19 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (Dialogue)

Sommaire

C’est encore une fois la comptabilité qui est la Reine de l’actualité dans la presse parueà Kinshasa en ce mercredi 19 février 2020. Les médias commentent des réactions enregistrées après la publication du plan de trésorerie du secteur public par le ministère des Finances. Le Fonds monétaire international (FMI) avait demandé à la République démocratique du Congo (RDC) de faire preuve de plus de réalisme dans ses dépenses. Sur demande de l’institution, le gouvernement congolais vient de publier un plan de trésorerie, un instrument qui devrait lui permettre de rationaliser ses dépenses, après des dérapages en 2019. Loin du budget historiquement haut de onze milliards de dollars, promulgué, il y a deux mois par le président Tshisekedi, ce plan de trésorerie prévoit deux fois moins de recettes ; et, à ce jour, deux fois moins de dépenses. Les ambitions sont–elles revues à la baisse ?

Budget

L’Avenir titre « Publication du Plan de trésorerie : le gouvernement fustige une interprétation erronée et fantaisiste »

Le ministre du Budget Mayo Mambeke a tenu à fixer l’opinion sur des interprétations erronées et fantaisistes à la suite de la publication par le ministère des Finances du plan de trésorerie, rapporte L’Avenir. Ce plan de trésorerie, explique le journal, est un outil de bonne gestion des finances publiques et n’est pas à confondre avec le budget de la République coulé dans la loi des finances.

Ainsi, le Plan de trésorerie est ajustable, c’est-à-dire varie périodiquement en fonction des données en présence, conclut le quotidien.

Forum des As note « FACE A LA POLEMIQUE EN COURS – Budget 2020 : le Gouvernement lève l’équivoque * L’équipe d’Ilunga Ilunkamba a présenté hier un plan de trésorerie qui fait état de la difficulté, pour les régies financières, de mobiliser les 11 milliards de dollars du Budget, sans pour autant attester la révision de la loi des Finances ».

« Le Fonds monétaire international (FMI) avait demandé à la République démocratique du Congo (RDC) de faire preuve de plus de réalisme dans ses dépenses. Sur demande de l’institution, le gouvernement congolais a publié hier mardi 18 février, un plan de trésorerie, un instrument qui devrait lui permettre de rationaliser ses dépenses, après des dérapages en 2019. Loin du budget historiquement haut de onze milliards de dollars, promulgué, il y a deux mois par le président Tshisekedi, ce plan de trésorerie prévoit deux fois moins de recettes et, à ce jour, deux fois moins de dépenses. Les ambitions sont-elles revues à la baisse ?

La RDC prévoit de dépenser 5,64 milliards de dollars et le gouvernement pense pouvoir réellement mobiliser 5,4 milliards de recettes. L’écart de quelque 200 millions devrait être comblé par des bons du trésor émis par la Banque centrale. Dépenser uniquement sur base de recettes ou financements engrangés au Trésor, c’est l’un des engagements pris auprès du FMI.

Pour combler son budget de 11 milliards, Kinshasa dit espérer pour 2 milliards de dollars de financement extérieur. Cela amènera au mieux le pays à un budget de 8,2 milliards de dollars. A ce jour, les institutions ne pourront donc pas assurer 30% des dépenses prévues au budget 2020, ce qui va demander des arbitrages.

Le gouvernement congolais explique ce soudain revirement dans ses projections par une évolution des « circonstances » qui ont « prévalu à l’adoption du budget » peut-on lire dans un document émis par le ministère des Finances.

En ce qui concerne les prévisions, celles-ci pourraient encore évoluer si les recettes explosent dans les régies financières. Pour l’Observatoire de la dépense publique, ce document, publié sur le site du ministère des Finances, devrait ouvrir la voie à un collectif budgétaire ou révision de la loi des finances. Cette organisation estime toutefois que les prévisions du gouvernement sont peut-être encore trop optimistes, notamment sur l’appui extérieur. Il faut donc noter que cette aide devrait être conditionnée au respect de plusieurs réformes et d’une orthodoxie de gestion, qui sera régulièrement contrôlée par le FMI.

PAS D’EQUIVOQUE

Aussitôt divulgué, le plan de trésorerie présenté par le ministre des Finances a donné lieu à des interprétations diverses. Nombreux sont des Congolais, profanes en la matière, qui ont tout de suite pensé à une révision à la baisse, du Budget 2020 de l’Etat congolais. Pourtant, il n’en est encore rien, précise-t-on au Gouvernement qui lève ainsi tout équivoque.

Techniquement, le plan de trésorerie est un document qui permet d’identifier tous les encaissements et tous les décaissements prévisibles d’une entreprise au cours de la première année de son existence. Les encaissements et les décaissements sont ventilés mois par mois sur une année.

En d’autres termes, le plan de trésorerie est un document prévisionnel établi par les fondateurs d’une organisation qui va être créée. Il permet de recenser les différents flux financiers que va connaître la future entreprise à court terme, d’évaluer les futures dépenses et les futures recettes pour parvenir à équilibrer l’ensemble sur l’année. Le plan de trésorerie, pour être efficace, doit être précis dans la mesure où il offre une visibilité de ce que sera la trésorerie d’une entreprise tout au long de sa première année de création. Il permet aussi de connaître le solde de trésorerie à chaque fin de mois. Cette information est capitale pour faire face aux décaissements d’un mois sur l’autre.

UNE COMMISSION SUR LE CONTROLE DES PRIX

La surchauffe actuelle sur les marchés est telle que le Gouvernement Ilunga a pris le taureau par les cornes. Pour venir à bout de cette situation qui préoccupe plus d’un responsable de ménage à Kinshasa, il est mis sur pied une Commission nationale chargée de contrôler les prix sur les marchés afin de tordre le cou à la la spéculation. La ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola en a expliqué le fonctionnement au cours de la réunion du Comité de conjoncture économique présidée hier mardi par le Premier ministre Ilunga Ilunkamba. Il est question, dit-elle, de faire respecter la structure des prix sur les marchés. Le gouvernement central s’investit également pour mettre hors d’état de nuire à l’économie nationale, tous ceux qui s’opposeraient au bon fonctionnement des postes douaniers de la RDC.

De son côté, la vice-Première ministre et ministre du Plan, Élysée Munembwe a informé les membres du Comité de conjoncture économique de l’évolution des agrégats économiques, notamment la production, les prix sur les marchés, le taux de croissance tant sur le plan interne qu’externe.

PLUS DE 7 BARRIERES SUR MOINS DE 160 KM

Toujours à propos de la hausse des prix sur les marchés, l’Exécutif national s’y est essentiellement penché lors de sa réunion du Conseil des ministres du vendredi 14 février. Il a épinglé plusieurs facteurs à la base de cette flambée de prix. Il s’agit, entre autres, du mauvais état des routes, de la multiplicité des barrières, des services percevant indûment des taxes illicites et autres frais non règlementés.

S’agissant justement de barrières, la patronne de l’Economie nationale qui a effectué une descente sur le terrain le jeudi 13 février dernier, sur l’axe routier Kinshasa-Mongata, en a dénombré sept au total, sur une distance de moins de 160 km. Enorme ! Selon elle, les agents postés à ces barrières procèdent aux mêmes contrôles, extorquent de l’argent aux pauvres commerçants en leur exigeant de diverses taxes qui atterrissent dans leurs poches, au détriment de l’Etat.

Aussi, avait-elle promis que les membres du gouvernement allaient travailler pour que les tracasseries administratives faites dans ces nombreuses barrières qui se répercutent sur les prix de vente, puissent cesser et que les commerçants vendent dans la quiétude. Il s’agit donc ici, d’un pari que le Gouvernement est appelé à réussir à tout prix. Pourvu que tous les ministres sectoriels s’y impliquent sans la moindre complaisance.

« Il est temps que le peuple comprenne que le gouvernement travaille pour lui et doit le soutenir. Ce n’est pas normal ce qui se passe dans des postes frontaliers où on empêche la douane de faire son travail, où les autorités nationales et provinciales sont empêchées d’inspecter leurs services. Nous devons faire en sorte que notre Etat fonctionne normalement. L’Etat va prendre des dispositions pour que cela cesse », a déclaré, au sortir de la réunion du Comité de conjoncture économique, Jean-Baudouin Mayo, vice-Premier ministre en charge du Budget ».

A en croire Jean Baudoin Mayo, écrit Deskeco.com, ce document va permettre à la RDC de prévoir les recettes qu’elle va atteindre dans les prochains jours pour que ces dépenses soient contenues afin d’atteindre les performances exigées pour signer le contrat avec le FMI.

« La RDC négocie un programme avec le Fonds monétaire internationale. Nous sommes en pré-programme. Il y a des critères de performance que nous devons atteindre, notamment le financement monétaire zéro. Nous ne devons pas faire tourner la planche à billet. Les réserves monétaires de la Banque centrale évolue jusqu’à une certaine hauteur et cela nous impose une certaine discipline », explique le ministre Mayo dont les propos sont repris par Actualite.cd.

Le site web rappelle qu’il a fait cette déclaration à l’issue de la traditionnelle réunion du comité de conjoncture économique présidée par le Premier ministre Ilunga Ilunkamba.

Ce plan de trésorerie du secteur public devra ensuite être adopté par le gouvernement, renseigne ce portail.

Mais, assure La Prospérité qui reprend la déclaration du ministre Mayo, « le budget n’est nullement modifié et le gouvernement n’a pas le pouvoir de le faire ».

Le Potentiel écrit « Lokondo : « Le Plan de trésorerie 2020 appelle à la mise en place d’un collectif budgétaire réaliste »

« Faisant preuve de plus de réalisme, le gouvernement a publié un plan de trésorerie pour toute l’année 2020 et qui prévoit deux fois moins les recettes et les dépenses par rapport au budget de l’Etat de l’exercice en cours. Des réactions sont enregistrées de partout. Pour le député national Henri-Thomas Lokondo, la démarche appelle à la mise en place d’un collectif budgétaire réaliste pour éviter d’énerver la loi de finances de l’Etat et surtout de louvoyer avec le peuple…

Le député Henri-Thomas Lokondo a réagi au « Plan de trésorerie » du ministère des Finances qui réduit notamment les recettes fiscales et non fiscales du budget 2020.

Pour l’élu de Mbandaka, « s’il est vrai que sur le plan formel, le budget national n’est pas à confondre avec le plan de trésorerie qui est un instrument de pilotage de l’exécution du budget au regard des fluctuations de la conjoncture économique comme le dit le ministère des Finances, il est aussi vrai que cette technique de gestion financière se fait d’habitude mensuellement ».

« Si le ministre des Finances, en accord sûrement avec le président de la République et le Premier ministre, fait un plan de trésorerie pour toute l’année 2020, cela veut dire naturellement que de fait et non de droit que le budget tel que voté par l’Assemblée nationale est rabattu de moitié. Cela appelle, à mon humble avis, à la mise en place d’un collectif budgétaire réaliste pour éviter d’énerver la loi de finances de l’Etat et surtout, éviter de louvoyer avec le peuple… Car pendant trois législatures, nous avons eu à examiner les rapports de reddition des comptes de la Cour des comptes sur les exécutions des budgets de l’Etat, les constats ont été toujours décevants parce qu’on a jamais eu à réaliser les prévisions budgétaires telles que votées par le Parlement et promulguées par le président de la République », a fait savoir Henri-Thomas Lokondo.

Selon lui, cet acte était prévisible. « Parce que nous avions dit déjà lors du débat général sur le budget que même s’il est vrai que le potentiel fiscal de notre pays peut nous permettre d’avoir un budget de 15, 20 ou 30 milliards de dollars, il faudrait d’abord réaliser de grandes réformes structurelles au niveau du fonctionnement général de l’Etat, tant sur le plan de l’encadrement maximal des recettes que sur le plan de la rationalisation des dépenses de l’Etat… J’aurais bien voulu savoir comment ce plan de trésorerie du gouvernement qui s’étale sur toute l’année 2020 ne se soit basé que sur les données du premier mois de l’exécution du budget », a-t-il réfléchi par ailleurs.

Et de conclure : « Nous avions rappelé lors du débat à l’Assemblée nationale que la gestion de l’Etat n’est pas une course de vitesse, mais une course de fond ; car les faits économiques et financiers sont surtout très têtus. Et c’est le cas maintenant. Le budget actuel se révèle irréaliste en tout point de vue comme nous l’avions eu à le conseiller. Mais à cette étape, il faut féliciter ce rétropédalage du gouvernement, car une des qualités des hommes d’Etat est de savoir se raviser, à temps. Et c’est bien ».

Mathias Buabua juge « prématuré de faire une projection sur l’ensemble de l’année »

Le professeur Mathias Buabua wa Kayembe a également porter une analyse critique sur le « Plan de trésorerie » du ministère des Finances.

Le directeur général honoraire de l’ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements) interviewé par DESKECO.COM, considère qu’un plan de trésorerie qui coupe littéralement le budget, initialement voté au Parlement à plus de 10 milliards USD, en deux, pose le problème « de la sincérité tant des prévisions que des crédits définitifs votés au budget pour l’exercice 2020. Le ministère des Finances devrait sélectionner les hommes à même de l’aider à maximiser les recettes et arrêter la stratégie quant à ce. Il paraît prématuré, en début d’année, de faire une projection sur l’ensemble de l’année. Et comme un plan de trésorerie ne saurait remplacer un budget, s’il résultait des indices persistants que la situation se détériore, le mieux à faire serait de rédiger un collectif budgétaire et de rentrer au Parlement », soutient le professeur Buabua wa Kayembe.

Dans son analyse, il motive en quatre points suivants : 1) S’agissant du budget 2020, on est parti du fait qu’un pays de la trempe de la RDC ne peut pas tenir avec un budget de 3-4 milliards de $ à côté de l’Angola, avec 20 millions d’habitants, dont le budget est de 35 milliards de dollars. Le budget 2020 est, par conséquent, celui de changement, de rupture, très volontariste. Il nécessite que des efforts tangibles et quantifiables de mobilisation soient fournis dans les services mobilisateurs.

2) A partir de là, il ne faudrait pas que l’analyse parte des résultats de 2018-2019 pour faire une projection sur 2020 sans tenir compte de la nouvelle mission confiée aux régies.

3) Partir des réalisations de janvier et février 2020 pour faire une projection sur l’ensemble de l’année me semble quelque peu prématuré. Au mois de janvier et février, les chefs d’entreprises ne sont pas encore rentrés des vacances. Les affaires n’ont pas encore repris. Et les recettes sont très faibles. Il me semble prématuré de tirer des conclusions sur l’année.

En janvier et février, nous sommes sur la ligne de départ. Le ministère des Finances devrait être en train de peaufiner les stratégies pour en finir avec les fausses déclarations et les sous-évaluations et sélectionner les hommes à même de l’accompagner dans cette tâche après tout laborieuse. On sait que les recettes commencent à venir vers mars-avril en prenant toute leur ampleur vers juin-juillet jusqu’à la fin de l’année.

4) Je suis d’accord qu’une forte pression est exercée sur les dépenses budgétaires par les programmes tels que la gratuité de l’enseignement, la paie des agents du secteur public ou les dépenses d’investissement. Mais, c’est ça que la population souhaite, un budget devant nécessairement avoir un impact économique et social. N’empêche que toutes ces dépenses soient planifiées dans le temps. Il appartient, du reste, aux services compétents de montrer de quelle manière ils peuvent accompagner le gouvernement dans ses choix. S’agissant des recettes, j’ai tiré la sonnette d’alarme par rapport aux mauvaises nouvelles en provenance de la Chine. Mais, il s’agit d’une situation mondiale, on ne sait pas le temps que ça va prendre et de quelle manière pourra rebondir l’économie chinoise. En attendant, pourquoi ne pas se concentrer sur la mobilisation des recettes internes?

Ça ne veut pas dire qu’on a mis la croix sur le budget, estime un expert

Selon un analyste économique qui a requis l’anonymat, la mission du Fonds monétaire international avait lié sa présence en RDC à la publication du Plan de trésorerie du gouvernement.Et ce plan devait, compte tenu de la basse conjoncture, voir quelles sont les possibilités de mobilisation des recettes et aligner pratiquement les dépenses sur ces recettes.

« Il faut aligner le plan d’engagement sur celui de trésorerie. C’est la raison pour laquelle au ministère des Finances, on évalue les recettes qu’on peut mobiliser. Et au ministère du Budget d’en tenir compte dans le plan d’engagement », a-t-il fait savoir.

Ainsi, il estime que c’est pour s’aligner sur les réalités du moment que le gouvernement est dans l’obligation d’élaborer ce plan de trésorerie qui s’écarte du budget. « Mais ça ne veut pas dire qu’on a mis la croix sur le budget et ce dernier va être rabattu, je ne sais pas de combien de pourcent…non, mais si jamais la conjoncture perdure, ça va poser problème. Parce que si elle perdure, ça veut dire que le budget ne sera jamais exécuté tel qu’il aura été voté au Parlement. Ou si la conjoncture s’améliore, alors il y a moyen d’augmenter les recettes, peut-être aussi de rapprocher l’exécution du budget de celui qui a été voté. Mais il y a de fortes chances, compte tenu de tout ce qui se passe, notamment en Chine (Coronavirus : ndlr) qui est le grand consommateur de nos matières premières, la conjoncture peut résister dans ce bas niveau. En ce moment-là, il y aura certainement le problème du collectif budgétaire ».

Les 200,000,000 de la Gécamines

DigitalCongo ajoute « Enfin, l’ACAJ avoue le prêt de 128 millions d’euros contacté par la Gécamines

« C’est une véritable volte-face opérée par l’Association pour l’accès à la justice (ACAJ) au sujet du dossier lié aux 200 millions d’euros de prêt de la Gécamines. L’ONG des droits de l’Homme accusait les gestionnaires du géant minier congolais de détournement et blanchiment d’argent.

Sans sourciller, ce que le coordonnateur de l’ACAJ, Georges Kapiamba, qualifiait de « détournement » et de « blanchiment » d’argent a finalement été confirmé comme un prêt contracté par la Gécamines auprès de Fleurette Mumi, entreprise de l’homme d’affaires israélien, Dan Guertler. « Du recoupement réalisé, sur base des nouveaux éléments, il appert clairement que la hiérarchie de la Gécamines avait sollicité et obtenu de la part de son partenaire Fleurette Mumi plusieurs interventions financières pour le financement de ses plusieurs projets dont la somme de 128 millions d’euros dans le cadre d’une ligne de prêt sans garantie de 200 millions d’euros », a affirmé Georges Kapiamba.

L’ACAJ explique également que d’après des éléments fournis par Ventora (nouvelle entreprise qui poursuit le prêt de Fleurette Mumi auprès de Gécamines), il est établi que la Gécamines avait effectivement obtenu un prêt de 128 millions d’euros, soit une ligne de 200 000 millions, auprès de Fleurette Mumi suivant l’accord signé le 02 octobre 2017, par Monsieur Kintaleg Alain Mukonda, pour le compte de Fleurette Mumi Limited; et Monsieur Jacques Kamenga Tshimuanga pour la Gécamines. Une allégation qui constitue quasiment un rétropédalage de la part de l’ONG qui qualifiait ce prêt de « détournement » et de « blanchiment » de la part des responsables de la Gécamines.

Et sur son compte Twitter, le coordonnateur de l’ONG a promis « un rapport détaillé » sur la gestion de ces fonds par la Gécamines. Depuis le mois de décembre 2019, le Parquet général près la Cour de cassation avait pris des mesures conservatoires interdisant notamment la sortie du territoire national à Albert Yuma, Président du conseil d’administration (PCA), au Directeur général (DG) et au Secrétaire général (SG) de la Gécamines. Et aujourd’hui, après la volte-face de l’ACAJ, la conclusion de cette enquête judicaire est vivement attendue ».

La Nouvelle Afrique titre « Affaire 200 millions de prêt à la Gécamines: Félix Kabange charge Kapiamba »

« C’est un revirement à 180° que l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) vient de prendre en revenant sur ses accusations portées contre Albert Yuma et ses collaborateurs au sujet du fameux détournement de 200 millions de dollars à la Générales des carrières et des mines par les précités.

En effet, après plusieurs semaines d’attaques soigneusement orchestrées contre ce proche de Joseph Kabila, l’ONGDH a rectifié le tir en reconnaissant officiellement la traçabilité de la somme de 128 millions d’euros telle qu’expliquée par la Gécamines ainsi que les documents de la Rawbank, avance Félix Kabange Numbi.

Pour ce dernier, tout porte à croire qu’il s’agissait d’un coup politique monté de toute pièce par l’ONG chapeauté par Georges Kapiamba en vue de salir l’image du Président du conseil d’administration de la Gécamines.

Et, de ce qui précède, Félix Kabange Numbi égraine une suite d’interrogations qu’il oppose à la nouvelle sortie de l’ACAJ. Il parle d’un échec cuisant d’une « association porteuse d’accusations sans fondement, qui a fini par revenir sur sa position ».

« Voici un scandale qu’on a été une énième fois servi au peuple congolais dans le but de l’éloigner des choses essentielles. Une distraction de plus ayant comme bras armé l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

Pourtant, l’ACAJ a, durant de nombreuses semaines, alimenté les médias, nourri le débat public par des accusations sorties de certains laboratoires afin de souiller l’honneur d’un homme, monsieur Albert Yuma.

Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?

La question mérite d’être posée. Les motivations de cette association qui se dit défenseuse des droits doivent faire l’objet d’une enquête. Qu’elle nous explique l’élément nouveau qui a été ajouté au dossier et leur permettre de revoir leur avis sur le contrat Gecamines – Ventora.

Sommes-nous encore aux yeux de certains des simples tribalistes katangais venant sans arguments au secours d’un fils du Katanga?

Pourquoi la justice de notre pays n’a toujours pas clôturer ce dossier qui a toujours sonné creux ?

Est-ce que Georges Kapiamba est le nouveau représentant de la justice en RDC où représente t-il le bras séculaire du pouvoir qui doit influer sur la justice et le secteur des droits de l’homme?

Verra-t-on la justice suivre le pas de l’ACAJ ?

Il s’agit tout simplement d’un dossier politique dont les cibles sont connues. Ce laboratoire vient d’échouer sur le dossier Gecamines. Mais nous sommes contient de leurs projets d’humilier d’autres hauts cadres du FCC. Cela doit cesser immédiatement ».

Il vous souviendra que les Communautés de l’Espace Katangais avaient dans une déclaration mis en garde toute personne qui chercherait à s’en prendre à « son digne fils, Albert Yuma Mulimbi » à travers ce qu’ils avaient qualifié des fausses et mensongères accusations ».

Personnes déplacées (Est)

La Tempête des Tropiques titre «Alerte HCR : Les conditions des déplacés se détériorent à Beni ! »

« L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés(HCR) se dit préoccupé par l’aggravation de la situation dans le territoire de Beni, à l’est de la RDC, où la violence a déjà forcé plus de 100 000 civils à fuir leur foyer ces deux derniers mois.

Le HCR recherche 150 millions de dollars pour répondre aux besoins des réfugiés et des personnes déplacées en RDC en 2020, mais n’a reçu que quatre pour cent de ce montant à ce jour.

Les attaques menées par des groupes armés depuis décembre dernier contre un grand nombre de villes et de villages dans la chefferie de Watalinga, près de la frontière avec l’Ouganda, ont déplacé des femmes, des hommes et des enfants vers la ville de Nobili et ses environs, note HCR.

L’agence Onusienne estime dans un communiqué que beaucoup d’entre eux avaient déjà été déplacés et ils venaient tout juste de rentrer dans leurs villages en novembre 2019, après avoir fui la violence en avril dernier. Ces déplacés ont encore besoin d’une assistance vitale, tance l’agence spécialisée onusienne.

Beni est en proie aux violences depuis le lancement d’une opération militaire dirigée par le gouvernement en décembre contre les Forces Démocratiques Alliées (ADF), auteurs des massacres des populations civiles. Le HCR signale que des civils, y compris les personnes déplacées en novembre et décembre, comptent parmi les cibles des groupes armés, y compris les ADF. Selon les autorités locales, environ 252 civils auraient été tués dans le territoire de Beni depuis décembre 2019.

Peur de représailles

Les déplacés ont déclaré au personnel du HCR qu’ils vivent désormais dans la peur, après avoir été témoins de meurtres, de violences sexuelles et d’enlèvements à leur domicile et pendant leur fuite. La majorité des personnes forcées de fuir lors de cette toute dernière vague de violence sont désormais hébergées par les communautés d’accueil locales de la ville de Nobili qui ont accueilli sans hésitation les familles déplacées mais qui manquent de ressources pour répondre simplement à leurs propres besoins.

D’autres ont trouvé refuge dans des écoles et des églises surpeuplées aux alentours de la ville de Nobili. Le HCR et ses partenaires leur fournissent des abris d’urgence, ce qui permet également aux écoles d’être utilisées à nouveau.

Conditions effroyables

Par ailleurs, des milliers de civils vivent dans des conditions effroyables dans une centaine d’installations informelles, dormant dans des huttes fabriquées à l’aide de branchages. Ils sont exposés aux éléments et font face à de graves menaces pour leur sécurité et leur protection, notamment en raison du manque d’intimité.

La grande majorité des déplacés sont des femmes et des enfants qui, comme d’autres personnes déplacées internes, ont un besoin urgent d’assistance vitale et de protection. Leurs principaux besoins sont la nourriture, le logement, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, ainsi que l’accès à l’éducation. Un grand nombre d’enfants déplacés ne sont pas scolarisés.

Les écoles n’ont pas la capacité d’accueillir des élèves supplémentaires ou sont fermées car elles abritent désormais des déplacés internes, ce qui met à rude épreuve des infrastructures éducatives déjà insuffisantes.

L’école de Mambale à Nobili accueille actuellement 500 élèves déplacés supplémentaires, ce qui porte à 800 le nombre total d’élèves.

L’école fonctionne désormais avec un système de rotation en double vacation, les élèves étant scolarisés soit le matin, soit l’après-midi. Pour répondre aux besoins des personnes déplacées et de leurs communautés locales d’accueil, le HCR et ses partenaires, ainsi que les autorités locales et les organisations humanitaires, fournissent désormais une aide aux personnes déplacées à Nobili.

Le HCR a distribué en urgence des bâches en plastique pour aider 3000 familles déplacées. Afin de contribuer à améliorer la protection et la sécurité des personnes déplacées, le HCR soutient également le développement de trois structures communautaires effectuant des prestations de protection. Celles-ci contribueront à l’identification, la prévention et la réponse aux violations des droits de l’homme.

Par ailleurs, le HCR contribue actuellement à un programme de profilage, coordonné par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) avec l’appui technique du HCR. Les données ont déjà permis de cibler l’aide humanitaire et continueront à améliorer la qualité des prestations de protection, de l’assistance et des services multisectoriels pour les personnes dans le besoin.

Plus de cinq millions de personnes sont aujourd’hui déplacées en RD Congo, ce qui représente la plus importante situation de déplacement interne en Afrique. Le personnel du HCR est actuellement présent dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Tanganyika et de l’Ituri, pour répondre aux vagues massives de déplacement ».

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© Dialogue, le mercredi 19 février 2020

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