07 04 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Sommaire

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L’actualité sur le Coronavirus continue d’alimenter la presse congolaise en ce mardi 07 avril 2020. De l’élan de solidarité au bilan du premier jour du confinement de la commune de la Gombe, en passant par les protestations contre une volonté supposée de trouver « des cobayes » Afrique, les médias sont bien servis. Il y a aussi le dossier Vital Kamerhe qui continue à intéresser les chevaliers de la plume.

Covid19 / nouvelles encourageantes

7sur7.cd titre« RDC-Coronavirus. Eteni Longondo réceptionne 1 million de comprimés de Chloroquine »

7sur7.cd annonce une bonne nouvelle concernant la maladie à Coronavirus : le ministre de la Santé, Dr Eteni Longondo, a réceptionné lundi 6 avril 2020 à Kinshasa, un million de comprimés de chloroquine dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Ces médicaments sont destinés à la prise en charge des personnes atteintes du Coronavirus en RDC.

Ce média en ligne précise que ces comprimés de Chloroquine sont arrivés en RDC notamment grâce à la Coopération belge de développement, (ENABEL), à travers la Fédération centrale d’achat et de distribution des médicaments essentiels, (FEDECAM). Lors de la réception de ces produits, le ministre de la Santé a assuré qu’ils répondent aux normes et promis qu’ils seront donnés gratuitement aux patients.

Forum des As annonce « Don du Royaume de Belgique : le ministre Eteni réceptionne 1 million de comprimés de Chloroquine pour le traitement des malades de Covid-19 »

« Bonne nouvelle pour les malades du covid-19. Le ministre de la Santé publique a réceptionné le lundi 6 avril 2020 un million de comprimés de chloroquine à l’entrepôt de la Fédération des centrales d’approvisionnement de médicaments (FEDECAME), de mains du responsable de l’Agence d’exécution de projet de développement belge (Enabel).

Ce don du Royaume de Belgique est déjà testé au laboratoire du ministère de la Santé et prêt à être consommé, a souligné Dr Eteni Longondo. Tous les malades du covid- 19 seront pris en charge gratuitement, grâce à ce don de chloroquine, a-t-il martelé.

Auparavant, le patron de la santé avait réceptionné 9.000 cures d’azythromicine, commandés par le gouvernement et ses partenaires. Aux dires du ministre de la Santé, ces deux molécules répondent au protocole retenu par les scientifiques du Secrétariat technique pour la prise en charge des patients de cette pandémie. Eteni Longondo a remercié à cet effet la Belgique pour ce geste en faveur des Congolais.

ZERO CONTAMINATION POUR LE PERSONNEL DE SANTE

Le ministre Eteni a remis , par ailleurs, le matériel de protection au personnel médical des hôpitaux retenus pour la prise en charge des malades de coronavirus à Kinshasa. Ces mêmes matériels ont été remis aux Cliniques universitaires de Kinshasa, à la clinique Ngaliema et à l’hôpital sino-congolais de N’djili, a fait savoir le ministre de la Santé.

Ces matériels sont composés de masques, de lunettes de protection, de chaussures et de solutions hydroalcooliques, a-t-il précisé.

L’objectif est qu’il y ait zéro contamination parmi le personnel soignant qui se sacrifie déjà dans la prise en charge des malades de covid 19, a conclu Eteni Longondo ».

Une autre bonne nouvelle concernant le Coronavirus, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) a annoncé la guérison de quatre (4) patients, portant à 9 le nombre total de malades guéris. Une information à retrouver sur les colonnes du site Actualité.cd

Le portail ajoute que l’INRB indique que 90 patients sont en bonne évolution. 19 nouveaux cas ont été notifiés le même lundi. Le cumul est de 180 cas dont 18 décès sur l’ensemble du pays.

Et pour tenter de contenir cette maladie, un confinement total de la commune de la Gombe a débuté lundi 6 avril et va aller jusqu’au 20 avril 2020. Plusieurs enjeux justifient ce confinement, indique Zoom-eco.net

La commune de la Gombe, est considérée comme l’épicentre de la pandémie au Covid-19 en RDC. Aussi, au cours du confinement, toutes les commissions des équipes de la riposte, notamment de la Prévention et contrôle de l’infection (PCI), de la surveillance épidémiologique, du laboratoire et de la communication seront impliquées pour la bonne marche de cette activité, explique le média en ligne.

Mais quelques ratés sont à déplorer pour ce jour 1 notamment, l’accès difficile dans la commune confinée pour certaines personnes exerçant le service minimum, relève La Prospérité.

A ce sujet, le gouverneur de la ville de Kinshasa a promis de rectifier le tir pour les prochains jours, note ce quotidien qui reprend les Propos de Gentiny Ngobila : « Il faut dire qu’il y a eu quand même quelques ratés au niveau des accès de la ville où les gens qui avaient des macarons ont été repoussés par la police. Demain, nous allons rectifier le tir, on va essayer de renforcer en ce qui concerne la discipline des hommes de troupe afin qu’ils puissent être bien organisés pour faire passer les gens qui ont leurs macarons, tranquillement. »

En dehors de Kinshasa, le Sud-Kivu aussi est touché par le Coronavirus avec deux cas, et non trois, précise le gouverneur Théo Kasi, écrit Actu-30.info

Selon lui, le troisième cas dont on parle était un second prélèvement de l’un de deux cas déjà confirmés, dont les équipes de risposte localement ont envoyé un échantillon à Kinshasa avec une autre identité.

Covid19 / cobayes ?

Le Phare titre « Coronavirus : le complot est réel »

« C’est désormais une certitude. Quelque chose de louche se trame derrière la propagation de la pandémie de coronavirus. Alors même que la maladie n’avait pas encore pris ses quartiers sur le continent, des nouvelles alarmantes étaient diffusées aux quatre coins de la planète :

« Afrique : la catastrophe annoncée », « RDC/Coronavirus : Il faut craindre au moins 75.000 morts à Kinshasa » etc.

Comme on le voit, avant même que la pandémie n’ait produit son premier mort, les experts étaient déjà prêts avec leurs chiffres macabres. Mais curieusement, ces mêmes experts n’ont rien vu venir en Europe, là où le système de santé est pourtant mieux structuré. Ils n’ont pas envisagé le spectacle des hôpitaux débordés et des États à l’arrêt, obligés de fermer hermétiquement leurs frontières, comme à l’époque de la defunte CEE.

Non, personne n’a rien vu venir. Preuve que le drame qui nous tracasse n’était peut-être pas programmé là-bas mais plutôt sur le continent noir. Où le spectacle des morts entassés les uns sur les autres est devenu tellement familier qu’on ne s’en émeut plus. Et même quand on rappelle, s’agissant de la RDC, que c’est nous les victimes avec nos six millions de morts massacrés par des voisins boutefeux, c’est à peine si on ne nous demande pas de nous taire, au risque de nous infliger un inexplicable sentiment de culpabilité.

« Afrique : catastrophe annoncée », « RDC/Coronavirus : 75.000 morts attendus à Kinshasa… ». A ces nouvelles frappées du sceau de l’afro-pessimisme, sont venues se greffer des vidéos qui annoncent toutes l’apocalypse. On y voit l’incorrigible Jean-Marie Le Pen prôner la solution finale contre les noirs pour régler un problème de surpopulation que la grippe espagnole n’avait pas su résoudre. On entend l’inusable Nicolas Sarkozy indiquer la meilleure voie à suivre pour instaurer le nouvel ordre mondial. Et, « cerise sur le gâteau », on suit avec frayeur un débat débile sur la chaine française LCI où le vaccin BCG, attendu pourtant pour combattre la pandémie, devrait prendre la route de l’Afrique pour être testé dans le pur style des traitements réservés aux prostituées. C’est-à-dire sans considération de la personne humaine et sans la moindre garantie !

Racisme à ciel ouvert

Voici, à ce sujet, les propos manifestement racistes tenus sur le plateau de LCI par un médecin, Jean-Paul Mira, chef de la réanimation à l’hôpital Cochin, à Paris, qui débattait avec son confrère Camile Locht, directeur de recherche à l’Inserm, sur les études à lancer en vue de vérifier l’efficacité du vaccin BCG contre le coronavirus : « Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, où chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ? ».

Quels aveux Seigneur ! Pour la première fois dans l’histoire, deux médecins s’affichent à visages découverts et révèlent au monde les conditions dans lesquelles les essais cliniques ont toujours été effectués en Afrique. « On essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées ». Incroyable. En plein vingt et unième siècle et 75 ans après la deuxième guerre mondiale, nous comptons encore d’autres Dr Mengele parmi nous. Portant la blouse blanche, ils sont prêts à « essayer des choses ». Comme sur des animaux !

Ce racisme à ciel ouvert est inexcusable et peut entrainer des réactions incontrôlées.

La diffusion intensive dans les réseaux sociaux des vidéos racistes ou celles prônant le dépeuplement du continent a mis les peuples d’Afrique dans une colère telle qu’il est devenu difficile aujourd’hui d’engager un débat sain sur la question vaccinale et sur la nécessité de mener des opérations y relatives sur le continent. Comment en effet convaincre les africains de la bonne foi des « évangélistes du Nord » lorsque les discours entendus n’évoquent que le retrait aux noirs d’Afrique du droit de procréer ?

L’Afrique en péril

Sans vouloir être simpliste, l’impression qui se dégage des évènements qui se déroulent sous nos yeux est que la pandémie de coronavirus est une occasion rêvée pour mettre les faibles africains au pas et arracher au continent le peu qui lui reste de son indépendance.

La France qui n’a pas l’habitude de porter des gants lorsqu’íl s’agit de défendre ses intérêts sur notre continent s’est déjà octroyée quelques longueurs d’avance dans la course pour gérer l’Afrique post-coronavirus. C’est le Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) qui le révèle dans une enquête réalisée à la demande du Quai d’Orsay et ayant pour titre : « L’effet pangolin : la tempête qui vient en Afrique ? ». Un titre plus que révélateur. Un titre qui indique la volonté de tout balayer sur le continent, y compris les hommes et leurs biens !

Pour le ministère français des Affaires étrangères, le continent ne sera plus le même après le coronavirus, parce qu’il sera durablement déstabilisé. Dans ses projections, il voit la chute de plusieurs régimes du Sahel –région où opère pourtant la force française Barkhane– présentés comme fragiles et ceux en bout de course de l’Afrique centrale (Gabon, Cameroun, Congo-Brazzaville) où l’effondrement du prix du baril de pétrole, aggravé par le ralentissement de la production et l’évacuation éventuelle des opérateurs pétroliers, pourrait constituer le facteur économique déclencheur des processus de transition politique.

Convaincue que la crise sanitaire, avec son nombre élevé de morts, va amplifier le discrédit des autorités politiques, la France songe déjà à « accompagner en urgence l’émergence d’autres formes d’autorités africaines présentées comme crédibles pour s’adresser aux peuples afin d’affronter les responsabilités de la crise politique qui va naître du choc provoqué par le Covid-19». Les analystes du Quai d’Orsay vont plus loin parce qu’íls vont jusqu’à envisager le décès, suite au coronavirus, d’un dirigeant âgé d’un des pays ciblés et préconiser des mesures à prendre pour organiser la transition ou la succession. C’est ici que le jeu se brouille car la France démocratique ne se tourne pas vers les peuples. Elle préfère privilégier le jeu des coulisses avec des oiseaux rares à dénicher, peut-être dans les églises, peut-être ailleurs, mais en tous cas pas chez les élites déjà disqualifiées à cause du discrédit qui les frappe au même titre que les dirigeants en place. C’est un cruel désaveu pour tous ceux qui, chez nous par exemple, passent leur temps à expédier des mémos à Paris pour obtenir le parrainage de la France dans leur lutte pour la conquête du pouvoir.

Derrière le confinement

Alors que les mesures de confinement ont été partout encouragées, le Quai d’Orsay nous révèle la malice de cette proposition qui aura pour effet, en Afrique, de saper l’équilibre fragile de l’informel grâce auquel la majorité de la population survit sur le continent.

La période est délicate, affirment les analystes du Quai d’Orsay qui demeurent convaincus que les dirigeants africains ne pourront pas sortir du carcan de leurs travers et qu’íls vont, encore une fois, se caractériser par des détournements, notamment des masques et de l’aide internationale à venir (connu sous le terme de « covid-business »), ce qui leur enlèvera, de façon définitive et irrémédiable, le peu de crédit qui pouvait encore leur rester.

La suite d’un tel feuilleton ne pourra être que terrible. Parce que, estiment les analystes français, « les villes seront l’épicentre des crises et très rapidement, la question du ravitaillement des quartiers se posera pour l’eau, la nourriture et l’électricité. Des phénomènes de panique urbains pourraient apparaitre et elles sont le terreau sur lequel se construisent les manipulations des émotions populaires. Cette recette fait le lit d’entreprises politiques populistes ».

Le confinement devrait couper littéralement les sociétés des institutions publiques, alimenter les thèses complotistes, favoriser la perte de contrôle des opinions publiques et donner lieu à des rumeurs « susceptibles d’être instrumentalisées pour orienter des violences collectives ».

C’est ici que va se jouer la carte programmée de la reprise en mains des différents pays par ceux qui ont déjà décidé du sort des africains. Ils veulent apparaitre comme des Pères Noël et comptent procéder par l’organisation des secours (distributions des vivres, de l’eau, de l’électricité etc) en s’appuyant sur les futurs « kapitas médaillés » identifiés dans le rapport comme des autorités religieuses, des artistes populaires, des entrepreneurs, des diasporas et des scientifiques.

On le voit, les ravages de la pandémie au coronavirus en Afrique paraissent bien planifiés. Et vu sous cet angle, il ne s’agit plus d’une crise sanitaire ordinaire mais plutôt d’un complot devant permettre une certaine « recolonisation » du continent. C’est une autre guerre de libération qui commence car les africains, que l’on croit si naïfs, ne sont pas prêts à renouveler le bail de Berlin de 1885. Ils savent en effet ce qu’il en coûte de jouer le rôle de cheval face à un cavalier toujours rusé.

Ici chez nous, après les sécessions et rebellions des années 60 et 77-78, nous avons connu Ebola 1, Ebola 2 et Ebola 3 sans disparaitre, Nous avons été envahis par les armées des états voisins avec la complicité de l’Occident sans éclater en micros États. Aujourd’hui comme hier, nous nous battrons et nous triompherons. Telle est notre destinée. Telle est la destinée de l’Afrique ».

Affaire Vital Kamerhe

Convié à se présenter devant le Parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Matete, lundi 06 avril, le directeur de cabinet du président de la République, n’a pas pointé le bout de son nez, remarque Congoprofond.net

Ce média ne donne pas les raisons de l’absence de Vital Kamerhe, mais annonce que le Parquet promet de revenir à la charge mardi 7 avril.

Pendant ce temps, l’absence de Vital Kamerhe a énervé Grâce Tshiunza, coordonnateur de la dynamique « Impunité zéro » que Dépêche.cd a trouvé au parquet général de Kinshasa Matete avec son groupe.

Il pense que la lutte contre l’impunité et la corruption est une nécessité pour débloquer la bonne gouvernance en RDC. « Dans ce pays, nous avons connu l’impunité et la philosophie des intouchables. Ce n’est plus possible et pour que cela change, nous voulons prêter main forte à la justice congolaise », dit-il.

Et Capsud.net de s’interroger : « Le Parquet général peut-il inviter un directeur de cabinet du Président de la République » ?

Non, répond le média en ligne qui s’appuie sur l’article 153 de la Constitution qui dispose que c’est la Cour de cassation qui connaît en premier et dernier ressort les infractions commises par les membres du gouvernement central ( Vices premiers ministres , Ministres…y compris le Directeur de cabinet du président de la république qui a rang de vice premier ministre).

Mais le média nuance : tous les autres paquets généraux, y compris le parquet général de Kinshasa/Matete, peuvent inviter le Directeur de Cabinet ou toute autre personne (même ministre) comme renseignant afin d’éclairer le parquet.

Sans rentrer dans la gestion du dossier 100 jours, sans non plus avoir la prétention de se substituer à la Justice pour distribuer les bons et les mauvais points, Forum des As pense qu’il se pose tout de même un problème d’opportunité.

« Des observateurs se demandent si c’est vraiment le moment de sevrer le Président de la République des services de son tout premier collaborateur, à savoir son Dircab.

Va-t-on droit vers une crise au sommet au sein de la coalition CACH  » (Cap pour le changement)  » du tandem FATSHI-Kamerhe? Le Directeur de cabinet et principal allié du Président de la République devait être entendu hier lundi par un magistrat instructeur dans l’affaire de la gestion de fonds publics alloués au programme d’urgence de Félix Tshisekedi, officiellement lancé le 2 mars 2019. Depuis 48 heures, l’audition du leader de l’UNC semble reléguer au second plan la riposte à la pandémie de COVID-19.

Sans rentrer dans la gestion du dossier 100 jours, sans non plus avoir la prétention de se substituer à la Justice pour distribuer les bons et les mauvais points, il se pose tout de même un problème d’opportunité. La question que l’opinion, qui suit cette saga, se pose est celle de savoir :  » Est-ce vraiment le moment de relancer cette procédure judiciaire ?  » – non pas qu’elle ne soit pas nécessaire, bien au contraire, c’est même très important – mais compte tenu de cet impondérable majeur qu’est le COVID-19, est-ce le moment de délester le chef de l’Etat de son tout premier collaborateur, à savoir son Directeur de cabinet ?

Dans son adresse à la nation le 18 mars dernier, le Président de la République qui, lui-même, assimile le Coronavirus à une guerre, a besoin de tout son état-major pour mener à bien cette bataille. On sait que dans le contexte actuel, s’il arrivait que l’UNC qui a déjà annoncé ses couleurs tirant les leçons de ce qu’il considère comme  » acharnement contre Vital Kamerhe « , qu’adviendrait-il ?

Car la formation kameriste a averti dans une déclaration dimanche 5 avril qu’elle a eu à mener des combats plus rudes sans faillir. Et qu’elle est prête à affronter courageusement celui qui pointe à l’horizon.

Et comme pour prévenir solennellement FATSHI des conséquences difficiles à évaluer en ce qui concerne l’avenir de la coalition CACH, les signataires de ladite déclaration ont sorti l’artillerie lourde. « L’UNC réaffirme son attachement à la coalition CACH-FCC et à l’Accord de Nairobi sans lequel le CACH n’aurait pas vu le jour et ne serait pas par conséquent arrivé au pouvoir « , peut-on lire.

Or, au sein même de l’UDPS, il y a des voix qui en appellent à la rupture, estimant que l’Accord de Nairobi n’aurait plus sa raison d’être dès lors que Vital Kamerhe n’a pu être Premier ministre. Selon eux pour que ce deal politique s’applique, il eut fallu que le leader de l’UNC devienne Premier ministre, or il ne l’est pas.

C’est dire que l’UNC qui a rappelé cette alliance avec CACH peut envisager la rupture. Ce qui va entraîner ipso facto la redistribution des cartes. Or le parti de Kamerhe occupe d’importants portefeuilles ministériels au sein du Gouvernement (Vice-Primature Budget, ministères d’Etat Information et Médias ; Formation professionnelle, Affaires foncières…) qui pourraient induire la déstabilisation des institutions, notamment l’Exécutif central. Le moment est-il indiqué pour déstabiliser le Gouvernement ?

Si l’on gratte les dessous politiques de cette affaire, qui sentiraient l’horizon 2023, on peut se poser la question de savoir si c’est vraiment le moment de dégainer. A défaut d’arrondir leurs angles, l’UDPS et l’UNC gagneraient à postposer leur guéguerre afin de mener le seul combat qui vaille en ce moment, c’est-à-dire contenir le COVID-19 qui s’étend sur le pays.

Mais le Chef de l’Etat aurait-il engagé le redoutable pari de laisser la justice faire son travail ? C’est tout à son honneur. L’Etat de droit ne fait-il pas partie des valeurs fondamentales, voire du credo de l’UDPS? Seulement, gare à l’effet boomerang du dossier.

Dans cette affaire, Vital Kamerhe est le premier proche de FATSHI à être visé par la Justice. En février, quatre chefs d’entreprises dont trois expatriés ont été entendus et placés en détention préventive à l’ex-prison centrale de Makala. Deux d’entre eux ont été libérés après avoir versé la caution ».

Loin de toute cette polémique, Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS appelle ses militants à observer « une attitude de neutralité », écrit pour sa part Cas-info.ca.

La Nouvelle Afrique titre «Audition de V. Kamerhe : F. Tshisekedi lâche-t-il son dircab et partenaire de CACH ? »

« Les enquêtes de la justice congolaise inscrites dans le cadre de l’exécution des travaux de 100 jours ont pris une tournure décisive dans les auditions des personnalités implicitement ou explicitement impliquées dans des malversations supposées des fonds affectés au programme d’urgence qui devrait donner un nouveau tonus au mode de gouvernance congolais sous Félix Tshisekedi.

Après les directeurs des entreprises, un gros poisson sera entendu par le parquet général de Matete à la grande surprise de la classe politique qui voyait en Vital Kamerhe un personnage immunisé non seulement par son statut de directeur de cabinet mais aussi par les accords de Nairobi qui consacre une alliance entre l’UNC et l’UDPS.

C’est bel et bien cet homme là qui en dépit de sa posture risque bien de devenir le codétenu de Sammil Jammil et le Directeur général de l’office des routes pour infraction commune, à Makala, les deux autres notamment David Blattner et le DG de la Rwabank déjà libérés moyennant caution sans laisser trace sur le reste de leur culpabilité.

Dans une invitation au départ parue comme fake news du fait des erreurs matérielles qui la caractérisaient, une autre a été enfin de compte reçue par Vital Kamerhe, ce candidat Président de la République en 2018 qui s’est effacé au profil de celui qui deviendra Chef de l’Etat congolais. Cette invitation a suscité ignations et colères des partisans de l’UNC.

Selon Gabin Lulendo son porte-parole intervenant sur RFI, « l’Union pour la nation congolaise s’insurge contre la grave légèreté avec laquelle cette invitation a été adressée », évoquant le maque « d’égard au rang de Kamerhe et déposée à une adresse autre que celle reprise sur une invitation. Un courrier émis le 3 avril 2020 pour se présenter le 6 mars 2020 ».

Cependant l’agacement de l’UNC ne rentre pas dans la logique du parquet qui n’exclut un Directeur de cabinet du Chef de l’Etat convoquer pour des renseignements en phase d’une instruction.

CACH est au bord de l’implosion…

Les antagonistes alliés sont aux antipodes d’une relation qui n’aura duré que 400 jours au sommet de l’Etat. Et de croire que Kamerhe savait qu’il s’était fourré dans une alliance même si Tshisekedi avait lui-même dénoncé les « menaces et manipulations » dont les personnes interpellées étaient victimes, de mauvais traitement dans l’unique but de leur extirper des aveux.

Parmi les détenus, quelques uns nous avaient même révélés avoir connu des traitements pas corrects pour s’être opposés de citer le nom de Vital Kamerhe. En tout cas, plusieurs cadres de l’UDPS et du FCC ne sont pas à innocenter dans ces graves accusations.

En effet, Jean-Marc Kabund et son lieutenant Augustin Kabuya qui n’ont pas attendu des siècles pour passer à l’offensive contre Vital Kamerhe le mal aimé de la horde des zombis de Limete, avaient à maintes reprises menaçaient l’accord de Nairobi qui consacre Kamerhe candidat de Cach en 2023. Il en veut pour preuve, les propos de Kabund au stade des martyrs, qui avait parlé de la candidature éternelle de l’UDPS ou mieux de son Président.

Autant dire que Félix Tshisekedi s’est révisé lui qui avait pourtant juré que Vital Kamerhe demeura à ses côtés n’en déplaise aux radicaux tshisekediens qui tiennent opiniâtrement à faire le ménage autour de lui.

Comme on peut le constater Félix Tshisekedi a baissé la garde lui qui était devenu l’avocat des causes perdues de son bras droit. Qu’il livre ainsi le « coach », alors que lors d’un de ses conseils avait déclaré toute sa satisfaction sur le déroulement des travaux de 100 jours, le beau-frère tourne le dos à son beauf.

Ainsi le Garcon BK, qui se trouve entre le marteau FCC et l’enclume UDPS tombe dans les manigances ayant fait sujet d’humiliation des fidèles de Kabila. Il devient l’ennemi commun du FCC et de l’UDPS.

En dénonçant publiquement cet acharnement, l’UNC se montre être au courant des officines qui manœuvrent les sales coups contre son président national sont extrêmement virulents.

Selon nos sources, les deux dernières nuits entre Félix Thsisekedi et son directeur de cabinet n’auraient pas été de bon augure. Les deux ont passé un Week end triphasé à telle enseigne que le chef de l’Etat se soit résolu d’abandonner le sort de Kamerhe dans la tanière des loups.

Si tout se passe comme prévu Kabund et Kabuya sortiront gagnants d’une bataille à l’interne où une procédure de déchéance qui est déjà déclenchée à l’externe où une probable incarcération de Vital Kamerhe ferait bonne affaire sur la propagande de la mandature de l’UDPS à la magistrature suprême. L’un des alliés de l’accord de Nairobi étant ainsi exposé à une flagrance qui lui couterait des années en cellule sauf si cela n’est une manœuvre pour définitivement taire les malentendus entretenus autour de la responsabilité de Kamerhe dans l’échec de 100 jours.

Les 100 jours jusque-là restant le seul bilan qui soumettra le Cach à la course 2023, il est bon pour le chef de l’Etat de jouer à un scénario possible d’apaiser les esprits survoltés qui viserait à restaurer la crédibilité de la présidence en trafiquant une procédure judiciaire dont l’issue blanchira Vital Kamerhe un d’artisans principaux de l’œuvre.

Toutefois l’UNC qui, à travers ses Ministres, conseillers du président, proches et membres réunis dimanche pour dénoncer l’acharnement et campagne de diabolisation contre leur Chef du parti visant à le déstabiliser et déstabiliser la coalition présidentielle se dit « prête à assumer le combat qui s’ouvre » et assure qu’elle ne va « pas courber l’échine » en soulignant sur l’importance de cette une coalition issue d’un accord « sans lequel, le Cap pour le changement n’aurait pas vu le jour et ne saurait par conséquent arriver au pouvoir »

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 © Dialogue, le mardi 07 avril 2020

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