14 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE la ST. Valentin (Dialogue)

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En cette Fête des Amoureux, rappelons que « l’Amour, c’est un sport, surtout quand il y en a un des deux qui ne veut pas ! », avant de passer aux journaux parus en ce jour à Kinshasa.

La série noire continue pour les proches de Kabila. Leur recours collectif introduit au tribunal de l’Union Européenne a été rejeté en bloc depuis le 12 février 2020. Et Washington insiste pour que l’on pousse les enquêtes. La visite d’inspection du chef de l’Etat jeudi dans différents chantiers des sauts-de-mouton et à l’Université de Kinshasa, mais aussi la grande célébration des 38 ans d’anniversaire de l’UDPS ce samedi au stade des Martyrs retiennent l’attention des journaux.

Amour de la Justice

Le Potentiel titre « Washington demande de fouiner dans les placards de Kabila »

« Entre un Tshisekedi qui s’oppose à « fouiner » dans le passé de la gestion de son prédécesseur et l’administration Trump qui le presse de livrer les brebis galeuses du régime, la pression est intense et le dilemme patent. Pendant ce temps, le peuple manifeste son impatience d’accéder, enfin, à l’amélioration promise de son vécu quotidien. Quel camp choisir ?

L’administration Trump suit avec attention tout ce qui se passe en République démocratique du Congo, depuis l’arrivée au pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi. Acteur de l’opposition au régime Kabila, le président Tshisekedi arrive avec l’ambition

de diriger autrement. Il ne s’explique pas qu’un pays aux potentialités incommensurables héberge sur son sol une population pauvre, classée parmi les dernières de la planète.

En réaction, il décide de rouvrir le pays au monde, en menant une diplomatie agissante et en renouant avec des partenaires traditionnels qui, pour la plupart, ne portaient plus à cœur le régime de son prédécesseur, Joseph Kabila.

Avec Félix Tshisekedi, le pays redevient fréquentable. Des délégations de haut rang le visitent à nouveau. C’est dans cet élan que les Nations unies envoient leur Haut commissaire aux droits de l’Homme, Michèle Bachelet, pour discuter avec les autorités congolaises du respect des droits humains et de la lutte contre les violences. Cas, notamment, de la violation alarmante de ces droits à Djugu (Ituri), des exactions des milices Kamwina Nsapu dans les Kasaï, des tueries des adeptes de Bundu dia Kongo (Kongo Central) et à Yumbi dans le Maï-Ndombe, des charniers de Maluku (Kinshasa), etc.

Si le fait est passé inaperçu, il convient d’indiquer que, presqu’au même moment, une équipe de la Cour pénale internationale (CPI) a mené une mission secrète dans le pays. Serait-ce un simple hasard de calendrier ? Ce qui est certain, c’est que les émissaires de la CPI se sont déployés sur le terrain, à la recherche des

éléments de preuve pour étoffer le dossier congolais étalé sur le bureau de la procureure Fatou Bensouda. Il n’est pas étonnant que, demain, des mandats de comparution soient émis de La Haye à l’attention de plusieurs personnalités congolaises.

UNE TRILOGIE

La suite du combat contre la violation des droits humains et, aussi, contre la corruption, a vu débarquer Dr. Peter Pham, envoyé spécial des États-Unis dans la région des Grands Lacs. Il a succédé à la délégation de la CPI.

Tout ce beau monde vient contrôler la « gouvernance » en RDC. Pas seulement celle de Félix Tshisekedi, au sens strict, mais de toute la gouvernance du pays, depuis Joseph Kabila. Le message de tous ces émissaires se focalise sur une trilogie : la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux.

Est-ce que le pouvoir décrypte ces messages que lui envoie la communauté internationale à travers tous ces émissaires ? C’est la question qu’on se pose, car le contenu univoque de ces messages contraste avec la volonté du président Tshisekedi de ne point « fouiner dans le

passé ». Or, selon les analystes, ne pas fouiner dans « ce » passé, c’est vouloir couvrir les 18 années de prédation du régime Kabila.

Contraint de protéger son allié de la coalition au pouvoir, le chef de l’État creuse le fossé entre lui et la population qui digère très difficilement sa relation avec son prédécesseur. En effet, Kabila

et ses hommes sont perçus par le commun des Congolais comme faisant ombrage à l’actuel pouvoir et l’empêchant de prendre ses marques. La population estime que le refus de fouiner dans leur passé encourage

l’impunité des Kabilistes, accusés à tort ou raison qu’ils de montreraient toujours « arrogants » comme s’ils n’avaient des comptes à rendre à personne.

Aujourd’hui, Washington remet les pendules à l’heure et demande à Félix Tshisekedi de fouiller dans les placards du régime Kabila qui, selon les observateurs, aurait beaucoup tripoté avec les fonds publics actuellement logés dans des paradis fiscaux. Le but recherché à travers toutes les recommandations des derniers émissaires diplomatiques est de pousser le président Tshisekedi à rompre totalement avec un passé de honte et de prédation écrit par le régime précédent ».

(Cet article, d’une belle envolée, pousse l’enthousiasme un peu trop loin, car il finit par décrire Trump et sa bande comme s’ils étaient le Roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde. Or Trump a pour programme « America first » et ses intentions ne sont pas moins prédatrices que celles de ses adversaires. De plus, il est curieux de voir les USA se comporter en alliés de la CPI… Faut-il supposer qu’un deal – tacite ou non – existerait entre Donald et Fatou Bensousa, dans le genre « Tu oublies les crimes américains, tu recommence à chasser les rois nègres et nous serons gentils avec toi » ? NdlR)

Du bureau aux actions sur le terrain, Actualité.cd indique que Félix Tshisekedi a visité quelques chantiers dans la ville de Kinshasa, jeudi 13 février. Le Chef de l’Etat s’est rendu par exemple sur le campus de l’Université de Kinshasa où les dortoirs sont en pleine réfection.

Il s’est également rendu sur l’avenue université qui est également en train d’être réhabilitée. Il a également inspecté quelques sauts-de-mouton en construction sans faire la moindre communication publique, résume le média en ligne.

Les ouvrages des sauts-de-mouton auraient dû être ouverts aux usagers depuis plusieurs mois mais ont sérieusement connu du retard, se remémore Cas-info.ca

Ce média en ligne fait remarquer que l’un est presque terminé à Kinsuka, deux au stade avancé alors que les travaux des quatre autres ont même été stoppés pendant des semaines faute de financement. Et pourtant, plus de 70 % de fonds ont déjà été décaissés par le trésor public.

A l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a visité tour à tour les différents homes des garçons et des filles où il a déploré l’état de délabrement avancé, rapporte le Bulletin de l’Agence congolaise de presse. L’agence officielle indique le Chef de l’Etat était accompagné de son directeur de cabinet Vital Kamerhe.

Le puissant directeur de cabinet du Chef de l’Etat congolais, que les militants et cadres de l’UDPS prennent pour coupable du retard de l’exécution des sauts-de-mouton, poursuit Politico.cd

Sur ce point précis de l’Unikin, on trouve davantage de détails dans La Tempête des Tropiques, sous le titre « Visite-surprise de Félix Tshisekedi hier jeudi à l’UNIKIN : La reprise des cours confirmée pour le 24 Février 2020 »

« Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a visité hier jeudi 13 février les installations de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Sur place, le chef de l’État a été accueilli par le comité de gestion, chapeauté par le recteur Daniel Ngoma. Félix Tshisekedi a également visité les homes et d’autres bureaux en réhabilitations après la manifestation violente des étudiants.

Les étudiants de l’Université de Kinshasa ne seront pas logés dans les homes, malgré la reprise des cours fixée au 24 Février 2020. Cette décision a été prise par le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), après avoir examiné le procès-verbal portant proposition de la date de reprise des enseignements et des activités à UNIKIN. Pour rappel, c’était lors d’une réunion tenue le mardi 27 janvier entre le ministre de l’ESU et le conseil des partenaires (COPA) composé du comité de gestion, les corps académiques et scientifiques ainsi que la coordination des étudiants.

La crainte d’une année blanche s’éloigne

Cette décision a réjoui les étudiants, qui craignaient de passer une année blanche. Concernant le logement des étudiants, beaucoup d’entre eux n’approuvent pas cette décision, qui, selon eux, ne facilite pas la tâche aux étudiants de l’UNIKIN venus des provinces de la RD Congo et des pays étrangers, dont certains jusqu’à ce jour ont des difficultés pour trouver un abri. Par contre d’autres soutiennent cette décision et estiment qu’elle va remettre de l’ordre dans le logement des étudiants au sein de cette Université.

« Il était temps que l’Etat congolais prenne ses responsabilité en mains. Cette décision va permettre aux autorités d’assainir non seulement les homes mais également leur permettre de savoir qui sont réellement étudiants de l’UNIKIN », fait remarquer un étudiant de l’UNIKIN, qui a également indiqué que certains étudiants se permettaient de loger les étudiants d’autres université en leur faisant payer des loyers chaque fin du mois !

Séquelles des heurts des 06 et 07 janvier entre étudiants et forces de l’ordre

Pour rappel, le gouvernement avait décidé le 08 janvier dernier de fermer de manière momentanée la principale université publique du pays, après des heurts qui avaient éclaté les 06 et 07 janvier 2020 dernier, entre étudiants et forces de l’ordre. Les étudiants qui manifestaient contre la majoration des frais avaient saccagé quelques locaux administratifs de l’université et tué deux policiers. Une situation qui a poussé le gouvernement à déguerpir tous les étudiants logés dans les résidences universitaires.

Le président Félix Tshisekedi a condamné ces violences, avant de décider de la réfection des homes qui ne seront habités que par des étudiants régulièrement inscrits. Après sa descente sur le campus, le numéro un rd congolais a visité quelques ouvrages, comme les sauts-de-moutons en construction sur différents sites de Kinshasa.

Au cours d’une visite improvisée hier jeudi Félix Tshisekedi palpe du doigt les travaux des sauts-de-mouton

Comme annoncée au 20è conseil de sécurité le week-end dernier, le chef de l’État a visité hier jeudi les différents chantiers de construction des sauts-de-moutons dans ville de Kinshasa. Après avoir visité le chantier en construction aux ronds-points Mandela et Socimat, le président de la République est allé aussi visiter, le même jour, les chantiers de ces ouvrages dans le district de Tshangu.

Dans cette partie de la capitale, le chef de l’État a précisément inspecté le carrefour du marché de la Liberté et de la place Pascal pour palper du doigt les travaux 10 mois après le lancement dans son programme de 100 jours.

Accompagné des membres de son cabinet et de quelques membres du gouvernement, le chef de l’État vient de quitter la Tshangu pour poursuivre sa tournée d’inspection des chantiers ».

« Tshisekedi en tournée d’inspection », titre L’Avenir au sujet de la visite du chef de l’Etat dans les chantiers de réhabilitation des homes et travaux de sauts-de-mouton. Au sujet des sauts-de-mouton, le journal rapporte que le chef de l’Etat a reçu les explications du directeur général de l’Office des routes qui l’accompagnait sur différents sites.

L’objectif, poursuit ce journal, était d’évaluer l’avancement des travaux qui rentrent dans le cadre de son programme d’urgence des cent jours. Mais bien avant, il a effectué une visite des homes des étudiants qui sont en cours de réhabilitation.

Sur cette lancée, La Prospérité met en lumière la tournée dans les mêmes sites de sauts-de-mouton de Tunda ya Kasende, le Vice-premier, ministre en charge de la Justice et garde des sceaux. Une visite, précise le quotidien, qui était surtout relative à l’action judiciaire ouverte actuellement en rapport avec ce dossier et intervient, en effet, après la réunion du conseil des ministres tenue le vendredi dernier, au cours de laquelle il a été décidé par le chef de l’Etat l’audit des fonds alloués pour ces travaux.

Grâce à cela, il pourra donc veiller à ce que le dossier en procédure judiciaire soit examiné sans complaisance et de manière sérieuse, commente le journal.

Forum des As confirme que Célestin Tunda Ya Kasende tient mordicus à ce que toute la lumière soit faite sur le dossier sauts-de-mouton.

C’est en messie qu’il a été accueilli par la population dans différents sites visités. Dans leurs cris, les jeunes, qui avaient pris d’assaut les environs de ces chantiers, ont demandé au successeur de Thambwe Mwamba de veiller à la bonne conduite de l’enquête judiciaire en cours, afin d’établir les responsabilités sur cette affaire de détournement d’argent, rapporte le journal.

Pas d’Amour pour Kalev

Un autre sujet qui intéresse 7sur7.cd, c’est l’interdiction faite à l’ancien administrateur général de l’Agence nationale de renseignements, (ANR), Kalev Mutond de quitter la République démocratique du Congo. Une annonce faite par la Direction générale de migration, (DGM).

Cette interdiction intervient après son interpellation mercredi 12 février par le service de la DGM et l’ANR à l’aéroport international de N’djili à son retour d’un voyage effectué en Éthiopie, rappelle Dépêche.cd

Jeune Afrique se penche sur la question des sanctions de l’Union européenne et annonce que le tribunal de l’UE a rejeté, le 12 février, les recours déposés par quinze proches de Joseph Kabila, placés sous sanctions. Ces derniers contestaient la légalité de ces mesures restrictives.

Ouragan Fm annonce « UE : Shadary, Boshab, Amisi, Numbi, Kayimbi déboutés par le Tribunal de l’Union Européenne »

« La série noire continue pour les proches de Kabila. Leur recours collectif introduit au tribunal de l’Union Européenne a été rejeté en bloc depuis le 12 février 2020.

Placés sous sanctions depuis décembre 2016 pour entrave au processus électoral en République Démocratique du Congo, 15 collaborateurs du président honoraire ont contesté la légalité des sanctions de l’Union Européenne dans un recours introduit en mars 2018.

Parmi les personnalités visées par les sanctions de l’Union Européenne, Evariste Boshab Emmanuel Shadary, Gabriel Amisi, Jonh Numbi, Delphin kayimbi ….

Rappelons qu’en date du 9 décembre, le Conseil Européen avait prolongé pour une année les sanctions contre ces proches de Kabila à l’exception de Lambert Mende, ancien porte-parole du gouvernement et Roger Kibelisa, l’ex responsable de la sécurité intérieure de l’ANR retirés de la liste après des tractations diplomatiques entre l’Union Européenne et le nouveau pouvoir incarné par Felix Tshisekedi ».

L’Amour de l’UDPS

« Attendu au stade des Martyrs, Fatshi annoncé absent au meeting de l’UDPS », révèle Congo Nouveau, citant des sources proches de la présidence de la République.

Cela fera exactement 38 ans depuis la création de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), rappelle le trihebdomadaire qui précise que pour célébrer cet anniversaire, le parti cher à feu Etienne Tshisekedi va tenir un meeting le samedi 15 au stade des Martyrs de Kinshasa. Très attendu, le nouveau locataire du Palais de la Nation sera certainement le grand absent pour des raisons sécuritaires et aussi pour éviter des questions qui fâchent.

« Malheureusement, les combattants qui feront le déplacement du stade des Martyrs, risquent d’être déçus », écrit le journal.

Qu’à cela ne tienne, Le Phare note que le président intérimaire, Jean-Marc Kabund et le secrétaire général, Augustin Kabuya, les deux têtes d’affiche du comité organisateur, ont pris le pari de faire le plein dans ce temple du football dont la capacité d’accueil est de 80 000 places assises. « C’est ainsi qu’ils ont passé toute la semaine en cours à battre le rappel des cadres et combattants aussi bien de la ville de Kinshasa que des fédérations provinciales ».

L’Amour du Sport

Le Potentiel s’interroge car«Les Jeux de la Francophonie ont du plomb dans l’aile ».

« En acceptant d’accueillir les Jeux de la Francophonie, alors même qu’il n’avait pas encore constitué son gouvernement, le président Tshisekedi prenait là une responsabilité énorme et un défi qu’il se doit de relever pour l’image de son pays. Il devra pour ce faire, garder un œil vigilant sur le tableau de bord des préparatifs des Jeux, pour s’assurer que tout ce qui doit être fait soit effectivement fait dans le temps qui reste.

Après le désistement du Nouveau-Brunswick, il revenait normalement à un autre pays du Nord d’accueillir les IXes Jeux de la francophonie, étant donné que les derniers avaient lieu en Côte-d’Ivoire, et ce, pour respecter le principe sacro-saint de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui veut que les Jeux soient organisés en alternance entre les pays du Sud et du Nord.

Les villes de Sherbrooke au Québec et de Nantes en France, qui étaient en pôle position pour prendre la relève, ont fini toutes deux par renoncer à accueillir les IXes Jeux de la Francophonie, pour des considérations financières. L’Organisation a dû se résoudre à piétiner le sacro-saint principe d’alternance pour se tourner à nouveau du côté des pays du Sud afin de sauver la 9ème édition 2021.

C’est dans ce contexte que la République démocratique du Congo (RDC) a accepté d’accueillir les Jeux à Kinshasa, en moins de deux ans, alors que les statuts du Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF) prévoient une période de quatre ans pour organiser les Jeux. C’était sans compter que la RDC ne disposait pas de suffisamment d’infrastructures sportives adéquates et pas beaucoup d’expérience en matière d’accueil et de gestion de grands événements sportifs internationaux, tel que les Jeux de la francophonie qui doivent rassembler plus de 3500 athlètes issus de différents pays membres de la Francophonie.

On s’attendait à ce que le gouvernement congolais mettrait les bouchées doubles pour rattraper les retards, que nenni. À moins d’une année et demie de l’événement, on a l’impression que rien ne bouge sur le terrain et que les autorités politiques congolaises ne prennent pas toute la mesure de l’enjeu pour l’image de leur pays.

En décembre dernier, le Premier ministre congolais a signé un décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité national de la 9ème édition des Jeux de la Francophonie à Kinshasa. À l’heure qu’il est, seul le Comité de pilotage, qui est en principe l’organe d’orientation et de décision, a été mis en place. Il est composé d’une vingtaine de ministres et délégués de ministres sous la direction du ministère en charge de la Coopération internationale et la Francophonie. Le Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF), tel que stipulé dans les statuts du CIJF, qui est censé travailler à temps plein pour l’organisation des Jeux, n’est toujours pas encore constitué formellement par Arrêt interministériel.

Et pourtant, en signant le cahier des charges avec l’OIF, le gouvernement congolais s’était engagé de créer un Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF) par décret et de débuter les travaux de construction du Village de la Francophonie avant la fin octobre 2019.

Alors que le gouvernement congolais avait déjà pris du retard dans la création du Comité national des Jeux, c’est seulement en décembre dernier qu’il a annoncé avoir émis un premier chèque d’un montant de 1,344 million de dollars américains pour réhabiliter la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), un des sites choisi pour accueillir les activités liées à cet grand événement sportif et culturel francophone. C’est à l’issu de cette annonce que le Comité de pilotage des Jeux a dévoilé la maquette conçue pour aménager le site de la FIKIN qui devra accueillir la plus grande partie des compétitions. Entre-temps, les travaux pour la construction du Village des athlètes et des installations de compétition n’ont toujours pas encore commencé.

L’OIF commence-t-elle à s’inquiéter des IXes Jeux ?

En tout cas, il y a des signes qui ne trompent pas.

Lorsque le décret portant création du Comité national de la IXème édition des Jeux à Kinshasa a été promulgué, il n’a pas été communiqué rapidement à l’OIF, comme on peut lire dans une correspondance que Madame Catherine Cano, Administratrice de l’OIF, a adressée à Monsieur Pépin-Guillaume Manjolo, ministre congolais en charge de la Francophonie et président du Comité de pilotage des IXes Jeux de Kinshasa. Même en utilisant un langage diplomatique, l’Administratrice de l’OIF avait du mal à dissimuler sa frustration au fait qu’elle ait reçu par un autre canal la copie de ce décret, alors que cela aurait dû lui être transmis par la voie officielle, en primeur.

Nous aurions préféré recevoir ce décret officiellement de votre part dans le cadre de la bonne coopération entre le CNJF et le CIJF. Cependant, nous en avons bien pris connaissance et nous nous réjouissons de la poursuite des préparatifs des IXes Jeux 2021. À ce sujet, je souhaiterais attirer votre attention sur quelques points, consignés dans le document ci-joint, que le CIJF souhaiterait que vous puissiez prendre en considération “, extrait de la lettre de l’Administratrice de l’OIF adressée au ministre congolais en charge de la Francophonie, en date du 12 décembre 2019.

En effet, pour s’assurer que les préparatifs vont bon train pour accueillir les Jeux en juillet 2021, une forte délégation de l’OIF, conduite par l’Administratrice et numéro deux de l’organisation, Catherine Cano, a séjourné à Kinshasa du 29 janvier au 1er février dernier, certainement pour tirer la sonnette d’alarme auprès du gouvernement congolais à la nécessité d’accélérer la cadence des travaux.

Malgré les assurances données par les autorités congolaises à l’effet que toutes les mesures sont prises pour assurer la tenue effective de ces Jeux en 2021, la délégation de l’OIF, qui a eu l’occasion de visiter les différents sites qui vont accueillir les compétitions des Jeux, s’est rendue compte de l’état d’avancement des travaux qui ne semblent pas toujours avoir pris la vitesse de croisière, au regard du peu de temps qui reste.

Félix Tshisekedi doit garder un œil sur le tableau de bord des Jeux

En acceptant d’accueillir les Jeux de la Francophonie, alors même qu’il n’avait pas encore constitué son gouvernement, le président Tshisekedi prenait là une responsabilité énorme et un défi qu’il se doit de relever, pour l’image de son pays. Il devra pour ce faire garder un œil vigilant sur le tableau de bord des préparatifs des Jeux, pour s’assurer que tout ce qui doit être fait soit effectivement fait dans le temps qui reste.

Comme l’avait fait son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara, qui a organisé les meilleurs Jeux de toute l’histoire de la francophonie en 2017, Félix Tshisekedi doit s’impliquer personnellement et faire en sorte que toutes les dispositions soient prises pour assurer la bonne organisation et l’accueil le plus chaleureux possible de jeunes athlètes francophones.

En effet, le 30 janvier dernier, lors d’un échange de vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC, le Président congolais a encore réitéré la volonté de son pays d’honorer ses engagements d’organiser les IXes Jeux de la Francophonie : “ Je tiens à rassurer toutes les parties prenantes que mon gouvernement a pris la mesure de cet événement et prendra toutes les dispositions nécessaires au succès de cette grande fête. “

Tout compte fait, le constat de l’évolution des préparatifs des Jeux reste préoccupant. Mais il est encore possible de rattraper les retards accusés, si le gouvernement congolais accorde une attention particulière et dispose des moyens appropriés. Sinon, il vaut mieux pour la RDC de solliciter maintenant que soit repoussée la date prévue initialement pour ces Jeux. Dans cas contraire, le décor est bien planté pour un échec évident ».

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© Dialogue, le vendredi 14 février 2020

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