22 04 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (Dialogue)

Sommaire

Toute l’actualité congolaise continue à se profiler sur la toile de fond de la pandémie de covid19 et, de ce point de vue, les nouvelles sont plutôt bonnes. La question de la poursuite ou non de l’année scolaire et la rencontre entre le Président Félix Tshisekedi et son prédécesseur, Joseph Kabila, sont au menu de la presse congolaise en ce mercredi 22 avril 2020.

Coronavirus

Actualité.cd annonce 10 nouveaux guéris et 9 cas confirmés. Selon le bulletin quotidien du Secrétariat de la riposte, la RDC totalise 359 cas confirmés dont 45 guéris et 25 morts.

Au regard de ce chiffre, le nombre de cas de guérison est passé à 45, ajoute Actu-30.info qui indique que 190 patients sous traitement dans les hôpitaux ou hors structures sanitaires, sont en bonne évolution.

Avec sa courbe graphique, Zoom-eco.net démontre que le taux de guérisons hausse de 1,4% et celui de létalité baisse de 1,1%. Cela signifie que le nombre de décès est resté stable alors que celui des guérisons poursuit sa montée en flèche.

DigitalCongo récapitule joyeusement «Covid-19 en RDC : 10 nouvelles guérisons, un chiffre record ! »

« C’est une première depuis le début de la pandémie, le 10 mars dernier, en République démocratique du Congo. Le rapport journalier publié tard, dans la soirée du 21 avril 2020 par l’équipe de riposte contre le Coronavirus signale 10 guérisons.

Dans son rapport du 21 avril 2020 sur la situation épidémiologique du coronavirus en République démocratique du Congo, le comité de riposte indique que 10 nouvelles personnes sont guéries de cette pandémie. Un chiffre record depuis le début de l’épidémie qui a vu un certain moment le nombre de morts dépassé celui des guéris. Mais d’après ce dernier rapport journalier, les dix (10) nouvelles guérisons font bondir les chiffres de guéris qui passent de 35 à 45 guéris.

Du côté de décès, rien à signaler dans ce rapport… Les chiffres de 25 morts sont restés inchangés. Par contre, souligne le comité de riposte, 9 nouveaux cas de maladie ont été confirmés, tous à Kinshasa, épicentre de la pandémie en RD Congo. Ce qui porte le nombre total des personnes contaminées à 359 cas. Selon ce comité de riposte, 190 patients sont en bonne évolution.

Voici les chiffres officiels en date du 21 avril 2020 :

– 25 décès

– 45 personnes guéries

– 126 cas suspects

– 123 échantillons testés

– 190 patients en bonne évolution

Des provinces touchées par la pandémie :

– Kinshasa : 347

– Nord-Kivu : 5

– Sud-Kivu : 4

– Ituri : 2

– Kwilu : 1

Du côté du gouvernement et de la présidence congolaise, les mesures urgentes contre cette pandémie ont été prolongées, notamment l’interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes ; la tenue des cultes, l’ouverture des terrasses et bars ainsi que les cours dans des écoles et universités. L’état d’urgence décrétée par le président Félix Tshisekedi le 24 mars dernier pourrait être prolongé de 15 jours supplémentaires par les députés et sénateurs. Et cela, avant l’expiration du premier délai de 30 jours (le 24 avril prochain) ».

Enseignement

Le Phare titre « Ecoles : pas d’année blanche pour 2019-2020 »

L’année scolaire 2019- 2020 ne sera pas « blanche » en République démocratique du Congo, en dépit de la suspension des cours depuis plus d’un mois et de la prorogation de l’état d’urgence pour, dans un premier temps, une période de 15 jours, avec risque de « glissement » sans limitation, renseigne Le Phare.

De la réunion tenue mardi 21 avril par le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Willy Bakonga, le quotidien apprend que le temps déjà perdu et à perdre dans le cadre des mesures préventives de la propagation du coronavirus, serait minutieusement comptabilisé par des « experts » de l’ESPT, qui auraient déjà réfléchi aux options à lever, le moment venu, pour rattraper les heures de cours perdues et finir l’année scolaire 2019-2020 conformément aux normes.

A ce sujet, Dépêche.cd fait remarquer que des efforts sont parfois fournis avec des cours sur des chaînes locales de télévision. Mais, les coupures d’électricité ne facilitent le suivi de ces leçons. Au regard de cette situation, les cours en ligne seraient une option, mais quelques parents se plaignent là aussi de la cherté des mégas et de la connexion. Ou encore du manque d’électricité pour la recharge des téléphones.

Si l’on n’y prend garde, la reprise des cours sera un autre problème après le confinement. Parce qu’il faudra remotiver les enfants et leur redonner goût à l’école et l’apprentissage sans parler des enfants qui auront aussi perdu le rythme, craint le média en ligne.

Covid-19 et Cohabitation: Kabila et Tshisekedi en parlent

7sur7.cd s’intéresse quant à lui à la rencontre, mardi 21 avril 2020 à la résidence présidentielle de la Cité de la Nsele, entre le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son prédécesseur Joseph Kabila Kabange.

L’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, et l’actuel, Félix Tshisekedi manifestent toute leur compassion pour la centaine de Congolais qui sont infectés à l’heure actuelle, et qui, se retrouvent dans des structures hospitalières pour des soins appropriés, écrit ce portrail.

Préoccupés par les dégâts désastreux de la maladie à la fois pour les personnes contaminées et sur le plan économique, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ont pris l’engagement de se concerter régulièrement pour evaluer l’évolution de la riposte, complète Cas-info.ca

Mediacongo.net annonce « Rencontre de la N’sele : Félix Tshisekedi et Joseph Kabila échangent sur le Coronavirus »

« Comme annoncé dans notre édition précédente, le chef de l’Etat, Felix Tshisekedi a bien rencontré son prédécesseur, Joseph Kabila ce mardi 21 avril à la N’sele avec comme sujet de discussion, selon la presse présidentielle, savoir la situation autour de la pandémie à Coronavirus en RDC, en Afrique et dans le monde.

Alors que tout le monde s’attendait à ce que les deux personnalités évoquent également la crise qui prévaut en ce moment au sein de la coalition FCC-CACH notamment avec la polémique née des déclarations du président du Sénat, Alexis Tambwe Mwamba, d’une convocation d’un Congrès en vue de « légaliser » les dispositions de l’état d’urgence sanitaire prises par Felix Tshisekedi.

A en croire la presse présidentielle, les « deux hautes personnalités » du pays auraient plutôt échangé sur la situation de la pandémie à Coronavirus en RDC, en Afrique et dans le monde en manifestant toute leur compassion pour la centaine de Congolais infectés par cette pandémie ainsi que ceux qui, à l’heure actuelle, « se trouvent encore dans des structures hospitalières pour des soins appropriés. Elles leur présentent également les meilleurs vœux de prompt rétablissement. »

A cet effet, reconnaissant que cette pandémie a un sérieux impact sur la situation socio-économique de notre pays et particulièrement en perte de vies humaines, les deux présidents ont « observé une minute de silence pour la mémoire d’une vingtaine de nos compatriotes qui sont décédés des suites du COVID-19, ils ont présenté leurs condoléances aux familles éplorées. »

Toutefois, l’appel « à la cohésion nationale et à l’unité » lancé par les deux présidents pour parvenir à résoudre cette crise sanitaire ressemble davantage à un rappel à l’ordre par chacun de ses troupes et l’instauration d’une nouvelle trêve entre les 2 parties de la coalition au pouvoir.

C’est par ailleurs dans le cadre d’un tour de table avec différentes forces politiques et sociales du pays en vue de faire le point sur cette pandémie que le Président de la République a invité son prédécesseur pour des concertations.

D’autre part, nous fait savoir le communiqué officiel de cette rencontre, désormais, les « Deux Hautes Personnalités » se sont engagées à rester « ensemble mobilisés pour cette lutte » et conviennent de « continuer à se concerter régulièrement pour évaluer la riposte à cette pandémie dans notre pays ».

La Tempête des Tropiques titre « Rencontre hier Fatshi-JKK avant les sessions parlementaires séparées »

« Le Palais du peuple reçoit le 23 avril Députés nationaux et Sénateurs en plénières distinctes

L’ancien président Joseph Kabila a fait hier mardi 21 avril le déplacement de la résidence de son successeur, située dans la commune de la N’Sele. Cette rencontre intervient au moment où l’actuel chef de l’Etat a signé l’ordonnance portant convocation des sessions parlementaires séparées devant statuer sur la prorogation de l’état d’urgence.

C’est le lundi 20 avril que le porte-parole du président de la République a rendu publique cette ordonnance au cours du 20 heure de ce jour. Le vendredi 17 avril passé, avait déjà saisi par courrier, respectivement Jeannine Mabunda, de l’Assemblée nationale et Alexis Thambwe Mwamba, du Sénat, par rapport à la situation en question.

Mais hier, les choses sont allées vite, des sources crédibles annoncent la tenue de ces sessions parlementaires séparées en date du 24 avril, du fait que l’état d’urgence décrété le 23 mars, prend fin le 24 avril. Par rapport aux mesures hygiéniques arrêtées consécutivement à la maladie à Covid-19, chaque chambre va siéger avec 24 parlementaires.

Du côté du Cap pour le Changement (CACH), on ne trouve rien à redire et on considère que la démarche du président Félix Tshisekedi est conforme à la Constitution. Mais on ne sait pas encore ce que pensent les » bonzes » du Front Commun pour le Congo (FCC), dont plusieurs regrettent encore la non convocation du congrès, qui était annoncé avec pompe par le président du sénat. La cour constitutionnelle a pu taire les divergences, en déclarant conforme l’état d’urgence sanitaire décrété le 23 mars dernier.

Reste à savoir s’il n’y aura pas perturbation du côté de ceux qui se considèrent comme majorité parlementaire. Dans les rangs de celles-ci, on continue à ruminer que le Parlement est une institution qui dépend de la Constitution et non des ordonnances. Pendant la même période, un membre de la plate-forme politique LAMUKA est venu à l’appui pour réveiller la vieille revendication de l’ex MP relative à la destitution du premier vice-président de l’assemblée nationale.

Voyons voir. La présidente de l’assemblée nationale a déjà pris l’engagement de regarder dans la direction de l’intérêt des Congolais, pendant que Thambwe Mwamba garde encore silence ».

« Tshisekedi et Kabila appellent à la cohésion face au Covid-19 », titre Le Potentiel

« La situation épidémiologique du Coronavirus en République démocratique du Congo, en Afrique et dans le monde, a été le point d’orgue de la rencontre du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et Joseph Kabila, ancien président de la République, mardi 21 avril à la résidence présidentielle de la Cité de la Nsele.

Selon la presse présidentielle, la rencontre entre les deux hautes personnalités de la République s’inscrit dans le cadre de dialogue qu’a entrepris le chef de l’État avec différentes forces politiques et sociales du pays dans la lutte contre la propagation de Covid-19.

Raison pour laquelle le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a invité Joseph Kabila Kabange, pour concertation afin d’échanger sur cette problématique, renseigne la source.

Après avoir observé une minute de silence pour la mémoire d’une vingtaine de nos compatriotes qui sont décédés des suites du Covid-19, ils ont présenté leurs condoléances aux familles éplorées. Les deux personnalités manifestent toute leur compassion pour la centaine de Congolais qui sont infectés à l’heure actuelle, et qui, se retrouvent dans des structures hospitalières pour des soins

appropriés. Elles leur présentent également les meilleurs vœux de prompt rétablissement.

Les deux hautes personnalités reconnaissent que cette pandémie a un sérieux impact sur la situation socio-économique de notre pays et la perte la plus importante, demeure celle en vies humaines. Elles ont, par la même occasion, réitéré leur appel à la cohésion nationale et à l’unité de notre peuple autour de la riposte contre cette maladie ainsi que la nécessité de respecter les mesures telles qu’édictées dans les deux messages à la nation du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, du 18 mars et du 24 mars dernier 2020 conformément aux recommandations de l’OMS.

Pour rappel, ces mesures comprennent, entre autres, la mise en œuvre de la distanciation sociale, les gestes barrières d’hygiène comme le lavage des mains ainsi que les autres mesures préventives. La même source rapporte que le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a remercié le président honoraire Joseph Kabila Kabange pour son engagement dans cette lutte et sa

décision de mettre à la disposition du gouvernement provincial du Sud-Kivu l’hôpital maman SIFA de Makobola pour la prise en charge des malades du Coronavirus.

Les deux hautes personnalités réitèrent leur engagement à rester mobilisés pour cette lutte et conviennent de continuer à se concerter régulièrement pour évaluer la riposte à cette pandémie dans notre pays ».

Politique

La Prospérité se focalise sur le désaccord fréquent de Jean-Marc Kabund A Kabund, 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, avec sa cheffe hiérarchique.

Président national a.i de l’UDPS, parti présidentiel, Kabund est aujourd’hui plus que jamais sur une chaise éjectable du bureau de cet organe délibérant. Oui, en effet, cet élu du Mont-amba ‘’n’arrive pas à faire un distinguo entre le militantisme et le sens de responsabilité qu’oblige son rang’’, lui reproche son collègue Jean-Jacques Mamba du MLC qui, plus est, exige sa démission. d’où ce titre «Jean-Marc Kabund : la démission exigée »

« Fréquemment en désaccord sur le plan politique avec son Chef hiérarchique, Jean-Marc Kabund A Kabund, 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, de surcroît, Président national a.i de l’UDPS, parti présidentiel, est aujourd’hui plus que jamais sur une chaise éjectable du bureau de cet organe délibérant. Oui, en effet, cet élu du Mont-amba ‘’n’arrive pas à faire un distinguo entre le militantisme et le sens de responsabilité qu’oblige son rang’’, lui reproche son collègue Jean-Jacques Mamba du MLC qui, plus est, exige sa démission.

Causes principales

Hier, mardi 21 avril 2020, dans une correspondance adressée à l’Honorable Kabund dont une copie a été transmise pour information à Jeanine Mabunda, Jean-Jacques Mamba, élu de Lukunga pour le compte du MLC, exige la démission du Premier Vice-président de la Chambre basse du Parlement. «L’article 31 de notre Règlement Intérieur sera activé si dans les 48 heures vous ne tirez pas les conséquences de la présente», a menacé cet ancien porte-parole du MLC, parti cher à Jean-Pierre Bemba Gombo. A en croire l’Honorable Mamba, le Premier Vice-président de l’Assemblée nationale n’aura pas été digne de représenter ses collègues députés au sein du bureau que régente Jeanine Mabunda Lioko. «Vous n’avez pas été en mesure de fournir le budget et éléments que je vous ai demandés et la raison est simple, vous aviez affabulé sur les 7 millions USD pour ameuter les auditeurs et décrédibiliser tous ceux et celles de vos collègues qui, en toute liberté et responsabilité, pouvaient avoir un avis contraire”, a-t-il par ailleurs indiqué dans ladite correspondance.

Auparavant, dans sa correspondance datée de vendredi 17 avril dernier, ce membre influent du MLC avait demandé à Kabund de rendre public le document qui reprend le budget de la convocation d’un Congrès pour la crédibilité du parlement, d’autant plus que celui-ci, lors de son passage sur la radio TOP CONGO, avait laissé entendre que la convocation d’un Congrès coûterait 7 millions USD au trésor public. «Votre magistrale intervention sur TOP CONGO a jeté le pavé dans la marre en ce sens qu’il est, et je comprends l’opinion sur ce point, inadmissible en cette période, de dépenser 7 millions de dollars pour un congrès censé durer 2 heures, alors que notre pays fait face à d’énormes défis financiers dans le cadre de la lutte contre le covid-19 », pouvait-on lire dans la lettre signée par Jean-Jacques Mamba. Et ce, avant d’exiger : ‘’Je vous demande de nous fournir par courrier le budget et autres élements qui soutiennent vos propos’’. 72 heures sont écroulées, le géniteur de la lettre estime que son collègue n’aura pas été en mesure de fournir le budget et éléments demandés.

Que dit l’article 31 du Règlement intérieur ?

Dans la foulée, l’élu du MLC invite Kabund à démissionner de ses fonctions et brandit la menace d’activation de l’article 31 du règlement intérieur de la Chambre basse, relative à la motion de déchéance. Pour ceux qui ne les savent pas, la pétition pour la déchéance d’un membre du Bureau n’est recevable que si elle est signée par au moins un dixième des membres composant l’Assemblée. L’article 31 ajoute également que la pétition en vue de la déchéance d’un membre du Bureau de l’Assemblée nationale est mise à débat soixante-douze heures après le dépôt de la pétition. Une fois le débat engagé, il ne peut être interrompu jusqu’au vote.

De ce fait, connaissant les pratiques parlementaires et le caractère jusqu’auboutiste qui anime Jean-Marc Kabund, ce sera difficile pour lui de céder à la demande de Jean-Jacques Mamba. A défaut d’une solution politique, le FCC, majoritairement à l’Assemblée nationale, souvent aussi en désaccord avec le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, pourrait accompagner Mamba dans cette démarche. Toutefois, cette action pourrait, sans aucun doute, engendrer une crise politiquement ‘’inutile’’ surtout en cette période où le parlement congolais est appelé à siéger séparément pour proroger l’Ordonnance du Président de la République sur l’état d’urgence sanitaire contre la propagation de la pandémie du covid19 ».

7/7.cd titre, de façon plus énergique, « RDC-Ass. Nat : Kabund sommé de démissionner dans 48h faute de quoi une pétition de déchéance sera initiée contre lui »

« Dans une correspondance datée de ce mardi 21 avril 2020 et dont une copie a été transmise pour information à Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, le député national Jean-Jacques Mamba du Mouvement de Libération du Congo, (MLC), accuse Jean-Marc Kabund de se comporter comme un militant plutôt qu’un homme d’État.

« Monsieur le premier vice-président et cher collègue, nous avons estimé que vous étiez digne de nous représenter au bureau et c’était sans compter le fait que vous n’arrivez toujours pas à faire un distinguo entre le militantisme et le sens de responsabilité qu’oblige votre rang. Vous n’avez pas été en mesure de fournir le budget et éléments que je vous ai demandés et la raison est simple, vous aviez affabulé sur les 7 millions USD pour ameuter les auditeurs et décrédibiliser tous ceux et celles de vos collègues qui, en toute liberté et responsabilité, pouvaient avoir un avis contraire », a indiqué Jean-Jacques Mamba.

Dans la foulée, cet élu du MLC invite Kabund à démissionner de ses fonctions et brandit la menace d’activation de l’article 31 du règlement intérieur de la chambre basse du Parlement, relatif à la pétition de déchéance d’un membre du bureau.

« Je considère que cette attitude ne correspond pas à la hauteur qu’exige votre fonction et je suggère de ce qui précède votre démission du bureau. L’UDPS est un parti qui force le respect, je crois en sa capacité de nous présenter un autre collègue susceptible d’agir dans le respect de la déontologie aux fins de maintenir le prestige de notre institution. L’article 31 de notre réglement intérieur sera activé si dans les 48 heures vous ne tirez pas les

conséquences de la présente », conclut Jean-Jacques Mamba.

Pour rappel, Jean-Marc Kabund avait déclaré que le coût global pour l’organisation du congrès s’élève à pas moins de 7 millions de dollars américains. Le président a.i de l’UDPS était opposé à l’idée de convoquer le congrès pour statuer sur les modalités d’application de l’État d’urgence sanitaire décrété par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

L’article 31 du règlement intérieur de l’assemblée nationale stipule :

« La pétition pour la déchéance d’un membre du Bureau n’est recevable que si elle est signée par au moins un dixième des membres composant l’Assemblée nationale.

Lorsque la pétition concerne le Président de l’Assemblée nationale, elle est signée par le quart au moins des membres composant l’Assemblée nationale.

Aucune signature ne peut être ni retirée ni ajoutée après le dépôt de la pétition. La pétition en vue de la déchéance d’un membre du Bureau de l’Assemblée nationale est mise à débat soixante-douze heures après son dépôt. Une fois le débat engagé, il ne peut être interrompu jusqu’au vote.

Les membres du Bureau ne peuvent être mis en cause collectivement. Lorsque tous les membres du Bureau sont individuellement mis en cause, l’Assemblée plénière délibère au cas par cas. La séance est présidée par le doyen d’äge de l’Assemblée nationale assisté par les deux députés nationaux les moins âgés.

Lorsque le Président de l’Assemblée nationale est mis en cause, l’Assemblée piénière est convoquée et présidée par le membre preséant. La déchéance d’un membre du Bureau de l’Assemblée nationale délibérant par suite d’une pétition n’est acquise qu’à la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale ».

==============================

Si vous désirez vous INSCRIRE (ou inscrire un ami), afin de recevoir notre Revue de la Presse par courriel  dans votre boîte, rien de plus simple ! Envoyez un courriel à yigdrya@gmail.com en mentionnant simplement « Revue de presse » (et l’adresse, si ce n’est pas celle d’où vous écrivez).
 

© Dialogue, le mercredi 22 avril 2020

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.