Justice: la Belgique accepte de remettre une dent de Patrice Lumumba à sa famille(Congoforum)

BELGIQUE – Selon l’Agence Française de Presse AFP, la justice belge a répondu favorablement à la demande de la famille de Patrice Lumumba de lui restituer une dent du leader congolais assassiné en janvier 1961 au Congo.

Patrice-Emery Lumumba, Premier Ministre assassiné en 1961

La dent va désormais « être restituée aux ayants-droit » de Patrice Lumumba, a annoncé récemment Eric Van Duyse, porte-parole du Parquet fédéral à l’AFP. Il a évoqué une restitution « symbolique » en l’absence de « certitude absolue » que cette dent ait bien appartenu au héros de l’indépendance. « Il n’y a pas eu d’analyse ADN sur la dent, cela l’aurait détruite », a dit M. Van Duyse.

En effet, cette dent avait été saisie dans la famille d’un policier belge qui avait participé à l’assassinat et à la mission de faire disparaître le corps du Premier ministre de l’ex-colonie belge après l’indépendance du 30 juin 1960.

L’on se rappelle que lors de la commémoration de 60 ans d’indépendance de la RDC, sa fille Juliana Lumumba avait écrit à Philippe, le Roi des belges pour demander la restitution des restes de son père, en l’occurrence, cette fameuse dent, afin de donner une sépulture dans le pays. Satisfaction de la famille La nouvelle de la restitution a été bien accueillie par la famille du héros national. « Lumumba est un héros que nous n’avons jamais enterré, la décision d’un tribunal belge est une bonne étape pour connaître la vérité… il y aura des étapes pour y arriver », a déclaré Jean-Jacques Lumumba, le neveu de patrice-Emery Lumumba.

Il convient de rappeler que tout commence en 2000, lorsque le policier belge Gérard Soete avait accepté de témoigner auprès de à l’agence française de sa participation à faire disparaitre le corps de Lumumba assassiné avec deux autres politiciens à Elisabethville, l’actuelle ville de Lubumbashi dans la province de Katanga. « En pleine nuit africaine, nous avons commencé par nous saouler pour avoir du courage. On a écartelé les corps. Le plus dur fut de les découper avant de verser l’acide, avait expliqué l’octogénaire, décédé en 2000 », avait-il expliqué avant d’ajouter : « Il n’en restait presque plus rien, seules quelques dents ».

© CongoForum – Arnaud KABEYA, 19.09.20

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