire. On va tomber malades. Nos parents sont là-bas, moi je viens de Gemena. Ils n’ont pas assez de moyens pour qu’on puisse vivre », se lamente l’une d’elles.

Logées dans un hangar

Jacques Nkanku pour sa part s’est trouvé un logement près du centre-ville, pour un loyer mensuel de quelques 75 dollars, bien qu’il ait de la famille à Kinshasa. Concernant les décisions du gouvernement, le jeune homme a un jugement très sévère : « …On a vu le compte-rendu du ministre… C’est tout creux. Ils n’ont rien dit à propos de notre situation ». D’autres s’entraident, mais l’attente pourrait être longue, avant de regagner les résidences de « La colline inspirée ».

Une délégation d’étudiants de l’UNIKIN a été reçue par le président Félix Tshisekedi, dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 janvier. Au cours d’un tête-à-tête avec ce comité estudiantin, le chef de l’Etat a réitéré les décisions prises lors du conseil des ministres.

Les frais resteront inchangés…

Les frais resteront inchangés et les activités suspendues de l’UNIKIN jusqu’à l’identification des « vrais étudiants ». Il sera par ailleurs lancé les travaux de réhabilitation des homes insalubres et délabrés de l’Université, avant tout relogement. Quant à la question des étudiants sans abris depuis l’évacuation du campus, elle devrait être abordée ce lundi à l’occasion d’une rencontre avec le ministre ayant en charge les Affaires humanitaires, Stève Mbikayi, lequel va se concerter avec le comité estudiantin aujourd’hui lundi 16 janvier pour trouver une solution à leurs problèmes.

Le campus en ébullition

Pour rappel, tout est parti de la décision des autorités de quasiment doubler les frais académiques à l’université. Rendu furieux par cette hausse des tarifs, les étudiants avaient manifesté leur mécontentement en commettant des dégradations au sein de leur campus le lundi 6 et le mardi 7 janvier 2020. L’intervention de la police n’avait fait qu’envenimer la situation, au point d’occasionner des blessés et au moins un mort.

Des forts soupçons d’infiltration de la manifestation estudiantine ont poussé les autorités, en conseil des ministres, à décider la suspension de toutes les activités à l’UNIKIN, le délogement de tous les étudiants du campus, le temps de procéder à la vérification de l’identité de toutes les personnes logeant dans les divers homes, ainsi que des enquêtes pour retrouver les auteurs des violences ».

7sur7.cd revient sur les troubles à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et indique que le Président Félix Tshisekedi a été très ferme envers les étudiants qu’il a reçus, samedi 11 janvier, à la cité de l’Union africaine : « Plus jamais ça, donnez une image de futurs cadres. »

Devant ses interlocuteurs, Félix Tshisekedi a réitéré l’engagement de refectioner les résidences universitaires qui ne seront occupées qu’après le recensement des étudiants régulièrement inscrits, complète Cas-info.ca

Pour leur part, les délégués des étudiants ont pris l’engagement de faire un travail de conscientiser leurs collègues. Aussi, ils ont promis, à la reprise, de faire signer un acte d’engagement à protéger et à ne pas détruire le patrimoine commun, poursuit le média en ligne.

Le même samedi, le Chef de l’État congolais a aussi rendu visite, à l’hôpital central de référence de la Police nationale congolaise (PNC) au camp Lufungula, dans la commune de Lingwala, aux policiers blessés lors des échauffourées à l’Université de Kinshasa, écrit l’Agence congolaise de presse (ACP).

A en croire l’agence officielle, le Président de la République a fait le tour des salles où sont internés les policiers blessés, sous la conduite du commissaire supérieur principal, le Dr Moba Ndongila Joachim, directeur chef de service adjoint à ce centre qui lui a fourni des explications sur l’évolution de santé des blessés.

Thomas Luhaka Losendjola, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, doit fixer la date précise de la réouverture des portes de l’Université de Kinshasa et, en même temps, celle de la reprise du dialogue avec les étudiants pour éviter de perturber, si pas de perdre l’année académique, ajoute La Prospérité.

Pierre Lumbi est d’avis que la fermeture de l’Unikin ne va pas résoudre le problème. Aussi, invite-t-il en même temps le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire à « fixer la date de la réouverture de cette université et de la reprise du dialogue avec les étudiants pour éviter la perturbation de l’année académique », renchérit Le Potentiel.

Forum des As titre « Pierre Lumbi saisit Félix Tshisekedi »

« Dans sa lettre adressée au Chef de l’Etat, ce sénateur du Sud-Kivu juge inappropriée, injuste et disproportionnée, la sanction collective et globale du ministre de l’ESU contre les étudiants de l’ex-Lovanium.

Les étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) pourraient compter sur l’implication de Pierre Lumbi dans le dénouement de la situation de crise qui prévaut depuis le 6 janvier sur leur campus. Chevronné des questions sécuritaires, Pierre Lumbi n’ignore pas les conséquences d’un soulèvement populaire sur la sureté de l’Etat. C’est à juste titre qu’il condamne énergiquement les événements malheureux, assortis d’extrêmes violences, survenus dans la première semaine du mois de janvier en cours sur « la Colline inspirée ».

A la suite du principe pédagogique qui postule que la sanction doit être proportionnelle à la faute commise, Pierre Lumbi passe sous scanner la décision du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), prise en guise de mesure conservatoire sur la situation à l’Unikin. Pour ce sénateur élu de la province du Sud-Kivu, l’option de sanctionner indistinctement n’est pas seulement disproportionnée, mais aussi et surtout inappropriée et injuste.

Dans sa lettre adressée au Président Félix Tshisekedi, Pierre Lumbi souligne que ce châtiment collectif frappe à la fois les étudiants innocents et les auteurs présumés des émeutes du lundi 6 janvier, dont seuls les résultats des enquêtes sauraient prouver le statut d’étudiant. L’auteur de la correspondance au Chef de l’Etat sur la situation à l’Unikin ajoute que même des milliers de parents ayant consenti d’énormes sacrifices pour envoyer leurs enfants sur « la Colline inspirée », sont des victimes collatérales de cette mesure de fermeture.

Partant, le sénateur Lumbi n’accepte pas qu’une majorité soit punie à la suite de l’incivisme d’une négligeable minorité d’instigateurs de troubles que personne, au stade actuel de la situation, ne saurait dire avec exactitude que ces derniers étaient tous des étudiants régulièrement inscrits à l’Unikin. Sans prendre parti pour les étudiants, Pierre Lumbi exhorte le Gouvernement à rétablir l’ordre public, tout en plaçant le curseur sur l’équilibre entre la punition et le dialogue social, gage du retour d’une paix durable sur le campus universitaire.

Instruit par la triste expérience des années 1990 et 2000, marquées par des fermetures en série de certains établissements d’Enseignement supérieur et universitaire en RD Congo, l’élu des élus du Sud-Kivu demande au Président de la république, en sa qualité constitutionnelle de garant du bon fonctionnement des institutions du pays, de s’impliquer personnellement dans la sortie de crise à l’Unikin.

Au Chef de l’Etat, ce parlementaire ne demande donc pas mieux que de veiller de manière à éviter une longue période de fermeture de la plus grande université du pays. C’est dans ce cadre que l’expéditeur du courrier adressé à Fatshi exhorte Thomas Luhaka, le ministre de tutelle, à fixer une date précise de la réouverture de l’Unikin et la reprise du dialogue avec les étudiants. Forum des As publie ci-dessous l’integralié du message

A Son Excellence Monsieur le Président de la République,

Excellence Monsieur le Président de la République, des informations à notre disposition attestent que des événements graves se sont déroulés depuis lundi 05/01/2020 à l’Université de Kinshasa.

Tout en reconnaissant aux étudiants la légitimité de leur droit de manifester, nous condamnons la violence qui s’en est suivie, avec mort d’homme. Elle est intolérable, et les coupables sont punissables!

Cependant, la sanction collective et globale prise par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire est non seulement disproportionnée mais inappropriée et injuste!

En effet, cette sanction punit à la fois et les étudiants innocents, et les fauteurs de troubles dont le statut d’étudiant reste à prouver ; même les parents qui ont consenti des sacrifices énormes pour envoyer leurs enfants à l’université!

Comme cela a été constaté, le comportement de la majorité des étudiants était pacifique, II est donc inacceptable que cette majorité soit punie à cause d’une infime minorité de fauteurs de troubles alors qu’il n’a pas été établi que ces derniers aient le statut d’étudiants régulièrement inscrits dans cette université.

Ainsi, nous invitons le gouvernement à rétablir l’ordre public tout en privilégiant l’équilibre entre la sanction et le dialogue.

Excellence Monsieur le Président de la République, nous tenons à rappeler que par le passe, entré 1985 et 2000, il a été procédé à des fermetures intempestives des établissements de l’Enseignement Supérieur et Universitaires qui ont causé des dommages incommensurables dont notre enseignement porte, encore aujourd’hui, les stigmates.

Raison pour laquelle, nous en appelons à votre responsabilité, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions de la République de veiller à ce que cette fermeture ne se prolonge au-delà du temps strictement nécessaire pour le rétablissement de l’ordre public. Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire doit fixer une date précise de la réouverture de l’Université de Kinshasa et la reprise du dialogue avec les étudiants pour éviter de perturber, si pas de perdre l’année académique.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de nos sentiments distingués,

(S) Pierre Lumbi Okongo Sénateur »

La Prospérité rapporte qu’après Martin Fayulu, Adam Bombole, Seth Kikuni et tant d’autres acteurs politiques, Lucien Bussa du Courant des démocrates rénovateurs (CDER) a, lui aussi, donné son point de vue sur les manifestations des étudiants de l’Unikin.

Condamnant, toutefois, les actes de vandalisme perpétrés par les étudiants du campus, il soutient le fait que la colère de certains étudiants peut, d’une part, être comprise. Toutefois, le président national du CDER a souligné que la violence et le vandalisme n’étaient pas des actes à encourager.

Lucien Bussa a également tenu à attirer l’attention sur la prise de conscience des étudiants, rappelant qu’une année perdue vaudrait plus que les 490.000 Fc fixés par le ministère de l’ESU de commun accord avec l’Apukin et les partenaires institutionnels.

Le Bulletin de l’ACP rapporte que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a rendu visite samedi, à l’hôpital central de référence de la Police nationale congolaise au camp Lufungula, aux policiers blessés lors des échauffourées à l’Unikin de lundi à mardi derniers consécutives à la protestation, par les étudiants, de la hausse des frais académiques.

Il leur a promis de suivre l’évolution de leur état de santé jusqu’à leur guérison totale. Chaque policier hospitalisé ainsi que des femmes des policiers qui venaient d’accoucher ont bénéficié d’une assistance dont la nature n’a pas été révélée.

Marche de deuil du 17 janvier

Ouragan Fm annonce « A. Muzito saisit Ngobila »

« En mémoire des populations tuées dans l’Est du pays et pour dénoncer le plan de balkanisation de la République Démocratique du Congo, le leader de LAMUKA, Martin Fayulu avait annoncé lors de son  » discours à la nation » , l’organisation d’une grande marche de deuil.

En légaliste, le parti politique d’Adolphe Muzito « Nouvel Élan » a saisi officiellement, le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila à travers une correspondance, pour l’informer de la tenue de la marche « de deuil et d’indignation » projetée le 17 janvier prochain et initiée par Martin Fayulu.

A cette occasion, Steve Kivwata, secrétaire général de cette formation politique a indiqué que cette marche partira de la place Pascal dans la commune de Masina à 8 h00 et aura comme point de chute l’Échangeur de Limete où une gerbe de fleurs sera déposée aux pieds du statut de Patrice-Emery Lumumba.

Pour donner au sens à cet événement, le dépositaire de la vérité des urnes avait demandé aux congolais de porter un bandeau blanc autour de la tête en signe de deuil et d’indignation ».

Economie

Zoom-eco.net informe que l’exécution des opérations financières de l’Etat s’est soldée par un déficit annuel de CDF 564,8 milliards de CDF (327,4 millions USD au taux de change de 1 725 CDF/USD) au 31 décembre 2019.

Par rapport au niveau de l’année précédente, soit 203,2 milliards de CDF (121,3 millions USD au taux de 1 675 CDF/USD), il y a lieu de constater que le déficit annuel a connu une augmentation d’environ 63% à fin 2019, décrit le site internet d’informations. Ce média ajoute que ce déficit du compte général du Trésor se justifie par le déséquilibre constaté dans l’exécution des prévisions budgétaires de l’exercice clos.

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© Dialogue, le lundi 13 janvier 2020

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