20 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (Dialogue)

Sommaire

Félix Tshisekedi a mis un point d’honneur à la lutte anti-corruption en RDC. Pour imprimer sa marque dans ce secteur, le chef de l’Etat a assisté mercredi à la prestation de serment de hauts magistrats récemment nommés pour reformer la justice congolaise, en témoignent les journaux parus à Kinshasa en ce jeudi 20 février 2020. Les journaux de Kinshasa s’intéressent aussi aux « retombées de l’affaire Kalev Mutond » et à l’arrestation du patron de SAFRICAS dans le cadre des enquêtes judiciaires sur les sauts-de-mouton. Bref, cette RP est à 100 % judiciaire !

Magistrature

Justice Info titre«Crimes contre l’humanité en RDC : Félix Tshisekedi va-t-il enfin agir ? »

« Le président Félix Tshisekedi n’a pas lancé de signal fort en matière de lutte contre l’impunité des crimes contre l’humanité, dénonce la société civile congolaise, un an après son investiture. Apanage jusqu’à présent des juridictions militaires, les poursuites pour crimes internationaux devraient être aussi traitées par les juridictions civiles, demandent-elles, en créant une « unité spécialisée mixte », composée de civils et de militaires.

« Nous sommes peinés de constater qu’après l’alternance politique intervenue au sommet de l’État, nos bourreaux continuent à circuler librement au pays sans qu’ils ne soient contraint par la justice à rendre compte pour les crimes graves qu’ils ont commis », déplore l’abbé Joseph Musubao, prêtre du diocèse de Kinshasa, dans une déclaration, le 1er février 2020.

Un an après l’investiture du président congolais Félix Tshisekedi, « aucun signal fort n’a été lancé par son administration en matière de lutte contre l’impunité des crimes graves », dénoncent, dans ce même communiqué, les représentants de 121 organisations de la société civile, qui lui rappellent « les crimes graves commis en Ituri, à Beni et ses environs, à travers le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les massacre des adeptes de Bundu dia Kogo

[mouvement religieux et politico-culturel luttant pour la défense du
peuple Kongo]

, les crimes commis dans le Tanganyika, dans le Kasaï Central, Kasaï Oriental et Kasaï, à Yumbi ainsi qu’à l’occasion de la répression violente des manifestations publiques exigeant la tenue des élections libres, transparentes et inclusives. »

Les 121 ONG formulent treize recommandations dont, soulignent-elles, la plus urgente serait de créer une « unité spécialisée mixte composée de magistrats et enquêteurs civils et militaires » afin de poursuivre les auteurs de ces crimes devant les juridictions compétentes. Cette unité mixte, si elle est créée, permettrait aux juridictions civiles, qui ne sont compétentes que depuis 2013 dans la poursuite des crimes internationaux, de bénéficier de l’expérience des tribunaux militaires, qui instruisent ces crimes depuis 2002 en République Démocratique du Congo (RDC).

Volonté « mitigée » des juridictions civiles

Pour l’avocat Guy Mushiata, coordonnateur des droits humains pour l’ONG Trial International, les juridictions civiles restent passives, du fait de ce « manque d’expérience, doublé d’une volonté mitigée ». Inversement, pour Gentil Safari Kasongo, chercheur RDC à Impunity Watch, les juridictions civiles peuvent aider à obtenir justice là où les juridictions militaires sont limitées.

« Quand les juridictions militaires avaient une compétence exclusive, on faisait face à un certain nombre de problèmes, notamment liés à l’indépendance des magistrats militaires. Un autre problème était l’impossibilité d’utiliser la procédure de citation directe auprès des tribunaux militaires. Auprès des juridictions civiles, la victime peut s’adresser directement au juge sans passer par le parquet. Si l’auditorat militaire n’enclenche pas de poursuite, une victime ne peut pas saisir les juges », explique-t-il à Justice Info.

Une justice militaire moins corrompue

Nombre d’avocats des victimes interrogés confirment que les juridictions militaires sont de loin plus avancées, à ce jour, dans la répression des crimes de masse. « Les juridictions militaires reçoivent les victimes dignement et traitent leurs plaintes avec célérité, les auditorats [parquet militaire] font un effort pour récolter le maximum des preuves. Les droits des prévenus sont pris en compte. Elles respectent la dignité des victimes en [les] protégeant. Elles sont moins corrompues que les juridictions de droit commun », applaudit l’avocat Sylvestre Bisimwa, qui mène par ailleurs avec d’autres acteurs de la société civile congolaise, depuis 2018, une campagne visant à instituer des tribunaux dits populaires.

Pour Kasongo, c’est l’assistance par des acteurs extérieurs qui « pourrait expliquer le fait que la corruption soit moins prononcée dans ces juridictions ». « Plusieurs procès liés aux crimes graves ont été menés ces dernières années avec un accompagnement financier, logistique, et technique des Nations unies et des ONGs », souligne le chercheur. Cependant, nuance-t-il, « le traffic d’influence des officiers supérieurs présumés auteurs des crimes constitue un obstacle majeur à la justice militaire, tout comme pour la justice civile ». Pour l’heure, les faits parlent d’eux-mêmes : selon Trial, un seul dossier pour crime de masse a été jugé par un tribunal civil par la Cour d’appel de Lubumbashi. Celle-ci a prononcé quatre condamnations, fin 2016, dans un procès où 23 Bantous et 10 Pygmées étaient soupçonnés de crimes contre l’humanité et crimes de génocide pour des violences ayant opposé leurs communautés.

Une trentaine d’affaires traitées en treize ans

De son côté, la justice militaire a traité une trentaine de dossiers de crimes de masse depuis 2006, année où le procès de Songo Mboyo a fait date, qualifiant pour la première fois en RDC le viol de crime contre l’humanité. Des miliciens de Jean-Pierre Bemba avaient attaqué un village de nuit et violé une soixantaine de femmes. Le jugement, rendu le 12 avril 2006 par le tribunal militaire de Mbandaka, à l’Ouest du pays, en a inspiré d’autres, jusqu’au plus récent survenu à Bukavu dans le procès « Koko di Koko ».

« Le plus gros des affaires a été jugé dans les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et de l’Ituri à partir de 2009 », résume Daniele Perissi, responsable du programme Grands lacs à Trial International. « À partir de 2015, la lutte contre l’impunité pour les crimes graves est devenue l’un des axes prioritaires de la réforme de la justice congolaise. Les lois incluant le Statut de Rome de la Cour pénale internationale dans le droit congolais sont entrées en vigueur en 2016. Grâce à cela, et à l’amélioration du soutien fourni par les partenaires internationaux, on peut constater ces dernières années une progression dans la quantité et qualité de la réponse judiciaire de la justice militaire. Par exemple, entre 2016 et 2019, dix affaires de crimes de masse concernant environ 30 prévenus ont été jugées par les juridictions militaires dans la seule province du Sud-Kivu. Cette dernière continue de faire figure d’exemple au niveau national. »

Des « difficultés » entravent l’administration de la justice

Si les résultats de la justice militaire congolaise sont incomparablement plus significatifs que ceux enregistrés par la CPI qui, dans la même période, a condamné trois chefs miliciens congolais, ils restent fragiles et limités. Et ses soutiens extérieurs ne se prononcent qu’à demi-mots sur l’évolution positive ou la régression des poursuites pour crimes graves, en RDC, depuis l’arrivée au pouvoir du président Tshisekedi. « Le chef de l’État a inscrit la lutte contre l’impunité, notamment des crimes graves, parmi ses priorités », rappelle Souleymane Kafana Coulibaly, coordinateur justice transitionnelle et lutte contre l’impunité à la Monusco, la mission locale des Nations unies. Mais, admet-il, « les juridictions militaires connaissent des difficultés qui entravent leur bon fonctionnement et, partant, la bonne administration de la justice. »

En effet, précise-t-il, « on relève la faiblesse des moyens financiers, des ressources humaines, des difficultés logistiques, la situation sécuritaire précaire, et des difficultés à poursuivre les membres des groupes armés et certains officiers supérieurs ». « Malgré ces difficultés, dit Coulibaly, [en 2019] nous avons enregistré la tenue de certains procès emblématiques qui ont vu la condamnation de membres des forces de défense et de sécurité, ainsi que des groupes armés, au Sud-Kivu dans le dossier Koko di Koko et en Ituri dans le dossier de Djugu. » « Le gouvernement, recommande-t-il, devrait accélérer l’installation des cours et tribunaux sur l’ensemble du territoire pour rapprocher la justice des justiciables. »

Vendredi 14 février, le président a procédé à la nomination de hauts magistrats. Sa première décision relative à l’appareil judiciaire, une année après son arrivée au pouvoir. En conseil des ministres, Tshisekedi a assuré qu’elle constitue « le point de départ de la grande réforme (…) qu’il entend impulser afin de mettre fin à l’impunité, aux antivaleurs, à l’injustice et à la corruption ». Concernant la justice militaire, les magistrats nommés par Tshisekedi aux fonctions de premier président et de procureur général de la Haute Cour militaire avaient déjà été nommés, par son prédécesseur Joseph Kabila, aux mêmes fonctions. »

Le Bulletin de l’ ACP rapporte que Le Chef de l’Etat reçoit le serment de six Hauts magistrats. Selon ACP, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu mercredi 19 février 2020 le serment de six Hauts magistrats nommés aux grades supérieurs à la Cour de cassation, au Conseil d’Etat, à la Haute cour militaire et aux parquets généraux rattachés à ces hautes juridictions, au cours d’une cérémonie dans la salle de congrès au Palais de la nation.

Dans son bulletin quotidien, l’ACP indique que les nouveaux magistrats civils promus ont, tour à tour, juré de respecter la constitution et les lois de la République Démocratique du Congo (RDC), de remplir loyalement et fidèlement avec honneur et dignité les fonctions qui leur sont confiées.

Tandis que leurs collègues militaires ont juré devant Dieu et devant la nation obéissance à la constitution et aux lois de la République, de remplir loyalement et fidèlement avec honneur et dignité les fonctions qui leur sont confiées.

Forum des As titre « Le chef de l’Etat reçoit le serment de six hauts magistrats »

« Comme annoncé, les hauts magistrats nommés le 7 février courant par ordonnance présidentielle ont prêté serment hier mercredi 19 février devant le magistrat suprême, Félix-Antoine Tshisekedi au Palais de la nation.

Toute la solennité reconnue à cette cérémonie hors du commun a été au rendez-vous. Dans leur serment, les nouveaux chefs de corps et d’office de la magistrature suprême ont juré de respecter la Constitution et les lois du pays et de remplir loyalement et fidèlement, avec honneur et dignité, les fonctions qui leur sont confiées.

Au total, six sur les sept hauts magistrats nouvellement nommés ont prêté serment. Conformément aux articles 10 et 13 de la loi organique n° 13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, le nouveau procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, ne prêtera serment que devant le Parlement au cours de la prochaine session parlementaire.

IL NE RESTE PLUS QU’A SE METTRE AU TRAVAIL

Cette cérémonie a aussi permis au magistrat Kikongo Mukuli Doni, président à la Cour de cassation, nommé le 23 juillet 2018 par le président honoraire Joseph Kabila, mais qui n’avait pas pu prêter serment pour des raisons de santé, de présenter son serment à Félix-Antoine Tshisekedi.

Le premier à prêter serment au cours de cette cérémonie d’hier au Palais de la nation a été le nouveau premier président de la Cour de cassation, Dominique Ntambwe Wa Kaniki. Il a été suivi du Procureur général près la Cour de cassation Victor Mumba Mukoma.

Ont, ensuite, défilé sur l’estrade, le Procureur général près le Conseil d’Etat, Octave Tela Ziele, le premier président de la Haute cour militaire, le général major Joseph Mutombo Katatay, l’auditeur général près cette juridiction militaire, le lieutenant général Mukuntu et le président à la Cour de cassation Kikongo Mukuli Doni.

PROFIL

Premier président de la Cour de cassation, Dominique Ntambwe Wa Kaniki Biselela est né le 18 septembre 1951 au Kasaï-Oriental. Il a été nommé magistrat le 22 février 1977, puis premier substitut du procureur de la République au parquet près le Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Matete.

Il a, à tour à tour, été juge au Tribunal de paix Kinshasa/Lemba, président du tribunal de paix de Kinshasa/ Kasavubu, conseiller à la Cour d’appel de Kinshasa Matete, premier président de la Cour d’appel de Matadi, conseiller à la Cour suprême de justice et président à la Cour de cassation.

Le nouveau procureur général près la Cour de cassation, Victor Mumba Mukoma, est né le 16 août 1953. Il est originaire de la province de Lualaba. Il a commencé sa carrière comme premier substitut du procureur de la République au parquet de grande instance de Kananga, avant d’être réaffecté au même grade au parquet de grande instance de Mbandaka.

Il a aussi été substitut du procureur général près la Cour d’appel de Lubumbashi, procureur général près la Cour d’appel de Lubumbashi, avant d’être nommé procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

L’actuel procureur général près la Cour de Cassation Victor Mumba Mukoma a été, tour à tour, avocat général, premier avocat général de la République et avocat général près la Cour de cassation.

Nommé procureur général près le Conseil d’Etat, Octave Tela Ziele est né le 20 juillet 1950, au Kongo-central, dans le territoire de Songololo. Il a commencé sa carrière comme magistrat au parquet de grande instance de Kabinda, en qualité de substitut du procureur de la République.

Il a ensuite été promu au grade de procureur de la République affecté au parquet de Kalamu, avant d’être nommé substitut du procureur général près la Cour d’appel de Matete. Il a aussi été Procureur général près la Cour d’appel de Matadi et avocat général de la République.

Le premier président de la Haute Cour militaire, le général major Joseph Mutombo Katatay est né le 3 février 1954 dans le Kwilu, territoire d’Idiofa. Il a été plusieurs fois auditeur de garnison. Il a aussi, par le passé, occupé le grade de premier président de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe et conseiller à la Haute Cour militaire.

Né le 6 août 1956, le lieutenant général Mukuntu a été reconduit au poste d’auditeur général près la Haute Cour militaire. Il occupe ce poste depuis le 26 juillet 2019, en remplacement du général-major Joseph Ponde Issambwa, mis à la retraite.

Président à la Cour de cassation, Kikongo Mukuli Doni a été substitut du procureur de la République, juge de grande instance, président du tribunal de paix, conseiller à la Cour d’appel, président à la Cour d’appel, premier président à la Cour d’appel de Lubumbashi, premier président à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe et Conseiller à la Cour suprême ».

En grosse manchette, L’Avenir voit dans tout ceci le point de départ de la grande réforme de l’appareil judiciaire. Selon le quotidien de l’avenue Bas-Congo, c’est le point de départ de la grande reforme de l’appareil judiciaire qu’il attend impulser afin de mettre fin à l’impunité, aux antivaleurs, à l’injustice et à la corruption. Pour le même tabloïd, il a dit sa détermination à redorer l’image de la justice congolaise.

Le Phare parle du feu vert de Fatshi aux hauts magistrats : en leur donnant acte de leur prestation de serment, le chef de l’Etat leur a automatiquement donné le feu vert pour leur entrée officielle en fonction.

La Prospérité titre «De nouveaux Hauts magistrats en action ! »

« Après les nominations intervenues au sein de la magistrature, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a reçu ce mercredi 19 février 2020 le serment constitutionnel des Hauts Magistrats de la Cour de Cassation, de la Cour constitutionnelle, du Conseil d’Etat et de la Haute Cour militaire.

Victor Mumba, Procureur général près la Cour de Cassation ; Jean-Paul Mukolo, Procureur général près la Cour constitutionnelle ; Lieutenant-Général Mukuntu, reconduit dans ses fonctions d’Auditeur général des FARDC ; Octave Tela Ziele, Procureur général près le Conseil d’Etat ; Général Joseph Mutombo Katalay, 1er Président de la Haute Cour militaire et Dominique Thambwe, 1er Président de la Cour de Cassation. Tels sont les Hauts Magistrats qui ont prêté serment en exécution de l’Arrêt du Conseil supérieur de la Magistrature.

Il est à remarquer que les anciens Présidents respectivement, de la Cour constitutionnelle et du Conseil d’Etat restent en fonction. Le premier devra prêter serment devant l’Assemblée nationale, dès la rentrée de mars prochain. Les Hauts magistrats assermentés sont d’office membres du Conseil supérieur de la Magistrature, organe habilité à émettre des avis, entre autres, sur les recours en grâce.

«La Justice constitue un des leviers d’amélioration du climat des affaires. A ce titre, je veillerai à garantir l’indépendance véritable du pouvoir judiciaire. Ceci passe impérativement par l’amélioration des conditions de vie et de travail des magis­trats et du personnel judiciaire pour les mettre à l’abri de diverses sollicitations (…). Je tiens à ce que tout le monde, les riches comme les pauvres, puissent avoir un accès équitable à la justice. C’est ce qu’on appelle la justice pour tous, une justice fondée sur le respect de la dignité humaine », déclarait Félix Tshisekedi, dans son discours sur l’état de la nation, le 13 décembre 2019.

Il est dès lors indiqué de faire valoir que l’entrée en fonction de ces nouvelles autorités judiciaires sont prémonitoires de la lutte sans merci contre la corruption et la fraude, telle que Félix Tshisekedi s’y était engagé :«Dès mon arrivée aux responsabilités, j’ai clairement indiqué que la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics seraient la priorité des priorités».

Cette étape franchie, l’opinion attend la matérialisation de la promesse de Félix Tshisekedi de création d’une structure judiciaire, voire d’une juridiction spécialisée dans la lutte contre la corruption, la fraude fiscale, le blanchiment des capitaux ainsi que le détournement des deniers publics ».

La Voix de l’Amérique titre que Tshisekedi commence à réformer la justice congolaise pour mieux lutter contre la corruption. Selon le confrère, nul doute qu’une nouvelle ère pointe à l’horizon dans la gestion de l’appareil judiciaire pour une meilleure justice, équitable pour tous.

Le nouveau procureur général près la Cour constitutionnelle, qui peut mettre le chef de l’Etat en accusation, prêtera serment plus tard « devant le Parlement réuni en congrès », a expliqué une conseillère du président Tshisekedi, ajoute La Voix de l’Amérique

ZoomEco ajoute que le chef de l’État prend acte du serment de six hauts magistrats. Le média en ligne prévient que la cérémonie de prestation de serment obéit à l’article 82 alinéa 1er de la Constitution qui reconnaît au chef de l’Etat, la prérogative de nommer et de relever de leurs fonctions, le cas échéant, de révoquer par ordonnance les magistrats de siège et du parquet sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature.

Pour le président de la République, les récentes nominations opérées au sein du pouvoir judiciaire viennent jeter les bases de rupture avec la justice décriée par tous, informe ZoomEco

Affaire Kalev

Le Potentiel titre « Retombées de « l’affaire Kalev » : Le Premier ministre dans la tourmente » »

« Entre Tshisekedi et Ilunga, la méfiance s’installe

On aurait voulu que « l’affaire » passât sous silence si elle ne menaçait pas la sécurité nationale et n’avait pas des répercussions à l’étranger. Mais, loin d’être un fait divers, l’interpellation de l’ex-patron de l’ANR pour « usage abusif » d’un passeport diplomatique est une affaire d’État. Toutefois, Kalev Mutond a confié à Jeune Afrique qu’il est bel et bien « conseiller politique » à la primature. Alors, le Premier ministre l’a-t-il embauché par proximité idéologique ou calcul stratégique, sans examiner le profil du personnage et le contexte politico-diplomatique ? Le moment est venu, pour lui, de tirer les conséquences qui s’imposent.

Interpellé pour détention illégale d’un passeport diplomatique, l’ancien patron de l’Agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutond, loge dans de mauvais draps. Cueilli à l’aéroport de N’djili, l’ex-tout-puissant chef de l’ANR a été interrogé tel un maître par ses propres élèves.

Que reproche-t-on à ce proche de l’ancien président, Joseph Kabila ? Il lui a notamment été critiqué d’avoir voyagé avec un passeport diplomatique qu’il utilisait en qualité de « conseiller » du Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ce dernier n’ayant pas officiellement nommé de cabinet, Kalev Mutond n’était donc pas en droit de faire usage de ce document.

À la présidence de la République, on soupçonne l’ex-patron de l’ANR d’espionnage. Les faits se recoupent et font douter de sa sincérité. Ses multiples voyages à l’étranger, surtout aux pays voisins de l’Est de la République (surtout en Ouganda), où sont basés les résidus de l’ex-rébellion du M23, font craindre un agenda caché.

Pour un précédent, c’en est un. « Kalev Mutond est un récidiviste », confie un agent de la Direction générale des migrations (DGM) qui s’étonne sur ces voyages à répétition avec un passeport diplomatique. D’ailleurs, l’homme ne s’offusque pas de se présenter comme tel. Conseiller du Premier ministre ? Oui, Kalev l’avoue.

Sur le plan sécuritaire, ça pose un sérieux problème tant il est vrai qu’un chef d’une agence de renseignements n’est pas n’importe qui. Est-ce un acharnement contre les proches de Joseph Kabila ? Non, répond le Directeur général de la DGM. « Kalev Mutond est un citoyen comme tout le monde. Il quittera le pays s’il a le bon document », a déclaré Roland Kashwantale dans une émission sur la radio Top Congo FM.

Je t’aime, moi non plus

Mais le feuilleton ne s’arrête pas seulement avec Kalev. Comme une boule de neige, le dossier secoue la primature et met à froid les relations entre le Premier ministre et le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Même si le chef de l’État ne s’est pas prononcé de façon brutale, le Premier ministre devrait assumer ses actes. Concrètement, il devrait avoir le courage de présenter sa démission au président de la République pour cette « faute professionnelle » grave qui porte préjudice à la sureté d’État.

En quoi consiste la gravité ? Embaucher un haut cadre des renseignements qui espionne là où le chef de l’État passe, s’apparente à un fait de haute trahison. « Là où le Secrétaire général de l’UDPS voit Kalev Mutond sur les traces du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, dans ses voyages à l’étranger en train d’espionner ses moindres faits et gestes sans qu’il ne précise au profit de qui, d’autres le retrouvent, par contre, à Entebbe, en Ouganda, complotant avec des anciens rebelles du M23 en vue d’engager des actions de déstabilisation de son propre pays », selon Jeune Afrique. C’est dire que dans un environnement politique fait de méfiance et où la désinformation et la manipulation tiennent le haut du pavé, il y a lieu de craindre que l’affaire ne dégénère en conflit de nature à ouvrir les vannes des règlements des comptes.

Cette affaire qui gêne la bonne marche de la République ne doit pas passer comme un feu de paille. Mais que signifie le silence du président de la République, des Cours et Tribunaux et de l’ANR ? En principe, pour besoin d’enquêtes, les gens devraient être suspendus, comme mesures conservatoires.

En un mot comme en mille, l’« affaire Kalev » a créé un climat de méfiance entre le chef de l’État et son Premier ministre. C’est une histoire sale dans laquelle tous ceux qui ont trempé ne sortiront pas sans se mouiller les plumes. Et le Premier ministre qui l’aurait embauché comme « conseiller », devra prendre ses responsabilités, en déposant sa démission auprès du chef de l’État. À défaut de le faire, l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila doit proposer un autre Premier ministre afin de restaurer la confiance avec son allié Félix Tshisekedi. La Nation y gagnerait ».

Selon Cas-info.ca, les soupçons qui pèsent sur Kalev Mutomb sont d’une extrême gravité. Accusé de fomenter un coup contre Félix Tshisekedi qu’il aurait longtemps « espionné » en 2019, selon l’UDPS, Kalev Mutond, ancien administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR) plaide non coupable.

C’est ainsi que La Prospérité titre : « Kalev Mutond : la tête mise à prix ! »

Cet homme dont la tête est aujourd’hui mise à prix devrait, dorénavant, faire face à plusieurs fronts, à la fois. « Hier, en effet, des anciens détenus réclament justice. Ils ont, pour ce faire, porté plainte contre Kalev Mutond, l’ancien patron de l’ANR. Ils promettent ainsi d’aller jusqu’à saisir des juridictions internationales au cas où ils n’obtenaient pas gain de cause devant la justice congolaise », rappelle ce journal.

Un autre front porte sur cette affaire de passeport diplomatique. « Là où le Secrétaire général de l’UDPS voit Kalev Mutond sur les traces du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, dans ses voyages à l’étranger en train d’espionner ses moindres faits et gestes sans qu’il ne précise au profit de qui, d’autres le retrouvent, par contre, à Entebbe, en Ouganda, complotant avec des anciens rebelles du M23 en vue d’engager des actions de déstabilisation de son propre pays », note ce quotidien.

Sauts-de-mouton

D’autres démêlées judiciaires concernent les personnes impliquées dans la construction des sauts-de-mouton à Kinshasa.

« Retombées des enquêtes judiciaires sur les travaux de sauts-de-mouton, David Blattner, PDG de la SAFRICAS-Congo s.a, aux arrêts », titre Forum des As.

Cette arrestation marque le début d’une nouvelle ère de la justice congolaise. Evoquant des sources très proches du dossier, le journal dit avoir appris mercredi, l’arrestation de certains entrepreneurs. Parmi lesquels, David Blattner, Directeur général statutaire de la SAFRICAS-Congo, entreprise de Bâtiment et travaux publics (BTP) établie en RDC depuis 1923.

« Interpellation du PDG de SAFRICAS : « Il n’y aura plus de sélection », prévient le ministre de la justice, cité par Cas-info.ca.

La justice ira jusqu’au bout dans les enquêtes sur le détournement présumé de fonds alloués au programme d’urgence du Chef de l’État. Selon le ministre de la justice, l’impunité n’a plus droit de cité en RDC.

« Ceux qui ont encaissé de l’argent, soit ils terminent les travaux pour lesquels ils ont reçu de l’argent dans le délai soit ils remboursent l’argent », indique Célestin Tunda Ya Kasende. Mais le garde des sceaux rappelle que « rembourser l’argent n’efface pas l’infraction », rapporte le média en ligne.

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© Dialogue, le jeudi 20 février 2020

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