21 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (Dialogue)

Sommaire

L’harmonie au sein du FCC-CACH semble être la préoccupation de la majorité des journaux parus en ce vendredi 21 février 2020 dans la capitale congolaise. Ils sont revenus sur l’intervention du secrétaire général de l’UDPS annonçant la reprise des pourparlers au sein du comité de suivi de l’accord de coalition au pouvoir. Certains médias congolais reviennent aussi ce vendredi sur la suite de l’interpellation de l’ancien patron de l’ANR.

Cohabitation

« FCC-CACH : cap sur le partage des entreprises », titre Forum des As.

Ce journal part de l’intervention sur Top Congo du secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui confirme la reprise des pourparlers au sein du comité de suivi de l’Accord FCC-Cach, depuis le début de la semaine en cours. Augustin Kabuya, rapporte le journal, précise que le Comité de suivi aborde toutes les questions qui fâchent. « Parmi ces sujets qui font couler beaucoup d’encre et de de salive, au point des menacer la survie même de la coalition, figurent l’affaire des sauts-de-mouton, le présumé détournement de 200 millions de dollars américains de la Gécamines, le partage des responsabilités dans les entreprises publiques… »

Le quotidien conclut qu’après des « joutes oratoires », l’heure est donc à l’apaisement dans les camps des deux partenaires qui ont décidé d’enterrer la hache de guerre, pour faire la paix des braves. Et de préciser qu’à la Gécamines comme à la SNCC, les deux ordonnances du chef de l’Etat ne feront l’objet d’aucune négociation.

Le Potentiel voit un « ciel » qui s’éclaircit dans la coalition FCC-CACH. Pour le quotidien qui paraphrase Augustin Kabuya, « tout se rythme désormais dans la dynamique de soutien des actions du président de la République afin de réussir son quinquennat ».

Il constate que tout est au beau fixe entre les deux camps formant la coalition au pouvoir après des tensions, rappelle-t-il, qui ont prévalu durant la période des festivités du premier anniversaire d l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir.

La Prospérité cite la question de la survie de cette coalition parmi les enjeux de la prochaine rentrée parlementaire en mars. « Il n’est pas tôt pour relever les épreuves qui attendent l’Assemblée nationale tant au titre des arriérés parlementaires qu’au niveau des textes législatifs destinés à faciliter et à mener à son terme, un processus électoral entamé en décembre 2018, et resté inachevé. Au sein de la classe politique, la priorité demeure un chassé-croisé autour de la survie de la coalition au pouvoir sur fond de diatribes sans intérêt. Les élections urbaines, municipales et locales dont la dernière édition remonte à 2006 ne semblent pas à l’ordre du jour », analyse ce journal qui place les députés nationaux devant leurs responsabilités.

Mediacongo.net titre« FCC-Cach : Cap vers le partage des entreprises »

« Le comité de suivi de l’accord entre Front Commun pour le Congo (FCC) et Le Cap pour le changement (Cach) vient de reprendre les discussions sur le partage des responsabilités dans les entreprises publiques après un moment de tension entre les caciques des deux camps.

Intervenant, sur les médias, le secrétaire général de l’union pour la démocratie et le progrès social (udps), Augustin Kabuya, a confirmé que les leaders des deux camps ont fait la paix de brave pour privilégier l’intérêt supérieur de la nation et répondre aux attentes de la population.

La question des nominations des mandataires à la Gécamines et à la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) est également abordée dans la sérénité et sans passion.

On rappelle que les ordonnances nommant les mandataires dans les deux entreprises précitées continuent à souffrir d’application.

Les députés du FCC étaient montés au créneau pour dénoncer le caractère illégal de ces ordonnances du chef de l’État.

Le ministre du portefeuille a refusé de faire la notification pour la remise et reprise entre les entrants et les sortants.

Le FCC n’a pas digéré la nomination des mandataires à la SNCC et Gécamines de manière unilatérale par le président de la république ».

Affaire Kalev

« Qui a délivré le passeport rouge à Kalev Mutond ? », s’interroge Le Phare.

Selon le journal, qui cite certains médias et réseaux sociaux, le Président de la République serait en froid avec le Premier ministre, à cause de cette autorisation de sortie ou prétendue telle, délivrée à Kalev.

Des sources proches de l’ANR soutiennent que son successeur, Justin Inzun Kakiak, était surpris lui aussi d’apprendre, à son retour d’Addis-Abeba, que son prédécesseur en était détenteur. Sa surprise était d’autant grande qu’après vérification de la date de délivrance du document, il est constaté que l’actuel Administrateur général de l’ANR se trouvait à l’étranger, donc en dehors du pays, conclut ce quotidien.

L’ANR pour sa part affirme que l’ancien passeport utilisé par Kalev Mutond lui a été retiré en décembre 2019, renseigne Cas-Info.cd.

Une source interne précise que le nouveau passeport que l’ex patron de l’ANR a utilisé pour ses derniers déplacements lui a été délivré en tant que conseiller politique du premier ministre, ajoute ce site web.

Congo Nouveau revient sur le sensible dossier du passeport rouge de Kalev Mutond, ancien patron des services des renseignements dernièrement interpellé à l’aéroport international de Kinshasa. Sans détour, le trihebdomadaire pense qu’Inzun Kakiak, actuel administrateur général de l’ANR (Agence national des renseignements) « n’y est pour rien ».

« En fait, Inzun Kakiak séjournait à Addis-Abeba, précédent la délégation du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi qui devrait part au sommet de l’Union africaine où il a été vice-président de l’organisation panafricaine. Le supeflic a donc été absent du pays lorsque le passeport rouge a été octroyé à Kalev Mutond au titre de conseiller du Premier ministre, avec un ordre de mission pour un voyage en Ouganda » révèle le trihebdomadaire.

7/7.cd publie « JC Muyambo : « Kalev doit payer de ce qu’il nous a fait. Il est parmi les personnes qui ont induit Kabila en erreur »

Devant la presse ce lundi 17 février 2020, le président du parti politique Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement, (SCODE), a déclaré que l’ancien administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignements, (ANR), doit répondre de ses actes devant la justice.

Jean-Claude Muyambo, Jean-Bertrand Ewanga et Gecoco Mulumba, représenté par son avocat Me David Tshimanga, accusent Kalev Mutond de les avoir maltraités et torturés lorsqu’ils étaient détenus à Kinshasa.

En outre, Jean-Claude Muyambo estime que l’ancien patron de l’ANR est parmi les personnes qui ont induit l’ex-chef de l’État Joseph Kabila Kabange en erreur.

« Kalev doit payer de ce qu’il nous a fait. Il est parmi les personnes qui ont induit en erreur Monsieur Kabila. Tant qu’on vous a pas encore arrêté, que ça soit physiquement, moralement ou d’une autre façon, vous ne saurez pas la souffrance d’une personne qui a été torturée », a déclaré JC Muyambo.

Dans la foulée, Jean-Claude Muyambo précise qu’au cas où leur démarche ne produisait pas des résultats satisfaisants, ils feront recours à d’autres voies légales à l’échelle internationale.

« Si on a pas gain de cause ici chez nous, nous avons d’autres possibilités et nous allons gagner », a martelé le coordonnateur de la plateforme Alternance pour la République.

Il sied de rappeler par ailleurs que Kalev Mutond est interdit de quitter la République Démocratique du Congo par la Direction Générale de Migration,(DGM). L’ancien AG de l’ANR avait été interpellé a l’aéroport international de N’djili à cause notamment d’une affaire de passeport diplomatique qu’il détenait « illégalement » ».

Sciences, Université

L’Avenir consacre sa manchette à l’inauguration par le Premier ministre du nouveau laboratoire « ultramoderne » de l’Institut national des recherches biomédicales (INRB), fruit de la coopération entre la RDC et le Japon qui a coûté 32 millions de dollars.

Pour ce journal, sa construction est une grande opportunité pour montrer à la face du monde que la RDC est préparée et prête à faire face à tous les défis des maladies émergentes et non émergentes non seulement dans la sous-région centrafricaine, mais à travers tout le continent.

La Prospérité titre «UNIKIN : l’incertitude plane ! »

« A l’Université de Kinshasa, le compte à rebours a commencé. Mais, c’est un compte à rebours chargé de lourdes hypothèques qui pèsent sur la « rentrée » annoncée par le Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire et prévue, selon Thomas Luhaka, pour ce lundi 24 février. A trois jours de la date « fatidique », un silence radio inquiétant est observé au ministère.

Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a bien effectué le déplacement du campus et visité les résidences des étudiants, inaugurant par la même occasion, le début de la réhabilitation des résidences universitaires. Un délai de huit mois avait été avancé pour l’achèvement des travaux. Mais, des étudiants seraient progressivement relogés à l’issue d’une identification rigoureuse. Priorité serait accordée, par conséquent, aux étudiants et étudiantes venus des provinces et de l’étranger.

Malgré tout, les observateurs restent sceptiques, quant au respect du calendrier de la rentrée selon le ministre de l’ESU. Ils font valoir qu’à trois jours de la date du 24 février, l’identification n’a pas débuté. Les salles d’études et les bureaux saccagés lors des violences des 6 et 7 janvier, n’ont pas été remis en état de recevoir étudiants et personnels administratifs.

De plus, une solution n’a pas été trouvée à la revendication majeure des étudiants à la base du soulèvement du début du mois de janvier, à savoir : la révision à la baisse des frais d’études et connexes.

Le corps enseignant n’émet pas, non plus, sur la même longueur d’onde. D’une part, l’appel du secrétaire général académiques invitant les étudiants à se faire identifier et de l’autre, l’Association des professeurs qui élève une protestation et met en garde les étudiants qui seraient tentés de répondre au message du SG académique.

L’APUKIN campe sur ses positions : la récupération du ‘’trop perçu’’ lors du prélèvement de 15% de l’impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) qu’ils jugent excessif et à la limite, sa suppression pure et simple.

Tous ces facteurs, mis ensemble, laissent présager une journée du 24 février agitée sur la ‘’Colline inspirée’’.

Revendications, plaintes et protestations

« A peine promulguée par le Chef de l’Etat : Confusion autour de la Loi de finances 2020 », titre à la Une La Tempête des Tropiques

« A la base, un communiqué publié par le ministre des Finances, Sele Yala Ghuli, sur le Plan de trésorerie, sans prendre en compte les prévisions de 11 milliards de dollars us fixées par la loi de finances et qui a obligé le Gouvernement à faire hier une mise au point à ce sujet

Promulguée le 31 décembre 2019 par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la Loi de finances de l’exercice 2020 est évaluée à 11 milliards de dollars us. Mais cette prévision, témoignant de la volonté de nouveaux dirigeants de la RD Congo de vouloir améliorer tant soit peu les conditions de vie de la population, semble ne pas convaincre certains partenaires extérieurs.

C’est le cas du FMI (Fonds Monétaire International), dont les experts auraient demandé au gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba d’être réaliste dans ses prévisions budgétaires. La pression des bailleurs de fonds aurait-elle finalement eu raison sur les ambitions affichées par les nouveaux dirigeants du pays ? On serait tenté de le croire, au vu du « Plan de trésorerie » publié par le ministère des Finances sur son site et qui ne tient compte que de 5,4 milliards de dollars us dans l’exécution du budget 2020.

Le fameux « Plan de trésorerie »

Selon ce communiqué, qui a donné lieu à diverses interprétations et fait couler beaucoup d’encre au pays, comme à l’extérieur, le fameux « Plan de trésorerie » dit prendre en compte « des tendances défavorables de la conjoncture actuelle », notamment « les effets décalés résultant de l’effondrement au dernier trimestre 2018 du cours de cobalt », un minerai dont la RDC est le premier producteur mondial. Certains observateurs ont vu derrière cette explication fournie par l’argentier national une tentative de justifier un certain recul par rapport aux ambitions affichées par la RDC dans la Loi de finances 2020.

La confusion ainsi créée par le ministre des Finances tombe mal à propos, quand on sait que la tension est à son comble à Kinshasa concernant le grand retard accumulé par le Gouvernement dans la réalisation de certains ouvrages d’intérêt public, notamment les sauts-de-mouton actuellement en construction à travers la capitale. Des chantiers qui avancent à pas de tortue et dont le retard de réalisation a amplifié les souffrances de la population, dans une ville dont la population est estimée à 15 millions d’habitants.

Voir l’actuel Chef de l’Etat passer à côté de son mandat

De là à croire que certains membres de l’actuelle équipe gouvernementale ne feraient pas preuve de sincérité au sein de cette coalition CACH–FCC et souhaiteraient même voir l’actuel Chef de l’Etat passer à côté de son mandat, il n’y a qu’un pas, que certains observateurs avisés n’hésitent plus à franchir. Les cadres du FCC qui travailleraient dans ce sens tout en ayant des responsabilités au sein du Gouvernement central et d’autres institutions du pays sont entrain de faire fausse route.

Car, si FATSHI échoue à l’issue de son mandat, ce sera alors aussi l’échec de l’ensemble de la coalition FCC–CACH. La plate-forme dirigée par l’ancien Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, qui semble jouer à ce jeu peu recommandable et indigne des nationalistes est donc avertie ».

Top Congo publie « Il faut rendre justice aux victimes des manifestations du CLC (Ndaywel) »

« Le CLC soutient les familles des victimes des différentes manifestations. Il faut que justice leur soit faite. C’est la seule voie du pardon et de la réconciliation », déclare le coordonnateur du Comité laïc de coordination (CLC), organisation de la société civile à la base de plusieurs manifestations dans le pays pour dire non à un éventuel 3ème mandat du président honoraire Joseph Kabila, tout en exigeant la tenue des élections avec des marches qui ont coûté la vie à plusieurs manifestants.

À la veille de la commémoration, ce 25 février, d’une journée commémorative des martyrs de la démocratie, le professeur Isidore Ndaywel insiste sur le fait que « la vraie réconciliation passe tout d’abord par la transparence des faits, la reconnaissance des méfaits commis et les excuses à présenter et le fait même de subir le verdict de la justice parce qu’on aurait gaffé. C’est seulement ensuite qu’il y aura la vraie réconciliation ».

Pour le coordonnateur du CLC, « on ne peut pas facilement dire que nous sommes dans une autre ère, en faisant table rase et en oubliant le passé ».

Parce que « jusqu’à ce jour, il y’a des gens qui souffrent dans leurs corps et dans leurs âmes », le professeur Isidore Ndaywel exhorte la population congolaise « à apprendre à honorer la mémoire de ceux qui ont payé le sacrifice de leur vie pour la nation ».

Il estime « important de célébrer tous ces martyrs de la démocratie au même titre que les martyrs de l’indépendance » ».

Le Potentiel titre « Un collectif d’ONG exige des explications sur le financement par le gouvernement britannique des actions d’une entreprise d’huile de palme en RDC »

« Un groupe d’ONG environnementales, dont celles représentant les communautés locales en République démocratique du Congo (RDC) ont écrit, le 16 février 2020, au financier CDC Group PLC pour demander des explications sur les investissements dans la société d’huile de palme Feronia, qui est au centre de graves allégations des abus en RDC. Le CDC appartient au Ministère britannique du Développement international. Une réponse à la lettre a été demandée dans les 14 jours à dater du 16 février.

L’équipe de droit public du cabinet d’avocats Leigh Day, au nom des ONG, a envoyé une lettre demandant à la CDC de confirmer et de rendre compte de sa part de 38% et de son récent investissement d’un montant de 16 millions de dollars US dans Feronia Inc et ses filiales, qui exploitent trois plantations de palmiers à huile sur 100 000 hectares de terres au nord de la RDC.

La lettre demande à la CDC de confirmer qu’elle a connaissance d’une plainte déposée par le biais du mécanisme indépendant de traitement des plaintes des banques de développement allemande, néerlandaise et française par le groupe congolais de protection de l’environnement et des droits de l’homme RIAO-RDC contre le financement de la filiale de Feronia en RDC, Plantations et Huileries du Congo (PHC). La plainte exige la restitution des terres ancestrales à neuf communautés affectées, soutient que les contrats de concession acquis par Feronia sont invalides et demande une indemnisation à ceux qui ont été privés de l’utilisation de leurs terres. Le CDC a été prié de confirmer les mesures qu’il prend pour enquêter sur la plainte et son implication dans le processus de médiation en cours avec Feronia et ses donateurs internationaux.

«Un investissement sale»

La lettre des ONG demande également à la CDC de commenter le récent rapport de Human Rights Watch «Un investissement sale» qui a indiqué que la CDC, ainsi que trois banques, «n’ont pas réussi à garantir que les sociétés d’huile de palme qu’elles financent au Congo respectent les droits fondamentaux des personnes qui vivent sur ou à proximité de leurs plantations ».

Human Rights Watch a constaté qu’un manque de surveillance appropriée a permis à Feronia et à sa filiale PHC de commettre des abus et des atteintes à l’environnement qui portaient atteinte aux droits à la santé et au travail.

Le rapport déclare: «Ces abus comprennent l’exposition de plus de 200 employés à des pesticides toxiques sans protection adéquate; ne pas fournir aux employés exposés à des matières dangereuses les résultats des examens médicaux; et s’engager dans des pratiques d’emploi abusives qui placent de nombreux travailleurs sous le seuil de pauvreté extrême. Les moulins à huile de palme des plantations déversent également régulièrement des déchets industriels non traités et ont peut-être déjà contaminé la seule source d’eau potable des communautés locales. »

« Investir de manière responsable«

La CDC est invitée à justifier son investissement et son association avec Feronia Inc à la lumière de ses obligations en vertu de son propre Code d’Investissement Responsable qui prévoit que «la CDC estime qu’elle doit investir de manière responsable, compte tenu des questions environnementales, sociales et de gouvernance».

En outre, la lettre de Leigh Day demande une copie du rapport d’enquête qui a été réalisée par le CDC après la mort du militant local Joel Imbangola Lunea.

Daniel Willis, militant de l’aide et de la justice climatique chez Global Justice Now, l’un des ONG signataires de la lettre, a déclaré: «Les communautés en RDC ont droit à la justice pour les actes de Feronia et la réponse du CDC à la mort de M. Lunea est totalement inadéquate. Bien qu’il s’agisse d’un cas extrême, il reflète le modèle commercial opaque et non comptable de CDC. La CDC doit fondamentalement se réformer avant de recevoir plus d’argent du gouvernement. »

Anna Dews, avocate à Leigh Day, a déclaré: «Nos clients estiment qu’il est primordial de veiller à ce que les ressources du contribuable britannique soient investies de manière appropriée dans des projets et des entreprises qui respectent le droit international, à la fois en matière d’environnement et de droits de l’homme, est primordial. Ils estiment que sans un tel investissement éthique, ses objectifs et ses obligations seront fondamentalement compromis. Le gouvernement britannique ne doit pas être complice de violations des droits de l’homme à l’étranger. »

Melis Boasi, correspondant du Potentiel à Goma annonce que « Un collectif de mouvements citoyens exige la libération de leurs camarades arrêtés lors du Festival Amani »

« Le collectif de mouvements citoyens de Goma a, dans un communiqué publié, mercredi 19 février 2020, dénoncé les conditions de détention des membres du Mouvement national congolais (MNC), arrêtés le 14 février dans l’enceinte du Collège Mwanga de Goma, lors de la première journée de la 7ème édition du Festival Amani.

La Lucha (Lutte pour le changement), Filimbi, Amka Congo, MNC, Raiya na simama, EECHA et un groupe d’artistes engagés, tous ces mouvements citoyens ne jurent que par la libération « immédiate et sans condition » de leurs camarades. Ils jugent « arbitraire » leur arrestation, par les éléments de la Police qui, selon eux, ne possédaient aucun mandat d’arrêt pour interpeller ces militants du MNC qui assistaient pacifiquement aux activités du Festival Amani.

« Nous dénonçons les conditions dans lesquelles ils se retrouvent actuellement au Parquet de grande instance de Goma, après avoir passé quatre jours dans le cachot de renseignement militaire de Goma. Ils sont privés des visites familiales, d’assistance des avocats et même du droit de manger. C’est un traitement illégal et inhumain », a affirmé l’artiste engagé de Goma Black Man Bausi, qui a lu ce communiqué.

« Nous allons continuer avec des actions pacifiques de grandes envergures pour réclamer leur libération. Car, aucun motif ne justifie cette arrestation », a-t-il ajouté, avant d’exhorter la justice à dire le droit.

Par ailleurs, parmi ces militants qui sont aux arrêts, figure un certain « Bwana Puwa », longtemps cible de la Police nationale congolaise. Celle-ci soupçonne « Bwana Puwa » d’être à la base du soulèvement populaire à maintes reprises, ayant conduit à des pertes en vies humaines et des dégâts matériels dans la ville de Goma.

Ces allégations sont rejetées en bloc par ce collectif de mouvements citoyens qui évoque la thèse d’un blocage de la part des autorités qui ne souhaiteraient pas voir des manifestations pacifiques se tenir dans la ville de Goma.

Le 17 février 2020, lors d’un état des lieux des activités de la 7ème édition du Festival Amani, fait devant la presse, Guillaume Bisimwa, directeur de cette ASBL, a affirmé qu’il était au courant de cette situation et a précisé que, seule la police connaissait la motivation de cette interpellation. « Nous ne pouvions pas empêcher la police de faire son travail dans l’enceinte du collège Mwanga et nous n’en sommes pour rien », a-t-il déclaré.

Au sein de la population Gomatracienne, les avis divergent sur ce dossier. Les uns saluent cette arrestation et les autres parlent d’une politique contre les mouvements citoyens de la ville ».

Le Phare dénonce « Affaire policier torturé à Kananga : des collabos du gouverneur Kabuya aux arrêts »

« Les traitements inhumains dégradants, marqués par des tortures semblables à celles de l’ère hitlérienne dont le policier, Tshibangu a été l’objet, sur ordre du gouverneur du Kasaï Central, Martin Kabuya, ont fini par interpeller les instances judiciaires de la province. L’auditorat militaire de Kananga s’en est saisi.

Alerté par des informations en circulation à travers la ville de Kananga, relatives aux tortures que l’on ne peut imaginer dans le monde moderne, notamment dans un pays qui aspire à devenir un Etat de droit, la justice militaire de la garnison de Kananga a aussitôt décidé de mener une perquisition dans la résidence privée du gouverneur Martin Kabuya, où la victime continuait d’être gardée, malgré son état de santé qui exigeait des soins urgents.

C’est là que des éléments dépêchés par l’auditorat vont découvrir le policier Tshibangu pris en otage par son bourreau, de crainte que la situation ne puisse alerter toute la ville, une fois mis en liberté. Emmené à l’auditorat militaire, le sieur Tshibangu a dû relater en détails ce qui lui était arrivé pour qu’il se retrouve dans un état où il ne sait plus s’émouvoir comme il se doit. Immédiatement, la justice a ordonné l’interpellation des hommes qui l’avaient passé à tabac sur l’ordre du gouverneur «Kabuya. Pire encore, laisse entendre la victime à travers la vidéo, c’est le gouverneur en personne qui était le premier à le fouetter, avant de recommander à ses hommes de poursuivre l’entreprise punitive.

Se rendant compte des dégâts corporels causés sur son compatriote affecté à la garde de sa résidence, Martin Kabuya a pris peur et décidé de relâcher sa victime. L’arrogance a ainsi cédé la place à la peur. Face à la gravité de la situation, il a ordonné à ses hommes de ne pas le laisser partir. Et la victime sera ainsi gardée en détention dans sa résidence privée malgré sa santé qui ne faisait que se détériorer !

Les bourreaux du chef de poste Tshibangu, en l’occurrence le chef de sécurité du gouverneur, JC Tshimanga, et le policier Kawino, sont actuellement en détention à la prison centrale de Kananga, en attendant l’aboutissement de l’affaire.

Selon le récit fait par la victime qui se tordait des douleurs, incapable de s’asseoir, tout est parti de la visite d’un chef coutumier qui devait rencontrer le gouverneur. Ce dernier lui aurait répondu au téléphone qu’il allait le recevoir le lendemain à 11 heures. Une communication interpersonnelle passée de surcroît au téléphone dont les policiers n’étaient au courant de rien. A son retour à la résidence, le gouverneur trouvera l’homme qui lui avait téléphoné dehors devant le portail.

Mécontent de sa présence, il a appelé le chef de poste Tshibangu et luia posé la question de savoir ce quie le chef coutumier faisait là. Réponse : «il y a votre homologue chef coutumier qui voudrait vous rencontrer. Et il s’est emporté contre le policier et lui a recommandé d’évacuer l’indésirable visiteur. En sa présence, il a dit au policier : comme vous n’entendez mes ordres, vous allez me sentir et cela servira de leçon à celui qui est venu pour que prochainement il n’agisse plus comme il l’a fait ce jour. Il a ordonné le chef de poste de coucher à terre, puis il a pris la cordelette et commencé à le frapper avant de se faire relayer par ses collabos en leur exigeant de lui donner 60 coups de cordelette.

Voilà comment se présente le feuilleton d’un gouverneur digne d’un colon, sinon d’un véritable disciple d’Adolphe Hitler.

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© Dialogue, le vendredi 21 février 2020

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