Des diplomates condamnent le comportement de l’ANR dans la ville de Bukavu (CongoForum)

BUKAVU – L’Agence nationale de renseignements (ANR) continue à arrêter et détenir des personnes dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu) en dépit de la décision du président Félix Tshisekedi de fermer les cachots de l’ANR. Cet état des choses étonne non seulement les habitants de Bukavu mais également des diplomates occidentaux, écrivent La Prunelle RDC et Mediacongo.

L’ambassadeur du Canada à Kinshasa, Nicolas Simard, ne comprend pas pourquoi l’ANR continue à arrêter arbitrairement des personnes à Bukavu. Il s’agit de représentants de la société civile. Le diplomate souligne que les congolais s’attendent « à ce que les droits et libertés des défenseurs des droits humains et journalistes soient respectés en RDC ».

L’ambassadeur américain Mike Hammer s’indigne lui aussi sur ce qui se passe à Bukavu. Il a eu des informations à ce sujet lors d’une visite récente à Bukavu.

Trois représentants de la société civile, Patrice Lwabaguma, Patrick Nyamatomwa et Gédéon Fikiri Kanigi, avaient été arrêtés par l’ANR. Ils sont restés en détention pendant plus de trois mois, relatent les médias congolais. Patrice Lwabaguma et Gédéon Fikiri Kanigi ont été libérés mais Patrick Nyamatomwa se trouve toujours à la prison centrale de Bukavu.

La directrice de la radio Iriba FM, Prisca Bukaraba, avait aussi été interpellée par l’ANR. Elle a été relâchée quelques heures après, pas sans avoir été intimidée par un agent de l’ANR.

Mike Hammer trouve que ces situations doivent cesser et que les responsables doivent répondre de leurs actes.

© CongoForum, 16.10.20

Image – source : CongoForum / presse congolaise

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