12 08 20 Revue de la presse congolaise de ce mercredi (Dialogue)

Au-delà d’une apparente diversité de sujets, les médias congolais ont un sujet unique : la compétition entre un nouveau régime qui peine à s’installer et désire se perpétuer et un ancien régime qui cherche conserver ses positions et guette l’occasion de faire un « come back ». Au Congo comme à l’étranger, les résultats électoraux annoncés en janvier 2019 furent accueillis avec soulagement et joie, bien que l’on sût que ces résultats étaient intégralement bidouillés. Soulagement, parce que les violences péri-électorales, la guerre civile et les effusions de sang n’avaient pas eu lieu. Joie parce que Kabila et Cie avaient été obligés d’admettre que la Présidence avait été conquise par l’opposition. Depuis lors, Félix Tshisekedi s’efforce d’élargir son pouvoir de Président qui n’accepte pas d’être seulement fantoche, recourant notamment au « programme de 100 jours », à la « lutte contre la corruption », etc., cependant que le FCC, coalition de Kabila et Cie, emploie à tous crins sa prépondérance au sein des Assemblées, impulse des actions également « anticorruption » contre ses adversaires et prépare son Grand Retour de manière à peine discrète. Entre les deux camps il y a, à la fois, coalition et cohabitation hostile. L’hostilité prédomine pour ce qui regarde les institution judiciaires et les élections de 2023. Mais l’on est bien forcé de s’entendre sur des sujets comme la défense de la monnaie nationale, celle des frontières et la lutte contre la pandémie ou les catastrophes naturelles.

Cohabitation et réformes électorales

Forum des As titre « EN PERSPECTIVE DU FORUM SUR LES REFORMES ELECTORALES, Le G-13 et la Société civile adoptent bientôt un agenda commun »

« L’initiative d’organiser bientôt un Forum sur les reformes électorales en République démocratique du Congo fait des émules. La proposition est saluée par nombre de dirigeants des institutions et les Forces vives de la Nation. Promoteur de ce projet, le Groupe de 13 (G-13) s’attend à adopter un agenda commun avec la Société civile, en perspective de ces assises.

Des discussions autour de cet agenda commun ont été au cœur de la rencontre qui a eu lieu récemment entre le Cadre de concertation nationale de la Société civile et les 13 personnalités, qui ont lancé l’appel du 11 juillet 2020 en faveur d’un consensus national autour des reformes électorales.

Selon des sources concordantes, les deux parties se sont convenues d’organiser bientôt une réunion technique en vue pour concilier leurs vues sur une feuille de route commune. Cette démarche consensuelle devrait déboucher sur un agenda citoyen commun qui baliserait la voie aux réformes électorales attendues et à une gouvernance participative en faveur du peuple.

RENFONCER LA COMMUNICATION

A la lumière du communiqué final publié à l’issue des consultations, la Société civile et le G-13 ont souligné la nécessité d’œuvrer ensemble en vue d’un consensus visant la mise en train des réformes électorales majeures, devant conduire à la restructuration de la CENI et à la révision de la Loi électorale. Et par voie de conséquence, cette révision devrait s’appliquer sur certaines dispositions constitutionnelles relatives aux élections.

Les deux parties se sont également accordées sur la nécessité de renfoncer la communication, en vue de permettre aux communautés de bien cerner la démarche du G-13, qui ne vise pas l’accès au pouvoir par le dialogue.

Pour sa part, la Société civile s’engage à enrichir le projet visant les réformes électorales par des éléments issus de ses consultations internes (jeunesse, femmes, confessions religieuses, syndicats…). Elle tient ainsi à s’impliquer pour l’élargissement du champ de consensus national, y compris sur les questions de gouvernance et de paix.

PREVENIR DES CONTESTATIONS ELECTORALES

En dépit des obstacles dressés sur leur chemin, Delly Sesanga, Henri Thomas Lokondo, Jacques Ndjoli, Patrick Muyaya, Juvenal Munubo, André Lubaya, Daniel Mukoko Samba… réaffirment la ferme détermination du G13 à ratisser large pour un consensus, en vue de prévenir des contestations électorales en 2023.

« Pour ceux qui estiment qu’il faut discuter de questions autour du dialogue, ou qui restent cantonnés dans des polémiques périphériques, stériles et nombrilistes, qu’ils viennent à notre rencontre. Nous sommes prêts à leur expliquer notre démarche citoyenne », a déclaré Mme Manya Moupondo, l’unique femme du Groupe des 13. De l’avis d’un analyste politique, cette affirmation est une manière, pour la plateforme, de répliquer aux caciques du FCC qui boudent leur démarche.

 »LE GLISSEMENT EST LA LIGNE ROUGE A NE PAS FRANCHIR »

Intervenant dans les médias, Claudel André Lubaya a, lui, précisé que  »le glissement est la ligne rouge à ne pas franchir ». Pour l’élu de Kananga, le partage des postes est également exclu de leur démarche qui vise uniquement les réformes électorales.

Les 13 personnalités réitèrent, par ailleurs, leur engagement à poursuivre la vulgarisation de leur appel du 11 juillet pour un consensus national sur les réformes électorales ».

Ouragan FM titre « Reformes électorales: le G-13 et la société civile adoptent bientôt un agenda commun »

« Les signataires de l’appel du 11 juillet 2020 pour un consensus sur les réformes électorales ont échangé mardi 11 août, avec le Cadre de concertation nationale de la société civile de la RDC.

A l’issue de cet entretien, les deux parties ont opté d’œuvrer ensemble afin de baliser la voie pour des élections apaisées en 2023.

« La société civile et le groupe de 13 personnalités se sont accordés sur la nécessité d’œuvrer ensemble en faveur d’un consensus visant la mise en train des réformes électorales majeures devant conduire à la restructuration de la CENI, la révision de la loi électorale et par voie de conséquence de certaines dispositions constitutionnelles relatives aux élections », peut-on lire dans le communiqué final.

Ils ont soulevé la nécessité de renforcer la communication en vue de permettre aux communautés de bien cerner la démarche du groupe de 13 personnalités, qui insistent qu’ils » ne visent pas l’accès au pouvoir par un dialogue ».

Ainsi, la société civile s’est engagée à alimenter par les éléments issus de ses consultations internes (Jeunesse, femmes, confessions religieuses, syndicats et corporations…)les projets des lois visant la réforme électorale.

Par ailleurs, le groupe de 13 personnalités et le Cadre de concertation nationale de la société civile annoncent qu’une réunion technique se tiendra dans un bref délai pour permettre aux 2 parties de convenir sur une feuille de route commune en vue d’un agenda citoyen commun pour les réformes électorales et une gouvernance participative en faveur du peuple.

Il sied de rappeler que les signataires de l’appel du 11 juillet 2020 ont déjà échangé avec les chefs religieux membres de la Commission d’intégrité et de Médiation Electorale (CIME), l’équipe sortante de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président de la République, le Premier Ministre, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ainsi que le leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC) Jean-Pierre Bemba.

Les réformes proposées par ce groupe visent notamment le retour à deux tours de la présidentielle, la révision de la loi électorale et la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Dans leur cahier des charges, les 13 personnalités ont également soulevé l’urgence de procéder au recensement administratif de la population afin de réduire le coût excessif de l’enrôlement des électeurs ».

Il faut mentionner encore une affaire relevant de la « réécriture de l’Histoire ». Infocongo annonce « Les Nekongo dénoncent la profanation du mausolée de Joseph Kasa-vubu ».

« Les notables Nekongo ont annoncé et dénoncé la profanation du mausolée de Joseph Kasa-vubu, premier président de la République démocratique du Congo, lundi 10 août 2020.

Alors qu’il a été élevé au rang de Héros national Kabila-Lumumba, le mausolée du premier président de la RDC est entouré de drapeau de L’UDPS et d’une banderole érigée sur le lieu.

Sur cette banderole est imprimée trois photos, notamment celle de Christophe Kutilonda dominant la partie droite, de l’actuel Président de la République Félix Tshisekedi, dominant la gauche et du feu Joseph Kasa-vubu en petite taille. Sur la même banderole, on peut lire « Enfin, Joseph Kasa-vubu Héros national » en blanc sur fond noir ; « le président Félix Tshisekedi, nous vous remercions infiniment ». Le nom de Félix Tshisekedi en rouge, domine en grands caractères et en bas de la photo de l’initiateur de la banderole est écrit son nom en blanc sur fond bleu.

Le drapeau de L’UDPS flotte sur le site à côté du mausolée

Les notables Nekongo n’ont pas caché leur mécontentement. « On ne peut pas ériger drapeau et banderole de partis politiques sur la tombe d’un mort. C’est une profanation du mausolée. Joseph Kasa-vubu n’était pas de L’UDPS », fait savoir l’un des notables.

« Il a mérité d’être élevé au rang de Héros national et comme l’actuel Président de la République, Félix Tshisekedi à pensé à lui, nous le remercions infiniment, mais la façon dont L’UDPS a agi est une profanation », à indiqué un habitant de là.

Nous osons croire que l’environnement du mausolée du premier président de la République sera assaini ».

Est

« 128 morts, 100.000 déplacés en 16 mois dans des violences dans le Sud-Kivu », écrit l’agenceBelga

« Au moins 128 personnes ont été tuées et 100.000 autres déplacées entre février 2019 et juin 2020 dans des violences inter-communautaires dans une région de l’est de la République démocratique du Congo, selon l’ONU, « inquiète » par cette « escalade ». La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) « s’inquiète de l’escalade des violences inter-communautaires dans les territoires de Fizi, Mwenga et Uvira dans la province du Sud-Kivu », dans un communiqué.

« Au moins 128 morts » ont été documentées entre février 2019 et juin 2020 dans cette région, où « plus de 110.000 personnes [ont été] déplacées par ces violences » dans les hauts plateaux, a affirmé la Monusco, s’appuyant sur une note analytique de son Bureau des droits l’homme (BCNUDH).

Depuis un an, un conflit oppose dans cette zone des Congolais tutsi rwandophones, les Banyamulenge, à d’autres communautés locales (les Babembe, Bafuliru et Banyindu).

Selon l’ONU, des combattants des groupes armés Ngumino et Twigwaneho, liés à la communauté Banyamulenge, sont tenus pour responsables de l’exécution sommaire de 69 personnes : « Au moins 28 victimes d’exécution sommaire étaient de la communauté Bafuliru, 22 Banyindu, 13 Bembe et six Bashi ».

D’autres milices, dont des Maï-Maï (groupes armés liés aux autres communautés) sont tenus responsables de l’exécution sommaire d’au moins 44 personnes dont 41 Banyamulenge, une Bafuliru et une Bembe ainsi qu’une victime non originaire de la région.

D’après le BCNUDH, 15 cas d’exécutions extrajudiciaires (7 Bafuliru, 7 Banyamulenge et une Bashi) sont « attribuables aux FARDC (armée congolaise) dans le cadre de la réponse aux conflits inter-communautaires ».

Face à l’exacerbation des violences en février 2019, l’armée a déployé des troupes additionnelles pour renforcer les positions de ses troupes et augmenter leur capacité à protéger les civils dans la région.

Mi-juillet, une attaque sanglante a visé Kipupu, un village de la région, faisant 15 morts, selon l’ONU. Ce bilan diverge considérablement avec celui donné par un groupe d’élus évoquant 220 morts, dans cette région difficilement accessible.

D’après l’ONU, « des milliers de têtes de bétail appartenant à la communauté Banyamulenge ont été tuées, mutilées ou volées » entre février 2019 et juin 2020.

L’Est de la RDC est violemment disputé par une dizaine de groupes armés, congolais et étrangers, depuis près de trente ans ».

7sur7.cd titre « Insécurité au Sud-Kivu : Voici les 5 recommandations du BCNUDH aux autorités nationales et provinciales »

« Au terme de son rapport sur les violations des droits de l’homme dans la province du Sud-Kivu, perpétrées entre les mois de février 2019 et juin 2020, le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme ( BCNUDH) a formulé une série des recommandations aux autorités nationales et provinciales congolaises, aux communautés locales, aux groupes armés et à bien autres acteurs impliqués.

Aux autorités congolaises au niveau national et provincial, le BCNUDH a formulé les 5 recommandations suivantes :

1. Envoyer un message clair aux leaders communautaires et aux groupes armés sur leurs

responsabilités dans la commission des atteintes et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ;

2. Prendre des actions urgentes pour prévenir et condamner les discours de haine, et

poursuivre les auteurs d’incitatiion à la xénophobie et à la violence ;

3. Renforcer la présence des forces de défense et de sécurité dans les territoires affectés, ainsi que la fourniture de moyens adéquats assortie d’un contrôle et une supervision étroite pour limiter le trafic des armes et pour effectuer convenablement les missions de protection des civils, y compris des personnes déplacées internes, et mettre fin à la violence ;

4. Renforcer la présence des institutions étatiques et des autorités judiciaires compétentes pour poursuivre les responsables de violations et atteintes aux droits de l’homme et garantir le

droit des victimes à la justice, à la verité et à la réparation ;

5. Et poursuivre le dialogue sur les efforts de paix entre les communautés et considérer un

processus de justice transitionnelle pour établir des garanties de non-répétition.

Aux groupés armés, le BCNUDH adresse les 2 recommandations ci-après :

1. Cesser immédiatement toutes les attaques contre les civils, les camps de déplacés, les pillages et les viols, qui peuvent constituer des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et dont les responsables, directs ou indirects, s’exposent à des poursuites et à

des sanctions par les juridictions nationales et internationales ;

2 Et Déposer les armes et engager un processus de démobilisation et de désarmement, gage

d’une paix durable dans la région.

Aux communautés, le BCNUDH adresse les 3 recommandations suivantes :

1. Travailler ensemble pour mettre fin à la violence et soutenir les autorités gouvernementales,

le système judiciaire et la société civile pour la restauration de la paix, la stabilité et la lutte contre l’impunité ;

2. S’abstenir de s’engager avec ou de soutenir les groupes armés et résister aux appels à la violence, à la haine et à des représailles pour empêcher une nouvelle escalade de la violence ;

3. Et Soutenir et s’engager dans le dialogue pour promouvoir la réconciliation, la coexistence

pacifique et s’engager à respecter le processus de paix.

A la MONUSCO, le BCNUDH formule les 7 recommandations ci-après :

1. Poursuivre le soutien aux efforts de restauration de l’autorité de l’Etat dans les hauts

plateaux;

2. Plaider auprès des autorités judiciaires et soutenir les initiatives pour des progrès dans la lutte contre l’impunité ;

3. Continuer à soutenir le monitoring, les enquêtes et la documentation des graves atteintes et

violations aux droits de l’homme et du droit international humanitaire, les attaques contre

les camps de déplacés, la destruction de villages et les discours de haine;

4. Renforcer le déploiement de la force dans les hauts plateaux et à Lulimba dans le sud du

territoire de Fizi pour dissuader les groupes armés d’attaquer les civils ;

5. Intensifier les patrouilles conjointes FARDC-MONUSCO aux moments/lieux à haut risque

et élargir le rayon des patrouilles ;

6. Accélérer le soutien aux FARDC pour renforcer et améliorer les mesures de sécurité et

protéger les civils, en conformité avec la politique de diligence en matière de droits de l’homme des Nations-Unies ;

7. Et Renforcer les mécanismes d’alerte précoce et d’intervention rapide.

Aux acteurs humanitaires, le BCNUDH adresse les 3 recommandations suivantes :

1 Continuer à fournir une assistance humanitaire aux personnes déplacées, spécialement

celles qui n’ont pas encore été enregistrées et celles vivant dans des familles d’accueil ;

2. Avec le soutien de la MONUSCO, identifier des moyens pour fournir l’aide humanitaire

aux déplacés qui ont été difficiles à atteindre pour des raisons d’accessibilité et de sécurité ;

3. Et Etablir une diligence raisonnable rigoureuse des organisations humanitaires qui acheminent l’aide humanitaire en vue d’éviter la creation d’une économie de guerre.

Enfin, au bureau de l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la région des Grands Lacs, le BCNUDH formule l’unique recommandation suivante :

1. Utiliser les bons offices pour faciliter le dialogue avec les groupes armés étrangers dans le

cadre de l’accord cadre d’Addis-Abeba avec les pays voisins, ainsi que leur désarmement, démobilisation et rapatriement.

Il convient de préciser que le BCNUDH a documenté, entre février 2019 et juin 2020, 171 atteintes aux droits de l’homme dont 128 exécutions sommaires ».

AFP, repris par La Libre évoque un autre contentieux avec ce titre «Conflit RDC-Zambie: début des pourparlers sur la limitation des frontières »

« Des pourparlers entre des experts congolais et zambiens ont démarré mardi à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, autour d’un conflit frontalier qui oppose les deux États depuis mars, a constaté un correspondant de l’AFP. Mi-mars, des combats avaient éclaté entre les armées congolaise et zambienne, faisant un mort de chaque côté, lorsque des troupes zambiennes avaient occupé deux villages dans la province congolaise du Tanganyika (sud-est).

« Je reste convaincu que les deux délégations ne vont pas manquer de privilégier les intérêts supérieurs de nos populations pour des propositions concrètes et des solutions idoines aux préoccupations de nos deux peuples qui partagent la même frontière », a déclaré Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga à l’ouverture des travaux qui prendront fin samedi.

« Les troupes zambiennes n’ont jamais quitté la RDC mais s’étaient juste éloignées de trois kilomètres » de la frontière, a déclaré à l’AFP un responsable provincial du Haut-Katanga dont Lubumbashi est le chef-lieu.

« Nos militaires qui voulaient se redéployer dans la zone ont été pris en otage pendant plus de trois heures par des troupes zambiennes », a-t-il expliqué.

Jeudi, le porte-parole du gouvernement congolais avait annoncé le retrait des troupes zambiennes qui occupaient deux villages du sud-est de la RDC, après une médiation de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC).

Vendredi, le ministre zambien de la Défense, Davies Chama, avait alors annoncé qu’il allait se rendre en RDC « pour traiter de ces questions ».

Un traité signé en 1989 par la RDC et la Zambie avait résolu ce litige hérité de la colonisation par la délimitation des frontières sur environ 200 km entre les lacs Moero et Tanganyika.

Mais des incidents à la frontière entre les deux armées avaient éclaté en 1996, en 2006 et en septembre 2016 autour d’une localité congolaise facilement accessible du côté zambien, alors que du côté congolais, un marécage la rend difficile d’accès ».

Justice Forum des As évoque « Ces « affaires », un couteau à double tranchant »

« Autant le répéter tout de go. Le Zaïre-Congo a trop longtemps souffert de l’impunité pour tolérer une seconde que cette tare se perpétue. En faisant de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a mis le doigt sur la plaie. Il a vu juste. Personne d’équilibré ne saurait lui jeter la moindre pierre. La peur de la justice avec le primat de la loi comme corollaire étant le commencement de la sagesse.

Depuis, le pays vit au rythme des « affaires ». Il ne se passe plus un seul jour sans que l’on apprenne que tel dirigeant, tel responsable public en fonction ou en réserve de la République est interpellé. Voire arrêté et déféré devant les cours et tribunaux.

Sans tomber dans des généralisations abusives, force est tout de même de constater que ce « printemps » judiciaire charrie des cas de conscience. Des compatriotes interpellés au mépris de la procédure. Des « affaires » aux odeurs des règlements de comptes. C’est sans doute le cas de l’ancien directeur général de la Direction générale des impôts jeté dans un cachot à  » l’ancienne  » avant d’être relâché dans un dossier à traçabilité claire. Du moins, si l’on en juge par la documentation afférente au dossier « 100 millions USD » payés par Mutanda mining au titre d’avance sur impôt sur le bénéfice .

Serions-nous en train de basculer dans la politique du « chiffre », façon critères de performance ? A savoir que plus on interpelle ou on arrête, mieux c’est ? Une obligation de résultat qui ne charrierait pas que de la vertu. Ici comme ailleurs, cette médaille a pour revers des abus.

L’histoire est pleine d’exemples où au nom de la justice proclamée on arrête injustement et mécaniquement on condamne tout aussi injustement. D’autant qu’en l’espèce la tendance semble à la scissiparité d’organes habilités à faire respecter la « morale ». Avec le risque que la procédure soit la principale victime collatérale que cette course à l’échalote. La prime étant à la chapelle qui interpelle le plus.

Or Etat de droit, c’est bien de cela qu’il s’agit, rime consubstantiellement avec respect des procédures. Même le moins doué des étudiants en droit sait que le droit est d’abord une affaire de forme.

Certes, il en est jusqu’aux Saintes Ecritures pour magnifier la justice. Celle-ci élève une nation, renseigne la Bible dans Proverbes 14 :34.

Mais, l’on devrait se garder de tomber dans le piège d’une vision comptable de la Justice. Car, tout ce qui pourrait ressembler à du matraquage judiciaire ferait mauvais effet à un large spectre.

En somme, un effet contraire à celui qu’induit une justice rendue dans les règles de l’art. Sans des excès inhérents à la chasse aux sorcières, aux coups en dessous de la ceinture entre acteurs politiques. La justice devenant un épouvantail ou un chiffon rouge que l’on agite pour réduire certains au silence.

Sous tous les cieux, on appelle cela « la justice des vainqueurs ou des puissants « , c’est selon. Plaise au Ciel que l’on n’en prenne pas la route ».

Economie

Le Phare titre «Réouverture du Marché central : l’Intersyndicale du commerce félicite le ministre Kankonde ».

« Après la réouverture du Marché central, à la suite de la levée de l’état d’urgence par le Chef de l’Etat, l’Intersyndicale et les travailleurs du secteur du commerce ont adressé un message de félicitations au Vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Gilbert Kankonde Malamba, pour son implication personnelle. C’était à travers une lettre de remerciements datée du 7 août 2020.

Après quatre mois d’inactivité, ils saluent la mesure salutaire de ce membre du gouvernement qui leur permet d’assurer la survie de leurs familles. L’Intersyndicale représentée par SYTHAC-Solidarité- CGETCO- UNION- STL et UTEA indique que le patron de l’Intérieur vient de sauver près de 1.000 travailleurs du secteur du commerce menacés de licenciement programmé. On rappelle que 6 syndicats avaient tenu une assemblée générale, après le déconfinement de la Gombe, le 27 juillet 2020 à la place Golgotha. A l’issue de cette réunion, leur cahier de charges avait été transmis au ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, avec copie au Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur.

Dans cette correspondance, ils sollicitent une audience avec Gilbert Kankonde, en vue de le remercier, de vive voix, pour le geste patriotique posé en leur faveur, mais aussi lui soumettre leurs doléances en rapport avec la précarité de leurs emplois et de leur situation sociale. Ils voudraient faire part à ce membre du gouvernement la persistance de la grogne sociale consécutive aux abus imputés au Service Privé de Placement (SPP) en ce qui concerne la gestion des offres d’emploi. »

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© Dialogue, le mercredi 12 août 2020

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