Brésil : le meurtre brutal d’un jeune congolais de 24 ans suscite une vague d’indignation (Congoforum)

RIO DE JANEIRO – Moïse Kabagambe, 24 ans a été tué sur une plage de Rio de Janeiro, après l’avoir battu violemment parce qu’il réclamait le versement de son salaire impayé de deux journées de travail.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux le 1er février 2022 , on voit une scène d’une rare violence enregistrée par la caméra de sécurité. Elle montre que Moïse Kabagambe a été battu à mort par plusieurs hommes dans la nuit du 24 janvier 2022.

Selon la famille du jeune homme, ce passage à tabac était intervenu après que la victime ait insisté auprès de son manager pour obtenir le versement de son salaire en retard dans un bar à la plage de Barra da Tijuca où il travaillait.

« Il voulait son argent avant de rentrer chez lui et le gérant du kiosque n’a pas voulu le payer. Ils se sont disputés, le gérant a pris un bâton pour le frapper et Moïse s’est saisi d’une chaise pour se défendre », a raconté à l’AFP son frère, Sammy Kabagambe, 28 ans, qui vit également à Rio.

À l’en croire, le gérant a ensuite fait appel à d’autres individus qui l’ont frappé durant de nombreuses minutes avec des bâtons et une batte de base-ball. Pour le neutraliser, ses agresseurs ont attaché ses poignets et ses chevilles à l’aide d’une corde.

Vague d’indignation

Une violence inouïe qui a poussé certaines publiques de condamner ce crime sur les réseaux sociaux. « J’ai pleuré aujourd’hui en lisant le récit du meurtre de Moïse Mujenyi Kabagambe (…). Le fait que le kiosque se nomme Tropicalia ne fait qu’accentuer ma douleur », a écrit sur son compte Twitter le légendaire chanteur brésilien Caetano Veloso.

Et d’écrire pour sa part, Gabigol, l’attaquant de Flamengo, le club de football le plus populaire de la ville : « Ce n’est pas le Rio que j’ai appris à aimer et qui m’a reçu à bras ouverts ».

Toutefois, selon des sources fiables, la police brésilienne a d’ores et déjà ouvert une enquête à propos. Trois personnes se trouveraient nt actuellement en détention dont deux se sont présentées d’elles-mêmes à la police et ont avoué avoir participé au meurtre.

Rappelons que Moïse Kabagambe est arrivé au Brésil avec une partie de sa famille en 2011, fuyant le conflit armé dans son pays, la République démocratique du Congo.

© CongoForum, Arnaud Kabeya, 02/02/2022

Image – source : Facebook

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