Soutien du Rwanda au M23 : sans surprise, Kigali nie toute implication dans les affrontements entre FARDC et M23 (Congoforum)

KIGALI – Selon la porte-parole du gouvernement rwandais, son pays n’est aucunement impliqué dans ces combats qui relèvent d’un « conflit interne ». En revanche, le Rwanda accuse les FARDC de s’être ralliées aux côtés des rebelles FDLR/Interahamwe.

« C’est sans surprise pour les observateurs avertis de la politique de l’espace des pays des grands lacs. Le Rwanda ne pouvait, en aucun cas, admettre les soupçons qui pèsent sur lui ! », s’exclame un rwandais vivant en exil.

En effet, soupçonné par la RDC de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), sur la base de l’arsenal militaire et tenues récupérés sur les champs des combats dans la province du Nord-Kivu, le Rwanda a nié « toute implication » dans ce qui se passe à l’est de la RDC comme d’habitude, d’ailleurs.

À en croire Yolande Makolo, la porte-parole du gouvernement rwandais, son pays n’est aucunement impliqué dans ces combats qui relèvent, estime-t-elle, d’un « conflit interne ».

Par contre, Kigali accuse l’armée d’être de connivence avec des rebelles FDLR/Interahamwe pour bombarder son territoire, successivement, en mars et mai de l’année en cours.

« Les combats entre les FARDC et le M23 sont un conflit intra-congolais. Le Ministre des Affaires Etrangères de la RDC devrait expliquer pourquoi les FARDC combattant aux côtés des FDLR/Interahamwe dans leurs rangs ont bombardé le territoire rwandais le 19 mars et à nouveau le 23 mai », a déclaré Yolande Makolo, le jeudi 26 mai 2022.

Pour elle, « il serait légitime que le Rwanda réponde aux attaques répétitives des FARDC sur son territoire. Mais aussi, « n’a pas l’intention d’être entraîné dans une affaire interne de la RDC ».

Elle a, enfin, fait savoir que « le Rwanda veut collaborer avec les pays voisins pour une solution durable à l’insécurité dans notre région. C’est pourquoi les FRD ont demandé une enquête urgente du Mécanisme régional de vérification conjoint élargi sur le bombardement transfrontalier de cette semaine. »

Il sied de rappeler que peu de temps après l’arrivée au pouvoir de l’actuel président rwandais, Paul Kagamé, la partie Est de la RDC a perdu la paix qui y régnait. Ce qui pousse l’exilé rwandais interrogé, à cet effet, de s’inscrire en faux contre la volonté de Kigali de collaborer avec ses voisins pour une solution durable à l’insécurité dans la région.

Une diversion? Personne ne saurait l’affirmer pour l’instant!

Wait and see !

© CongoForum, Arnaud Kabeya, 27/05/2022

Image – source : jeune afrique

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