Nord-Kivu: plus de 120 civils tués par le mouvement rebelle du M23 (CongoForum)

KISHISHE – Au moins 120 personnes ont péri dans un massacre commis par le mouvement rebelles du 23 mars (M23) en chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu. Les tristes faits ont été confirmés par plusieurs sources contactées le jeudi 1er décembre. L’armée congolaise (FARDC) accuse les rebelles d’avoir violé le cessez-le-feu obtenu au sommet de Luanda du 23 novembre.

Selon le général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, les rebelles ont procédé à des massacres dans le territoire de Rutshuru. « Le dernier cas en date est celui de 122  civils congolais lâchement assassinés mardi à Kishishe, village situé à environ 70 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu », a-t-il dit.

« Tandis que les Forces armées de la RDC (FARDC) observent scrupuleusement le cessez-le-feu conformément à la décision des chefs d’Etat prise à Luanda », assure en outre le porte-parole, « l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 ont attaqué jeudi leurs positions à Kalima, dans la même région ».

D’après la société civile locale, ces massacres ont fait un grand nombre de victimes civiles. « Plus de 100 corps ont été enterrés dans la soirée du jeudi, c’est vraiment triste ce que nous vivons. Les combattants terroristes du M23 ont pris de force à Kishishe plus de 20 jeunes garçons et vieux. Ces terroristes sont en route vers leur position de Rubare, les hommes de cette contrée sont en débandade », a dit Mumbere Mateso, membre de la société civile de Kishishe.

L’organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch (HRW) a déclaré, ce vendredi 02 décembre, avoir des preuves de meurtres de civils à Kishishe. Pour Human Rights Watch, les forces de maintien de la paix de l’ONU devraient être déployées d’urgence à Kishishe et dans ses environs pour sécuriser la zone et protéger les survivants.

« La situation restant extrêmement volatile, le gouvernement de la RDC et la MONUSCO devraient faire de la protection des civils une priorité contre de nouvelles attaques de représailles », souligne HRW.

Human Rights Watch appelle également à une enquête indépendante et à des sanctions. L’organisation ajoute que, selon ses renseignements, les combattants du M23 ont conquis la localité le 29 novembre à la suite des affrontements « avec des groupes armés locaux et les FDLR ».

© CongoForum – rédaction, 02.12.22

Image – source : presse congolaise

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