15 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (Dialogue)E

La presse kinoise de ce mercredi 15 janvier 2020 est revenue notamment sur les prouesses militaires des FARDC, la pénurie de nourriture à la prison de Makala ainsi que sur les personnalités des nouveaux diplomates accrédités à Kinshasa.

Neutralisation des ADF

Le Phare titre «  FARDC, le feuilleton des revers des ADF à Madina et ‘’La Haye’’ »

Après plusieurs années, grâce à la collaboration des populations de Beni, Butembo et Lubero, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réussi à neutraliser cinq têtes d’affiches du mouvement rebelle ADF sur les six connues, renseigne Le Phare qui cite Kambale Atshubola (secrétaire particulier de Jamil Mukulu, originaire de Mayimoya) ; M’zee Wa Kazi allias Nasser Abdou (instructeur des ADF), Maman Sahara (chargée de la discipline des combattantes ADF) et Ibrahim Muzanganda ainsi que Kajaju Kibuye.

L’armée a projeté un documentaire d’environ 10 minutes, retraçant les actions menées par les troupes loyalistes entre le 30 octobre 2019 et 10 janvier 2020, au terme desquelles plusieurs territoires et zones ont été récupérés par les FARDC, principalement Madina (quartier général) et une des bases des ADF baptisée pompeusement « La Haye » ou « lieu d’exécution », qui paraissaient comme des forteresses imprenables, explique le quotidien.

Toutefois, « La conquête de Madina ne signifie pas que toutes les poches résiduelles des ADF sont connues et ont été découvertes par les FARDC. Le quartier général de l’ADF, la tête de l’ADF, a été neutralisé, certes. Mais, les forces résiduelles existent encore. Il y a un seul leader de l’ADF qui n’est pas encore neutralisé », affirme le général Richard Kasonga, que cite Le Potentiel.

7sur7.cd reste dans le chapitre sécuritaire et annonce qu’une dizaine de civils interpellés au cours des dernières manifestations contre les tueries et pour le départ de la MONUSCO en novembre 2019, ont été libérés mardi 14 janvier 2020 de la prison de Beni-Kangbayi au nord du Nord-Kivu.

Ces civils ont été libérés grâce au plaidoyer du Bureau conjoint des Nations-unies aux droits de l’homme (BCNUDH), de la MONUSCO et de quelques députés du Nord-Kivu qui ont mené le lobbying auprès des autorités compétentes, ajoute le média en ligne.

Pendant ce temps, Cas-info.ca signale la reddition de 63 miliciens Maï-Maï Nyatura, actifs dans la province du Nord-Kivu.

Ces miliciens qui se sont rendus avec 13 fusils de type AK47 et 1 RPG, se sont livrés eux-mêmes au commandement militaire du 341ème régiment de Kikoma, village du secteur Katoyi, groupement Nyamaboko, indique le portail.

Entre temps, au Maniema, les forces armées de la RDC ont avancé mardi 15 janvier 2020 un bilan de six miliciens Mai-Mai Malaika tués lors des combats le samedi dernier dans la commune rurale de Salamabila, en territoire de Kabambare. C’est une information à lire sur Actualité.cd, qui ajoute que d’autres miliciens ont été capturés.

« Les FARDC plus que déterminées », titre L’Avenir.

Selon ce quotidien, les Forces armées de la RDC (FARDC) sont déterminées à finir avec les combattants ADF dans la région de Beni (Nord-Kivu). Le général-major Kasonga Cibangu, porte-parole de l’armée s’est exprimé hier à cet effet : « La tête des ADF a été neutralisée, il y a un seul leader des ADF qui n’a pas encore été neutralisé définitivement. Il doit être caché quelque part. »

Le général-major poursuit en disant : « C’est le centre de gravité que nous recherchons. Quand nous aurons neutralisé ces délinquants, ces terroristes, nous serons heureux de dire que pour nous maintenant, l’histoire des ADF est terminée, ça reste le travail de la Police afin qu’elle fasse le travail de maintien de l’ordre public », a-t-il déclaré.

Radio Okapi titre « Beni: les FARDC mettent en place des mécanismes solides pour consolider leurs victoires sur les ADF »

« Après la conquête des bastions des terroristes ADF à Beni, l’Etat-Major général des FARDC a mis en place des mécanismes solides pour consolider ses victoires sur l’ennemi dans les différentes zones conquises. Un centre de coordination des opérations demeure en alerte à l’aide des numéros verts par lesquels les populations peuvent signaler tout mouvement ou planque des criminels. L’annonce a été faite ce mardi 14 janvier par le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole des FARDC.

En plus des militaires, a-t-il indiqué, des effectifs des policiers sont renforcés pour mieux sécuriser les populations.

« La tête de l’ADF a été neutralisée. Il y a un seul leader qui n’a pas encore été neutralisé de manière définitive et doit être en train de se cacher quelque part c’est le centre de nos recherches […] et quand nous aurons neutralisé ce délinquant-là, ce terroriste, il ne restera qu’un travail de la police du maintien de l’ordre public […] », a déclaré le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole des FARDC.

Par ailleurs, concernant les attaques des forces qualifiées de supplétives par l’armée notamment les combattants Maï-Maï, l’Etat-major général affirme que son unique mission demeure la neutralisation et l’anéantissement de toutes ces forces négatives.

« Cette fois-ci c’est la dernière. Nous n’avons plus à reculer. Nous allons écraser, nous allons neutraliser de manière définitive toute unité, toute obligation, toute attitude qui serait apparentée aux ADF et leurs forces supplétives. Parce que c’est ça notre travail. Notre population a trop souffert à l’Est. Cette fois c’est la dernière. Il faudrait que la réalité ADF appartienne au passé. Parce que c’est la mission que nous avons reçue », a indiqué le général Léon-Richard Kasonga ».

Héros nationaux

Forum des As titre «  COMMEMORATION DE NOS HEROS NATIONAUX : Et si l’on optait pour une journée unique pour célébrer Mzee Kabila et Lumumba ?

« La proximité calendaire, l’identité du combat et la conjoncture socio-économique plaident pour l’institution d’une date commune.

Faudra-t-il continuer à célébrer séparément Kabila et Lumumba, ces deux patriotes congolais assassinés en plein exercice de leurs fonctions au sommet de l’Etat ? Des voix s’élèvent pour inviter le Législateur à revoir cette décision. En fusionnant notamment en un jour les deux journées d’affilée que le pays a instaurées voici maintenant dix-neuf ans pour commémorer ces figures de proue.

Dès demain jeudi, les Congolais entament les festivités en mémoire des deux héros nationaux. L’ancien Président de la république, Mzee Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001 au Palais de marbre, et le tout premier Premier ministre, Patrice Emery Lumumba, désormais célébré le 17 janvier depuis 1998. Au lendemain de l’accession de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL).

Déclarées fériées, ces deux journées mitoyennes prolongent en cette année la durée du congé, d’autant qu’elles font un grand pont sur le week-end. A vrai dire, le pays n’aura profité pleinement que de trois journées ouvrables en cette semaine. Les quatre autres étant quasiment chômées. Si l’on tient compte de la demi-journée du samedi.

VENGER SON  »MENTOR »

Dès lors, on s’interroge : le Parlement congolais ne ferait-il pas mieux de fusionner les deux commémorations ? Pour des raisons idéologiques, il serait logique de loger à la même enseigne ces deux héros nationaux, d’autant qu’ils émettaient sur le même diapason, voyant les choses dans la même lucarne.

Ainsi, quand Patrice-Emery Lumumba a été assassiné, le tout jeune Laurent-Désiré Kabila, âgé d’à peine 20 ans, avait promis de venger son  »mentor » qui luttait pour une indépendance réelle et non nominale sur fond de l’intégrité du territoire.

CELEBRER LES DEUX HEROS LE MEME JOUR

Sa vie durant,  »le soldat du peuple » a poursuivi ce combat jusqu’à conquérir le pouvoir en RDC le 17 mai 1997. Ennemi de la balkanisation du Congo comme Lumumba, il en est même mort le 17 janvier 2001, abattu dans son bureau par son garde du corps. Aussi curieux que cela puisse paraître, les deux dates d’assassinat sont rapprochées. Il ne serait donc pas mal venu de célébrer les deux héros le même jour ! Ce qui cristalliserait cet instant mémoriel !

PRIVILEGIER LE TRAVAIL

D’autre part, pour des raisons conjoncturelles, vu la déliquescence du tissu économique du pays, on ne cracherait pas sur la mémoire de ces deux héros nationaux si on se proposait de célébrer les deux évènements le même jour. Ainsi donc, l’une de deux journées ne serait pas fériée, offrant à la masse laborieuse une journée de plus pour le travail.

Dans un pays où, pour trouver de quoi se nourrir, il faut sortir, aller en quête de ressources, passer deux journées cloîtrés dans la maison – quand bien même ce serait pour la bonne cause – serait condamner à la diète de nombreuses familles qui vivent du jour le jour.

Loin de nous l’idée de désacraliser ces deux commémorations, utiles pour la mémoire collective. L’histoire, l’identité idéologique – le même combat pour l’indépendance nationale – et la conjoncture socio-économique plaident pour qu’on célèbre les deux événements à une seule et même date. En consacrant l’une de deux au travail. Une manière d’honorer la mémoire de nos deux héros qui ont toujours milité pour l’indépendance économique. Aucun de deux patriotes -ni Lumumba ni Kabila – ne se retournerait dans sa tombe »

Pénurie à Makala

Mediacongo.net écrit «  le ministre des Finances sur le banc des accusés ».

« Des voix s’élèvent pour dénoncer les cas récurrents de décès au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK).

Différentes sources parlent de 25 prisonniers morts récemment faute de vivres et médicaments.

Cette situation aurait provoqué une crise au sein du gouvernement entre le vice-premier ministre de la justice, Tunda ya Kasende et son collègue des Finances, Sele Yalaghuli, issus pourtant du même camp politique, PPRD -FCC.

Dans une lettre confidentielle adressée au président de la république, Félix Tshisekedi, le garde des sceaux accusait le ministre des Finances de bloquer les fonds destinés à l’achat de nourritures, médicaments et autres produits de première nécessité destinés aux prisonniers.

Rappelons que le ministre des Finances était également accusé de bloquer le financement du programme de 100 jours du président de la république ».

Le Potentiel titre «  Pénurie en nourriture et médicaments dans les prisons : Tirs croisés entre la Justice et les Finances »

« Depuis plus d’une semaine, des prisons de la RDC sont devenues des mouroirs. Le ministère de la Justice, qui en a la tutelle, accuse celui des Finances de bloquer des fonds nécessaires pour approvisionner les prisons en nourriture et médicaments. Entre le Garde des sceaux Tunda Ya Kasende et l’argentier national Sele Yalaghuli, la brouille s’installe. Réfutant toutes les accusations mises à sa charge, le ministère des Finances dit avoir libéré tous les fonds destinés aux prisons, soit 2.052.249.500 FC. Si blocage il y a, rassure-t-il, c’est à voir au niveau de la Banque centrale du Congo, le caissier de l’État congolais.

Dans le gouvernement Ilunga Ilunkamba, la dernière retraite de Zongo, dans le Kongo Central, n’a pas changé grand-chose. Les fissures au sein de l’Exécutif central n’ont pas été altérées par les résolutions de Zongo. Entre le Garde des sceaux, Tunda Ya Kasende, et l’argentier national, Sele Yalaghuli, le courant ne passe pas. Et pour cause : le vice-Premier ministre en charge de la Justice accuse son collègue des Finances d’affamer volontairement les prisons de la RDC.

À la prison de Makala, dans la ville de Kinshasa, on a déjà enregistré des morts en ce début de l’année. En provinces, c’est la catastrophe. Au ministère des Finances, on se défend d’avoir déjà libéré les fonds nécessaires. S’il y a blocage, dit-on, c’est au niveau de la Banque centrale, caissier de l’État congolais.

Qui dit mieux ?

Le ministère de la Justice qui a, dans ses attributions, la gestion des prisons congolaises, a donné l’alerte. Sans succès. Le gouvernement tarderait à réagir, plongeant ainsi les centres pénitenciers congolais dans le désarroi.

C’est sans doute ce qui a poussé le ministère de la Justice à rompre le silence.

Sous le titre « Le ministre des Finances José Sele Yalaghuli de nouveau sur le gril », Jeune Afrique rapporte que, dans un courrier confidentiel adressé à Félix Tshisekedi, le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, « accuse le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli, de bloquer les fonds nécessaires pour enrayer la pénurie de nourriture et de médicaments dans les prisons », principalement à la prison centrale de Makala, dans la ville de Kinshasa.

Le magazine panafricain poursuit, en faisant observer que « le président s’est lui-même plaint du retard dans certains dossiers, comme le Programme d’urgence des 100 jours et les primes de l’équipe de basket. Le 29 novembre, en Conseil des ministres, il avait recadré Sele Yalaghuli».

Le mal aimé

Il n’est pas bon d’être dans la peau du ministre des Finances.Fin novembre 2019, le ministre des Finances, Sele Yalaghuli, s’était fait sermonner, selon les mêmes confidences de Jeune Afrique, en plein Conseil des ministres par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui l’accusait debloquer les autorisations de paiement nécessaires au bouclage du « programme d’urgence des cent jours ». Des attaques rejetées par le cabinet du ministre, qui s’explique.

Un mois après, c’est encore Jeune Afrique qui récidive, en faisant part d’une brouille entre le Garde des sceaux, Tunda ya Kasende et l’argentier national, Sele Yalaghuli. C’en est trop pour un seul homme.

Tout est parti, dit-on, de la mort il y a une semaine à la prison centrale de Makala detrois prisonniers, pour pénurie en nourriture et médicaments. Le ministère de la Justice est directement sorti de ses gonds, rejetant la responsabilité au ministre des Finances qu’il accuse d’avoir refusé de débloquer les fonds pour le ravitaillement des prisons en médicaments, en dépit des plusieurs démarches effectuées auprès de lui.

« Nous avons toujours cherché à approvisionner les prisons après trois mois. Nous avions fait pression au Premier ministre et au ministre des Finances, mais rien n’est encore fait », s’est plaint le vice-ministre de la Justice, Bernard Takayite dans une interview accordée, le lundi 6 janvier à Radio Okapi.

Bernard Takayite a dit ne pas comprendre pourquoi le ministère des Finances ne débloque pas le fonds sollicité. « Ça fait trois mois que nous sommes derrière ce dossier, et nous ne comprenons pas. C’est dans toutes les prisons qu’on nous appelle. Nous disons que nous nous battons pour que cet argent soit libéré », s’est-il désolé.

Il a indiqué, par la suite, avoir appris aux dernières nouvelles que le ministère des Finances aurait débloqué 40% du fonds demandé. « Mais ce fonds n’est toujours pas arrivé dans les comptes des banques commerciales qui doivent le décaisser », a précisé Bernard Takayite.

Blocage à la Banque centrale

Les dernières confidences de Jeune Afrique n’ont pas laissé indifférent le cabinet du ministre des Finances. En attendant une déclaration officielle pour recadrer Jeune Afrique, le cabinet du ministre des Finances reconnait la gravité des faits et dit avoir agi promptement pour venir au secours de principaux centres pénitenciers de la RDC.

« Il faut reconnaitre que plusieurs dossiers liés spécifiquement à la situation des prisons de la RDC ont été déjà libérés au niveau du ministère des Finances. S’il y a blocage à ce jour, c’est au niveau de la Banque centrale du Congo », a confié à notre rédaction un haut placé dans le cabinet du ministre des Finances.

Si c’est vrai que tous les OPI (Ordres de paiement informatisés) – huit au total signés entre octobre et décembre 2019 d’une valeur de 2.052.249.500 FC – ont déjà passé l’étape du ministère des Finances, il n’y a donc aucune raison pour que la Banque centrale retarde encore cette opération.

Il y a urgence ! Car, pendant ce temps, dans les prisons de la RDC, les morts se comptent déjà en série.

À tout prendre, la brouille qui existerait entre la Justice et les Finances n’est qu’apparente. Il n’y a pas non plus dysfonctionnement au sein du gouvernement. Au ministère des Finances, la machine est en mouvement semaine pour décanter cette situation. La lettre de rappel du ministre des Finances au gouverneur de la Banque centrale du Congo datant du 8 janvier 2020 pour libérer des fonds en faveur des prisons en fait foi, confie-t-on au cabinet du ministre des Finances.

« Les fonds ont été disponibilisés. Si ça semble trainer, comme c’est encore le cas, c’est plus une question de procédure et non une preuve de mauvaise foi de la part du ministre des Finances », a renchéri notre interlocuteur.

Voilà ce qui devrait rassurer les uns et les autres, tout en ramenant le calme dans les prisons de la RDC ».

Divers

La Prospérité annonce en manchette «  Ni dialogue, ni transition : Kitenge Yesu parle d’un mauvais théâtre ! »

‘’La déclaration sur le fameux dialogue national est maladroite, manquant de tacts.Du mauvais théâtre pour de mauvais acteurs.Ruse d’Ulysse des temps modernes, cheval de Troie, monologue lamukiste.N’oublions pas un passé récent. Selon le droit canon, seul le Pape est “infaillible”, affirme Kitenge Yesu, dans un tweet intercepté sur la toile, depuis lundi 13 janvier 2020.

Contexte

De plus en plus, l’idée d’un dialogue chemine et se propage comme une traînée de poudre dans le microcosme politique congolais. La toute dernière, celle de la proposition de sortie de crise formulée par Fayulu préconise, en effet, le schéma d’un dialogue, d’une transition ainsi que des réformes institutionnelles profondes, avant, évidemment, la convocation des élections anticipées endéans dix-huit mois.

Kitenge Yesu, Haut Représentant et Envoyé Spécial de l’actuel Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, n’y trouve-là qu’une raison de plus, pour replonger le pays dans une nouvelle crise politique aux conséquences multiples. Il parle, carrément, d’un mauvais théâtre inapproprié et inopportun.

Dans son tweet, même s’il laisse plane des non-dits, il évoque, plutôt, l’idée de la ruse d’Ulysse des temps modernes ou, à la limite, d’un dialogue devant servir de cheval de Troie, juste bon pour répondre à d’autres calculs politiciens.

Au fond, Yesu Kitenge voit dans cette proposition de dialogue, un piège plutôt qu’une issue pour faireavancer la RD. Congo.Autrement dit, aller au dialogue équivaudrait à revenir en arrière, comme dans un virage à quatre-vingt-dix degrés, à l’en croire.

Visions aux antipodes…

Et, pourtant, de l’autre côté, lorsque Fayulu reprend à sa charge, le combat pour la vérité des urnes, il croit en un espace permettant à la classe politique congolaise de conjurer la crise de légitimité qui, persiste-t-il, ternit l’image des animateurs des institutions nées des dernières élections du 30 décembre 2019. Il pense que seul, un dialogue franc, sincère et constructif, est à même d’aider les acteurs politiques majeurs à laver les linges sales en famille. De sorte qu’en se mettant ensemble, FCC-CACH, d’une part, et, Lamuka ainsi que d’autres opposants, d’autre part, fassent que l’histoire de cette crise de ‘’légitimité’’ trouve son exutoire dans un tout nouveau consensus, à l’instar de l’épopée de Sun City qui, en 2003, permit à la RD. Congo ainsi qu’à tous ses fils et filles, de poser les jalons sans lesquels, les élections pluralistes et la Constitution de 2006 ainsi que les autres vertus du dialogue et acquis de la démocratie dont on parle tant aujourd’hui, n’auraient été qu’un pur leurre.

Où va-t-on ?

En clair, des langues se délient. Alors que le pays, lui, reste à la croisée des chemins. Il va falloir qu’un beau jour, s’il s’agit, peut-être, d’apaiser les esprits que l’on recourt encore à la médiation, fût-elle celle des Evêques ou d’autres experts, pour exorciser le démon de la contestation électorale en RD. Congo.

Le mieux à faire, recommande-t-on, est de définir les termes de référence, selon qu’il y aurait encore des points sensibles sur l’aboutissement heureux du processus électoral à venir, pour les aborder dans un cadre approprié.

Bien d’analystes estiment, à ce sujet, que les questions de recensement, les affaires de nationalité ou, alors, celles des modes des scrutins, de la machine à voter, du retour à la présidentielle à deux tours ou de la vétusté du fichier électoral, méritent bien d’être au menu des échanges, mêmes techniques.

D’autant que les élections impliquent aussi bien les pouvoirs publics, en tant qu’organisateurs, les compétiteurs – candidats-, les électeurs, les observateurs nationaux et internationaux que les cours et tribunaux en qui concerne, particulièrement, le traitement des contentieux.

Que faire ?

Comment peut-on faire pour qu’à l’avenir, peu importent les résultats des uns et des autres, que la transparence, la crédibilité ou la fiabilité soient garanties ? Telle est, normalement, la question sur laquelle tous les boursicoteurs devaient accepter d’accorder les violons, pour sortir, une fois pour toutes, la RD. Congo de ce cycle récessif et fantasque de la contestation permanente des résultats électoraux.

Il y en a ceux qui vont plus loin, jusqu’à solliciter, tout en ne craignant pas de se faire taper sur les doigts et de subir, du coup, toutes les récriminations dues aux hypothèques de la souveraineté, la certification des résultats électoraux par la Monusco, comme ce fut le cas autrefois, en Côte d’Ivoire, avec l’Onuci. Tout ceci, dans un pays démocratique, nécessite, à la fois, l’expression libre des opinions. Mais, pour en finir, il faudra bien qu’en définitive, que les dirigeants et la classe politique puissent formaliser et codifier.

Thérapeutique de choc

D’où, les visions de Kitenge et Fayulu, quoiqu’étant à priori aux antipodes, sont déjà les premières à rivaliser d’ardeur sur l’agora et elles sont, d’ailleurs, les bienvenues dans l’escarcelle du tout début des discussions, même à distance ou par médias et réseaux sociaux interposés, sur la voie de la thérapeutique de choc tant recherchée pour consolider les acquis de la démocratie, cimenter la cohésion nationale et sauver l’unité du pays, désormais, mise en péril par des tireurs des ficelles dont le Cardinal Ambongo a intercepté et dénoncé, récemment, des signes avant-coureurs d’un vaste plan de balkanisation ».

Le Bulletin de l’ACP rapporte dans sa livraison de ce matin que M. Zhu Jing, Mohammad Javad Shariati et Djouama Toufik, nouveaux ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires, respectivement de la République populaire de Chine, de la République islamique d’Iran et de la République démocratique et populaire d’Algérie en République démocratique du Congo, ont présenté leurs lettres de créance au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, au cours d’une cérémonie protocolaire de tradition, mardi au Palais de la Nation.

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