La présidence de la République est-elle devenue le symbole de dépassements budgétaires et de la gabegie financière ? (Congoforum)

KINSHASA – En attendant les conclusions de l’audit de l’Inspection générale des finances dans cette à la Présidence de la République, Jules Alingete et Gode Mpoyi, deux experts en la matière, se prononcent sur ce que c’est qu’un dépassement budgétaire pour couper court avec ce débat alimenté par les détracteurs du pouvoir de Kinshasa.

Il y a quelques jours, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a accusé l’Inspecteur général des finances, Jules Alingete de faire l’apologie de la me-gestion des finances publiques et de couvrir la gabegie à la Présidence de la République, devenue, selon elle, le symbole de dépassements budgétaires faute de gestion. Elle pense que l’IGF est en train de plonger le pays dans l’indiscipline budgétaire parce qu’elle cherche à justifier les dépassements budgétaires à la Présidence de la République.

M. Alingete s’en défend et profite pour éclairer l’opinion publique sur la notion de dépassements budgétaires.

« Je tiens à réaffirmer que les dépassements budgétaires ne sont pas à confondre avec le détournement de deniers publics. Ils sont des actes d’utilisation des fonds publics au-delà de crédits prévus au budget. La loi relative aux finances a prévu des mécanismes de régularisation de cette situation au travers de budget rectificatif », a-t-il expliqué.

Le dépassement budgétaire n’est pas une faute de gestion

Même son de cloche du côté de Gode Mpoyi, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa et professeur d’économie. Dans une sortie médiatique, ce dernier a affirmé haut et fort que le dépassement budgétaire n’était pas une faute de gestion.

« Le dépassement budgétaire n’est ni un détournement, encre moins une faute de gestion », a-t-il dit pour couper court à ce débat qui intoxique la population congolaise.

Cette déclaration de Gode Mpoyi vient soutenir les propos de Jules Alingete qui a encore expliqué que tout a été régularisé selon les mécanismes prévus. « En 2020, tout a été régularisé. Aucun dépassement ne figure dans la reddition des comptes. On ne peut parler d’irrégularités et actes de mauvaise gestion que si à la fin de l’année, la situation demeure non réglée ».

A cet effet, l’Inspecteur général des finances, en plus de préciser que « pour 2021, le gouvernement a déjà déposé le budget rectificatif au Parement, a encore souligné qu’on ne peut parler de dépassement budgétaire chaque mois dans la mesure où le budget est annuel. Les exécutions peuvent être à dents de scie ».

© CongoForum, Arnaud Kabeya, 16/11/2021

Image – source: deskeco.com

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