Bukavu: journée de réflexion sur les femmes vivant avec handicap du Sud-Kivu (AETA)

BUKAVU – En date du 2 juillet 2021, la Plateforme AGIR POUR LES ELECTIONS TRANSPARENTES ET APAISEES (AETA) a tenu une journée de réflexion sur ‘Les femmes du Sud-Kivu face au Covid-19’. Discriminées, des femmes vivant avec H-handicap rencontrent plusieurs difficultés. 20 participants ont répondu à cette invitation dont 8 femmes vivants avec handicap dans la ville de Bukavu.

Cette journée de réflexion a eu lieu dans la salle de réunions de l’ong AETA au Sud-Kivu, sur l’avenue ISGEA/Bukavu, commune d’Ibanda. Elle était facilitée par maître Jérémy Bulashe.

Alors que la pandémie COVID-19 menace tous les membres de la société, les personnes handicapées sont touchées de manière disproportionnée par les barrières comportementales, environnementales et institutionnelles qui sont reproduites dans la réponse au COVID-19. De nombreuses personnes handicapées ont des problèmes de santé préexistants qui les rendent plus susceptibles de contracter le virus et de présenter des symptômes plus graves lors de l’infection, ce qui entraîne un taux de mortalité élevé.

Pendant la crise due à la COVID-19, les personnes handicapées qui dépendent d’appuis pour leur vie quotidienne, peuvent se retrouver isolées et incapables de survivre pendant les mesures de confinement, tandis que celles qui vivent dans des institutions sont particulièrement vulnérables, comme l’atteste le nombre écrasant de décès dans les institutions résidentielles et psychiatriques. Les obstacles, pour les personnes handicapées dans l’accès aux services et aux informations de santé s’intensifient.

Les personnes handicapées continuent également à subir la discrimination et d’autres obstacles pour accéder aux moyens de subsistance et aux aides financières, pour participer aux différentes formes d’enseignement en ligne et pour solliciter une protection contre la violence. Certains groupes de personnes handicapées, tels que les prisonniers et les personnes en situation de rue ou sans logement convenable, sont encore plus exposés. La prise de conscience de ces risques peut conduire à de meilleures réponses qui peuvent atténuer l’impact disproportionné subi par les personnes handicapées. 

Certaines femmes font des petits métiers mais elles ont du mal à écouler leurs produits, ce qui encourage la mendicité. Maman Marie Rose Bintu, qui essaie d’entreprendre, signale que les femmes vivant avec handicap ne réussissent pas toujours à obtenir des crédits pour développer leurs initiatives. Selon elle ces femmes sont toujours marginalisées dans la société, malgré leurs compétences et capacités.

La cheffe de division des Affaires sociales, Prétonie Kangela, fait savoir que son bureau encourage les femmes vivant avec handicap dans ce qu’elles entreprennent. Elle recommande aux communautés de toujours donner la même considération aux personnes vivant avec handicap, particulièrement des femmes.

Selon maître Bulashe (AETA Sud-Kivu) des associations sensibilisent leurs membres à l’auto prise en charge à travers l’entreprenariat et l’apprentissage des différents métiers. La société civile organise des séances et des dialogues pour encourager l’entrepreneuriat.

L’article 49 de la Constitution de la RDC garantit la protection et la promotion des personnes vivant avec handicap comme toute autre personne.

Source: AETA Sud-Kivu, 02.07.21

Image – source: La Prunelle RDC

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