16 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (Dialogue)

Sommaire

Les 16 et 17 janvier, anniversaires des assassinats de Lumumba et Mzee Kabila, sont des jours au statut équivoque, dont on ne sait jamais clairement s’ils sont fériés ou pas, voués à la célébration ou au deuil, et où la parution de la presse est fantaisiste. De plus, l’anniversaire de la mort de Kabila ramène les discussions sur la guerre de k’AFDL, les enfants soldats, etc.

Les médias kinois évoquent, en ce jeudi 16 janvier 2020, la conférence de presse de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Leïla Zerrougui. Elle a évoqué le thème célèbre de la « balkanisation », ce qui ouvre aussi le champ a bien des polémiques.

Zerrougui

Radio Okapi relate « Leïla Zerrougui : « Il n’y a personne qui a des visées territoriales sur le Congo »

« Il n’y a personne, que ce soit dans la communauté internationale, que ce soit chez les voisins qui a des visées territoriales sur le Congo », a affirmé mercredi 15 janvier la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Leïla Zerrougui. Lors de la conférence des Nations unies à Kinshasa, elle a indiqué que personne ne conteste le Congo dans ses frontières héritées de la colonisation.

« Est-ce que vous avez des Congolais qui veulent se séparer du Congo et créer un Etat » ? s’est interrogée la cheffe de la MONUSCO, Leïla Zerrougui.

L’opposant Martin Fayulu et le Cardinal Fridolin Ambongo ont alerté sur le risque de balkanisation de la RDC. Lundi 13 janvier, Fayulu affirmait que le plan s’était accéléré, alors que le prélat catholique évoquait le danger de balkaniser le pays.

Mme Leïla Zerrougui se demande, à ce sujet, comment on peut balkaniser le Congo si on n’a pas pu le faire au moment où il n’y avait même pas l’autorité de l’Etat.

« Comment on peut balkaniser le Congo contre les Congolais qui sont rattachés à leur pays, de façon très forte. En 2008, je me rappelle que j’allais dans des villages, dans Masisi ou Walikale, où il y a aucun accès. Des hommes qui y vivent ne connaissant le Congo que leurs villages, et ils étaient très attachés à leur pays », a déclaré Mme Leila Zerrougui.

Elle a aussi mis en exergue tous les progrès réalisés par les FARDC dans l’Est avec l’appui de la MONUSCO pour la stabilisation et la sécurisation du territoire national.

« Vos militaires sont en train de mourir par dizaine pour défendre votre territoire. Nous sommes avec eux, nous travaillons ensemble pour maintenir et de tenir ces zones. Ils sont arrivés jusqu’à Medina, à l’intérieur du cœur où sont les ADF », a rappelé la patronne de la MONUSCO.

Leïla Zerrougui s’est également opposée aussi à l’idée de l’érection d’un mur qui pourrait séparer la RDC de ses voisins.

Cette idée, selon le journaliste auteur de la question, serait contenue dans une pétition qui circulerait dans la capitale.

« Nous voulons construire une Afrique sans frontières avec une économie intégrée, nous voulons construire une Afrique qui va d’Alger à Cape Town », a-t-elle insisté.

7sur7.cd :titre « Leïla Zerrougui : « Comment on peut balkaniser la RDC quand les Congolais sont attachés à leur pays? »

La cheffe de la MONUSCO a démenti toute implication de la mission onusienne dans le plan de balkanisation de la RDC, rapporte 7sur7.cd.

Elle a, par ailleurs, réaffirmé que la MONUSCO travaillait avec les autorités congolaises pour le rétablissement de l’ordre public sur l’ensemble du territoire national, note le site web.

« Comment on peut balkaniser le pays, quand les Congolais sont attachés à leur pays ? Aujourd’hui, l’armée congolaise a récupéré des zones occupées autrefois par les groupes armés. Nous travaillons en collaboration avec les FARDC pour rétablir l’ordre, démobiliser…Avec tout ce travail que nous faisons, comment on peut dire que nous sommes complices de la balkanisation ? », rapporte le portail, qui reprend les propos de Mme Zerrougui.

La cheffe de la MONUSCO a, avant tout, reconnu l’amour des Congolais envers leur pays, indique Actualite.cd.

« Je crois s’il y a une chose qu’on peut dire aujourd’hui, c’est qu’il n’y a personne, que ça soit dans la communauté internationale, que ça soit chez les voisins, qui a des visées territoriales sur le Congo. Le Congo dans ses frontières héritées de la colonisation, personne ne les conteste, les congolais eux-mêmes ne veulent pas se séparer du Congo et créer un Etat », a argumenté Mme Zerrougui.

Pour Leïla Zerrougui, fait remarquer Mediacongo.net, on ne peut pas balkaniser le Congo parce qu’il était impossible de le faire au moment où il n’y avait même pas l’autorité de l’Etat.

Elle a aussi mis en exergue tous les progrès réalisés par les FARDC dans l’Est avec l’appui de la MONUSCO pour la stabilisation et la sécurisation du territoire national, ajoute le site web.

Cette coopération future entre la MONUSCO et le gouvernement de la RDC, a été au centre des échanges, le même mercredi à Kinshasa entre la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza et la Représentante du Secrétaire général des Nations unies en RDC, indique le Bulletin de l’Agence congolaise de presse.

Elle a discuté avec la ministre de quelques aspects du nouveau mandat, particulièrement le renforcement des fonctions régaliennes de l’État dans les zones post-conflits et dans les zones des conflits, note l’ACP.

(On est tout de même en droit de se poser la question ; les propos résolument panafricains de Mme Zerrougui ne recouvrent-ils pas l’aspiration à une « Union Africaine à la façin de l’UE, pacifique mais livrée à la dérégulation et à la destruction des droits sociaux ? NdlR)

Mzee Kabila

Prunelle RDC titre « 16 janvier 1996-16 janvier 2020 : Laurent-Désiré Kabila, une histoire des « Kadogo » oubliée »

« Tumeni watoto Jeshini » ou « Envoyez les enfants dans l’armée », en français. Voilà la phrase de Laurent Désiré Kabila demandant aux parents d’envoyer leurs enfants dans l’armée et qui est restée populaire dans la mémoire des citoyens congolais.

Cette phrase prononcée pour la première fois par le responsable de l’Alliance des Forces Démocratique pour la Libération du Congo (AFDL) après la chute de la ville de Bukavu en octobre 1996 a été l’élément déclencheur de l’enrôlement des plusieurs jeunes dans la rébellion.

Le recrutement des jeunes continuera ville par ville, province par province à mesure que progresser le mouvement. Avec le nom de « Kadogo », ces jeunes soldats vont, avec l’aide des militaires rwandais, burundais et ougandais, faire entrer Laurent-Désiré Kabila dans la capitale Kinshasa le 17 mai 1997 après la fuite de Mobutu.

Une fois à Kinshasa, ces enfants soldats vont connaître un calvaire avec le début de la deuxième guerre du Congo qui est celle du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) le 2 août 1998 avec l’installation de la suspicion de tout genre.

Leur situation sera plus fragilisée le 16 janvier 2001 avec l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila par un Kadogo de sa garde rapprochée et l’opinion nationale ne gardera que cette image de ces jeunes soldats.

Une histoire jetée aux oubliettes

Avec la mort de Kabila, plusieurs de ces jeunes soldats seront démobilisés et envoyés dans la vie civile sans aucun accompagnement et personne ne parlera plus de la situation de ces jeunes soldats. C’est la fin d’une histoire !

En 2015 alors député national, Zoé Kabila, l’un des fils du président défunt et frère de l’ex-président Joseph Kabila, aujourd’hui Gouverneur de la province du Tanganyika va écrire sur son compte twitter : « Kadogo vivants ou morts, qui ont fait le choix de laisser leurs stylos pour des armes ».

Alors qu’il pensait rendre hommage à ces jeunes soldats, il sera obligé de supprimer son tweet suite au tollé que celui-ci avait soulevé sur ce réseau social.

Même si enrôler les enfants dans une armée ou une milice est un crime de guerre, l’histoire retiendra que ces jeunes soldats ont permis de mettre fin à la dictature de Mobutu qui avait duré plus de 32 ans ! »

(Clarifions un peu les choses : « watoto » signifie « enfants » et indique donc une parenté, indépendamment de l’âge. On est toujours le « mtoto » de da mère. « Tumeni watoto Jeshini » peut donc très bien se comprendre comme une invitation aux parents à ne pas retenir leurs enfants désireux de combattre. Cela ne dit rien de leur âge ! Par contre « kadogo » est le diminutif de « mdogo » qui veut déjà dire « petit » et correspondrait donc à peu près à « petiot ». Mais cette fois, c’est une question de centimètres, non d’âge. Ajoutons qu’à l’époque du maquis du PRP, quand les FAZ se heurtaient aux guerilleros kabilistes, on les appelait «wasingile’. Cela renvoie à des « lutins » ou aux « kabouters » des contes flamands. C’est un peu la même idée que le combat de David et Goliath ; le petit qui l’emporte sur une montagne de muscles apparemment bien plus forte. Il est largement attesté que le terme « kadogo » a été employé indistinctement par la population pour désigner les soldats de l’AFDL. Il l’est aussi que Laurent Kabila aimait utiliser des termes comme « mtoto » et « kadogo » pour s’adresser à tous les Congolais.

Il est donc pour le moins audacieux de considérer LD Kabila comme l’inve,teur des petits soldats recrutés à l’école primaire ! NdlR)

Balkanisation

Ouragan FM annonce « Implication de Kabila dans la Balkanisation : Bitakwira dénonce « la haine de Fayulu »

L’ancien Ministre de Relations avec le Parlement, Justin Bitakwira n’approuve pas la dernière déclaration de Martin Fayulu qui a affirmé que le plan de Balkanisation Balkanisation de la RDC est exécuté à 70 % dont l’ancien président, Joseph Kabila l’a opéré à 55% et Félix Tshisekedi à 15%.

Pour le notable d’Uvira et leader de l’ARCN, l’heure n’est pas à la division. Justin Bitakwira appelle tous les congolais à s’unir pour faire échec au plan de balkanisation de la République Démocratique du Congo qui selon lui, est entretenu par les pays voisins.

Il l’a dit mercredi 15 janvier au cours d’une conférence de presse animée à Kinshasa. Le député honoraire pense cependant que si Martin Fayulu a des preuves de ses allégations, il n’a qu’à les présenter au public. Bitakwira parle de la haine et de la division au moment où le pays a besoin de l’unité de tous ses fils pour faire échec au projet de la balkanisation.

« Je ne suis pas d’accord avec Fayulu parce que si nous sommes uniquement divisés à l’intérieur du Congo, ça profite plus à l’énnémi qu’à la République. Donc, nous devons être soudés et cela du président de la République aux petits citoyens du village. Nous tous, nous devons parler d’une seule voix, dans le cas contraire, ça bénéficie à l’énnémi de la République. A-t-il raison ? A-t-il tort ? Certainement non, parce que je suis en train de sentir que certains acteurs politiques sont plus animés par la haine que par la politique action « , a-t-il fait savoir.

La mobilisation pour empêcher la balkanisation

Cependant, Justin Bitakwira reconnait l’existence d’un plan de Balkanisation contre le pays car s’interroge-t-il  » comment peut-on s’imaginer qu’une rébellion ougandaise qui s’oppose contre le système politique ougandais, devienne une rébellion qui viole et tue au congo ? Ce ne sont pas des envoyés ? Si c’était réellement une rébellion ougandaise, elle allait s’attaquer à l’Ouganda ». Et de conclure  » Le silence des fils et filles du Kivu frise la trahison ».

« Depuis l’alerte générale de ces derniers (Ambongo et leaders socio-politiques), aucune voix ni des leaders, hommes, femmes, jeunes garçons du Kivu ne s’est élevée. Aucune !!! Cette attitude, soit c’est une lâcheté, une complicité ou une trahison », a hurlé Bitakwira qui estime que les Kivutiens doivent se mettre debout au moment où la question de la balkanisation a pris une ampleur nationale.

A haute voix, le Ministre honoraire du Développement Rural dénonce « l’occupation tacite de la RDC » et appelle les congolais à se liguer pour faire échec au plan de la balkanisation. « Si nous ne le faisons pas, nous paraîtrons comme des traîtres et des inconscients face au danger de la balkanisation qui guette la partie Est de notre pays », a-t-il expliqué.

D’après lui, « Simama Kivu Movement » (« Mouvement Lève-toi Kivu », SKM, en sigle), c’est aussi une voix de plus pour accompagner purement et « pour sensibiliser la population afin d’empêcher la balkanisation » de ce grand et beau pays.

Le leader de SKM s’oppose à l’extension de Minembwe qui, selon lui, se fait passer pour une simple commune mais commence à grignoter des terres dans tous territoires du coin, pour se tailler une superficie plus que le Burundi. Une expansion dangereuse qu’il dit : STOP ! 

Le thème de la balkanisation a d’autre part déclenché une pluie de commentaires d’intensité tropicale sur les groupes et sites de ‘l’Internet congolais. En voici des échantillons.

Par afriquenouvelle Fweley Diangitukwa, Professeur des Universités, Politiste, essayiste et éditeur proclame que « Il est temps de fermer les frontières de la RD Congo avec le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et de rompre les relations diplomatiques avec ces pays. Une solution incontournable pour sauver notre pays de la balkanisation »

« Chers Compatriotes Congolais de souche (TOUS),

On ne gouverne pas un pays par des promesses et par des prières mais par des actions réfléchies et planifiées.

M. Félix Tshilombo Tshisekedi, qui a fait tellement des promesses tout au long de 2019, découvre aujourd’hui qu’il est sans moyens financiers pour agir, car il a oublié qu’au-delà de l’Etat de grâce de 100 jours, c’est le gouvernement qui a le pouvoir d’agir (politique budgétaire) et pas lui[1]. En plus, M. Félix Tshilombo Tshisekedi n’est pas à la hauteur des promesses de changement parce qu’il est pris en otage par le tutsi power et par le président sortant, Joseph Kabila, qui a déjà tout bloqué pour assurer sa pérennité et sa sécurité. De ce fait, M. Félix Tshilombo ne peut absolument rien faire de lui-même, parce que son partenaire, Joseph Kabila, continue à diriger le pays en s’appuyant sur l’armée, la police, le renseignement, les entreprises publiques, la justice, le Parlement, le Sénat et les membres influents du PPRD. En réalité, M. Félix Tshilombo Tshisekedi n’est qu’un véritable figurant au pouvoir car les grandes décisions ne sont pas prises par lui et, pire, ses quelques rares décisions sont régulièrement bloquées par les ministres du PPRD/FCC. Il est lui-même conscient qu’il a été pris en otage par ceux qui lui ont donné le pouvoir, notamment Joseph Kabila, Vital Kamerhe, Paul Kagame et Museveni mais il ne peut le dire au peuple congolais. Il ne peut donc pas agir pour l’intérêt du pays et sauver le Congo de la balkanisation. Pour le terroriser, ses « partenaires essentiels » créent le vide autour de lui (voir son chauffeur « Maréchal », Gilbert Mundela, etc.)

Notre pays est dominé par le tutsi power depuis 1997

Depuis 1994, année où le tutsi power s’est emparé des institutions politiques du Rwanda et a décidé de mettre notre immense pays à genou en recourant successivement à différents scénarios (envoi des troupes à l’Est du Congo entre 1995 et 1996), invasion militaire de notre territoire avec l’entrée de l’AFDL puis occupation de nos institutions nationales par un conglomérat des aventuriers tutsi jusqu’au sommet de l’Etat (dixit président Laurent-Désiré Kabila), nous n’avons cessé de pleurer les assassinats, le viol des Congolaises ; nous n’avons cessé de nous plaindre et d’accuser le Rwanda, l’Ouganda et à une moindre mesure le Burundi. Certains de nos soldats valeureux ont été assassinés, notamment le jeune colonel Mamadou Ndala. Certains de nos prêtres vivant à l’Est qui défendaient l’intégrité du territoire national contre l’occupation rwandaise ont également été assassinés.

Tout a été dit pour sauver la RD Congo. Un groupe d’experts des Nations unies, prenant faits et cause pour notre pays a publié le volumineux Rapport Mapping dans lequel les auteurs qui ont commis des crimes ont été nommément cités. Malgré tout ce qui a été dit et fait, les résultats de nos actions sont maigres car notre pays est maintenant au bord de la balkanisation. Les étrangers qui nous ont infiltrés et qui sont à la tête de nos institutions, jusqu’à la présidence de la République, ne cachent plus leur plan. Ils se rendent au Rwanda au vu et au su des Congolais et ils manifestent leur attachement au Rwanda – leur pays d’origine – sans plus se cacher. Nous connaissons ces étrangers qui se disent Congolais et ces officiers infiltrés qui affaiblissent les rangs de nos forces armées. Tous ces étrangers s’appuient sur les Congolais faibles d’esprit et assoiffés d’argent rapide, gagné illicitement par le pillage, la corruption et/ou par la rétro-commission.

Pourquoi fermer les frontières de la RD Congo avec le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi ? L’heure est venue de prendre les grandes décisions qui s’imposent pour épargner l’avenir de notre pays et assurer son intégrité territoriale. Puisque ceux qui ont la responsabilité de prendre lesdites décisions se taisent parce qu’ils sont arrivés là où ils sont avec le soutien de nos ennemis qu’ils prennent publiquement pour des partenaires alors que tout le monde sait que ces derniers torpillent l’avenir de notre nation, nous devons prendre notre responsabilité devant Dieu et devant les Congolais vivants et morts pour demander aux intellectuels et acteurs congolais (de la diaspora et de l’intérieur) :

– la fermeture définitive de nos frontières nationales à l’Est avec le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi pour une durée de 20 ans ;

– le refus de voir toute autorité politique se rendre au Rwanda, en Ouganda et au Burundi ;

– le refus de recevoir toute autorité politique de l’un de ces trois pays sur le territoire congolais;

– la fermeture de notre ambassade dans chacun de ces trois pays et le retour de nos diplomates.

Nécessité de nous inspirer de la Chine de Mao Zedong

Notre pays se trouve dans une situation semblable à celle de la Chine il y a bien longtemps. Devant la déstabilisation de son pays, Mao Zedong avait décidé la construction d’une grande muraille afin de réorganiser le pays de l’intérieur, de donner confiance aux Chinois en retravaillant leur conscience. Mao Zedong n’avait pas été compris à l’époque où il a pris cette décision et nous postulons que nous ne serons pas aussi compris par certains de nos compatriotes mais ceux-ci peuvent être rassurés que cette décision que nous devons prendre collectivement a été mûrement réfléchie et elle est la seule susceptible de sauver notre pays de la balkanisation qui pointe devant nous. Ne tergiversons surtout pas. L’urgence dans l’action s’impose.

Contraignons celui qui est au pouvoir en ce moment à rendre cette décision publique dans les dix jours qui suivent. S’il n’agit pas dans ce sens, il sera accusé de complicité avec les ennemis qu’il ne cesse de côtoyer et de protéger depuis son arrivée au pouvoir.

Nous avons l’obligation d’aider notre compatriote Félix Tshilombo Tshisekedi qui est allé s’incliner devant les cranes des Rwandais dont les vivants contribuent aux massacres des Congolais, qui est encore dans la logique de rendre hommage à son prédécesseur, qui autorise l’entrée sur le territoire congolais des armée étrangères pour combattre l’insécurité créée par les Etats étrangers d’où viennent ces armées étrangères, qui refuse de reconnaître le génocide congolais, qui refuse d’aller s’incliner devant les cranes des Congolais massacrés dans le Kasaï d’où est originaire, qui refuse d’arrêter Gidéon Kyungu qu’il a publiquement accusé d’avoir massacré les adeptes de Kamuina Nsapu.

La femme de M. Félix Tshilombo Tshisekedi est allée chercher des adultes de plus de 26 ans qu’elle a qualifiés d’orphelins et qu’elle a adoptés. Ces Rwandais traités d’« orphelins » sont aujourd’hui entretenus avec l’argent de l’Etat congolais, comme s’il n’y avait pas d’enfants orphelins sur toute l’étendue de la RD Congo.

Les nombreux deals qu’il a signés le paralysent

Notre compatriote Félix Tshilombo a signé trop de deals et il se sent incapable de s’en sortir. Après avoir trahi ses compatriotes à Genève en reniant sa signature, il est allé signer un deal à Nairobi, au Kenya, dans lequel il a remis les ministères régaliens à Vital Kamerhe. Pour avoir introduit Félix Tshilombo Tshisekedi dans les milieux du tutsi power, M. Vital Kamerhe se donne toutes les libertés d’action parce qu’il estime que Félix Tshilombo a été nommé président de la République grâce à lui. Il détourne les fonds publics (15 millions de dollars en rétro-commission), il ouvre des sociétés ou entreprises fantômes, etc. sans être puni par son chef qui, au contraire le défend : rétro-commission eza nde coop na Congo alors qu’en économie la rétro-commission est une corruption punie par la loi.

M. Félix Tshilombo Tshisekedi a signé un autre deal avec Joseph Kabila à Kingakati en lui garantissant la protection et la liberté de mouvement malgré les crimes qu’il a commis, crimes répertoriés dans le Rapport Mapping. Il a signé un troisième deal avec le président Museveni à qui il a demandé un soutien contre le non-paiement des dix milliards que son pays devait à la RD Congo ; il a enfin signé un quatrième deal avec Paul Kagame à qui il a donné carte blanche sur la gestion du Congo contre sa protection au pouvoir. Ce dernier, avec l’accord de notre compatriote Félix Tshilombo, est entré au Congo avec sa compagnie Rwandair (moyennant certainement une rétro-commission) qui lui permet de ramasser plus facilement et à l’insu de tous tout ce que le Rwanda pille dans notre pays et de verser au passage le surplus de la population rwandaise sur la RD Congo. Notre compatriote Félix Tshilombo est tellement occupé à gérer tous ces différents deals qu’il n’a plus la tête à l’œuvre. En plus, il est entouré de Marc Kabund qui a déclaré au Kasaï, devant une foule d’adeptes, que son parti – l’UDPS – restera au pouvoir jusqu’au retour de Jésus-Christ sur terre. Marc Kabund, garant de la Constitution en sa qualité de vice-président du Parlement, a ignoré l’article 220 de la Constitution qui règle l’alternance au pouvoir. Peut-on lui faire confiance ? Que nenni ! car il ignore la rigueur de la Constitution.

Avec tous ses différents compromis sous forme de deal, notre compatriote Félix Tshilombo est incapable de s’émanciper du tutsi power qui lui a offert le pouvoir sur un plateau. Pour cette raison, nous devons l’aider à sortir de ses deals pour rejoindre le camp des Congolais de souche. C’est avec eux que l’avenir du Congo sera construit mais pas avec ceux qui ont des origines floues et qui sont nés à des endroits différents et arrivés au Congo sans identité sûre.

Pourquoi fermer les frontières du Congo ?

La fermeture de nos frontières permettra aux Congolais de sortir de l’humiliation et de la frustration, de respirer, de se refaire une vie, de s’organiser et de procéder calmement au recensement de la population afin de savoir qui est qui. Au-delà, elle empêchera tout pays étranger d’envoyer ses troupes sur le territoire du Congo car aucun prétexte ne le permettra. La fermeture de nos frontières rendra possible la formation d’une armée efficace, forte et dissuasive qui fera la fierté et l’honneur de notre nation parce qu’elle sera exclusivement composée de Congolais de souche. En ne s’engageant plus dans des guerres inutiles, notre pays économisera l’argent nécessaire pour former de bons soldats et une élite militaire. Sans inverser les rapports de force militaire en notre faveur, il nous sera difficile de garder la forme géographique actuelle du Congo, car pour certaines grandes puissances, le RD Congo est trop grand et risque, s’il n’est pas morcelé maintenant, de devenir une puissance régionale difficile à contrôler.

Pendant la fermeture des frontières, des camps militaires seront construits le long des frontières pour empêcher toute pénétration et toute infiltration étrangère. Tout soldat étranger capturé sur le territoire national sera transféré à la capitale où il sera tenu prisonnier. Pour consolider l’intégrité de notre territoire, notre pays doit entrer dans une neutralité armée sur le modèle suisse et japonais. Nous ne devons plus nous impliquer dans les conflits armés de nos voisins car la guerre coûte cher et retarde le développement du pays. La Chine qui refuse de s’impliquer dans les guerres des autres comme le font les Etats-Unis consacre ses bénéfices dans le développement économique et se porte mieux comparativement aux Etats-Unis et à la Russie. C’est en fermant nos frontières que nous aurons la capacité de contrôler nos ressources naturelles mais jamais en laissant nos frontières poreuses. La fermeture est l’unique moyen qui permettra à notre pays de sortir de la logique des accords de Berlin qui voudrait que le Congo soit continuellement géré, à distance, par les multinationales qui avaient investi dans sa constitution.

Si la RD Congo ferme ses frontières avec le Rwanda, ce dernier pays n’aura plus le coltan nécessaire pour faire fonctionner son usine de téléphone portable et de smartphone. Sans ressources naturelles, les entreprises qui ont choisi d’investir au Rwanda seront contraintes de négocier avec notre pays sinon elles déménageront pour s’installer chez nous. Nous devons savoir anticiper pour gagner la guerre économique et numérique de demain. Si nous parvenons à nous réorganiser après la fermeture et à avoir une armée forte et républicaine, il deviendra facile de négocier le départ de la MONUSCO. Tous ces éléments militent pour la fermeture immédiate de nos frontières.

Après avoir tant souffert, le moment est venu de prendre les grandes décisions qui s’imposent pour l’avenir de notre pays et parmi ses décisions il y a, en priorité, la fermeture de nos frontières avec le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. La fermeture de nos frontières fera réfléchir toute la population rwandaise qui se retournera contre son chef d’Etat. Il est question de donner une leçon d’éthique à Kagame et à son peuple.

Il y a eu des exactions commises par l’armée rwandaise en RD Congo. Nous ne pouvons pas laisser passer plus de 20 ans de massacres et des millions des morts, les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises par les soldats rwandais sur le sol congolais, d’abord entre mars 1993 et juin 2003. Il faut qu’un jour ces crimes passent en justice. Or, notre pays ne peut pas agir aujourd’hui car il est dans un état de guerre permanent et, en plus, il y a, à la tête de notre pays, un compatriote qui trouve que Paul Kagame et Museveni sont pour lui des partenaires incontournables, alors qu’en réalité ces deux acteurs méritent d’être poursuivis en justice.

Conclusion

Avec les frontières nationales fermées à l’Est de la République, il deviendra facile d’observer les mouvements des troupes rwandaises ou ougandaises et de les accuser à la Cour pénale internationale au cas où elles chercheraient à pénétrer à l’intérieur de notre pays. Cette observation est impossible dans la confusion actuelle. C’est par notre capacité d’être des visionnaires que nous parviendrons à sauver la RD Congo de la partition. Tous les Congolais doivent être solidaires avec nos compatriotes vivant à l’Est qui sont massacrés depuis 1994 et la meilleure façon de les protéger est de fermer nos frontières.

Ce qui est proposé ci-dessus est le résultat d’une très longue réflexion. Je n’ai pas trouvé mieux que la fermeture de nos frontières. Que celui qui trouve mieux fasse la contre-proposition en l’argumentant.

[1] Dans son  »Programme 100 jours » : 21 marchés publics d’une valeur de 2.3 milliards $ ont été passés de gré à gré (rapport ODEP), inhttps://7sur7.cd/2020/01/08/rdc-programme-100-jours-21-marches-publics-dune-valeur-de-23-milliards-passes-de-gre-0

Ce à quoi Bruno Kasonga réplique :

« La fermeture de nos frontières de l’Est serait une mauvaise décision si elle est prise. Probablement que ceux qui la préconisent ne sont jamais rendus dans les provinces concernées ou sur la frontière concernée. Cela est valable aussi pour les pays voisins cités.

La RDC est un pays qui n’a plus d’usines de production des biens de première nécessité en dehors des brasseries. Ces biens sont achetés dans les pays voisins. La RDC s’approvisionne aussi en denrées de base chez les voisins qui trouvent aussi leurs comptes en les écoulant chez nous. De même, certains produits agricoles que la RDC a en surplus, sont écoulés chez nos voisins. Il est inimaginable de demander au paysan d’Aru, Kasenyi, Goma, Bukavu et Uvira d’écouler leur café via Kinshasa. Mobutu l’a essayé et ce fut un échec.

Par conséquent, il sera très pénible pour nos compatriotes de chercher à s’approvisionner à partir de Kinshasa en savons, allumettes, bougies, carburant, sel, huiles végétales, etc… En théorie, cela est faisable et en pratique, non. D’ailleurs, les populations locales ne l’accepteront point.

Il faut se placer chaque matin au point de sortie tels qu’Aru, Mahagi, Kasenyi, Goma, Bukavu et Uvira pour admirer le spectacle matinal des transferts des biens et des personnes entre cités voisines. Les commerçants Nande de Beni, Butembo et Lubero en ont fait leur spécialité. Ils se sont procurés des avions cargo qui approvisionnent tout le nord et le nord-est du pays. Les villes de Gemena, Bumba, Buta, Isiro, Kisangani, Bunia, Lubutu, Pene-Tungu, Beni, Butembo, Lubero, Goma, Walikale, Bukavu et Uvira sont approvisionnées par ce moyen aérien, faute des voies routières praticables.

C’est cela la réalité du Congo ! ».

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© Dialogue, le jeudi 16 janvier 2020

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