L’acceptation du changement de la classe politique en RDC (Louidel Lebou)

(Opinion)

Si le changement n’est toujours pas accepté en République Démocratique Du Congo, c’est parce qu’il crée des gagnants et des perdants. Les individus dont la situation matérielle se détériore suite à un changement de l’environnement politique selon les mandats réglementaires considèrent au finish cette situation comme une injustice, voire une punition. 

Grand ou petit, le changement ne se décrète pas mais se prépare et se construit peu à peu et son importance est de mettre en place un processus de création collectif, impliquant les acteurs différents autour d’un objectif commun.

Une conviction profondément ancrée dans l’opinion publique atteste qu’aujourd’hui, les dirigeants congolais dans leur majorité ne sont pas favorables au changement. D’ailleurs, il n’y a aucune raison qui les rendrait réceptifs à la réforme politique. En tout cas, ces derniers ne paraissent pas très enclins à accepter de perdre les privilèges, statuts ou avantages provenant de leurs positionnements politiques. On sait ce qu’on perd, mais on ne sait pas ce qu’on gagne. Personne n’est ouverte à l’idée du changement, quand bien même que ce dernier soit réclamé à cor et à cri.

Mais la fougue contestataire de la jeunesse Congolaise actuelle montre que le changement de la classe politique devient de plus en plus irréversible. Face à la transformation du monde, ladite jeunesse sait s’adapter au mouvement actuel du changement, en faisant montre d’une envie féroce de vaincre les inégalités. Ainsi, pas un jour ne passe sans que le Jeune Congolais annonce son besoin de réorganisation de la société, pour écarter les non méritants de la sphère de gouvernance, et d’insérer un esprit jeune dans la gestion des postes de responsabilité politique et des compétences nouvelles.

Le changement appelé de tous ses vœux par la jeunesse Congolaise ne se limitera pas seulement à la gestion politique, mais touchera aussi les établissements publics. Si les dirigeants Congolais l’acceptent d’une manière objective, la nouvelle donne va bouleverser les méthodes archaïques qui régissent actuellement le marché de l’emploi, de la créativité, de la recherche scientifique en vue de déboucher à une réelle flexibilité de l’intégration des jeunes dans le processus d’embauche et du travail décent. 

Pour ce, il faut vraiment prohiber certaines formes d’emplois budgétivores, qui donnent souvent lieu aux missions gouvernementales sans motif valable, aux contrats avec rétro-commissions et aux divers détournements des deniers publics. Toutes ces pratiques répréhensibles sont à la base de l’échec indicible de la gestion du pays, au non-respect des Congolais sur le plan international, a la méfiance des investisseurs situation qui amène nos partenaires à justifier, voire à exiger le basculement de la classe politique, qui doit désormais s’inscrire dans le choix des modèles d’une gestion saine. Ceux-ci apporteront ipso facto la stabilité, ainsi que le vent nouveau propice à la réactivation des valeurs. Le renouvellement de la classe politique devant aboutir au changement voulu devra d’une manière objective toucher à tous les pans du système politique Congolais.

En critiquant l’inefficacité des dirigeants actuels, une pensée jusqu’au-boutiste voudrait faire croire aux uns et aux autres que le Congo est un pays qui ne peut changer que par la révolution. Nous ne parvenons pas à accomplir des réformes autrement qu’en faisant semblant de faire des révolutions, situation désastreuse, trop de privilèges accordés au gouvernants, complexité législative, impunité, trop de culte de personnalité, tels sont les leitmotivs que nous entendons souvent dans la bouche de farouches opposants.

Il est vrai l’absence de changement, alors qu’on le sent si proche, semble être un défi pour notre jeunesse, qui ne s’investit malheureusement dans la politique que comme un bouc émissaire, ou comme de simples wagons tirés par une locomotive. Et à force de désespérer, faute d’obtenir le changement voulu dans un processus réglementaire, on en vient à le préconiser dans une vision de violence et de désordre. Que les choses n’aillent pas assez vite dans le sens préconisé ci-dessus est sans doute le motif du désarroi croissant d’un grand nombre des Jeunes Congolais.

Le questionnement autour du changement de la classe politique Congolaise mérite d’être soulevé car, c’est par cette voie que naitra un pays nouveau et prospère, avec une dynamique révolutionnaire comme le souhaite le Président de la République Démocratique du Congo Mr Felix TSHISEKEDI.

Trop figé non encline à une modification des comportements, même à l’heure où le nouvel ordre mondial et la révolution numérique, la classe politique Congolaise actuelle sent un peu le renfermé. Que lui reproche-t-on exactement ? D’être écrasée par le poids des échecs encaissés pendant plusieurs règnes ? De voir ses ténors empêcher l’éclosion de jeunes talents pouvant corriger des erreurs datant des années 60 ? Sans forcément professer un tabula rasa, nous pensons que les dirigeants Congolais actuels doivent largement ouvrir les fenêtres de la baraque, pour y faire entrer de l’air frais, en misant bien entendu sur la puissante créativité des jeunes, et en s’inspirant, pourquoi pas, de ce qui se fait ailleurs.

Cela devrait être essentiellement une culture, et non un simple slogan pour mettre en veille la vigilance de la force juvénile Congolaise. Ailleurs, quand un homme politique, ou un chef d’une entreprise échoue d’une manière lamentable, il démissionne. En vertu de quoi une classe politique régulièrement secouée par des dossiers sulfureux peut-elle s’accrocher au pouvoir, au point d’empêcher l’émergence d’une nouvelle dynamique, avec de nouvelles têtes pensantes ?

Si on met en place un bon système de régulation, il va paraître logique qu’il y ait moins d’anciens et inamovibles animateurs dans la sphère politique, au profit des profils plus variés et adaptés aux temps et aux circonstances. Perdre les élections par exemple deviendra moins dramatique : on passera avec fairplay à autre chose, et on laissera la place aux challengers vainqueurs sans trop s’accrocher.

En fait, les partis politiques portent sur leurs épaules des décennies de traditions de réussite et d’échecs, et cela pèse beaucoup sur leurs dispositions à redouter le départ à la retraite, après plusieurs années d’exercice du pouvoir. Cependant, le temps n’étant plus favorables aux leaderships anachroniques, les dirigeants Congolais devraient désormais renouveler leurs classes dirigeantes aux périodicités. Car, nous sommes à une époque où tout se discute sur la place publique, où plus rien ne reste en privé. Le but de cette lutte est le passage des témoins à une nouvelle génération qui se déploie en faveur des intérêts du peuple souverain, pour une nouvelle expérience de gestion. Même si certains sceptiques la trouveront inexperte, elle se positionne déjà comme l’alternatif devant conduire un nouvel agenda politique, sur base d’un renouveau démocratique qui instaure de nouvelles idées et de projets concrets, en vue d’augurer une ère de succès et de réussite économique, à léguer aux futures générations.

Il faudra pour ce faire montrer aux pessimistes qui arguent que le changement est une utopie pour le Congo qu’ils se trompent. Car le climat de dégout à l’endroit de l’ancienne classe politique en banqueroute montre que la jeunesse Congolaise est toujours aux aguets. Mais pour en arriver-là, on doit à tout prix conjurer cette résignation qui semble vouloir altérer le patriotisme, au point d’accentuer le communautarisme, et de conduire à la déchéance de la vision du changement. Habituellement, le renouvellement de la classe politique devient alors un vrai besoin, une nécessité annonciatrice d’un souffle nouveau, nonobstant les tempêtes et les aléas d’une évolution figée de la politique Congolaise.

En effet, la jeunesse Congolaise encourage avec amour et sincérité les efforts fournis par le gouvernement actuel et l’impulsion du Président Felix TSHISEKEDI dans l’insertion et les nominations des jeunes dans la gestion étatique et gouvernementale.

Que Dieu bénisse la RDC, le peuple Congolais et ses dirigeants.

« CROYons EN nOS RÊVES de changement ET ILS SE RÉALISERONT PEUT-ÊTRE. CROYons EN nOUS ET ILS SE RÉALISERONT SÛREMENT. »

Louidel LEBOU, Coordonnateur de la Jeunesse Libre Africaine ASBL, 01.12.22

(une association qui vise l’éveil et l’unification de la Jeunesse autour de l’Idéal)

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