25 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Sommaire

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En ce mardi 25 janvier 2020, la levée de la grève des magistrats, d’importantes mutaions annoncée au sein des hauts cadres de l’Armées et certains scandales financiers intéressent les journaux parus à Kinshasa. Les questions de société ne sont pas non plus oubliées par la presse congolaise, et principalement l’évaluation des travaux du programme des 100 jours du Chef de l’Etat. La controverse autour de la reprise des cours à l’Université de Kinshasa et la polémique entourant la production de l’artiste congolais Fally à Paris en France ce 28 février font également l’objet de plusieurs commentaires dans les journaux.

Magistrats

La Tempête des Tropiques titre « Après leur Assemblée générale sous tensions : Les magistrats suspendent la grève »

« Juste un temps pour observer l’évolution de leurs revendications, mais il est attendu d’eux de bien se pencher sur les dossiers brûlants dont ceux ayant trait à la corruption

Les magistrats ont procédé à la suspension de leur mouvement de grève à l’issue d’une assemblée générale tenue dans l’après-midi d’hier lundi 24 février 2020 à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Mais avant cette rencontre, où les membres des organisations syndicales ont fait la restitution aux magistrats, jusque-là en grève, de leurs échanges avec le Gouvernement central, représenté de son côté notamment par le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Célestin Ntunda Ya Kasende , il y a eu des moments de tension à cette Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

Des sources relèvent que, les magistrats auraient même hué sur le Premier président de cette juridiction, le magistrat Lushule. Avec les « Zuzuzela », ces magistrats scandaient des chansons pour réclamer aussi l’amélioration de leurs conditions de travail et restent contre le prélèvement de l’IPR (l’Impôt professionnel sur le revenu) fixé à 15% trouvé exorbitant par « ces hommes qui disent le droit ».

Selon toujours ces sources sur place, le Premier président de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe aurait interdit aux magistrats de tenir leur assemblée générale dans la salle d’audience de cette juridiction. C’est dans ce cadre que, pour les témoins, ces organisations syndicales des magistrats de la RD Congo risquaient de tenir leur réunion sous les arbres de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

« C’est pour la deuxième fois que cette autorité nous prive la salle », a lâché dans la matinée une magistrate, selon des témoins. Il faut rappeler que le mot d’ordre pour le mouvement de grève des magistrats a été lancé le 4 février 2020 par le Synamac (Syndicat autonome des magistrats du Congo) devant le Palais de la Justice, alors qu’ils avaient tenu le sit-in le 10 février, soit 6 jours après.

De nombreux dossiers en suspens à la justice

Il faut relever que la suspension de ce mouvement de grève va soulager de nombreuses personnes qui ont des dossiers en justice, et qui les attendent voir être traités. C’est le moment pour la justice de se pencher sur tous les dossiers transmis en rapport avec le programme d’urgence du Chef de l’Etat dont plusieurs chantiers sont à l’arrêt alors que des fonds ont été décaissés.

La lumière est aussi réclamée sur les corruptions dénoncées autour des dilapidations de grosses sommes en millions des dollars américains. Surtout que les magistrats reprennent à l’heure actuelle du renouvellement du système judiciaire avec de nouveaux dirigeants ayant pour la plupart prêté serment chez le Chef de l’Etat.

Les magistrats affirment avoir pris en compte la bonne foi du Gouvernement et attendent que leurs revendications puissent être résolues. Sinon, ils reprendront leur grève. « Nous avons décidé, pour montrer notre bonne foi, de suspendre momentanément la grève.

Le temps pour notre partenaire de poursuivre avec les négociations pour trouver le plus rapidement possible une solution. Nous nous donnons un timing pour observer l’évolution de ce qui va être fait et le cas échéant, nous nous retrouverons pour évaluer les progrès accomplis durant ce moment de suspension de grève « , a indiqué Isofa Kanga, président du Synamac ».

La Prospérité titre « RDC : les magistrats suspendent la grève »

« Les multiples discussions et tractations entre les hauts responsables du pays et les magistrats en grève ont finalement, mieux provisoirement eu gain de cause. Le gouvernement et le Conseil supérieur de la magistrature qui ont assuré avoir pris en mains les préoccupations des hommes en toges, ont poussé un ouf de soulagement ce lundi 24 février 2020 à l’annonce de la suspension du mouvement de grève déclenché depuis le 10 février dernier sur toute l’étendue du territoire national. C’était au cours d’une Assemblée générale tenue au Palais de justice à Kinshasa.

Sur base de cette décision, ils accordent à l’exécutif national le moratoire d’un mois pour répondre à leurs préoccupations. Faute de quoi, ils menacent de radicaliser la grève au mois d’avril prochain surtout si leurs problèmes ne trouvaient pas des solutions.

‘’Nous suspendons momentanément la grève, le temps de poursuivre les négociations avec notre partenaire. Nous lui donnons un timing pour observer l’évolution de ce qui va être fait. Le cas échéant, nous nous retrouverons pour évaluer le progrès accompli durant ce moment de suspension et nous y réservons une suite définitive quant au mouvement de grève déclenché depuis plusieurs années‘’, a laissé entendre Isoka Kanda, président du Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC).

Le bureau du conseil supérieur de la magistrature a aussi pris part à cette Assemblée générale.

La décantation de cette situation fait suite aux multiples rencontres des syndicats des magistrats notamment, avec le Premier ministre Sylvestre Ilunga, ainsi que le Vice-premier ministre en charge de la Justice et garde des sceaux, Célestin Tunda ya Kasende. La dernière en date est celle du dimanche 23 février dernier, au cours de laquelle les discussions on tourné autour de la grève de ces derniers depuis plusieurs jours déjà, et les solutions à y apporter.

Le président intérimaire du Conseil supérieur de la Magistrature, le professeur Vunduawe Te Pemako, avait assuré que les choses évoluent dans la bonne direction. ‘’Les magistrats grévistes ont eu des contacts avec les hauts responsables de l’Etat, au niveau du gouvernement et au niveau du Conseil supérieur de la magistrature. Leur message est compris. C’est à eux de rendre compte à leur base‘’, avait-il signifié.

Soulignons, cependant, que le corps judiciaire s’insurge contre le prélèvement au taux de 12,5% de l’impôt professionnel sur la rémunération (IPR) sur leurs salaires depuis le mois de janvier dernier. Les magistrats dénoncent également la non-prise en compte de la nouvelle grille barémique transmise par le conseil supérieur de la magistrature au gouvernement ».

L’Avenir titre : «Les magistrats suspendent leur grève ».

En grève depuis le 10 février dernier, les magistrats congolais avaient prévu la convocation d’une assemblée générale hier lundi 241 février 2020, pour décider de la levée ou pas de la grève qui paralyse depuis plusieurs semaines la bonne administration de la justice congolaise, explique ce tabloïd qui, rapportant le Vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Tunda ya Kasende, écrit : « Le gouvernement est parfaitement de bonne volonté et il n’ y a personne qui s’abstiendrait d’apporter de bonnes conditions aux magistrats…».

Pour sa part, Forum des As écrit : « Le VPM Tunda frappe un grand coup ! ».

Et il annonce que « Les dossiers en souffrance dans les Cours et tribunaux en RD Congo peuvent, à nouveau, être traités. La grève des magistrats déclenchée depuis le lundi 10 février, est désormais suspendue. C’est l’une de grandes, si pas la principale retombée de l’assemblée générale des magistrats, tenue hier lundi 24 février au Palais de Justice à Kinshasa, en présence des membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ».

Somme toute, la population qui est la principale bénéficiaire de la reprise de travail dès ce mardi dans les Cours et tribunaux, invite les magistrats à expédier les dossiers judiciaires pendants au niveau des Parquets. Ce, pour une bonne distribution de la Justice au pays et une nette répression des comportements sanctionnés par la loi, souligne-t-il.

« Les dossiers en souffrance dans les Cours et tribunaux en RD Congo peuvent, à nouveau, être traités », complète FdA.

FdA fait remarquer que la levée de la suspension de la grève est l’une de grandes, si pas la principale retombée de l’assemblée générale des magistrats .

Les magistrats étaient en grève pour s’opposer notamment au prélèvement au taux de 12,5% de l’Impôt Professionnel sur la Rémunération (IPR) sur leurs salaires depuis le mois de janvier dernier et dénoncent la non-prise en compte de la nouvelle grille barémique transmise par le Conseil Supérieur de la Magistrature au gouvernement, rappelle 7sur7.cd.

Unikin

« Unikin : la reprise des cours effective dans plusieurs facultés » titre L’Avenir

Après les événements malheureux de janvier qui ont conduit à la suspension des activités académiques, la fermeture des homes ainsi que le déguerpissement de ses occupants, puis le lancement des travaux de réhabilitation de ces homes, l’heure est maintenant à la reprise des cours à l’Université de Kinshasa(Unikin). Il note cependant : « Au campus de l’Unikin, après avoir constaté la persistance de la grève des professeurs entamée samedi dernier et ces professeurs (NDRL) qui se sont absentés, hier lundi 24 février, les étudiants de la colline inspirée ont manifesté pacifiquement ».

Alors que La Prospérité s’exclame : « Unikin : l’incertitude persiste ! ». Des nuages, relève ce journal, continuent à planer sur la normalisation de la situation à l’Université de Kinshasa. Aux appels des uns à une reprise des cours ce lundi 24 février se heurte la position radicale des membres de l’APUKIN qui ne jurent que par « la satisfaction totale » de leurs revendications. Dos au mur, le gouvernement ne s’était pas encore exprimé à l’heure où nous mettions sous presse.

La crainte ambiante, déplore La Prospérité, est celle de voir l’UNIKIN déboucher sur une année blanche avant d’évoquer : « Une éventualité qui ne semble émouvoir outre mesure certains professeurs ».

L’un d’eux, selon La Prospérité, s’exprimant sur les ondes d’une radio locale déclarait la semaine dernière : « Qu’elle soit verte, rouge ou jaune, nous n’en avons cure.

De toute façon, ce ne serait pas la première fois (…) Cette fois-ci, nous sommes déterminés à rompre définitivement avec la pratique qui fait des étudiants nos patrons. Le gouvernement doit pleinement assumer son rôle d’employeur du professeur et du personnel administratif de l’Enseignement supérieur et universitaire».

Dans un autre article intitulé :« APUKIN- Gouvernement : le CNSA prêt à jouer la médiation », La Prospérité considère : « C’est avec une passion inouïe et une volonté débordante que le Conseil national du suivi de l’Accord et du processus électoral en République démocratique du Congo (CNSA) s’acquitte honorablement de ses multiples missions ».

A l’écoute de toutes les couches de la société, hier, lundi 24 février 2020, le Bureau de cet organe d’appui à la démocratie a reçu en audience l’association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN). Ensemble, il était question de discuter sur cette question épineuse de la grève et voir le rôle que peut bien jouer le CNSA pour décanter cette crise entre les professeurs de l’Unikin et le Gouvernement central, indique-t-il avant d’encenser le CNSA : « De quoi saluer la détermination de cet organe qui ne cesse de travailler pour le bien-être de la population congolaise ».

Le Potentiel titre : « Unikin : Médiation du CNSA dans la crise Gouvernement- APUKIN ».

Le Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA) propose d’offrir ses bons offices au règlement de la crise qui oppose le gouvernement aux professeurs membres de l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN) à la suite des engagements « non tenus par le gouvernement », rapporte ce journal.

FARDC

Le Potentiel titre « Après la Magistrature: Bruits de changement de la chaîne de commandement des FARDC »

« L’attente aura été longue. Le chef de l’État a mis une année à profit pour observer, en toute discrétion, les qualités de chacun des officiers supérieurs des Forces armées de la République. Ayant décrété 2020 «Année de l’action», il vient de concrétiser cette vision en désignant, il y a peu, les Hauts magistrats. Le deuxième acte sera bientôt consacré à la nomination et à l’affectation des généraux de la nouvelle chaîne de commandement des FARDC.

La République démocratique du Congo est sur le point de découvrir ses nouveaux responsables militaires. De toutes les manières, les officiers qui composeront la nouvelle chaîne de commandement ne proviendront pas d’une autre planète. Loin s’en faut. Au contraire, il s’agit de filles et de fils congolais, tous des professionnels, qui ont gravi les échelons de l’armée jusqu’à mériter la position à laquelle ils seront appelés pour servir le Peuple, l’État et la Nation.

Selon des sources diplomatiques, le mouvement qui va affecter la chaîne de commandement des FARDC est aux antipodes de la chasse à l’homme. Ce qui correspond parfaitement à la philosophie et à la ligne de conduite du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Les forces armées n’étant fondamentalement pas inféodées à un quelconque parti politique, la désignation de leurs officiers supérieurs sera basée sur des critères professionnels précis et, surtout, en dehors des règles politiques qui régissent les rapports du Cap pour le changement (CACH) et du Front commun pour le Congo (FCC) lorsque les deux alliés négocient la répartition des portefeuilles ministériels.

Une relation de confiance

La logique du président Tshisekedi est implacable là-dessus. Personne ne peut en douter. Des preuves l’attestent. En toute intelligence et toute sagesse depuis sa prise de fonctions, il a construit avec les officiers et les hommes de troupes une relation de confiance basée sur un socle : la Nation, la Constitution et les Lois de la République. Et, en retour, ses interlocuteurs le lui ont bien rendu : tous ont compris qu’une armée républicaine est au service du peuple et qu’elle se met spontanément à la disposition des institutions élues par le souverain primaire.

Dans une attitude républicaine, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont manifestement fait allégeance au président Tshisekedi, sans l’ombre d’une moindre résistance au changement intervenu au sommet de l’État à la faveur de l’Alternance «civilisée». S’il était apparu un soupçon de sédition, ceci aurait mis les meneurs en porte-à-faux avec le Peuple, la Nation, la Constitution et la Communauté internationale.

Tant mieux ! Le travail de changement de la chaîne de commandement de l’armée vient consolider davantage l’héritage légué par le régime Kabila, à savoir une armée nationale reconstituée au lendemain du laborieux Dialogue intercongolais de Sun City, Afrique du Sud (2001-2002).

Le sort des brebis galeuses

Classées huitième armée d’Afrique, de par leur montée en puissance, les Forces armées de la RD Congo comptent dans leurs rangs un nombre impressionnant d’officiers de valeur. Il est donc temps de les valoriser davantage. C’est ce que le président de la République entend concrétiser sous peu.

Toutefois, si l’armée, apolitique, n’a d’attaches partisanes ni avec le FCC ni avec le CACH, elle est infiltrée par des officiers supérieurs qui sont indexés par les principaux partenaires de la RD Congo. Il en est qui subissent actuellement les sanctions américaines et/ou européennes à cause de leur passé sulfureux, marqué essentiellement par de graves violations des droits humains.

Quel sort sera réservé à ces «brebis galeuses» dans la nouvelle configuration de l’armée nationale ? Quelle réponse Tshisekedi donnera-t-il aux partenaires qui exigent la tête des officiers supérieurs indexés en Occident ? Attendons la publication des ordonnances de nomination. Quoi qu’il en soit, le Peuple congolais souhaiterait, à l’instar de la communauté internationale, voir à pied d’œuvre une armée faite d’hommes et de femmes prêts à le servir, défendant et protégeant les frontières nationales et ce, au prix de leur sang ».

Politico.cd précise « L’état-major des FARDC met en place une commission chargée de statuer sur le cas Général Fall Sibakwe Asinda »

« Le Général Major Fall Sibakwe Asinda, Commandant de la 3ème zone de défense située dans l’Est de la RDC, doit passer devant une commission de discipline dont Politico.cd vient de recevoir la composition.

Convoqué à Kinshasa par l’État Major des FARDC, le commandant de la 3e zone de défense est soupçonné de détournement de primes des militaires en opérations. Selon la lettre du Général Major Bongwangela Jean-Pierre, chef d’état-major adjoint chargé de l’administration et de la logistique, cette commission de discipline est composée du Lieutenant Général Padiri Bulenda comme président, du Général Major Rwibasira Ruyumbi comme vice-président, des généraux majors Diasuka Dia Kiyana Maurice et Kuyandi Hemedy Lukombo Albert comme membres, le Général de brigade Muland Nawej Godefroid comme le Secrétaire rapporteur et enfin, le colonel Major Lufwa Mukono François en sera le Secrétaire Rapporteur adjoint.

Notons que le rapport de cette commission est attendu par le chef d’état-major dans les plus brefs délais.

« Scandale du siècle »

Une autre information qui retient l’attention du journal Le Phare, c’est le « scandale du siècle » à la Minière de Bakwanga (MIBA) : des diamants d’un milliard de dollars américains bradés pour 30 millions.

Le Conseil d’administration de la MIBA a signé un contrat avec la firme roumaine dénommée « AM Developments International », pour un appui financier de 200 millions de dollars américains, destinés à la relance de sa production. Ce partenariat était cautionné par le ministre du Portefeuille, Clément Kwete. A première vue, l’espoir de la résurrection de cette entreprise minière d’économie mixte paraissait acquis.

A en croire des sources bien informées, l’investissement de « AM Developments International » devrait s’arrêter aux 30 millions de dollars américains sans plus. Les mêmes sources soutiennent que l’agenda caché de cette firme roumaine et ses parrains congolais est de faire main basse sur le « Massif 1 du Polygone Minier » de la Miba, à Mbuji-Mayi, ciblé comme premier site d’exploitation. Or, selon des études géologiques en souffrance dans les archives de cette entreprise d’économie mixte, les réserves de diamants qui dorment dans le « Massif 1 » sont évaluées, au minimum, à un milliard de dollars américains, décortique Le Phare.

Programme des 100 jours

Actualité.cd informe qu’un autre chef d’entreprise est aux arrêts à Kinshasa.

Il s’agit du Libanais Sammh Jammal, patron des sociétés « Samibo Congo » et « Husmal », qui a été interpellé, auditionné et placé en détention préventive, lundi après-midi à Kinshasa, pour des « graves » soupçons de détournement d’une dizaine de millions de dollars destinés à la construction des logements sociaux dans le cadre du vaste programme d’Urgence du président Félix Tshisekedi.

Selon une source proche du dossier, Jammal Samih a été « incapable de justifier certains montants reçus du trésor public pour la construction des logements sociaux », dont il avait gagné le marché, ajoute Cas-info.ca

Le média en ligne indique que la justice le poursuit parce qu’il n’a pas justifié l’utilisation du premier acompte de 17,35 millions de dollars reçus conformément au plan de décaissement du contrat, apprend-t-on des sources judiciaires.

4° Pouvoir, Top Congo FM et Mediacongo.net annoncent « Programme de 100 jours : Jammal Samih, président de la communauté Libanaise, aux arrêts pour détournement »

« Jammal Samih, président de la communauté libanaise en RDC, est placé en détention préventive à la Cour d’Appel de Kinshasa Matete pour le détournement présumé des fonds alloués à la construction des logements sociaux dans le cadre du programme d’urgence des 100 jours du chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

D’après, le député Gérald Mulumba affectueusement appelé « Gecoco », Jammal Samih est en détention depuis lundi 24 février 2020 après son interpellation et audition dans l’après-midi.

« Le président de la communauté Libanaise Monsieur SAMMH JAMMAL, patron de la société SAMIBO CONGO détenu au Parquet Général de Matete, 4e rue Limete Cet ancien opposant connu pour ses actions à Kingabwa affirme que cet homme d’affaire a été retenu pour détournement de 55 millions destinés à la construction de logements sociaux dans le cadre des 100 jours du Chef de l’État », a écrit Gecoco Mulumba sur son compte Facebook.

En effet, à l’issue de déclarations divergentes sur la construction des sauts de mouton à Kinshasa, le conseil des ministres avait ordonné l’ouverture d’une instruction judiciaire sur tous les travaux dits du Programme d’urgence du président de la République Félix Tshisekedi. Or dans le volet Habitat, il etait prévu que la société Somibo Congo construise 1500 logements sociaux dans 5 villes du pays dont Kinshasa, Bukavu, Mbuji-Mayi, Kananga et Matadi, à raison de 300 maisons par ville. Le coût total du volet habitat est de 57,6 millions de dollars dont le premier acompte libéré est de 17,35 millions de dollars, conformément au plan de décaissement du contrat. C’est l’utilisation de une partie de cette somme que Sammh Jamal n’a pas réussi à justifier.

« Il a été incapable de justifier certains montants dans la construction des logements sociaux, programme mis en place par le gouvernement pour répondre aux besoins de la population, toutes catégories sociales confondues », a affirmé à Top congo FM, une source proche de l’enquête.

D’autres enquêtes en cours ?

« Les enquêtes continuent, nous n’en sommes qu’au début, l’état de droit doit se consolider dans notre pays. On ne peut pas avoir développement et démocratie la ou les gens ne respectent pas les textes », a dit à Top congo FM, une source judiciaire.

La société Samibo Congo est spécialisée notamment dans le domaine des opérations financières, commerciales, industrielles, immobilières et mobilières. Elle a été créée le 8 août 2018.

Après David Blattner, le patron de SAFRICAS CONGO, Sammh Jamal est la deuxième personne mise aux arrêts dans le cadre des enquêtes ouvertes sur la gestion des fonds débloqués par le Trésor Public.

Dans le cadre des 100 jours, Jammal Samih avait obtenu 2 contrats pour 2 de ses sociétés, Samibo et Husmal.

La société civile s’était inquiétée de la manière à laquelle avaient été conclus ces contrats (de gré à gré) mais aussi qu’ils sont attribués à deux sociétés récentes créées par le même gérant.

La société Husmal a été créée le 25 avril 2019 ».

Matin Infos annonce « Reconstruction du Palais présidentiel du Mont-Ngaliema : Polémique autour de l’octroi du marché à un sujet rwandais »

« Le marché de la reconstruction et réhabilitation du palais présidentiel du camp Tshatshi, commune de Ngaliema à Kinshasa, a été confié à B.K. ARCHITECTS BELGIUM S.A de Bénoit Kanyandekwe Segatabazi, apprend-t-on des sources recoupées. L’architecte travaille notamment avec Pascal Babenirhu et Alexis Nzitatira, deux autres architectes. Le cout de travaux s’élèverait à un plus de 7 millions de dollars américains.

La même entreprise exécuterait, comme sous-traitant, les travaux de construction du saut-de-mouton du marché de la liberté. La question suscite déjà polémique au sein de l’opinion à tel enseigne qu’un député du groupe parlementaire UDPS et alliés promet déposer une motion contre le ministre des travaux publics et infrastructures à la prochaine rentrée parlementaire pour expliquer comment a été attribué ce marché qui révélerait de la sécurité nationale.

« Cette information nous inquiète. La construction du palais présidentiel relève de la sécurité nationale. Après l’assassinat du Président Laurent-Désiré Kabila dont l’implication de certains pays voisins a été avérée et après toutes ces années de guerre et de supputations avec ces mêmes pays voisins, il est inconcevable et grave de jouer avec une question de haute sécurité nationale comme la construction du palais présidentiel », nous a confié un élu. Pour lui, il faudrait que l’assemblée nationale se penche sur cette affaire dès la prochaine rentrée parlementaire.

Selon le site internet de B.K. ARCHITECTS, Bénoît Kanyandekwe s’est installé en Belgique. Sa carrière a débuté après des études en architecture à l’Institut d’Architecture de Kinshasa (RDC) et des cours en gestion immobilière à Bruxelles (Belgique).

Fort de son expérience et d’un réseau de partenaires et clients potentiels, il a lancé son propre bureau de consultance en architecture et ingénierie B.K. ARCHITECTS BELGIUM S.A. dont la mission est de mener à bien des projets complexes dans les pays émergents. L’Afrique et le Moyen-Orient font partie depuis le début des régions prioritaires.

La réussite de B.K. ARCHITECTS repose sur une compréhension en profondeur des cultures, mentalités et compétences locales, sur la capacité à les rapprocher des normes opérationnelles internationales qui régissent le secteur à l’heure actuelle, ainsi que sur l’aptitude à gérer et à développer les ressources humaines locales ».

Politique

Top Congo, Le Potentiel, et Mediacongo.net annoncent «« Les gouverneurs FCC cotisent un million chaque mois pour le PPRD », selon Kyungu Wa Kumwanza »

« Au cours d’une matinée politique de son parti politique tenue récemment à Lubumbashi, cheflieu de la province du Haut-Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Unadef, a fait une déclaration pour le moins incendiaire selon laquelle chaque gouverneur de province élu sous la bannière du Parti du peuple pour la démocratie et la reconstruction (PPRD) contribuerait à concurrence d’un million de dollars américains au fonctionnement du parti. Et pour donner de l’épaisseur à sa déclaration, le leader de l’Unadef dit détenir des preuves irréfutables de ces allégations.

À en croire Kyungu Wa Kumwanza, les gouverneurs de province du parti du président honoraire Joseph Kabila, cotisent une pareille somme tous les mois, « Qu’ils me portent plainte. Je vais prouver », affirme l’ancien président de l’assemblée provinciale du grand Katanga.

Le président de l’Union nationale des fédéralistes congolais (UNAFEC) prévient ses anciens alliés de la MP (2006-2016) qu’ils auront un jour des comptes à rendre, « Tous ceux qui ont volé dans le régime passé, aux impôts, aux douanes, à la Gecamines, seront poursuivis ».

Gabriel Kyungu Wa Kumwanza a rompu sa collaboration avec la MP et le PPRD en même temps que Moise Katumbi, le dernier gouverneur du grand Katanga, alors président provincial du PPRD.

« Une machination du leader de l’UNAFEC »

A cette accusation, les membres du FCC n’ont pas tardé à réagir. Serge Kadima, président de la Ligue des jeunes du PPRD, a rejeté en bloc ces allégations qu’il juge dénudées de tout fondement.

« J’ai toujours fourni beaucoup d’efforts pour respecter papa Kyungu wa Kumuanza, mais je n’aimerais pas descendre dans les caniveaux pour plaire à certaines opinions. Je préfèrerais qu’il apporte des preuves parce que je reste convaincu à 100% qu’il n’en a pas. Il n’est pas question de faire pression sur les gouverneurs de provinces pour nous donner 1 million de dollars américains », lui a répliqué le président de la Ligue des jeunes du PPRD.

Sur Top congo FM, Serge Kadima a rappelé que « Les provinces souffrent déjà de problème rétrocession et de fonctionnement. Les défis sont multiples dans différentes provinces. Nous, on ne voit pas comment on peut se hasarder à faire une telle pratique ».

Pour lui, Gabriel Kyungu est un député provincial et s’il détient des preuves comme il le prétend, il peut déjà interpeller le gouverneur de la province du Haut-Katanga au niveau de l’assemblée provinciale, au lieu de s’adresser à ses militants. Le président de la Ligue des jeunes du PPRD est convaincu que ces accusations sont une machination du leader de l’UNAFEC qu’il dit donner même dix ans pour accumuler les preuves devant étayer ses accusations. « Je mets ma main à couper, il sera incapable d’étayer ses allégations des preuves », a dit par ailleurs Serge Kadima ».

(Il est une pratique mondialement répandue que les mandataires de tous les partis politiques rétrocèdent à leur parti une partie de leurs rémunérations et indemnités de fonction. Ce faisant, on considère généralement qu’ils ne font que « renvoyer l’ascenseur » puisque leurs partis ont engagé des frais pour les faire élire.

Encore faut-il préciser que nous parlons là de sommes prélevées sur les revenus personnels du dignitaire et non de « faire suer mensuellement autant à la province » ce qui relèverait purement et simplement du racket ! NdlR)

Fally Ipupa à Paris

Au sujet de polémique autour de la production de l’artiste congolais Fally Ipupa à Aréna à Paris, L’Avenir précise : « Jour J moins 23 ! Dans la salle ex-Bercy, donc Aréna, les spectateurs attendent la belle mélodie de Fally Ipupa. Loin dans de grandes salles, la RDC soutient le concert du 28 février, même si les Combattants menacent de brûler les ballons… Des Kinois informent les membres de la diaspora que la responsabilité est de s’en prendre aux politiques et non aux musiciens ». Le temps, rappelle-t-il a évolué, la réalité est déjà en face de nous ».

Le Potentiel titre « La diaspora divisée et un climat de méfiance s’installe dans la communauté congolaise ».

Il commente : « Le chanteur Congolais, Fally Ipupa, entend prendre possession de la salle « Accor Hôtels Arena », anciennement appelée « Palais Omnisports de Paris-Bercy », le 28 février prochain, pour un concert qui s’annonce bouillant, que d’aucuns qualifient d’exceptionnel ». Pourtant, signale notre confrère, d’autres Congolais veulent empêcher cette production en arguant que l’artiste est soutenu par le pouvoir de Kinshasa, dont le seul souci est de déstabiliser la diaspora qui combat pour un vrai changement en RDC.

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© Dialogue, le mardi 25 février 2020

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